Bururi, le 22 août 2019 (Net Press) . Nous sommes dans la localité de Kavumu, de la commune de Mugamba, dans la province de Bururi, au Sud du pays. Il est presque 20h30’ ce 21 août quand soudain, un homme et son épouse, voient la lumière éteinte alors qu’ils étaient à table.
Aussitôt après, c’est l’explosion d’une grenade qui a blessé le couple. Selon des informations qui sont parvenues à la rédaction, l’auteur de ce forfait est le fils de cet homme qui n’est pas content de la présence de sa marâtre dans leur maison. Les victimes de la détonation de la grenade ont été dépêchés à l’hôpital au moment où le jeune homme se trouve entre les mains de la police. Ch.N.
Burundi - Politique
Le parti Cnl sort de son silence !
Bujumbura, le 22 août 2019 (Net Press) . Dans un point de presse tenu ce mercredi 21 août dans les enceintes du parti Cnl, au quartier Rohero II en marie de Bujumbura, le parti Conseil national pour la liberté (Cnl ) est sorti de son silence et dénoncé les exactions observées ici et là commises par les jeunes affiliés au parti au pouvoir, les Iimbonerakure, certains responsables locaux du parti au pouvoir ainsi que certains responsables administratifs et sécuritaires.
Dans un communiqué de presse rendu public, le parti Cnl s’inquiète et déplore le fait que ces comportements indignes et vexatoires envers ses membres connaissent une montée vertigineuse et se multiplient de plus en plus, surtout en cette période préélectorale . Il a cité des cas de harcèlement, d’intimidations, d’arrestations arbitraires, d’emprisonnements abusifs et d’autres violences de toutes formes, sans oublier des montages grotesques à l’endroit des militants et sympathisants du parti Cnl devenus monnaie courante.
Il a évoqué aussi la suspension momentanée des activités du parti sans raison valable et le refus catégorique à l’ouverture des permanences un peu partout dans le pays, plus particulièrement dans les provinces de Rumonge, de Bujumbura, de la mairie de Bujumbura, de Cibitoke, de Ngozi, de Rutana et de Muyinga. Il y a en outre des cas d’incendies, de démolition et de destruction des insignes du parti. Plus d’une d’une vingtaine de permanences ont été vandalisées.
Dans ce même communiqué, le parti Cnl s’inscrit en faux contre les attaques ciblées à l’endroit de leurs militants, soit dans leurs ménages, soit en allant ou en revenant des activités du parti officiellement organisées, qui tendent à se généraliser. Il faisait allusion au cas de la province et commune Muyinga, dans la localité de Rugari où, dans la nuit du 18 août 2019, a été perpétrée une attaque à coup de machettes et de gourdins ayant occasionné la mort d’un sexagénaire du nom de Grégoire Nsavyumwami, plusieurs blessés et des cas des militants porté disparus. Il a déploré que cette situation qu’il a qualifiée d’« inédite » est arrivée alors que le parti Cnl avaient sollicité sa protection et sa sécurisation auprès des autorités administratives et policières main en vain.
Le parti Cnl affirme que la même situation s’est produite dans les communes de Kiremba à Ngozi, de Mubimbi à Bujumbura, d’Itaba à Gitega et de Mugina à Cibitoke, sans oublier les cas d’arrestations qui s’opèrent à l’intérieur des permanences du parti, comme cela a été le cas dans la commune de Bwambarangwe en province de Kirundo, au Nord du pays, en date du 13 août 2019.
Le parti Cnl salue tout de même les initiatives de certains administratifs qui organisent des réunions à l’intention des administratifs et responsables des partis politiques à différents niveaux dans le but d’assainir le climat politique dans le pays. Il salue également les bons discours prononcés par certains responsables du parti au pouvoir au plus haut niveau, mais cette même formation politique déplore cependant que ces discours manquent d’effets escomptés sur terrain et que paradoxalement, le parti Cnl assiste à une recrudescence d’actes d’intolérance politique dans le pays.
