Nduta, le 13 juillet 2019 (Net Press) . Des informations en provenance du camp de réfugiés burundais de Nduta en Tanzanie font état de plusieurs armes saisies le 11 juillet dernier. Elles ont été découvertes dans le village VIII de la zone VII et parmi les armes saisies, se trouve un fusil de type kalachnikov. Les mêmes informations précisent que les propriétaires de ces armes n’ont pas été identifiés.
Pour cela, c’est la panique générale dans ce camp. Les réfugiés demandent au Hcr et aux autorités tanzaniennes de s’impliquer activement pour assurer leur sécurité, surtout que ce camp est souvent la cible des assassinats et des vols à main armée. Ils sont d’autant plus inquiétés que la plupart des auteurs, une fois attrapés, parlent le kirundi, un indicateur qu’ils seraient venus du Burundi pour les déstabiliser. D.N.
Burundi - Tanzanie - Justice
Encore une autre plainte contre le Burundi !
Arusha, le 13 juillet 2019 (Net Press) . Le collectif des avocats pour la défense des victimes des crimes de droit international commis au Burundi, Cavib, a saisi hier la cour des Etats de l’Afrique de l’Est, au nom et pour le compte des membres de la société civile et des leaders politiques de l’opposition accusés de participation à la tentative de putsch du 13 mai 2015 et qui voient leurs biens meubles et immeubles confisqués en dehors des normes légales de saisie-provisoire.
Selon des informations recueillies, la cour des Etats de l’Afrique de l’Est, via le Greffe, a enregistré le dossier sous le numéro 16 de l’an 2019. Le Cavib était représenté par son vice-président, Me Gustave Niyonzima et son chargé des relations publiques, Me Cyriaque Nibitegeka. Tous les deux vivent en dehors du Burundi. J.M.
Burundi - Politique - Confessions Religieuses
Les communes urbaines organisent des séances de prières chaque semaine
Bujumbura, le 13 juillet 2019 (Net Press) . Chaque jeudi de la semaine, est organisée à tour de rôle une séance de prières dans les communes urbaines de la capitale économique Bujumbura. La commune qui a donné le ton est celle de Muha. Ce 11 juillet 2019, elle a organisé une séance de prières.
Selon le journal en ligne Itara, dans sa livraison de la veille, intitulée "Ihamwa ry’amasengero mu ntumbero yo kugumiza Petero Nkurunziza kubutegetsi" (persécution des Eglises pour maintenir Pierre Nkurunziza au pouvoir), tous les services administratifs œuvrant dans cette localité et toutes les boutiques ont été sommés d’arrêter leurs activités.
Aussi, les églises implantées dans cette commune ont dû fermer les portes aux fidèles sur ordre de la jeunesse de ce parti, les Imbonerakure, pendant cette période où le Cndd-Fdd était en train de prêcher. Cette jeunesse exigeait aussi de force à ces églises de s’acquitter d’une somme de 200.000 francs burundais en guise de contribution à l’organisation de cette prière, continue toujours le journal Itara.
Selon la même source d’information, l’implication de l’administration dans ces activités n’est plus à démontrer. Car, tous les marchés de la localité avaient reçu l’ordre de ne pas ouvrir pendant l’exercice de cette activité et toute la population y était contrainte de participer sans considération d’appartenance religieuse. D’après Itara, ce genre de prières sera étendu aux autres communes de la mairie. La semaine prochaine sera le tour de la commune Mukaza pour se clôturer la troisième semaine dans la commune de Ntahangwa.
Dans leur prédication, les pasteurs Daniel Kabura et Bosco Nzisabira ont beaucoup insisté sur l’importance des élections de 2020 et la cohésion des confessions religieuses. Selon toujours le journal Itara qui affirme détenir des informations en provenance des sphères proches du parti au pouvoir, le Cndd-Fdd, l’organisation de ces séances de prières n’a d’autres visées que d’annoncer au moment opportun que seul le président Pierre Nkurunziza est oint par le Tout-Puissant pour se représenter à vie sans considération de mandats.
