Muyinga, le 11 juin 2019 (Net Press) . Un jeune homme du nom de Shabani Habonimana, âgé de 16 ans, a été arrêté par la police alors qu’il venait de rentrer de l’un des camps des réfugiés burundais en Tanzanie. Malgré ses déclarations d’innocence, la police le soupçonne d’avoir participé à des entrainements militaires dans le pays de John Pombe Magufuli. Il est pour le moment au cachot de police dans cette province du Nord-est de notre pays.
A l’Est, dans la province de Ruyigi, plus précisément dans la province de Kinyinya, un corps sans vie a été retrouvé ce lundi 10 juin tout près de la rivière Lumpungwe. L’hypothèse de la noyade est la plus privilégiée par l’administration locale pour cette personne qui n’a pas été identifiée. Cette dernière, sur avis des médecins, a ordonné son inhumation sur place.
De leur côté, les activistes des droits de l’homme évoquent au moins 6 personnes qui ont été tuées la semaine dernière tandis que 9 ont été torturées en plus d’une autre personne qui a été arrêtée arbitrairement. Parmi les victimes identifiées, figurent 2 femmes tuées et 1 femme torturée.
Des Imbonerakure affiliés au parti Cndd-Fdd, des policiers et des administratifs sont pointés du doigt comme étant des présumés auteurs de la plupart de ces violations des droits humains. L’on enregistre des cas de tueries, de tortures et d’arrestation arbitraire dont sont victimes des opposants et prétendus opposants au régime de Gitega, en particulier les membres du parti Cnl.
Même si la plupart des sources policières contestent cette information, la ministre de la justice, Aimée Laurentine Kanyana, par le biais de la radio Isanganriro, n’exclut pas que ces personnes peuvent commettre des bavures, d’où elle invite les magistrats à ne dire que le droit en cas d’agressions entre différents groupes qui sont obligés de cohabiter.
Burundi - Rwanda - Sécurité
Des Burundais trempés dans le génocide rwandais dans le collimateur de sa justice
Kigali, le 11 juin 2019 (Net Press) . Le procureur général de la République rwandaise, Jean Bosco Mutangana, lors d’une conférence de presse, a déclaré que la justice rwandaise reste préoccupée par le cas des six mille Burundais trempés dans le génocide des Tutsi de 1994, d’autant plus que Gitega n’affiche aucune volonté de les traduire devant la justice.
Au terme de sa rencontre avec. Serge Brammertz, de nationalité belge et procureur chargé du mécanisme international de renforcement de la coopération, dont l’objectif est de prêter main forte à Kigali pour appréhender tous les fugitifs restants mis en accusation par le tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), le procureur général de la République rwandaise a accusé la justice burundaise et son gouvernement de ne pas coopérer avec son pays pour traquer les six mille ressortissants burundais accusés d’avoir commis le génocide des Tutsi en 1994.
Rappelons que le génocide des Tutsi a été perpétré au lendemain du crash du Falcone 50 dans le ciel de Kigali et qui a emporté les vies des présidents burundais et rwandais, respectivement Cyprien Ntaryamira et Juvénal Habyalimana, ainsi que les proches collaborateurs du président burundais, Cyriaque Simbizi et Bernard Ciza.
Au cours de leur rencontre, les deux personnalités ont échangé sur le mécanisme de rechercher les fugitifs qui sont encore en cavale dans les pays limitrophes du Rwanda. Il a cité notamment l’homme d’affaires rwandais, Félicien Kabuga, le major Protais Mpiranya, alors commandant de la garde présidentielle (Gp) et Augustin Bizimungu, ancien ministre de la défense nationale.
Dans sa sortie médiatique, au terme de cette rencontre, Jean Bosco Mutangana a dressé une liste de 6000 Burundais accusés de génocide des Tutsi sur le sol rwandais qui n’ont pas été inquiétés par le gouvernement burundais malgré de multiples appels à coopérer pour les traduire devant le tribunal pénal international pour le Rwanda. Jean Bosco Mutangana a ajouté qu’avant la détérioration des relations diplomatiques entre Kigali et Gitega, le Burundi a reçu de la part de son voisin du Nord de multiples appels pour coopérer dans ce sens, mais sans succès.
Burundi - Politique
Le responsable provincial du Cnl comparaît de nouveau
Karusi, le 11 juin 2019 (Net Press) . Nathan Barampama, président du Cnl dans la province de Karusi, Centre-est du pays, a comparu ce 10 juin au parquet de la République, accompagné de son avocat. Selon nos informations, même lors de cette audience, les questions ont tourné autour des appels téléphoniques reçus lorsqu’il était dans les cachots de la police à Karusi.
