Bujumbura, le 11 juillet 2019 (Net Press) . C’est hier que la banque locale Interbank Burundi a comparu au parquet près la cour d’appel de Mukaza dans une affaire d’une tentative de vol de 1,5 millions de dollars américains sur la route Bujumbura-Gatumba. Selon des informations recueillies, ce montant avait été retiré par des Congolais qui voulaient ensuite se rendre en République démocratique du Congo avant de tomber dans une embuscade des hommes armés.
Les mêmes informations ont précisé que ces Congolais étaient des agents de la banque Trust Merchant Bank basée à Uvira, à une vingtaine de kilomètres de Bujumbura. Cette banque est donc accusée de perturber l’économie nationale par des opérations de transfert de devises dans la banque du voisin de l’Ouest.
L’on signalera que ce procès a été placé en flagrance et que le ministère public a chargé ladite banque de violation de la réglementation de change au Burundi telle que définie par la banque de la République du Burundi. En outre, les devises retirées depuis 2015 serviraient à financer les groupes rebelles au Congo, a poursuivi l’accusation.
Pour cela, le ministère public a requis contre cette banque une amende de 44 milliards de francs burundais et un dédommagement de l’Etat burundais de 50 milliards, soit un total de 94 milliards de nos francs. Il a demandé également aux juges de prévoir des sanctions à l’endroit des dirigeants de l’Interbank Burundi et de saisir les 1,5 millions de dollars américains afin de les mettre au trésor public.
Evidemment, la banque nie toutes ces accusations car la défense reconnaît l’existence de liens de partenariat entre l’Interbank et d’autres institutions bancaires comme celle-là d’Uvira. Par ailleurs, a-t-elle poursuivi, de tels transferts se font depuis 2014 en tant qu’intermédiaire entre cette banque et le siège qui se trouve à Kinshasa.
Les avocats de la défense ont balayé d’un revers de la main l’accusation de perturbation de l’économie nationale puisqu’ils ont estimé que de telles opérations permettent une entrée de devises au pays. Selon des informations à la disposition de la rédaction, le verdict est attendu dans un délai ne dépassant pas 10 jours. J.M.
Burundi - Japon - Coopération
Le Japon au chevet du Burundi
Bujumbura, le 11 juillet 2019 (Net Press) . La coopération bilatérale entre le Japon et le Burundi remonte de plus longtemps, mais a été rendue plus éveillée lors de l’avènement de la IIème République dirigée par Jean-Baptiste Bagaza. Cette coopération nippo-burundaise était beaucoup plus visible dans le domaine du transport.
En effet, le régime militaire incarné par le président Jean-Baptiste Bagaza s’était attelé dès son accession au pouvoir, au développement du secteur de transport par le traçage des routes d’intérêt national qui ont été pour la plupart goudronnées. Il a par conséquent introduit des bus confiés à l’office de transport du Burundi, Otrabu, prédécesseur de l’office de transport en commun, Otraco.
Le Japon a été le pays pourvoyeur de ces véhicules et a installé des garages pour leur réparation. C’est cette intervention dans ce secteur qui a été gravée dans la mémoire des Burundais car, avant cette aide, il n’était pas aisé pour nos compatriotes de se déplacer d’une province à l’autre s’ils ne faisaient pas recours à leurs pieds. Il y a bientôt plus d’une dizaine d’années, le Japon marquait ses empreintes dans d’autres secteurs tels que la santé et l’éducation.
L’octroi par le Japon d’un million de dollars américains à notre pays a été senti comme un soulagement de la population burundaise victime des aléas climatiques générateurs de catastrophes naturelles. Ces dernières ont jeté des milliers de gens dans des conditions d’errance et de démunis. Et ce ne sont pas les victimes des inondations de Gatunguru et de Nyaruhongoka qui diraient le contraire.
Dès l’annonce de cette nouvelle, ces populations susmentionnées n’attendent qu’Isidore Ntirampeba, secrétaire permanent au ministère des relations extérieures et de la coopération, leur vienne en aide car, elles vivent dans une situation misérable et cette clémence du Japon n’avait d’autre objectif si ce n’est que leur appui. D.N.