Ce journal affirme que pendant cette période, il est prévu son intronisation en tant que roi du Burundi. D’où la consécration du retour à la dynastie sous une autre forme et sous une autre appellation dans notre pays.
Le journal Itara annonce que les églises œuvrant au Burundi avaient eu l’ordre de tenir propre les lieux de culte au cas contraire de fermer leurs activités. Cette mesure est accompagnée par l’ordre de payer sans consentement à toutes les églises du pays une somme de 200.000 francs burundais pour la contribution à l’organisation des élections de 2020, poursuit le journal.
Cette mesure n’est pas la bienvenue au sein des églises qui voient dans cet ordre une forme voilée de persécution, du moment que leurs fidèles avaient déjà contribué personnellement à l’organisation de ce scrutin, conclut le journal. N.R.
Burundi - France - Indépendance
La France fête anticipativement la prise de bastille
Bujumbura, le 13 juillet 2019 (Net Press) . La prise de la Bastille, survenue le mardi 14 juillet 1789 à Paris, est l’un des événements inauguraux et emblématiques de la Révolution française. Cette journée, durant laquelle la Bastille est prise d’assaut par des émeutiers, est, dans la tradition historiographique, considérée comme la première intervention d’ampleur du peuple parisien dans le cours de la Révolution et dans la vie politique française.
Dans la soirée bien arrosée de ce vendredi 12 juillet et un présence des diplomates accrédités à Bujumbura et des personnalités de divers horizons, l’ambassadeur de la France au Burundi, Laurent Delahouse, au cours de son discours inaugural des cérémonies, a donné un message que l’année 2019 a été bien remplie au Burundi comme en France. Il a cité le plan national de développement, la nouvelle équipe de la commission vérité et réconciliation (Cvr ) et la commission nationale indépendante des droits de l’homme, la radio Bbc et Voix d’Amérique, le défenseur des droits humains Germain Rukuki, les Ong internationales, la Parcem, le groupe de presse Iwacu, etc, la crise des gilets jaunes a montré combien les démocraties restent sujettes aux dangers du populisme, de la manipulation et des "fake News". Il a rendu l’hommage aux forces de l’ordre de la République Française qui ont montré une nouvelle fois leur professionnalisme face à la violence de certains casseurs.
L’ambassadeur Delahouse a dit que l’année 2018 a été celle de la reprise de la coopération, des relations bilatérales entre la France et le Burundi. La France a tendu la main la main aux autorités burundaises et la visite du ministre des affaires étrangères, Ezéchiel Nibigira à Paris, fin octobre 2018, a débouché à la reprise progressive d’une coopération dans le domaine de la défense et une accélération très forte du soutien du secteur de l’éducation mis en œuvre par l’agence française de développement.
Il a également informé l’assistance de sa signature conjointe hier même avec le ministre des finances et le directeur de l’agence française d’une première tranche de financement de 25 millions de dollars du partenariat mondial pour l’éducation et de 4 millions d’euros de l’agence française de développement. La deuxième tranche s’élèvera à 21 millions de dollars, portant le montant total du projet à plus de 50 millions de dollars, équivalant à 100 milliards de francs burundais.
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L’ambassadeur Delahouse a renchéri que la reprise d’un dialogue politique qu’accompagne ces efforts de la France au service du Burundi, a commencé mais n’a pas encore porté son fruit, notamment en ce qui concerne l’accès aux hautes autorités burundaises et croit que ce dialogue pourra s’épanouir pleinement une fois les échéances électorales a venir.
L’ambassadeur Laurent Delahouse a cité un message du président de la République française, Emmanuel Macron, à son homologue burundais Pierre Nkurunziza à l’occasion de la fête de l’indépendance « la France sera à vos cotés lors de cette échéance majeure, qui sera une occasion de renforcer le dialogue avec l’opposition et l’ensemble des forces vives de la société burundaise, la décision de ne pas se représenter à un nouveau mandat en 2020 , ainsi que l’agrément donné au congres national pour la liberté sont d’autant des mesures fortes qui témoignent l’engagement du président burundais Pierre Nkurunziza en ce sens.
