Cibitoke, le 5 août 2019 (Net Press) . Nous sommes dans la commune de Rugombo, en province de Cibitoke, au Nord-Ouest du pays où, dans la nuit du 3 au 4 août 2019, vers une heure du matin, une famille dont le chef de ménage est un membre du parti Cnl d’Agathon Rwasa a été attaquée par des jeunes soupçonnés d’être des Imbonerakure.
Selon des informations recueillies auprès des habitants de cette localité, le propriétaire de la maison attaquée a reconnu, à travers une fenêtre, quelques membres de cette ligue "cnddfddiste" munis de gourdins. La famille a eu la vie sauve grâce à l’intervention des voisins qui sont venus la secourir et les assaillants, qui avaient déjà abîmé la porte et des fenêtres, ont pris la large.
La victime indique qu’elle avait été avertie depuis longtemps que sa maison allait être brûlée, qu’ils allaient donc mettre leurs menaces à exécution. L’administration et la police confirment les faits mais avancent que les agresseurs n’ont pas encore été identifiés. Malgré cela, la même administration a organisé une réunion pour calmer le jeu.
Dans le domaine des droits de l’homme, les activistes évoquent deux personnes tuées la semaine dernière dans les provinces de Bujumbura-mairie et de Kayanza. L’une des victimes était un militaire au moment où la seconde était un militant du parti Uprona. Par ailleurs, au moins trois enseignants ont subi des menaces de mort après la publication de cas de viols et agressions sexuelles dans leur établissement. N.R.
Burundi – Sécurité Routière.
Deux accidents de roulage en plein centre-ville de Bujumbura
Bujumbura, le 5 août 2019(Net Press) . Dans l’avant midi de ce lundi 5 août, deux accidents se sont produits en plein cœur de la capitale économique, l’un tout près de l’état-major des forces de défense, de sécurité et des anciens combattants et l’autre en face de l’ancien marché central.
Devant la micro finance Rececca – Inkingi, sur la chaussée Patrice Lumumba, une voiture de transport rémunéré de type Hiace a heurté un piéton. Il s’appelait Dieudonné Ndayikengurukiye, un jeune garçon de 24 ans et originaire de Muzenga en commune Rutovu de la province Bururi comme on pouvait le lire sur sa carte d’identité. Il était également étudiant à l’université des Grands Lacs. Il est mort sur son chemin vers l’université. La victime s’est renversée au milieu de la route et visiblement, l’engin est passé dessus son corps, ce qui ne lui a pas laissé la chance de survivre car, elle a rendu l’âme sur le champ.
Mais là où le bât blesse, c’est que l’auteur de l’accident n’a pas daigné poser un geste de secours. Il aurait fallu acheminer la dépouille vers une chambre froide d’un hôpital tout proche mais il s’en était allé comme si la situation était normale. Les forces de l’ordre sont arrivées sur le lieu après le départ du conducteur du véhicule. Ces mêmes agents de la police disent, selon leur chanson de tous les jours, que les enquêtes ont été déjà ouvertes.
Depuis 3 heures durant, le corps de la victime gisait encore sur le lieu de l’accident, exposé au vu des passants. Ni la police de la protection civile, moins encore les services municipaux, nul n’a manifesté un moindre geste d’enlèvement de ce cadavre. L’on apprend que le conducteur a fui car son système de freinage était défaillant.
A la hauteur de l’ancien marché central de Bujumbura, en face de l’ancien grenier où se vendaient les fruits et légumes, un bus Coaster qui venait de déposer les clients à l’arrêt- bus a cogné un autre véhicule sur la jonction de l’avenue de l’amitié et la chaussée Prince Louis Rwagasore.
Heureusement qu’aucun client n’était à son bord car la face de devant de ce bus a été sérieusement endommagée, de même que sa pare-brise. Son chauffeur a été vite conduit à l’hôpital où il subit ses premiers soins.
Soulignons que malgré le renouveau apporté par l’agence de voyage Memento et les autres initiatives privées dans le secteur de transport avec l’introduction de nouveaux bus en mairie de Bujumbura, l’avant-midi de ce lundi a été caractérisé par une insuffisance grave de véhicules de transport qui devaient desservir le centre-ville et les quartiers du Nord de la capitale économique.
Des gens étaient amassés aux arrêts-bus établis le long des axes qui relient ces quartiers au centre-ville de Bujumbura. Les services publics comme privés et les affaires économiques ont été handicapés par ce manque de moyens de déplacement urbain. Ce qui interpelle une certaine programmation de ces bus pour être rentables et servir à la grande satisfaction de leurs usagers. N.R.
Burundi - Politique
Vers l’abdication du Cnared-Giriteka ?
Bruxelles, le 5 août 2019 (Net Press) . Selon des informations en provenance de Bruxelles, les membres du Cnared, une plateforme de l’opposition vivant en exil, se sont réunis du 2 au 4 août 2019. Les participants ont manifesté leur intention de participer aux élections de 2020 à condition que le gouvernement cède sur certains points.