Et quand le porte-parole du ministère de la sécurité, Pierre Nkurikiye, se trouve dans le ligne du mire du Cnl !
Le parti Cnl s’inscrit en faux contre le discours tendancieux du porte –parole du ministère de la sécurité et de la prévention des catastrophes, Pierre Nkurikiye, qui sont de nature à dédouaner et à encourager les vrais auteurs des exactions commises à l’endroit du parti d’Agathon Rwasa.
Le parti Cnl demande au gouvernement burundais de faire preuve de vigilance afin d’assurer la justice et la quiétude à tous les citoyens sans distinction aucune. Il a lancé un appel vibrant à la communauté internationale de suivre de près l’évolution de la situation sécuritaire, surtout en cette période électorale préélectorale et aux partis politiques et plus particulièrement le parti au pouvoir, d’assurer un bon encadrement de leurs militants, en particulier les jeunes, afin d’inculquer et promouvoir en eux un esprit de tolérance, de respect mutuel et de cohabitation pacifique avec les membres des autres formations politique s. Aux militants du Cnl, il a été recommandé de rester sereins, solidaires et de ne pas céder à la panique et à la provocation et à porter plainte auprès des instances judiciaires habilitées chaque fois que leurs droits sont violés. D.N.
Burundi - Politique
Vers le rapprochement entre le Cndd-Fdd et le Cnl ?
Bujumbura, le 22 août 2019 (Net Press) . C’est l’impression que l’on a quand on entend la déclaration du secrétaire général du Cndd-Fdd, Evariste Ndayishimiye. En effet, il a révélé qu’il a été en contact avec le Cnl pour résoudre ensemble les différends qui seraient à l’origine de leur méfiance mutuelle. Il a rappelé que d’aucuns estiment que les deux formations politiques se regardent en chiens de faïence. Il a affirmé sans ambages qu’il n’ont rien trouvé comme conflit et il s’est engagé à vivre pacifiquement avec les autres formations politiques du pays car tous sont des fils et filles du pays.
Il a demandé au gouvernement de traiter tous les citoyens au même pieds d’égalité, aux responsables des partis politiques ou administratifs de ne pas considérer uniquement les avantages de leurs partis politiques, de leurs ethnies, mais de privilégier l’intérêt général pour une bonne avancée de la démocratie dans notre pays.
Outre cette formation politique au pouvoir, l’on sent que mêmes les administratifs, notamment en mairie de Bujumbura, où le maire de la ville, Freddy Mbonimpa, en réunion ce 21 août avec les chefs des partis politiques, des administratifs et des chargés de la sécurité, a rappelé que le rôle de l’administration est de faciliter les activités des partis politiques. Il a invité ses collaborateurs à être humbles car il sait qu’il y a des responsables qui sont hautins dans sa boîte.
Plus haut encore, le premier vice-président de la République, Gaston Sindimwo, en réunion lui aussi ce matin avec le ministre de l’intérieur et gestionnaire des partis politiques, les responsables provinciaux, etc, a dénoncé les discours de haine, demandant à la limite des sanctions pour ceux le véhiculent.
Malgré de bonnes intentions, des sources concordantes indiquent que la permanence du parti Cnl située sur la colline Gitaramuka, de la zone Murayo, dans la commune de Burambi en province de Rumonge, au Sud-ouest du pays, a été entièrement détruite dans la nuit de ce mercredi 21 août.
Les militants de cette formation politique affirment que tout le bâtiment a été défoncé et les biens qui se trouvaient à l’intérieur saccagés, les portes de cette permanence ont été retrouvées à quelques mètres de la maison, dans la matinée de ce jeudi.
De son coté, le responsable du parti Cnl dans la province de Rumonge confirme l’information et fait savoir que l’identité des auteurs ne sont pas connus. Il ajoute que la permanence allait être inaugurée officiellement le samedi 24 août de cette année. L’ ouverture solennelle de cette permanence avait été reportée à deux reprises par les autorités administratives de la commune de Burambi sans raisons valables, selon le responsable du parti Cnl. N.R.
