Makamba, le 24 juin 2019 (Net Press) . Les motards qui font le taxi dans cette province se plaignent du fait que lors des contrôles, ils subissent les abus des policiers. Au milieu de la semaine passée, un motard qui transportait un malade à l’hôpital a été sérieusement battu par les policiers, l’accusant d’avoir refusé de s’arrêter.
Selon des informations sur place, ce chauffeur de moto n’aurait pas vu que ces policiers lui ont intimé l’ordre de s’arrêter et ils l’ont poursuivi jusqu’au centre de santé où il allait déposer le patient. Alors qu’ils le battaient, ils ont mis du sable dans sa bouche pour l’empêcher d’appeler au secours.
Les mêmes témoignages indiquent qu’il est depuis inconscient là où il est hospitalisé. Les motards, très en colère, ont préféré boycotter une réunion prévue jeudi 20 juin avec le secrétaire provincial du Cndd-Fdd dans cette localité. Les autorités policières et administratives locales se gardent de tout commentaire sur cette information.
Par ailleurs, au moins 4 personnes ont été assassinées au cours de la semaine dernière dans différentes localités. Trois des victimes ont été retrouvées pendues à trois différentes localités de la province Bubanza. Les défenseurs des droits de l’homme évoquent également la violence des Imbonerakure envers les membres de l’opposition.
Selon leurs témoignages, au moins 3 militants du parti Cnl ont été passés à tabac par les jeunes du parti au pouvoir. Un autre jeune homme a été détenu durant des heures pour l’empêcher de passer ses épreuves du concours national. Il est victime de l’appartenance politique de son père, membre actif du parti Cnl. Cette information n’a pas été démentie par les services concernés. N.R.
Burundi - Justice
Le jugement de neuf membres du Cnl critiqué par Agathon Rwasa
Gitega, le 24 juin 2019 (Net Press) . Agathon Rwasa est ce politicien qu’il n’est plus nécessaire de présenter à notre lectorat car lui et sa formation politique sont pratiquement repris dans nos colonnes presqu’au quotidien. En effet, il connaît des difficultés de faire fonctionner son parti car il en est empêché tantôt par des autorités administratives, tantôt par des Imbonerakure.
En date du 15 juin dans la nuit, la permanence du parti Cnl dans la commune de Nyabiraba, dans Bujumbura rural, qui allait être inaugurée le lendemain, a pris feu. Et dans un procès de flagrance, neuf membres de cette formation politique ont été condamnés à deux ans de prison ferme pour destruction de leur immeuble. L’information avait été annoncée par le porte-parole du ministère de l’intérieur et de la formation patriotique au cours d’une conférence publique animée ce 21 juin dans la province de Muyinga.
Ce 22 juin, le président du Cnl se trouvait dans la province de Gitega, dans le but d’inaugurer une permanence provinciale de cette localité. Il en a profité pour émettre des critiques à l’endroit du jugement rendu. Pour lui, le procès a été tendancieux, une injustice notoire. Il a fait savoir que les neuf condamnés ont interjeté appel devant une juridiction compétente.
L’on notera que les membres de ce parti sont souvent la cible de la justice qui les accuse de tenir des réunions non autorisées. Malgré cela, le président Rwasa a demandé à ses militants de Gitega - qui s’étaient déplacés très nombreux pour rencontrer leur président - de se préparer pour les élections de 2020.
Burundi - Confessions Religieuses
L’église catholique commémore la fête du Saint Sacrement
Bujumbura, le 24 juin 2019 (Net Press) . La Fête du Saint-Sacrement (2e dimanche après la Pentecôte) a été instituée au Moyen-âge pour commémorer la présence de Jésus-Christ dans le sacrement de l’eucharistie. Les processions de cette fête appelée autrefois Fête-Dieu apparaissent à la fin du XIIIe siècle. Pendant la procession, le prêtre portait l’Eucharistie au milieu des rues pavoisées et tapissée de pétales de roses par les enfants.
Dans la paroisse Regina Pacis de Kinindo, la messe de 10h30’ a été célébrée par le curé de la paroisse, Agapit Nindorera. Il a présenté un diacre qui était avec lui et qui doit être ordonné prêtre en date du 20 juillet 2019. C’est le deuxième fils de la zone Kinindo qui vient d’embrasser le sacerdoce.
