Rumonge, le 30 août 2019 (Net Press) . La scène se passe sur la colline Gisenyi, dans la zone de Maramvya de la commune Burambi en province de Rumonge située au sud-ouest du pays. C’était mercredi le 28 août 2019 à l’aube quand le patron du service national des renseignements dans cette province, accompagné d’une armada de policiers et de militaires, a ordonné d’encercler la maison des parents de l’élève Claver Hakoringingo de l’Ecofo Gisenyi.
Une source policière a révélé qu’il serait soupçonné de détenir illégalement une arme à feu. Mais après une fouille-perquisition, aucune arme n’a été trouvée dans la maison. Paradoxalement, le chef de la documentation à Rumonge a ordonné son embarcation. Il serait détenu au cachot du service national des renseignements à Rumonge.
Les voisins et les parents de l’élève Hakoringingo crient au scandale et craignent pour sa sécurité d’autant plus que même son frère aîné a été tué l’année dernière dans des circonstances tout à fait similaires.
Le chef du service des renseignements affirme l’avoir arrêté pour être soupçonné de détenir une arme que son grand-frère possédait. Mais d’aucuns se demandent quelle mouche aurait piqué un patron d’un si grand service qui serait en possession des techniques de renseignements pour avoir dirigé ses soupçons au frère du défunt.
Admettons que le regretté disparu avait une arme, selon une opinion, peut-on directement déduire qu’après sa mort, son petit frère devrait nécessairement hériter de cette arme ? Pourquoi ne devrait-il pas craindre de subir le même sort que son grand-frère ? Est-ce que réellement son frère avait-il d’arme ? Pourquoi la chercher chez sa famille alors qu’il devrait en toute logique avoir des amis dans sa génération qui devraient normalement la récupérer pour continuer leur sale besogne manigancée de commun accord. Autant de questions sans réponses qui devraient pousser le patron du service secret de Rumonge à réfléchir deux fois avant de réagir, conclut l’opinion. N.R.
Burundi - Politique
A la veille des élections, le Cnl et le Cndd-Fdd n’accordent pas toujours leurs violons
Kirundo, le 30 août 2019 (Net Press) . C’est un cas rapporté par nos confrères de la radio Isanganiro qui évoquent un effectif de 6 personnes membres du Cnl qui auraient trouvé la mort ces deux dernières semaines. Selon des leaders de cette formation "cnloise" à Kirundo, leurs membres et sympathisants sont tués pour des motifs politiques et ils déplorent qu’ils sont empêchés de reconnaître les leurs assassinés dans des circonstances ombrageuses.
A la question de la rédaction Isanganiro de savoir s’ils peuvent prouver que les mobiles politiques sont derrière ces meurtres, la réponse est qu’ils assument leur appartenance à cette formation politique, surtout qu’ils participent aux réunions sans faux-fuyant. Cette formation aurait voulu que des procès de flagrance soit organisés à l’endroit des Imbonerakure.
Faux, rétorque le gouverneur de cette province, Alain Tribert Mutabazi, un "Cnddfddiste" pur dur qui rejette en bloc toutes ces accusations. Pour lui, il y a une cohabitation pacifique entre toutes les formations politiques reconnues dans cette province et pour preuve, les membres du Cnl procèdent à l’ouverture de leurs permanences.
A la question de savoir pourquoi ses militants sont tués et harcelés, le gouverneur a encore fois balayé d’un revers de main cette information, indiquant que tous ceux qui meurent ne sont pas membres du parti Cnl.
Et comme si Kirundo ne suffisait pas, voilà que ce matin, deux membres du Cnl de la localité de Buringa, dans la commune de Gihanga, ont été blessés. Une bagarre entre les "Cnlois" et les "Cnddfddistes" a éclaté suite à une tentative d’empêchement d’ouverture d’une permanence dans cette entité.
Il semble que les jeunes du parti de l’Aigle voulaient empêcher à tout prix cette inauguration car, disait-on sur place, elle est très proche de celle du Cndd-Fdd. Selon des informations en provenance de cette région de l’Ouest du pays, les forces de l’ordre sont intervenues à temps et la situation est redevenue normale. J.M.