Signalons que c’est la quatrième comparution depuis son interpellation samedi le 25 mai après une réunion des organes de sa formation, jugée à l’époque d’illégale. Il s’était présenté deux fois devant l’officier de police judiciaire et une fois devant le patron local du service national des renseignements.
L’on saura enfin que deux autres membres du Cnl arrêtés en même temps que lui, à savoir Hilaire Bansekera, secrétaire provincial et Baudouin Nzitunga, un simple membre, ont été relâchés en date du 3 juin dernier. Les autres membres de cette formation politique dénoncent une tentative de diviser les membres de ce parti politique et exigent sa libération immédiate.
Selon une certaine opinion, les relations délétères entre le Cndd-Fdd au pouvoir et le Cnl est une démonstration par A+B d’une mauvaise cohabitation et partant, d’une intolérance politique à la veille des élections de 2020, une situation qui commence à inquiéter les responsables à des échelons divers.
Burundi – Société
Les traumatismes psychologiques : un mal difficile à guérir au Burundi
Bujumbura, le 11 juin (Net Press). Depuis les massacres qui ont suivi l’assassinat du président Melchior Ndadaye en 1993 que la commission d’enquête des Nations – unies a qualifiés de génocide au Burundi, des personnes victimes du traumatisme psychologique sont nombreuses et leur effectif s’accroît du jour au lendemain.
C’est dans la perspective de contribuer à l’allégement de la souffrance que l’association New Generation, dont le siège social se trouve au quartier Jabe, a organisé ce lundi 10 juin 2019, un séminaire de moralisation des victimes et des gens encore sensibles aux affres de ce mal.
Le thème choisi est « Pansons les blessures psychologiques des victimes du traumatisme ». Mais cette association a du pain sur la planche. Car, au Burundi, les crises se suivent à un rythme frénétique à telle enseigne qu’elles éclatent avant même que la société n’ait pensé à éradiquer ou du moins, à limiter les causes de cette tragédie.
Chaque jour apporte son propre lot et l’association New Generation se verra dans l’impossibilité de sauver les nombreuses victimes de cette folie à la burundaise, faute de moyens. Certes, l’opinion de Bujumbura salue le courage de cette association qui affronte un problème que le reste de la société n’ose même pas évoquer au risque de s’attirer le courroux des hommes politiques qui ont une lecture différente sur la crise burundaise selon que l’on est Hutu ou Tutsi.
Burundi - Sécurité - Anniversaire
L’université du Burundi commémore le 24ème anniversaire des massacres des étudiants
Bujumbura, le 11 juin 2019 (Net Press) . Le rectorat de l’université du Burundi, dans le souci de mémoire historique et de bâtir un monde de vérité et de réconciliation, a invité la communauté universitaire à prendre part aux cérémonies de commémoration du 24ème anniversaire des massacres des étudiants commis dans les différents campus.
Ces cérémonies sont organisées ce mardi le 11 juin 2019 au campus de Mutanga, en face du Rectorat. Selon cet appel du recteur, les cérémonies devraient débuter par une messe d’action de grâce en mémoire de disparus à partir de 14 heures. Tous les étudiants sont priés d’être mobilisés et tous les enseignements de cet après-midi du 11 juin sont suspendus.
Burundi - Société
Le gouverneur de Makamba trouve un autre moyen pour sécuriser les élections de 2020
Makamba, le 11 juin 2019 (Net Press) . Dans une réunion de sécurité tenue ce lundi 10 juin à l’endroit des confessions religieuses basées à Makamba, le gouverneur de cette province, Gad Niyukuri, se penche avec ses prélats pour trouver les voies et moyens pour sécuriser les élections de 2020.
Gad Niyukuri, ce haut gradé de la province parvient à trouver une solution très adéquate pour ne pas perturber les rendez-vous électoraux de 2020. En effet, il demande aux fidèles de différentes églises de sa province d’enregistrer les sermons pour traquer ceux qui pourraient perturber les prochaines élections.
Le gouverneur brosse des témoignages qu’il qualifie de malheureux lorsqu’à l’approche des élections de 2015, certains leaders des confessions religieuses ont lancé des messages incitant au mouvement insurrectionnel, ce qui a occasionné la fuite de certains fidèles vers les pays limitrophes. Il a fait savoir que la finalité de la tenue de cette réunion est de revoir ensemble avec les responsables de ces églises comment revoir à la loupe les activités de ces confessions religieuses pour que ce comportement ne refasse surface.