A la fin de la messe, il y a eu une procession dont la distance n’a pas fatigué les chrétiens car elle partait de l’église pour prendre l’avenue Rusama et atteindre la route Rumonge. Ils ont poursuivi leur procession jusqu’à l’avenue Ntwarante avant de revenir à la paroisse où le curé a procédé la clôture de la messe.
Burundi - Confessions Religieuses - Nécrologie
Départ pour l’Eternité du Père Philippe Siriba
Bujumbura, le 24 juin 2019 (Net Press) . Il vient de regagner la demeure du Père en ce mois de juin 2019. Les cérémonies funéraires de cet homme de Dieu ont eu lieu en date du 11 juin au cimetière du Grand Séminaire. La rédaction a contacté l’abbé Simon Ruragaragaza, qui l’a connu depuis longtemps, pour qu’il nous parle de l’illustre disparu.
Monsieur l’Abbé,
Le mardi 11 juin 2019 après l’office à la Cathédrale, vous avez accompagné feu P. Philippe Siriba au cimetière du Grand Séminaire. Il était votre aîné quant à l’âge et dans le sacerdoce. Pourriez-vous parler de ce prêtre avec qui vous avez cheminé et vécu ensemble pendant un certain nombre d’années ?
Oui bien sûr. Il est de presque 10 ans mon aîné. Il me devance de 6 ans dans le sacerdoce : ordonné prêtre à Kiganda en 1959 alors que la même année, j’entrai dans la cléricature par la tonsure. Je fus ordonné prêtre à Rome en 1963. Nous avons vécu ensemble comme séminaristes : 2 ans à Mugera et 3 ans à Burasira. Ce dernier accueillait les grands séminaristes du Burundi et des Congolais de l’Est.
A cette époque, les séminaristes des 2 classes supérieures (poésie et rhétorique) encadraient à tour de rôle les plus jeunes. Philippe m’a habitué au travail silencieux, à parler sans crier, cela était une initiation à l’entretien d’une correspondance utile à entretenir plus tard quand nous vivrons sur deux continents : l’Europe et l’Afrique.
Plus tard, nous partageons la même communauté pendant 15 ans tandis que nous consolidons la paroisse Saint Sauveur de Nyakabiga. Une parenthèse d’allure anecdotique à l’époque ! La veille de mon départ de Burasira comme séminariste nommé ou plutôt envoyé à Rome, le grand séminariste Philippe m’a donné 1.000 Fbu pour acheter un paquet de caramels et de chocolat. Un grand trésor à l’époque.
A ceux qui l’ont connu, il laisse le souvenir d’un homme qui était propre, qui ne confondait pas l’ourlet. Droit dans sa soutane comme dans son costume arborant une petite croix sur sa veste. Il a toujours cultivé la soif du savoir et même de la partager sans y aller d’une voix de centaure. Je salue ceux qui me lisent ou ceux qui m’écoutent, prêts à partager ce témoignage. Que le Seigneur accueille Philippe dans son royaume ! "Ce n’est qu’un au revoir", diraient mes frères scouts.
Burundi - Sport
Les Hirondelles volent à bas étage sans toutefois démériter
Alexandrie, le 24 juin 2019 (Net Press) . C’est ce samedi 22 juin à 17 heures Gmt que l’équipe nationale burundaise, Intamba mu Rugamba, a affronté la redoutable équipe nationale du Nigéria. Les Hirondelles ont démontré qu’elles n’avaient pas de complexes face à ce géant africain qui a failli à maintes reprises être surpris par l’équipe nationale burundaise, qui découvrait pourtant cette phase dans l’histoire de son football.
Les Burundais ont tenu en échec l’équipe du Nigeria pendant 77 longues minutes avant qu’ils ne cèdent et encaissent le premier but. Le score restera inchangé jusqu’à la fin du temps réglementaire. Les spécialistes du ballon rond critiquent cependant certaines erreurs du coach dans la composition de l’équipe et surtout au moment d’opérer des changements durant le match.
Pour le moment, le Burundi est dans une situation où il n’a plus droit à l’erreur car il occupe pour le moment la quatrième place derrière le Nigéria, la Guinée et Madagascar. Il devra affronter ce dernier pays jeudi le 27 juin et s’il est battu encore une fois, sa route vers les huitièmes de finale sera hermétiquement barricadée.