Bujumbura, le 6 août 2019 (Net Press) . Un incendie vient de se déclarer dans les murs d’un bar restaurant dénommé "Hekenya", situé à l’Avenue du Large, dans la zone de Kinindo, presqu’en face du marché de cette zone qui porte le même nom. Des fumées ont été dégagées dans pratiquement tous les coins de la maison incendiée, mais l’on a constate que la police s’y est dépêchée pour éteindre le feu.
Pour le moment, la rédaction ne connaît pas encore la cause de l’incendie car au moment où notre reporter est passé sur les lieux, les policiers étaient beaucoup plus concentrés sur l’extinction du feu plutôt que de bavarder avec les journalistes. N.R.
Burundi – Politique - Sécurité
Le bureau exécutif des Imbonerakure organise une réunion d’urgence
Bujumbura, le 6 août 2019 (Net Press) . Selon la publication du journal en ligne "Itara" de ce mardi 6 août 2019, le bureau exécutif de la ligue des jeunes membres du parti au pouvoir, le Cndd-Fdd, les Imbonerakure, organise pour cet après-midi une réunion extraordinaire à l’endroit de ses membres.
Cet appel a été lancé à l’endroit des jeunes du parti de l’Aigle dans la mairie de Bujumbura, avec un accent particulier mis sur ses représentants dans tous les quartiers. Personne parmi ces derniers n’est autorisé à être, ni en retard, ni absent, au regard de l’importance de la réunion. La rencontre est prévue ce mardi à partir de 15 heures à l’ex-Athénée primaire.
L’objet de cette convocation d’urgence n’est pas révélé en substances si ce n’est qu’un fait divers qui concerne uniquement les élèves finalistes des humanités générales qui auraient mal presté pendant l’examen d’Etat. En effet, ceux-ci ont été appelés à se faire inscrire depuis demain matin le 7 août 2019 parmi ceux qui vont passer l’examen d’entrée à l’école des sous-officiers de la force de défense nationale et des anciens combattants.
Or, ces élèves sont en plein examen de fin des humanités générales. Ils n’ont pas encore terminé les épreuves et les examens continueront jusque vendredi le 9 de ce mois. Si donc la représentation des Imbonerakure interpelle ces jeunes pour participer à cet enrôlement, c’est qu’elle les encourage à se déclarer vaincus et abandonner ces examens auxquels ils se sont préparés pendant toute l’année.
Dans ce cas, l’opinion se demande pourquoi le bureau exécutif des Imbonerakure aurait pris une telle décision. Est-ce réellement pour éviter un chômage qui s’annoncerait après l’échec à ces examens ? Ou aurait-il une autre vision à long terme qui exigerait un engagement militaire de notre pays face à un danger prévisible par ces Imbonerakure ?
Autant de questions qui laissent perplexe l’opinion nationale après cette annonce de la représentation de la jeunesse du Cndd-Fdd. Car, les examens sont toujours en cours et quand bien même ils auraient étés terminés, la correction n’a pas encore eu lieu et la note de référence pour déterminer ceux qui vont échouer n’a pas été annoncée.
C’est le ministère en charge de l’éducation qui est habilité à fixer cette note au prorata des places disponibles dans les universités publiques et privées. Si donc la représentation des Imbonerakure agit de la sorte, c’est qu’elle se serait substituée au bureau des évaluations de ce ministère qui est le seul service public à avoir les prérogatives de faire ce travail.
Signalons que l’éducation se dégrade actuellement pour plusieurs motifs. Les enseignants, tout comme les autres habitants, n’hésitent plus à engrosser les élèves-filles qui sont parfois dans l’obligation d’abandonner les études. En outre, le chômage accru des détenteurs de diplômes est un autre facteur qui pousse les élèves à fournir moins d’effort car pour eux, l’école n’est plus génératrice d’une vie décente. J.M.
Burundi - Politique
Des zones d’ombres planent sur la démission de la patronne de Gashikanwa
Ngozi, le 6 août 2019 (Net Press) . Jeanne Françoise Ndayiragije, une Tutsi "cnddfddiste"pur dur de première heure, premier lieutenant de la commune Gashikanwa, en province de Ngozi au Nord du pays, a remis le tablier il y a quelques jours. Cela transparaît à travers une lettre qu’elle a écrite au président de la République Pierre Nkurunziza. Mais d’ores et déjà, une certaine opinion estime qu’il y a des zones d’ombre dans cette démission
Selon des sources divergentes de cette commune, Jeanne Françoise Ndayiragije, qui venait de purger trois mandats, à préféré démissionner suite à son état de santé dégradant. Mais d’autres sources avancent que les trois mandants qu’elle venait de "bouffer" faisaient grincer des dents dans les rangs du conseil communal de cette entité constituée principalement des membres du parti de l’Aigle.
L’agrément du parti conseil national pour la liberté le 14 février 2019 est venu jeter du feu au poudre car une large majorité des membres du parti Cndd-Fdd dans cette commune avaient basculé vers le parti d’Agathon Rwasa même si l’on ne dispose pas d’effectifs précis. Il semble alors que cette administrative était pointée du doigt pour faciliter cette formation politique de l’opposition à gagner du terrain.
Tiraillée par les hauts gradés de la police et du parti aux affaires dans cette province (Cndd-Fdd) - qui n’hésitaient plus à l’humilier publiquement -, cette dame qui a régné sur cette commune depuis 2005 a été obligée de remettre le tablier, rapportent plusieurs témoins de cette commune.
De nombreux résidents de cette commune affirment que cette dame tutsi était considérée comme un traite roulant pour les rangs de l’opposition. Il n’y a pas deux mois, elle avait échappé à une tentative d’assassinat par des hommes munis d’armes blanches. N.R.