Burundi - Ouganda - Réfugiés - Sport
Les jeunes réfugiés du camp de Nakivale à la quête d’un sponsor pour des compétitions
Nakivale, le 22 août 2019 (Net Press) . Des athlètes burundais vivant dans le camp des réfugiés de Nakivale en Ouganda ont créé en 2016 un groupe d’athlétisme dénommé "Lion Athletics Club-Lac. Ce club qui est reconnu par les autorités de ce pays, raison pour laquelle il a été invité à participer à trois compétitions dans différentes régions en Ouganda avant la fin de cette année.
Ces Burundais disent que c’est le club qui doit se prendre en charge et c’est ici où il y a un problème. Ces derniers disent qu’ils n’ont pas de moyens, d’où ils comptent sur d’éventuels donateurs de bonne foi. Pourtant, cela semble pressé car la première compétition devrait avoir le 21 septembre, lors de la journée internationale de la paix.
Pour ces athlètes burundais, ce serait dommage au cas où les Burundais ne participeraient pas à ces rencontres car, selon toute vraisemblance, ce club avait été créé dans le but premier d’encadrer les jeunes, mais également de faire rayonner l’image du Burundi, même à partir de l’exil ougandais. D.N.
Burundi - Economie
Les prix de matériaux de construction montent de façon vertigineuse à Gitega
Gitega, le 22 août 2019 (Net Press) . C’est un constat fait depuis bientôt trois mois par tous les hommes et femmes qui s’adonnent à la construction dans la capitale politique. Tous les matériaux comme le ciment, les tôles, la peinture, bref, tout ce dont a besoin pour construire une maison, raison pour laquelle les propriétaires de chantiers se lamentent.
L’explication de ce phénomène, selon des spécialistes en économie, est à chercher dans deux volets, à savoir la dévaluation de la monnaie d’une part. Il y a manque de devises qui restent introuvables même sur le marché noir, d’où certains commerçants se sont retrouvés dans l’obligation de suspendre les importations.
C’est également des spéculations qui tiennent compte que Gitega devient une capitale politique, devant se doter des infrastructures dignes d’une véritable ville. Les fonctionnaires de l’Etat, de certains secteurs du moins de la vie nationale, ont été obligé de quitter Bujumbura pour loger à Gitega, raisons pour laquelle les loyers ont nettement augmenté ces derniers temps. Ch.N.
Burundi - Confessions Religieuses
Juillet : le mois d’évaluation, mois des statistiques !
Bujumbura, le 21 août 2019 (Net Press) . Les flux migratoires des prêtres entre les continents. Juillet 2019 n’est pas différent ! Un œil averti et scrutateur l’a remarqué dans l’Osservatore Romano du 30 juillet 2019, pp 4 et 5. Et pour cause. Le premier souligne à l’attention du lecteur qu’au cours de la 2ème moitié du 21ème siècle, l’Eglise est témoin de l’augmentation des ordinations sacerdotales (probablement aussi des professions religieuses) en Afrique et en Océanie ; pourcentage à l’appui, alors qu’elles sont en passe d’être en baisse en Amérique du Nord et dans les pays du vieux continent dit de la vieille Europe. Mêmement le flux des prêtres diocésains migratoires ! Le phénomène est loin de passer inaperçu.
On est témoin du mouvement missionnaire qui passe de l’Est à l’Ouest, du Sud au Nord d’une façon perceptible, alors qu’il ralentit dans l’autre sens. Ce ne serait pas exagération de prophétiser : pays fraîchement évangélisés, préparez-vous, soyez prêts à réciproquer le don de la Bonne Nouvelle reçue ! C’est l’autre face de l’Encyclique Fidei donum ! Le don de la Foi circule dans l’autre sens !
