Bruxelles, le 14 août 2019 (Net Press) . Depuis que tous les acteurs politiques se sont rendu compte que les élections de 2020, telles que voulues par le gouvernement de Gitega, sont incontournables, les hommes politiques ont décidé de jouer le jeu mais en ordre dispersé. L’on saura que même la plateforme qui se voulait radicale dans la lutte contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza a jeté du lest et décidé de participer à ces courses électorales de l’année prochaine.
C’est dans ce contexte que la société civile en exil composée d’organisations pour la plupart interdites par Gitega, qui avait pactisé pendant un temps avec ces hommes politiques du Cnared, a jugé bon de donner sa position par rapport aux élections de 2020, à travers un communiqué rendu public aujourd’hui même.
Ces organisations estiment que c’’est un droit garanti par les textes internationaux ratifiés par le Burundi pour chacun de participer à la vie politique de son pays. Cependant, elles rappellent à l’opinion tant nationale qu’internationale que les conditions requises pour les élections libres, transparentes et apaisées ne sont pas encore réunies malgré un semblant de paix qui contraste avec des crimes qui se commettent sans cesse à huis clos.
Elles donnent plusieurs exemples comme l’espace politique qui est toujours verrouillé à l’endroit des opposants, des cas d’assassinat et autres violations à caractère politico-ethnique, l’intolérance politique à l’approche des élections de 2020, des actes de tortures, destructions des permanences du parti Cnl dans plusieurs endroits, des arrestations arbitraires, des assassinats, des enlèvements, des disparitions forcées, des discours de la haine, etc.
Elles évoquent en outre des restrictions des libertés publiques et de rassemblement pacifique, surtout la liberté de la presse et le droit d’être informé. Elles rappellent les mesures prises par le conseil national de la communication à l’endroit des médias étrangers, Voa, Bbc et Rfi qui donnent encore une information équilibrée sur le Burundi.
La société civile en exil affirme vouloir militer pour le rétablissement d’un Etat de droit et œuvrer pour le respect et la promotion des droits humains, de plaidoyer et de saisine de mécanismes internationaux pour mettre fin à l’impunité. Elle met en garde tout acteur de la vie sociopolitique du pays qui s’aventurerait à sacrifier la dignité des victimes sur l’autel des intérêts sectaires et égoïstes et tout compromis à ce sujet sera considéré comme une trahison à la nation burundaise.
Pour cela, elles émettent une série de recommandations à l’endroit du gouvernement du Burundi, des acteurs politiques, de la communauté internationale, de l’Union africaine et de l’Onu et aux réfugiés. Signalons que ce communiqué a été signé par 11 organisations de la société civile vivant en exil. J.M.
Burundi - Politique
Quand les membres du parti Cnl deviennent de plus en plus inquiétés
Kirundo, le 14 août 2019 (Net Press) . Sous l’injonction de l’administrateur de la commune Bwambarangwe, en province de Kirundo, au nord du pays, quatre membres du parti congres national pour la liberté (Cnl) ont été arrêtés ce mardi 13 août à l’intérieur de la permanence du parti, sis à Mukenke, dans cette même commune.
Des sources sur places indiquent que trois d’entre eux sont des responsables du Cnl dans la commune. Il s’agit de Longin Nkezabahizi, responsable communal, Fabrice Banderembako, secrétaire général et Abel Rwasa, représentant du Cnl dans la zone de Mukenke. Elles ajoutent que ces membres du parti Cnl étaient en train de faire un travail de bureau quand, subitement, des policiers lourdement armés ont encerclé cette permanence avant de les faire sortir avec brutalité et les conduire manu militari au poste de police. Ils sont accusés de tenir une réunion illégale.
Ces responsables de cette formation politique ne comprennent pas pourquoi l’administrateur Febronie Niyongabire a procédé à leur arrestation, d’autant plus que cette dernière a autorisé l’ouverture de cette permanence. Ils demandent d’être relâchés. De son coté, l’administrateur de la commune Bwambarangwe s’est réservée de tout commentaire. Ch.N.