Burundi - Commerce
"L’Econet Léo ne se porte pas mal", dixit cette compagnie de téléphonie mobile
Bujumbura, le 6 août 2019 (Net Press) . Des informations circulant sur les réseaux sociaux ont fait peur aux abonnés d’Econet Léo car elles étaient alarmants sur la situation de cette société. En effet, il était mentionné depuis hier matin que les choses vont mal pour l’opérateur de télécommunication Econet.
Selon les mêmes informations ou rumeurs, tous les comptes bancaires de cette entreprise commerciale ont été fermés il y a un mois par l’office burundais des recettes, Obr. La cause est que Econet doit à l’Etat du Burundi 72 milliards de pénalités issues d’une dette initiale de 2 milliards de nos francs.
Une réponse du berger à la bergère, la réaction d’Econet ne s’est pas fait attendre. Par un communiqué de presse, l’on peut lire que Econet Leo S.A., le leader des télécommunications au Burundi, dont la marque commerciale est Eonet Wireless, voudrait porter à la connaissance de son aimable clientèle, ses partenaires et au public en général à propos d’un message erroné qui est en train de circuler sur les médias sociaux, faisant état d’une vente ou une vente probable de cette société.
Econet Wireless entretient de bonnes relations avec tous les opérateurs au Burundi et fait des discussions périodiques avec les autres opérateurs de télécommunications sur le partage des infrastructures des services financiers mobiles et des arrangements d’interconnexion. Toute rumeur d’une vente d’Econet Wireless est fausse et non fondée. Ce message est par conséquent incorrect, faux, mal intentionné et devrait être ignoré. Enfin, Econet Leo S.A fait savoir qu’il est le leader des télécommunications au Burundi avec plus de 3 millions d’abonnés. D.N.
Burundi –Santé
"Au Burundi, une personne sur deux souffre du paludisme", dixit la Rfi
Paris, le 6 août 2019 (Net Press) . Selon cette radio, le Burundi fait face aujourd’hui à une épidémie de paludisme qui ne dit pas son nom. Plus de 5,7 millions de cas, dont 1 801 décès, ont été recensés depuis le début de l’année jusqu’au 21 juillet 2019, selon les chiffres rendus publics par OCHA, et cela sur une population de 11 millions de personnes. Le gouvernement n’a pas encore déclaré officiellement une épidémie de paludisme, malgré des demandes répétées en ce sens depuis plus de deux mois.
De trois millions au mois de mai, le nombre de cas de paludisme au Burundi est passé à plus de 5,7 millions à la mi-juillet, selon les chiffres publiés sur le site de OCHA, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU, dans ce pays. L’organisme onusien cite des données officielles du ministère de la Santé publique.
C’est une bonne partie des 11 millions de Burundais qui ont déjà été touchés par cette nouvelle flambée de paludisme en un peu plus de 200 jours, ce qui correspond à une augmentation de 97 % par rapport à la même période de l’année 2018.
Quelque 1 800 personnes ont succombé à cette maladie durant la même période et, signe que cette crise n’est pas encore maîtrisée, ce sont plus de 150 000 nouveaux cas - dont 65 décès - qui ont été enregistrés rien que pour la seule semaine du 15 au 21 juillet, toujours selon ce rapport. Le gros problème aujourd’hui, c’est que le gouvernement burundais refuse de déclarer officiellement une épidémie de paludisme, malgré une demande des organisations internationales en ce sens depuis la mi-avril.
Mais ce qui frappe le plus, c’est « la chape de plomb qui recouvre ce drame qui se joue à huis clos », selon un intervenant dans le secteur. Aucun médecin, aucun responsable d’ONG n’ose s’exprimer publiquement sur le sujet. Même les organisations internationales qui aident le Burundi dans ce domaine refusent de commenter ces chiffres et s’en remettent au gouvernement.
Le Burundi avait déjà fait face à une épidémie de paludisme, il y a à peine deux ans. Plus de 8 millions de cas avaient alors été recensés.
Des centres de santé débordés
Toujours selon OCHA, sur les 46 districts sanitaires que compte le Burundi, 33 ont dépassé le seuil de l’épidémie, dès la fin mai, et 9 autres ont dépassé le seuil d’alerte à la même date. Les centres de santé qui accueillent les malades sont débordés.
Joint par RFI, un responsable d’un centre de la province de Cibitoke qui a requis l’anonymat pour des raisons de sécurité, parle d’un véritable désastre et lance un appel au gouvernement afin qu’il agisse rapidement.
« Depuis deux mois, la malaria est devenue un véritable fléau dans la province de Cibitoke, comme on le constate dans les structures de santé. Sur 30 personnes qui viennent consulter dans notre centre de santé, chaque jour, 26 ou 27 ont la malaria. Et si vous regardez le rapport hebdomadaire que nous transmettons à nos supérieurs, au moins 94 % des malades soignés ont le paludisme ».
« On peut dire, sans risque de se tromper, que c’est un véritable désastre car il y a aussi de nombreux enfants ou adultes qui ont été tués par cette maladie. Nous sommes obligés de mettre deux malades sur un même lit et de coucher un troisième par terre et donc il n’y a pas de place pour les gardes-malades parce que nous sommes totalement débordés ».
« Le gouvernement devrait créer un grand centre pour traiter les cas de paludisme. Il doit aussi déclarer qu’il s’agit d’une épidémie pour que l’on puisse prendre en charge gratuitement tous les malades car aujourd’hui, tout le monde paie 100 % la consultation et les médicaments, sauf les enfants de moins de 5 ans. Enfin, le gouvernement doit distribuer de nouvelles moustiquaires et pulvériser de l’insecticide dans toutes les maisons. » Ch.N.