Burundi - Commerce
La pénurie du carburant se fait remarquer dans presque tout le pays
Bujumbura, le 11 juillet 2019 (Net Press) . Ce n’est plus un secret, la pénurie du carburant se faire remarquer un peu partout dans le pays, dans la capitale comme à l’intérieur du pays. Ce manque paralyse les activités si bien que le gros de gens préfèrent l’acheter au marché noir à un prix double ou triple de celui fixé officiellement, soit 3 à 4.000 francs le litre.
Ils justifient la hausse des prix par le manque de carburant, une situation identique dans les salons de coiffure. Là où l’on pratiquait un prix de 2.500 francs par tête rasée, les clients sont obligés de payer 3.000 francs car le service a été rendu suite à une consommation du groupe électrogène. Et l’on est étonné de voir que les mêmes clients comprennent cette hausse légère, les conditions de vie obligent.
Dans cette situation, la sanction est immédiate pour les voyageurs qui voient le prix du ticket monter de 500 à 1.000, voire 1.500 francs dans certains coins du pays. D’autres chauffeurs d’engins préfèrent conserver leurs véhicules en attendant les jours meilleurs, de peur de ne pas travailler à perte ou alors d’être en désaccord avec leurs propriétaires.
Une autre catégorie qui souffre de ce manque de carburant est la pêche dans le lac Tanganyika car les bateaux à moteurs ont également besoin de carburant pour pouvoir s’introduire dans le lac afin de chasser les poissons. Les habitants de Rumonge indiquent que des fois, ils sont obligés de s’approvisionnent dans la capitale économique Bujumbura, mais la garantie n’y est pas non plus car cette capitale souffre comme les autres provinces.
L’opinion pense que cette pénurie est liée au manque de devises, une conclusion qu’elle tire au regard de la carence de certains produits fabriqués par la Brarudi comme les Amstels bock ou les Amstels 65 cl. Ce manque cause également un désordre sur le marché car les commerçants font du n’importe quoi au grand dam des consommateurs. Ch.N.
Burundi - Usa - Chine - Taiwan - Sécurité
Les Etats-Unis concluent un marché, la Chine hausse le ton
Pékin, le 11 juillet 2019 (Net Press) . Les Etats-Unis ont négocié et obtenu la vente des armes lourdes au Taiwan, ce qui inquiète la Chine. En effet, Taiwan est un pays dont la souveraineté est toujours contestée par son voisin, la Chine. Cette dernière réclame à cor et à cri la paternité du Taiwan.
Mais les puissances étrangères ne l’entendent pas de cette oreille. Car, cette volonté chinoise divorcerait avec le principe des Nations unies de libérer tous les pays encore sous le joug colonial ou d’asservissement depuis leur création.
Face à cette situation, la Chine ne décolère pas et considère toujours son voisin comme sa province à annexer au moment opportun. Comme le balai diplomatique de la Chine à travers la communauté internationale n’a pas réussi à convaincre et rallier le monde sur sa vision, elle a entrepris une politique d’isoler le Taiwan sur tous les plans.
Les Etats-Unis et les puissances occidentales sont toujours aux côtés de Taiwan et l’accompagnent dans ses desseins de développement. D’où ce pays est considéré comme un pays en développement qui impressionne le monde par son organisation politico-économique en plein essor.
C’est dans cette perspective de soutien à ce pays que les Etats-Unis viennent d’obtenir un accord de livraison d’armes lourdes d’un montant colossal de 2,2 milliards de dollars américains. Pour la Chine, ce marché n’a d’autres visées si ce n’est que pour la déstabiliser puisqu’elle a un conflit latent avec le pays de Donald Trump.
Ces armes de défense aérienne et terrestre lui ont été promises par les Etats-Unis pour mettre en difficultés la Chine avec qui ils n’ont pas la même conception sur la gestion des différents dossiers économiques qui les divisent, selon une opinion proche de Pékin.
La crainte de la Chine n’est pas fondée dans la mesure où un pays souverain a entre autres obligations de défendre ses frontières contre toute agression extérieure, rétorquent les Taïwanais. Mais au cas où cet armement est conçu dans l’intérêt belliqueux non encore avoué, il y aurait un danger à sa porte, ce qui rendrait prééminente la crainte de la Chine. N.R.