Bujumbura, le 29 août 2019 (Net Press) . Il s’appelle Emmanuel Nkurunziza, originaire de Kibaya, dans la commune de Ryansoro, de la province de Gitega, la capitale politique du Burundi. Cet étudiant de l’université a été écrasé par un véhicule ce matin tout près du siège de l’institut national de sécurité social, Inss, alors qu’il était sur son vélo.
Selon des informations recueillies sur place, aussitôt après cet accident qui est intervenu vers 8 heures du matin, la victime a trouvé immédiatement la mort. Les gens qui étaient sur place ont eu du mal à utiliser son téléphone portable car il était bloqué par un code que personne n’a pu déchiffrer.
Au sud du pays, il est rapporté des Imbonerakure qui sont accusés de se substituer à la justice et à la police. A Makamba plus précisément, les jeunes du parti de l’Aigle ont l’habitude de supplanter les instances judiciaires et policières. L’on donne un exemple de deux détenus qui devaient être libérés mais que suite au refus catégorique des Imbonerakure, ils sont restés en prison.
Pourtant, se plaignent les habitants de cette localité, ce refus des Imbonerakure s’est manifesté malgré la présence du substitut du procureur et d’une délégation de la mission d’observation de l’Union africaine. Cette dernière est tombée des nues et ne comprend pas l’attitude de ces jeunes. Signalons que les deux détenus sont reprochés d’outrage au parti Cndd-Fdd. N.R.
Burundi - Justice
Des caissières de la Socabu derrière les verrous
Bujumbura, le 29 août 2019 (Net Press) . L’on apprend que deux caissières de la société d’assurance du Burundi, Socabu, sont derrière les verrous depuis plus ou moins un mois, en compagnie du caissier en chef. Selon des informations disponibles à la rédaction, les deux dames se seraient servies de l’argent dans les caisses de la société à l’insu de leurs autorités.
Le caissier en chef, qui aurait cautionné ou alors n’aurait pas remarqué un tel geste de la part de ses subalternes, n’aurait rien signalé jusqu’à ce que l’audit interne découvre l’anomalie et ce, avant que lesdites femmes ne remboursent le montant indument reçu. Il est donc poursuivi pour complicité de vol dans les caisses de la Socabu.
Il semble que cette pratique est courante dans plusieurs sociétés de la place et que des fois, il y a effectivement complicité de la hiérarchie. Cela est dû au fait qu’actuellement, les salaires des fonctionnaires et agents des sociétés ne leur permettent plus de joindre les deux bouts du mois, tout cela suite à l’effritement constant de la monnaie burundaise. C’est pour cela que seuls les caissiers qui n’ont pas de chance sont attrapés dans de telles infractions. J.M.
Burundi - Tanzanie - Hcr
Le Hcr contre le rapatriement forcé des réfugiés burundais
Dar es Salam, le 29 août 2019 (Net Press) . Il y a quelques jours, les gouvernements burundais et tanzanien se sont convenus de rapatrier les réfugiés burundais de gré ou de force à partir du 1er octobre 2019. Le Hcr, à travers un communiqué, a demandé plutôt aux pays de la sous-région de réserver un bon accueil aux nouveaux réfugiés qui fuient leur pays.
Tout en reconnaissant que la sécurité s’est améliorée, cet organisme onusien trouve cependant qu’il n’est pas rassuré de la situation sécuritaire pour encourager les réfugiés burundais de rentrer. Il affirme même recevoir de nouveaux cas de départs, raison pour laquelle on ne peut pas envisager le retour des réfugiés.
En cas de rapatriement volontaire, le Hcr va assister à ceux qui prendront cette option et c’est dans ce sens que 75.000 réfugiés sont déjà rentrés depuis septembre 2017. Le Hcr demande enfin aux gouvernements burundais et tanzanien de respecter les obligations internationales et de veiller à ce que tout retour soit volontaire, conformément à l’accord tripartite signé en mars 2018.
Cependant, les problèmes des réfugiés ne sont pas que de rentrer de force à partir de la Tanzanie. L’on constate également que le droit de libre circulation des réfugiés burundais est bafoué dans certains pays de l’Eac
Les titres de voyage biométriques sont délivrés aux réfugiés burundais en Ouganda et au Rwanda, mais certains pays exigent des frais de visas aux détenteurs de ces documents pour y entrer. Ces pays qui demandent des frais de visas aux réfugiés détenteurs des titres de voyage sont le Kenya, le Rwanda et la Tanzanie. Ils sont de 50 dollars au Kenya et en Tanzanie et de 30 dollars américains au Rwanda.
Les victimes de ces mesures sont généralement les patients, les étudiants, les fonctionnaires, les avocats, etc. Là où le bas blesse, c’est qu’ils sont membres à part entière de la communauté de l’Afrique de l’Est. Certains trouvent que cette mesure est attaquable devant les instances judiciaires régionales ou africaines.
Le protocole de l’Eac garantit la libre circulation des personnes, des biens et des services dans tous les pays de ce bloc. Il accorde une liberté de mouvement à tous les ressortissants des pays de l’Eac, qu’ils soient réfugiés ou pas, à condition qu’ils aient un document de voyage délivré par les pays membres de l’Eac. C’est donc une violation du traité de l’Eac. D.N.
Burundi - Catastrophes
Une opinion se pose des questions sur les feux qui dévastent régulièrement depuis 6 ans
Bujumbura, le 29 août 2019 (Net Press) . Une certaine opinion déplore la passivité, voire l’adaptation de la population burundaise aux feux qui se manifestent de façon régulière depuis le 27 janvier 2013, lors de l’incendie qui s’est déclaré à l’ancien marché central de Bujumbura. Cette opinion critique également le travail des journalistes qui s’amusent à rapporter les faits comme s’il s’agit d’une simple information. Cette opinion leur demande de creuser davantage pour qu’ils informent sur les véritables causes de ces désastres.
Outre le marché central de Bujumbura, d’autres marchés ont également pris feu comme celui de Ngozi, de Kayanza, de Gatabo dans Muramvya, de Matana au Sud du pays, etc. Le gros des marchés incendiés étaient construits sur un même modèle car le financier était unique, à savoir la banque mondiale.
Cette opinion semble avoir été alertée par l’incendie d’hier à la Cogerco, qui était un quatrième pendant une période n’excédant pas un mois, à savoir celui du bar restaurant Hekenya, tout près du marché de Kinindo, de Nganda Relaxe et de Mubandi, situés dans la zone de Rohero. Les professionnels des médias sont donc priés d’aller au-delà du sensationnel et informer correctement l’opinion. Ch.N.