Kirundo, le 4 septembre 2019 (Net Press) . Trois jeunes filles en fleur d’âge accusées de chanter et danser lors des cérémonies d’ouverture d’une permanence du parti d’Agathon Rwasa (conseil national pour la liberté ), ont été infligées des coups et blessures ce dimanche 1er septembre par l’administrateur de la commune Bwambarangwe, en province de Kirundo, au Nord du pays. Nous apprenons que l’une d’entre elles se trouve dans un état critique à l’hôpital de Mukenke.
Selon des sources sur place, ces deux jeunes filles font partie d’un club culturel qui avait agrémenté les cérémonies d’ouverture de la permanence du parti Cnl dans la commune de Bwambarangwe dimanche dernier. Après les cérémonies, ces jeunes filles ont été convoquées au bureau de l’administrateur, cette dernière les a infligées des coups et blessures à l’aide d’un bâton.
Des images sur cette bastonnade ont fait le tour du monde en quelques minutes sur les réseaux sociaux. Les commentaires qui accompagnaient ces images étaient de nature à diaboliser l’administrateur de Bwambarangwe, ce qui l’aurait poussée à réagir officiellement, elle aussi par voie de presse.
De son côté, l’administrateur de la commune Bwambarangwe, Fébronie Niyongabire, rejette en bloc ces accusations et affirme que ces jeunes ont été convoquées pour ne s’être pas acquittées de l’impôt. Elle estime qu’il est impensable que ces jeunes filles soient battues au bureau communal au vu et au su de tout le monde, insinuant pas là qu’elle est victime des montages politiques des partis de l’opposition.
Sur un tout autre plan, celui de la situation des droits de l’homme, nous apprenons que les grandes tendances observées au mois d’août ont été des cas d’allégations de violations et des violations du droit à la vie, des cas de violences basées sur le genre, des cas de torture et des cas d’arrestations arbitraires et d’autres faits.
Ainsi, selon ces activistes des droits de l’homme, au moins 29 personnes ont été tuées durant cette période au moment où ils ont comptabilisé 10 victimes de violences basées sur le genre. L’on compte également 23 cas de tortures et 47 personnes arrêtées arbitrairement. Parmi les victimes enregistrées, figurent 1 femme, 3 mineurs, 1 nourrisson et 1 nouveau-né tués.
Ils ont également noté des attaques sans relâche contre les permanences du parti Cnl sans oublier des affrontements presqu’au quotidien entre des membres de la ligue des jeunes du parti de l’Aigle et des jeunes "cnlois" proches d’Agathon Rwasa. Mais chaque fois que des administratifs sont contactés, ils disent tantôt que cela est faux, tantôt ils se taisent, ou alors arguant qu’ils ne donnent pas d’informations au téléphone. N.R.
Burundi - Rd Congo - Sécurité
Des membres du parti d’Agathon Rwasa en fuite au pays de Félix Tshissekedi
Uvira, le 4 septembre 2019 (Net Press) . De nouveaux réfugiés burundais composés essentiellement des membres du conseil national pour la liberté (Cnl), fuient le Burundi à destination de la République démocratique du Congo. Ils sont accueillis dans le camps de transit de Sange, de Kavimvira et de Mongemonge, dans le territoire d’Uvira au sud Kivu .
Ces nouveaux réfugiés, dont une large majorité proviennent des provinces de Kayanza, de Cibitoke, de Bubanza et de Rumonge et qui ont reçu l’hospitalité en République du Congo, affirment qu’ils fuient les intimidations et les menaces de mort infligés par les membres de la ligue des jeunes du parti aux affaires (Imbonerakure), les administratifs locaux ainsi que quelques éléments de la police .
D’autres encore, surtout des femmes, affirment avoir pris le chemin de l’exil après la disparition de leurs maris. Pour le moment, le camp de transit de Kavimvira compte plus de 730 Burundais et le camp de Sange héberge plus de 550 personnes nouvellement enregistrées. Les plus anciens viennent d’y passer trois mois et pour d’autres, une semaine.
L’on saura que Gitega clame sur tous les toits que le pays a recouvré la paix et la tranquillité et au moment où la commission nationale congolaise chargée des réfugiés, antenne d’Uvira, affirme qu’elle enregistre plus de trois Burundais demandeurs d’asile par jour. Ils transitent par la plaine de la Rusizi pour franchir la frontière avec la Rdc, alors que le gouvernement compte les rapatrier, raison pour laquelle le ministre de l’intérieur et de la formation patriotique est en visite à Kinshasa. D.N.
Burundi - Politique
Libération des Imbonerakure soupçonné de destruction des meubles
Rumonge, le 4 septembre 2019 (Net Press) . Deux jeunes Imbonerakure de la commune de Burambi, qui étaient soupçonnés de détruire la permanence du Cnl das cette commune ont été relâchés par la police. Selon des informations recueillies dans cette entité, des membres influents du parti de l’Aigle auraient exigé qu’ils soient libérés.
Signalons qu’ils avaient été interpellés en date du 29 août dernier pour avoir été dénoncés par une dizaine d’habitants de la localité d’avoir démoli la permanence du parti Cnl dans la nuit de mercredi à jeudi 22 août. Il semblerait que l’Opj qui instruisait le dossier a subi des pressions d’un certain Isaac Ndikuriyo, ex-administrateur de la commune de Burambi.