C’est le cas notamment du dialogue inclusif, de créer un climat de sécurité pour tous afin de garantir le retour des réfugiés. Réaffirmant leur attachement aux accords de paix et de réconciliation d’Arusha d’août 2000, les participants à cette rencontre ont demandé à la communauté internationale à poursuivre ses efforts pour que Gitega regagne la table de dialogue.
Des sources concordantes indiquent qu’une délégation de la plateforme de l’opposition burundaise (Cnared) va bientôt atterrir à l’aéroport Melchior Ndadaye en vue de préparer les élections de l’année prochaine.
Selon nos sources, cette délégation jure sur tous les toits qu’elle ne veut pas laisser le terrain politique aux seuls partis Cndd-Fdd et Cnl. Nous apprenons que Nephtali Ndikumana, haut cadre du parti Cndd de Léonard Nyangoma, vient de rejoindre le Burundi. Une vingtaine d’autres leaders de l’opposition burundaise jusqu’ici en exil, vont aussi regagner le pays.
Une certaine opinion parle d’une victoire écrasante du Dr. Jean Minani, président de la plateforme, sur ses coéquipiers du Cnared, pour être parvenu à les rouler dans la farine, en les embarquant dans le processus électoral sans conditions préalables posées. C’est également une victoire pour le gouvernement de Gitega car Pierre Nkurunziza avait refusé net de dialoguer avec les membres de cette plateforme et ceux-ci avaient de leur côté affirmé bouder les élections avant tout dialogue inclusif.
L’on ne comprend pas donc comment il y a un revirement de 360° quand bien même tout est possible en politique. La coalition politique avait enregistré des fissures et des départs en son sein et avec cette décision, elle vient de voler en éclat. J.M.
Burundi - Immigration
Des Omanais devant le bureau de l’OIM pour demander un statut de réfugiés
Bujumbura, le 5 août 2019 (Net Press) . Des Omanais vivant dans ce pays se sont regroupés devant le bureau de l’organisation internationale des migrations, OIM, avec des pancartes à la main. Selon des informations recueillies par la rédaction sur place, ils avaient envie de réclamer le statut de réfugiés.
Il semble qu’ils sont dans notre pays depuis plusieurs années mais que les gouvernements qui se sont succédé n’ont jamais cherché à régler ce problème. Pour ceux qui sont nés ici par exemple, ils ne sont pas reconnus dans leur pays, l’Oman, d’où ils sont jusqu’à présents considérés comme des apatrides. Ch.N.
Burundi - Société
Le mois d’août 2015, date noire pour les officiers supérieurs de ce pays
Bujumbura, le 5 août 2019 (Net Press) . La date d’août 2015 est de triste mémoire pour au moins deux militaires haut gradés de cette république. Il s’agit du lieutenant général Adolphe Nshimirimana et du colonel Jean Bikomagu. Le dénominateur commun de ces deux hommes est qu’ils ont été assassinés, le 1er le 2 août et le second le 15 août 2015.
Les deux militaires s’étaient battus, l’un aux côtés des rebelles et l’autre à l’ancienne armée dénommée ex-Fab. La politique en cours à l’époque avait privilégié la voie des négociations sur la victoire militaire et les deux militaires, pour des motifs de réconciliation, s’étaient rencontrés dans une émission radiodiffusée sur la radio Isanganiro.
Les deux militaires avaient déclaré qu’ils allaient se faire des cadeaux de vaches, ce qui avait mis feu colonel Jean Bikomagu aux anges, avant de déclarer sur la voix des ondes qu’il avait un faible pour la vache. L’émission animée par Gabriel Nikundana alias Jibril, avait été largement suivie par les auditeurs de la radio, qui avaient même demandé sa rediffusion, une requête assouvie par nos confrères de la radio Isanganiro. D.N.
Burundi - Santé
Et une mesure qui fait peur, clame la population de Kayanza
Kayanza, le 5 août 2019 (Net Press) . Le directeur de la province sanitaire de Kayanza, célestin Congera, a pris une mesure visant à l’interdiction de dépistage volontaire du Vih/Sida aux nécessiteux qui le désirent, une mesure qui fait peur à la population de Kayanza, selon nombreux témoignages.
Celistin Congera a fait savoir que le dépistage volontaire du Sida coûte énormément cher et que la direction de cet hôpital n’a pas des moyens pour financer cette opération. Il a ajouté qu’avant l’interdiction de ce dépistage volontaire, la direction de cet hôpital parvenait à dépister volontairement de 400 à 500 patients par mois mais qu’aujourd’hui cette structure sanitaire dépiste entre 40 et 50 personnes par mois.
Quelques sujets de Kayanza disent que cette mesure constitue un coup de poignard dans le dos, d’autant plus que ceux qui désirent se faire dépister volontairement sont obligés d’aller à Ngozi ou à Bujumbura. Ils ont demandé la direction du district sanitaire de Kayanza de revoir cette décision. Ch.N.