De son coté, le secrétaire permanant au ministère burundais des affaires étrangères, Isidore Ntirampeba, dans son allocution, a fait savoir que la paix et la sécurité sont une réalité dans le pays et qu’un dialogue francs et inclusif est le socle de résolution des divergences, le gouvernement burundais a mis en garde des organes pouvant répondre aux doléances et aux soucis du peuple burundais et a cité la commission vérité et réconciliation, la commission nationale indépendante des droits de l’homme qui viennent d’avoir de nouveaux mandats et que tous ces efforts remarquables devraient être appréciés à leur juste valeur par certains partenaires du Burundi afin de revoir les sanctions qu’ils ont prises à l’encontre du Burundi. J.M.
Burundi - Droits de l’homme
Deux ans déjà de prison pour Germain Rukuki
Bujumbura, le 13 juillet 2019 (Net Press) . Le jeudi le 13 juillet 2017 vers 6 heures du matin, une trentaine de policiers, forts d’un mandat de perquisition, faisaient irruption au domicile de Germain Rukuki, ancien employé de l’Ong locale "action chrétienne pour l’abolition de la torture au Burundi, Acat-Burundi, radiée en 2016.
Il est arrêté et transféré dans le cachot du service national des renseignements où il a subi plusieurs interrogatoires. En date du 26 juillet, il a été transféré à la prison centrale de Ngozi, à plus ou mois 130 kilomètres de chez lui. Il est accusé de plusieurs infractions qui changent selon les comparutions.
En date du 26 avril 2018, il est condamné par le tribunal de grande instance de Ntahangwa à 32 ans de prison pour participation à un mouvement insurrectionnel, atteinte à la sureté intérieure de l’Etat, attentat contre l’autorité de l’Etat et infraction de rébellion. Ses proches dénoncent la violation des procédures garantissant un procès équitable tout au long de ces deux années de détention.
Une année plus tôt, le 13 juillet 2016, Hafsa Mossi, membre influente du Cndd-Fdd, née en 1964 à Makamba, tombait sous les balles de deux criminels à Gihosha, non loin de chez elle. Elle était députée de l’assemblée législative est-africaine jusqu’à sa mort. Elle avait été d’abord journaliste dans son pays, puis à la BBC avant de devenir ministre de la communication de 2005 à 2007 et ministre chargée des affaires de la communauté est-africaine de 2009 à 2011.
Selon des informations des proches du Cndd-Fdd, Hafsa Mossi était pressentie comme une personnalité de consensus au Cndd-Fdd. L’on apprend qu’elle était même très écoutée et que ces conseils étaient suivis presqu’à la lettre, y compris dans le dernier carré des décideurs de la chose publique. Ch.N.
Burundi - Canada - Politique
Le maire de Mont-Saint-Hilaire dans le collimateur de la presse canadienne
Québec, le 13 juillet 2019 (Net Press) . Le maire de Mont-Saint-Hilaire, Yves Corriveau, a effectué une visite d’une semaine au Burundi et il a été reçu par le président Pierre Nkurunziza. Pour le journal "La Presse" de ce pays, cette rencontre a suscité l’indignation des Burundais installés au Canada et la désapprobation du seul conseiller municipal indépendant de la ville Montérégienne.
Selon La Presse, cette visite où il a signé une entente pour le jumelage de sa ville et de la capitale Bujumbura, a été critiquée car le régime de Gitega fait l’objet d’une enquête de la cour pénal internationale pour des crimes contre l’humanité, notamment le meurtre, la torture, le viol et la disparition forcée.
Toujours pour La Presse, la Cpi estime qu’il y a des raisons de croire que des agents de l’Etat burundais ont mené une attaque généralisée et systématique contre la population civile burundaise entre le 26 avril 2015, à l’annonce de la candidature du président Nkurunziza à un troisième mandat et le 26 octobre 2017, date de l’entrée en vigueur du retrait du Burundi de la Cpi.
Selon une certaine opinion, il sera très difficile pour Hitega de changer la perception de la communauté internationale sur la vraie situation au Burundi et ce, malgré les interventions musclées et ininterrompues des envoyés de Gitega, à l’instar de l’ambassadeur Albert Shingiro aux Nations unies et de Rénovat Tabu à Genève. D.N.