Kayanza, le 2 août 2019 (Net Press) . Il s’appelait Gaspard Bunyange, il était membre du parti Uprona jusqu’à son assassinat dans la nuit du 31 juillet. Les informations en provenance de Kayanza soupçonnent les Imbonerakure d’être derrière ce crime. Alors qu’il était allé rendre visite à l’un de ses amis, il a rencontré un groupe de gens armés de machettes.
Il aurait été menacé maintes fois de mort car il était accusé de recruter pour un parti à majorité tutsi. Il aurait été donc torturé toute la nuit avant d’être exécuté. Pourtant, ce qui étonne plus d’un, c’est qu’il a crié au secours mais en vain, alors qu’il y avait une position policière non loin de l’endroit où il a été assassiné.
L’administration confirme les faits mais dit qu’elle ignore les mobiles de ce crime. Parmi les auteurs de cet ignoble assassinat, l’on a reconnu le chef des Imbonerakure de cette localité, un prénommé Moïse.
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Toujours au chapitre de la sécurité, les défenseurs des droits de l’homme ont enregistré au moins 28 personnes tuées au mois de juillet dernier. Ils ont noté également un enlèvement de 5 personnes, des cas de violences basées sur le genre au nombre de 6, 14 personnes torturées ainsi que 66 cas d’arrestations arbitraires. N.R.
Burundi – Politique
Uprona : vers un fiasco préconçu ?
Bujumbura, le 2 août 2019(Net Press). Dans notre édition d’hier le 1er août 2019, l’agence Net Press avait longuement épilogué sur une probable réunification des ailles du parti Uprona dans un article intitulé « l’échec d’une réconciliation de tous les dangers ».
Des sources bien informées qui se sont confiées à la rédaction de notre journal en ligne affirment que la requête d’organiser une session de rapprochement des différentes tendances de l’Uprona est une initiative du 1er vice-président, Gaston Sindimwo.
Le prétendu médiateur n’est autre que le représentant de l’Ong Initiative et changements, le colonel Léonidas Nijimbere. Or, l’Uprona de l’opposition a déjà décliné l’offre et indiqué qu’elle ne sera pas au rendez-vous. Car, ce groupe des Upronistes suspecte leurs camarades de ku Mugumya de chercher à les rouler dans la farine. Pour eux, le rassemblement des Upronistes est plus que nécessaire mais n’est pas une fin en soi.
Au lendemain du referendum qui a littéralement entamé les accords d’Arusha et la constitution qui en était issue et à la veille des élections de 2020, le temps presse pour scruter d’autres mécanismes afin de changer la donne politique. Mais l’Uprona de Gashatsi continue à présent de faire allégeance au Cndd-Fdd. La question qu’on se pose est de savoir si le côté de ku Mugumya veut rassembler les Badasigana pour enfin les aligner derrière le Cndd- Fdd ou les conduire dans la logique du changement incarné par l’opposition ?
Cependant, malgré le refus catégorique de l’Uprona de l’opposition de participer à cette rencontre, Léonidas Nijimbere persiste et signe. A partir de ce jeudi, le 8 au vendredi le 9 août 2019, peu importe la participation des Upronistes de l’opposition et quel qu’en soit l’effectif des participants, la réunion devra avoir lieu.
Cette fermeté du médiateur inquiète l’opinion nationale qui pense que cette conduite amènerait Léonidas Nijimbere à un résultat qui n’intéressera pas les Badasigana. Normalement, les techniques de médiation supposent l’existence d’un conflit qui oppose au moins deux parties. Dans ce cas, la médiation cherche un consensus, pas du tout suffisant, mais acceptable par les deux côtés en conflit.
L’opinion se demande si cette démarche employée par le présent médiateur ne cache pas mal des intérêts inavoués ? Les résultats ne seront-ils pas proclamés, accompagnés des discours machiavéliques faisant état d’une réconciliation retrouvée après tant d’années d’errance politique ? Une tâche qui s’annoncerait difficile aux hommes politico-militaires sous d’autres cieux, à l’image du général De Gaule ou du général Clémenceau.
Si Léonidas Nijimbere s’engage à jouer du Louis de Funès sans Louis, l’opinion le suspecte déjà d’avoir empoché une très grosse enveloppe mais oublie que désormais, il va traîner derrière lui, une très bonne casserole d’un passé politique lourdement chargé de méfaits ponctués de faits têtus devant l’histoire qui n’excuse pas.
La rencontre forcée qui commencerait ce jeudi ne serait qu’un jeu de marionnettes qui consiste à assembler de bonhommes pantins afin de leur demander de convaincre les présidents Trump et Poutine pour renoncer à leur politique interventionniste dans le monde entier. J.M.
Burundi - Rdc - Santé
Et si le trafic entre Bujumbura et la Rdc provoquait la maladie à virus d’Ebola !
Bujumbura, le 2 août 2019 (Net Press) . Nous apprenons que la maladie à virus d’Ebola gagne petit à petit la ville touristique de Goma, à l’Est de la République démocratique du Congo. L’on apprend que 4 personnes ont déjà développé ce virus en moins d’une semaine. Pourr cela, le Rwanda a fermé depuis hier sa frontière avec ce pays, située dans la ville de Gisenyi, dans la région de Rubavu, à l’Ouest de ce pays et ce, malgré les recommandations de l’Oms de garder les frontières ouvertes.
Les autorités congolaises, tout comme les habitants de Goma, les "Gomatraciens" comme on les appelle, sont très fâchés par la mesure prise par Kigali. Ils trouvent qu’ils doivent traverser la frontière malgré tout pour pouvoir survivre. C’est ainsi qu’ils penser à d’autres voies pour contourner la décision rwandaise.
Ils entendent prendre le bateau pour se rendre à Bukavu - une heure de voyage - pour prendre ensuite se rendre au Burundi par voie routière, un déplacement de 5 heures au total. Ces Congolais, tout comme ceux habitant la ville d’Uvira ou de Kavimvira, se rendront donc massivement à Bujumbura.
Ceux parmi eux pourront même poursuivre leur chemin vers le Rwanda, d’après ce qu’ils envisagent, afin de faire croire qu’ils ont été dépistés au Burundi. De cette manière, le risque de contamination restera intact, surtout dans notre pays où le gouvernement semble tituber dans la prévention contre cette maladie.
Pour certains analystes, Bujumbura ne peut pas fermer sa frontière de Gatumba à Bujumbura ou de Ruhwa dans la province de Cibitoke pour la simple raison que ces Congolais voyagent avec beaucoup de devises qui manquent cruellement au Burundi. D’où il peut y avoir facilité de contagion à l’endroit des Burundais, pensent-ils. Ch.N.