Il a insisté que ces dernier doivent impérativement enregistrer leurs sermons et les transmettre au gouverneur de cette province en temps réel pour traquer les récalcitrants. Certains leaders des confessions religieuses qui étaient dans cette réunion se sont inscrits en faux contre l’immixtion arbitraire dans le fonctionnement de ces églises.
Ils trouvent que derrière cette réunion, se cache une intention de se débarrasser de ceux qui ne vont pas prêcher dans le sens souhaité par le premier lieutenant de la province méridionale de Makamba. Certains fidèles peuvent pécher en eau trouble au sein de l’église et faire des montages contre leurs leaders religieux, une inquiétude qu’il avait mentionnée sans beaucoup convaincre certains leaders religieux.
Burundi – Chine – Etats-Unis – Economie – Opinion
La Chine et les Etats-Unis se discutent la gestion des terres rares au Burundi.
Bujumbura, le 11 juin 2019(Net Press) . La guerre économique qui oppose la Chine aux Etats-Unis risque de se déferler en Afrique. Car, la Chine entend s’accaparer des minerais et surtout des terres rares de l’Afrique. C’est ce qui transparait dans les colonnes du quotidien du Peuple, un organe de presse du parti communiste au pouvoir en Chine. Il a écrit en substance que "tôt ou tard, la Chine se servira des terres rares comme une arme". Or, les terres rares sont exploitées à grande échelle en Afrique.
Les Etats–Unis ne peuvent pas se passer de cette matière première plus prisée par l’industrie américaine qui en est devenue la plus friande dans le monde entier. Dans ses stratégies, les Etats –Unis veulent tourner le regard vers l’Afrique pour se discuter le marché avec la Chine.
Parmi les lieux déjà identifiés, figure le Burundi. Ainsi, ils ont mené des contacts fructueux avec la société Rainbow Mining Burundi qui est une société anglaise qui exploite les terres rares dans notre pays.
Comme les deux géants industriels tirent la ficelle chacun de son côté, les prix des terres rares ont grimpé. Cela avantage l’économie des pays producteurs dont le Burundi. Mais les puissances économiques ne visent que leurs intérêts et il ne serait pas surprenant que les deux puissances parviennent à une entente pour sauvegarder leurs intérêts.
Pour le cas du Burundi, le monde occidental peut menacer les intérêts de la Chine, ce qui risque de tourner au grand désavantage du pouvoir en place. Car, l’entente peut amener l’empire du milieu à réviser ses prises de positions politiques et diplomatiques sur le Burundi dans le concert des Nations. Dans ce cas, la situation politique changerait d’orientation et de main. Et comme les mêmes causes produisent les mêmes effets, qui aurait imaginé que chez notre voisin de l’Ouest, le président Joseph Kabila Kabange serait contraint de quitter le pouvoir sans avoir préparé son dauphin pour le remplacer.
Au cas où les deux superpuissances s’entendraient au dos du peuple burundais pour se partager les mines dont regorge notre sous-sol, la situation actuelle se pérenniserait et ne causerait pas d’insomnie aux dirigeants de ce pays.
Burundi - Culture
Les langues commencent à se délier chez les frondeurs du Cndd-Fdd
Bujumbura, le 11 juin 2019 (Net Press) . Aimé Nkurunziza, ancien journaliste à la radio Isanganiro, ancien secrétaire permanent au ministère de l’intérieur, ancien député, président du groupe parlementaire chargé des questions politiques, vient du publier son livre intitulé "Burundi, les dessous des cartes" où il dévoile ce qu’il a vu au Cndd-Fdd de 2005 à 2015.
Ce Tutsi membre influent du Cndd-Fdd a affiché son mécontentement en 2015 en même temps que d’autres "Cnddfddistes" qui n’ont pas bien accueilli la troisième candidature de Pierre Nkurunziza.
Pour ceux qui ont déjà lu le livre, Aimé Nkurunziza démontre les dessous des tables des hommes politiques, des bousculades dans tous les sens pour que des volontés, si pas des décisions des uns et des autres puissent passer, témoigne qu’en politique, ce qu’il croyait n’est pas ce qu’il a vu.
Aimé Nkurunziza est le premier Burundais de la fronde qui met au grand jour les contradictions qu’il a vécues en tant que parlementaire mais également en tant que fonctionnaire au ministère. Au niveau de la rédaction, l’on ne l’a pas encore lu mais l’on se souvient qu’Aimé Nkurunziza disait à qui voulait l’écouter que le privé est nettement mieux par rapport au service public. Probablement qu’il a été négativement affecté par ce qu’il a vu de ses propres yeux.