Bururi, le 9 août 2019 (Net Press) . Selon des informations en provenance de la commune de Burambi, dans la province de Rumonge, au Sud-ouest du pays, quatre jeunes hommes, dont trois d’une même famille, ont été arrêtés hier matin. Ils ont été accusés de détention illégale d’armes à feu, mais après fouille-perquisition à leurs domiciles, rien n’a été trouvé.
Cela n’a cependant pas empêché qu’ils soient transportés sur une position militaire de Donzi, dans la commune de Mugamba, où ils ont été détenus jusqu’à 19 heures, avant d’être transférés dans les cachots de la commune Mugamba. Des informations indépendantes indiquent qu’ils ont été interceptés pour s’être querellés avec d’autres jeunes en date du 4 août dernier.
Leurs familles demandent qu’ils soient relâchés sans conditions, mais l’administration dit qu’elle est au courant de cette détention, pour des raisons d’enquêtes, ce qui n’a pas convaincu évidemment leurs familles. D.N.
Burundi – Politique
Levée de la suspension du parti Cdp
Bujumbura, le 9 août 2019(Net Press) . Le conseil des patriotes burundais, (Cdp), est un parti politique de l’opposition qui a refusé la représentation par le Cndd-Fdd du candidat Pierre Nkurunziza aux élections présidentielles de 2015.
Sa participation au mouvement contre ce que l’opposition qualifiait de mandat Illégal, en violation des accords d’Arusha et de la constitution qui en a était issue, lui a attiré des courroux du pouvoir de Gitega. Les leaders de cette formation politique ont alors pris la fuite vers l’étranger et se sont regroupés dans une plate-forme de l’opposition, le Cnared-Giriteka.
Mais depuis que le Dr. Jean Minani a manifesté une certaine « boulimie » du pouvoir au sein du Cnared car, il vient de faire trop de mandats à la tête de cette plate-forme, des parties prenantes à cette organisation l’ont quitté à tour de rôle. Comme le Cdp était toujours aux côtés du président du Cnared, il est tout-à-fait compréhensible qu’Anicet Niyonkuru, porte-parole de cette organisation et président du Cdp, se lance dans cette aventure ostensiblement périlleuse de participer aux élections de 2020 sans conditions préalables.
Pour le moment, l’on ne sait pas si le gouvernement tiendra compte de toutes les doléances exprimées par le président du Cnared pour participer à ces élections. Cependant, l’exigence la plus ultime devrait être le respect du prescrit des Accords d’Arusha et de la constitution de 2005 et non les garanties du retour au pays pour discuter de la manière crédible de participer aux élections dont la constitution et la loi électorale sont taillées sur mesure du parti au pouvoir, le Cndd-Fdd.
Certes, le Cdp s’engage de participer aux élections depuis ce samedi le 3 août 2019 mais il n’est pas concevable qu’en un si laps de temps, la semaine suivante, en date du 9 août de la même année, le ministre de l’intérieur lève officiellement l’épée de Damoclès lui suspendu au- dessus.
Aussitôt dit, aussitôt fait car, l’annonce de la participation du Cnared dans les élections de 2020 a été suivie par la signature de l’ordonnance ministérielle n° 530/1548 du 9/8/2019 portant la levée de la suspension du parti conseil des patriotes burundais. Ce parti avait été suspendu par l’ordonnance n°530/1068 du 12/7/2017 pour s’être écarté de la volonté du Cndd-Fdd.
Face à cette situation, l’opinion se demande si la prise de décision au sein du Cnared n’a pas été dictée par le régime de Gitega. Cette inquiétude a été exprimée par les Burundais tant de l’intérieur du pays que de la diaspora puisque l’on soupçonnait Jean Minani d’avoir abandonné les mobiles de son exil depuis bien des années.
Ce geste gracieux du gouvernement de Gitega envers le Cdp augure d’autres initiatives du même ministre à l’endroit des autres partis, acteurs politiques ou éventuellement des frondeurs qui s’inscriront dans la logique des élections de 2020 sans poser de conditions en rapport avec les accords d’Arusha et la constitution de 2005.