22 juillet 2019 : 400 délégués des Conférences Episcopales d’Afrique célèbrent le 50ème anniversaire de la fondation du SECAM à Kampala en Ouganda. Quel thème bien choisi ! " Eglise : famille de Dieu en Afrique pour proclamer Jésus Christ votre Sauveur". Pouvait-on mieux choisir pour ce jubilé, vraiment d’or !
Et Mgr. Rugambwa (ex. Evêque de Kigoma, ex Archevêque de Dar es Salam : devenu dans l’entre-temps secrétaire du Dicastère (Congrégation) de l’Evangélisation des Peuples de renchérir par cette courte mais incisive prière : "La création du SECAM fut et demeure un signe authentique de Dieu pour l’Eglise en Afrique. L’organisation peut devenir une grande force pour l’avenir de l’Eglise sur le continent.
Dans ce sens a dit le prélat, je désire de tout mon cœur que cet anniversaire maque pour tous et pour toute l’Eglise d’Afrique une occasion de réfléchir sur le renouveau spirituel et pastoral. En puisant avec joie aux sources d’inspiration des fondateurs du SECAM, faites que celui-ci soit aujourd’hui le moteur d’une Eglise source d’espérance pour les populations africaines". Souvenez-vous de l’Encyclique Fidei Donum signée par sa Sainteté Pie XII, le 21 avril 1957. Beaucoup de nos pays sont à la veille de l’Indépendance ! La rédaction doit cette note à l’Abbé Simon Ruragaragaza. J.M.
Burundi - Rwanda –Coopération
Vers le réchauffement diplomatique entre Kigali et Kampala
Luanda, le 22 août (Net Press) . Dans un mini-sommet tenu à Luanda en Angola, en présence des présidents angolais Joao Lourenço, congolais, Dénis Sassou Ngwesso et de la République démocratique du Congo, Félix Tschissekedi, les présidents rwandais Paul Kagame et ougandais Yoweri Museveni ont signé mercredi 21 août un accord censé ouvrir la porte à une sortie de crise, après plusieurs mois de tensions sur fond d’accusations mutuelles de déstabilisation.
Selon le journal Jeune Afrique, il s’agit de la troisième rencontre de ce type. La première a été tenue à Nsele en RDC, avait réuni Paul Kagame, Joao Lourenço et Félix Tshisekedi, au mois de mai dernier et s’était focalisée sur la sécurité dans l’Est. Un autre mini-sommet s’était déroulé à Luanda le 12 juillet, en présence de Yoweri Museveni, cet accord signé à Luanda, ce mercredi le 21 août 2019 demande à chaque signataire de « s’abstenir de toute action de nature à déstabiliser ou à subvertir le territoire de l’autre partie, éliminant ainsi tous les facteurs susceptibles de créer une telle perception, tels que le financement, la formation et l’infiltration des forces déstabilisatrices ».
Le Rwanda et l’Ouganda, deux pays frères d’armes dans la rébellion qui a porté Museveni au pouvoir en 1986, alliés pendant le génocide des Tutsi lors duquel le Front patriotique rwandais (FPR), que dirige Paul Kagame, avait combattu, les deux présidents ont depuis connu des relations en dents de scie, marquées par l’affrontement entre leurs deux armées à Kisangani, en RDC, en juin 2000. Kigali accuse son voisin du nord d’apporter un soutien logistique à des mouvements hostiles au président rwandais comme le Rwanda National Congress (RNC) de l’ancien général rwandais, Kayumba Nyamwasa, aujourd’hui en exil en Afrique du Sud. Le RNC est soupçonné par le Rwanda de collaborer avec les rebelles FDLR, actifs dans l’Est de la RDC.
De son côté, Kampala accuse régulièrement le Rwanda de tentatives d’espionnage. Le dernier exemple date du 23 juillet, quand les services ougandais ont procédé à l’arrestation d’une quarantaine de ressortissants rwandais, tous officiellement membres d’une église évangéliste et accusés d’espionnage. N.R.