Burundi - Rdc - Réfugiés
Quand le ministre Barandagiye est contrarié par les événements
Bujumbura, le 30 août 2019 (Net Press) . Lors de sa visite en Tanzanie, le ministre de l’intérieur et de la formation patriotique, Pascal Barandagiye, appuyé par son homologue tanzanien, a sommé les réfugiés burundais de rentrer de gré ou de force depuis ce 1er octobre prochain.
Cette mesure prise par les gouvernements burundo-tanzanien a été fort critiquée par le Hcr, les Ong internationales qui militent pour la protection des réfugiés et toute âme encore sensible aux droits humains. Forts de cette contestation, les réfugiés burundais plus menacés par cette mesure que leurs camarades congolais, s’en trouvent réconfortés et une lueur d’espoir renaît sur leurs visages.
Dans son communiqué, le Hcr indique que la situation sécuritaire même en nette amélioration reste encore volatile, ce qui ne permet pas le retour des réfugiés burundais. Aussi, cet organisme onusien a précisé que l’on observe toujours de départs de burundais en exil dans les pays voisins à la recherche des conditions sécuritaires meilleures qu’au Burundi. Le Hcr demande alors aux pays de l’Eac d’ouvrir leurs frontières aux réfugiés burundais qui partent en craignant pour leur propre sécurité.
Dans le camp de Mulongwe en Rd Congo, le haut – commissariat aux réfugiés et l’Ong Warchild Holland, sont en train de construire de nouvelles salles de classe pour accueillir des écoliers réfugiés burundais.
La question qu’on se pose est de savoir si les enfants réfugiés burundais n’avaient pas suffisamment d’espace pour leur scolarité ? Si tel n’est pas le cas, il y a lieu de se demander si le Hcr et l’Ong warchild Holland n’entrevoient pas dans l’intolérance politique qui s’observe à travers tout le pays et qui risque de s’aggraver à l’approche des échéances électorales, une certaine escalade de violences qui peut jeter sur le chemin d’exil des centaines de milliers de réfugiés à n’importe quel moment.
Aussi, si le Burundi et la Tanzanie estiment que la paix et la sécurité sont revenues dans notre pays, pourquoi alors la Sadec, présidée par le président tanzanien, John Pombe Magufuli, a rejeté la demande du Burundi d’y adhérer pour la simple raison que le respect des droits de l’homme, la paix et la sécurité dans notre pays ne sont pas éligibles dans cette organisation régionale. Ch.N.
Burundi - Droits de l’Homme
Le Burundi se joint au reste du monde pour la journée des victimes de disparition
Bujumbura, le 30 août 2019 (Net Press) . Le 30 août de chaque année, le monde célèbre la journée internationale des victimes de disparition forcée, appelée aussi Journée internationale des personnes disparues. C’est un événement international célébré chaque année pour attirer l’attention sur le sort des personnes emprisonnées contre leur gré dans de mauvaises conditions et dans des lieux inconnus de leurs familles et/ou de leurs représentants légaux.
Cette journée est née en 1983 sous l’impulsion de la Fédération latino-américaine des associations des familles des détenus disparus (Federación Latinoamericana de Asociaciones mais Detenidos Familiares de-Desaparecidos ou FEDEFAM), organisation non gouvernementale fondée en 1981 au Costa Rica rassemblant des groupes locaux et régionaux qui luttent activement contre l’emprisonnement secret et les disparitions forcées dans un certain nombre de pays d’Amérique latine où règnent des dictatures militaires.
L’emprisonnement secret ou dans des circonstances troubles étant une violation grave des droits de l’homme et, dans le cas d’un conflit armé, du droit international humanitaire, l’ONU intervient à son niveau. La Commission des droits de l’homme des Nations unies crée en 1980 un Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires. Ce groupe de travail a transmis 50 000 cas de disparitions présumées à 70 gouvernements, en a résolu 3 500 depuis le mois d’avril 2001, il reste enregistré encore 46 000 cas.
L’Assemblée générale des Nations unies de l’Organisation des Nations unies a adopté le 18 décembre 1992 la résolution A/RES/47/133 « Déclaration sur la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées ». En décembre 2006, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, traité qui vise à prévenir les disparitions forcées et, lorsque de tels crimes sont commis, à établir la vérité, à punir les responsables et à fournir réparation aux victimes et à leur famille.