Or, ce comportement des hommes politiques en exil frise un tout petit peu la résignation qui s’explique par les conditions de vie dans lesquelles ils se trouvent depuis 2015. Ce long séjour loin des leurs est plus contraignant et expliquerait leur retour en catastrophe qui est synonyme de la capitulation. N.R.
Burundi - Politique
Vers une nouvelle fronde au sein du parti au pouvoir ?
Bujumbura, le 9 août 2019 (Net Press) . De nos jours, l’intolérance politique entre les membres du parti Cndd-Fdd au pouvoir et ceux du Cnl d’Agathon Rwasa n’est plus qu’un secret de polichinelle. Un peu partout dans le pays, les deux formations politiques se regardent en chiens de faïence et ne se donnent pas du tout de cadeau.
L’on apprend que trois permanences du Cnl devaient être ouvertes ce matin dans la commune de Gihanga, à l’Ouest du pays. Mais cela n’a pas eu lieu car l’administrateur communal a empêché cette activité, arguant qu’il n’était pas au courant de ce rendez-vous. L’on apprend que les écrits d’une des permanences du village V de Gihanga ont été effacés dans la nuit dernière par des personnes non identifiées.
L’on se souvient que le mois dernier, une permanence du parti Cnl dans Bujumbura rural avait été brûlée dans la nuit, à la veille de son inauguration officielle par le président de cette formation au niveau national. Un cadre du ministère de l’intérieur avait indiqué que l’immeuble avait été incendié par membres et sympathisants d’Agathon Rwasa eux-mêmes et avait mis en garde cette formation, arguant que des sanctions étaient envisageables.
Ce boycott des activités du Cnl se voit dans plusieurs coins et provinces du pays, au Sud comme au Nord, à l’Est et à l’Ouest en passant par le centre du Burundi. Il semble que cet acharnement du parti au pouvoir a un lien avec l’avancée du Cnl sur terrain, surtout que des membres du Cndd-Fdd y entrent massivement. Ce serait une raison qui fait qu’Agathon Rwasa conseille la non-violence et le respect de la loi partout où il passe.
Cela aurait été la cause de la destitution de l’ancienne administratrice de la commune Gashikanwa, dans la province de Ngozi, Jeanne Françoise Ndayiragije, tout comme celle de 7 chefs de collines des communes de Bugendana et de Makebuko, dans la province de Gitega. Il est à noter que toutes ces personnes sont des membres du Cndd-Fdd. Elles ont été incapables d’arrêter le mouvement de leurs populations du Cndd-Fdd vers le Cnl et ce, à la veille des élections de 2020.
Au cas où ces informations seraient avérées, l’on pourrait parler de fronde au sein du parti au pouvoir et, contrairement à l’année 2015 où les gros poissons ont fait défection, ce serait actuellement le tour des responsables du parti à la base et des populations elles-mêmes qui s’en vont, ce qui risque de coûter cher au Cndd-Fdd l’année prochaine, lors des élections. J.M.
Burundi - Santé - Nécrologie
Départ pour l’Eternité d’un enfant comédien suite à la malaria
Bujumbura, le 9 août 2019 (Net Press). Cet enfant du prénom de Darcy, connu sous le sobriquet de Kaca Man, avait un avenir radieux devant lui car ses comédies devenaient de plus en plus célèbres au Burundi et au-delà de nos frontières. Malheureusement, il vient de perdre la vie à un bas âge, suite à une maladie de paludisme qui secoue le pays pour le moment.
Ce décès relance les débats sur la reconnaissance ou non de cette maladie comme une épidémie Le ministre de la santé publique, Dr Thaddée Ndikumana, a indiqué par voie de presse qu’il n’est pas encore temps de déclarer la malaria comme une épidémie. Une certaine opinion quant à elle se pose la question de savoir le chiffre exact de malades que le ministre veut pour qu’il place cette maladie sur la liste des épidémies.
La même opinion semble fâchée contre les patrons de ce jeune enfant qui ne l’ont pas assisté pour qu’il soit soigné. Selon tous les experts de la santé, la malaria est une maladie qui guérit vite quand elle est soignée, mais également qui tue vite quand elle n’est pas traitée à temps. Elle demande d’ailleurs que des personnes ne lui rendent pas hommage à titre posthume alors qu’elles n’avaient rien dit de son vivant. Ch.N.