Le 21 décembre 2010, l’Assemblée générale adopte la résolution 65/209 dans laquelle elle se dit « profondément préoccupée par la multiplication dans diverses régions du monde des disparitions forcées ou involontaires, y compris les arrestations, détentions et enlèvements », et « décide de proclamer le 30 août Journée internationale des victimes de disparition forcée, qui est célébrée à partir de 2011 ».
Dans notre pays, les personnes disparues sont régulièrement évoquées par les défenseurs des droits de l’homme, surtout depuis la crise politico-sécuritaire qui date du mois d’avril 2015 et relative à un troisième mandat controversé de Pierre Nkurunziza. Dans notre métier, il y a lieu de déplorer un confrère qui a disparu, en la personne de Jean Bigirimana du groupe de presse Iwacu, à partir du 22 juillet 2016 dans la zone de Bugarama, commune et province de Muramvya. D.N
Burundi - Confessions Religieuses
Parcourons l’Osservatore Romano
Vatican, le 30 août 2019 (Net Press) . L’Osservatore Romano, organe de presse du Vatican, N° 32-33 du mardi 6 - 13 août 2019.Trois titres ont retenu les yeux du lecteur intéressé que je suis pour plusieurs raisons.
Le 1er : Le Smartphone ne tuera jamais le livre ! Jamais, répond Mario Panezza, avec un exemple à l’appui de sa thèse : "Le bruissement des pages au milieu du fracas des armes", un petit article succulent, signé Gabriche Nicolo. Les deux auteurs se complètent, le premier en décrivant l’Historique des Bibliothèques dans le monde depuis l’époque d’Alexandrie, en passant par le monastère de Ste Cathelina dans le Sindi, l’œuvre de St Benoît, Père du Monachisme occidental et ses Fils jusque St Jérôme, l’université du Latran, à celles des P.P. Salésiens.
Gabriel Nicolo, illustrant sa publication historique qui apporte la bibliothèque de Darra Adam Khel : névralgique et illuminant - j’ai nommé l’article : "Le bruissement des pages au milieu du fracas des armes dans un village du Pakistan !" dans le but de façonner une nouvelle société libre et créative !. La Bibliothèque reste d’utilité publique selon les Frères franciscains et le Maire de Florence.
Dans le même numéro, le journal a titré : à Kampala, l’Assemblée plénière a discuté de l’avenir de l’Eglise en Afrique. Le Cardinal Ouédraogo a été élu à la Présidence du SECAM, il succède à Mgr. Gabriel MBILINGI, Archevêque de Lubango. Dans le but de façonner une nouvelle société, "libre et créative", les Evêques et Archevêques ont approuvé et signé le Document de Kampala qui servira de phare dans l’action pastorale sur l’avenir de l’Eglise, avec une attention particulière consacrée à la protection des plus petits, des plus faibles : occasion d’échanger sur la traite et le travail des mineurs, contre le fléau des enfants soldats ; des enfants de la rue, car ces maux continuent de persister bien qu’il existe des lois qui condamnent ces crimes".
Dans une intervention remarquable, celle de Mgr. Thomas Luke Msusa, Archevêque de Blantyre du Malawi et vice-président des Conférences Episcopales d’Afrique de l’Est (Amecea) amène l’article vers son achèvement : "L’Evangile recommande d’aimer son prochain comme soi-même. Les enfants sont notre prochain et nous avons l’obligation et le devoir de les aimer et de les défendre contre toute exploitation.
De là à l’Historique du SECAM, il ne restait qu’un pas, lequel fut facile à franchir. Il commença le 29 juillet à Rubaga, au cours de la réunion des Evêques africains, conclue le 31 juillet 1969 par le Pape Paul VI, 1er Pape à se rendre en Afrique, en visite en Ouganda. Ainsi, ouvrait-il le chemin à d’autres voyages des Papes, ses successeurs, dont Sa Sainteté Saint Jean Paul II ; le Pape régnant François.
Comme hier, il y a quelques années, le Christ leur répète l’ordre qu’il donna à Pierre : "Duc in altum " - Montes dans la barque et jettes le filet !". Montez dans la barque, toujours plus haut, jetez les filets. Je vous ferai, toi et tes frères, pêcheurs d’hommes ! Document de l’Abbé Simon Ruragaragaza, une suite de notre dépêche du 22 août dernier intitulé " Juillet : le mois d’évaluation, mois des statistiques ! N.R