Les habitants de cette commune déplorent un soutien des hommes les plus influents du Cndd-Fdd aux Imbonerakure dans des actes de vandalisme alors qu’il n’y a pas une semaine, les autorités, tant au niveau des partis politique qu’administratif, jusqu’à l’échelon du premier vice-président de la République, avaient dénoncé une intolérance politique qui se faisait de plus en plus inquiétante dans le pays et ce, à la veille des élections de 2020. Ch.N.
Burundi – Démographie
Quand le gouvernement prêche une chose et son contraire
Bujumbura, le 4 septembre 2019 (Net Press) . Le président du sénat, Révérien Ndihuriyo, a fait un déplacement au début de cette semaine dans les communes de Gisozi et de Bisoro de la province Mwaro, en compagnie du ministre du commerce, M. Jean – Marie Niyokindi, lui-même ressortissant de la commune de Gisozi.
L’objet de ce déplacement était de convier la population de ces deux communes à limiter les naissances sans préciser le nombre d’enfants acceptables par le gouvernement qu’il est préférable d’exiger à chaque couple. Une certaine opinion s’interroge sur les mobiles du choix de la région pour donner ces invectives aux règles de la nature et à l’ordre divin.
Ce message, ne serait-il pas tombé dans une oreille attentive, s’il était adressé directement à l’endroit de certaines provinces qui sont sous un poids démographique inquiétant avec des problèmes fonciers souvent sources de conflits et de criminalité ? Mais Ndikuriyo a préféré l’adresser aux gens de Gisozi et de Bisoro peut–être parce qu’ils sont de nature plus perméables aux innovations du gouvernement.
Le contraste, c’est qu’il est incompréhensible d’inviter la population à limiter les naissances alors qu’elle a bien accueilli la mesure du gouvernement d’assurer la gratuité des soins des enfants de moins de 5 ans et des mères enceintes. Pour elle, le gouvernement veut retirer de la main gauche ce qu’il a donné de la main droite.
Dans ce cas, la population paysanne ne s’alignera jamais derrière cet objectif du gouvernement car, il est contre-productif et s’inscrit contre la volonté de Dieu qui a promis à nos ancêtres de se multiplier jusqu’à atteindre le nombre des étoiles ou les grains de sable du fond des rivières.
Une population croyante comme celle de notre pays comprend mal celui qui s’inscrit contre la logique divine. Il serait souhaitable que le gouvernement procède d’abord à éradiquer certains stéréotypes et croyances obscures dans la mentalité des Burundais.
Un tel message est tout aussi contre-productif surtout qu’il est livré à la veille des élections. Si donc le Cndd – Fdd n’y prend pas garde, il risque de provoquer un certain malaise populaire qui risque de lui être fatal dans l’isoloir en mai 2020. J.M.
Burundi-Société
Vers la relocalisation des femmes et hommes vulnérables
Bujumbura, le 4 septembre 2019 (Net Press) . Le ministère de la solidarité et des droits de l’homme et du genre a organisé ce mercredi 4 septembre une campagne d’information à des personnes constituées par des hommes et des femmes vulnérables sur leur nouvelle réintégration dans leur entité d’origine.
Félix Ngendabanyikwa, le secrétaire permanent audit ministère, dans un point de presse animé à cet effet, a indiqué que cette catégorie d’hommes et de femmes vulnérables doit retourner dans leurs entités d’origine. Ils sont essentiellement constitués par des mendiants, de ceux qui font du commerce non autorisé, notamment les vendeurs ambulants, ainsi ceux qui ont fui la crise de 1993 qui a suivi après l’assassinat du président Melchior Ndadaye. Il a ajouté que plus ou moins 300 personnes sont attendues dans les villages de leur ressort, dont 100 personnes en situation de précarité vont regagner leur collines ce jeudi le 5 septembre 2019.
Félix Ngendabanyikwa affirme que dans l’optique de leur bonne intégration socio-économique, le ministère de la solidarité leur a octroyé un quit composé de 2 houes, de 25 kg de riz et une somme de cinquante mille francs burundais et qu’il va faciliter la réintégration des écoliers et des élèves dans des établissements scolaires.
Félix Ngendabanyikwa lance un appel aux autres personnes en situation d’extrême précarité à venir s’inscrire au sein de ce ministère pour bénéficier des facilités visant à leur réintégration dans leurs villages d’origine. N.R.
Burundi-politique
L’Union européenne au chevet du Burundi
Bujumbura, le 4 septembre 2019 (Net Press) . Dans un communiqué de l’Oms rendu public ce mardi 3 septembre, l’Union européenne a octroyé, en date du 21 août 2019 des fonds pour la préparation du Burundi à la riposte contre la maladie à virus Ebora, à hauteur de 465 000 €.
Dans ce même communiqué, il est précisé que ce financement sera alloué par l’intermédiaire de l’Organisation mondiale de la Santé et servira à renforcer les capacités de coordination, de surveillance et de lutte contre la maladie à virus Ebola dans quatre districts sanitaires à haut risque ayant des frontières terrestres avec la République démocratique du Congo
Dans ce même communiqué, l’on signale qu’aucun cas de maladie à virus Ebola n’a encore été déclaré au Burundi. Toutefois, le pays a relevé le niveau de la préparation à la suite de la déclaration par l’Oms de l’épidémie de la maladie à virus Ebola qui sévit dans l’Est de la RDC comme urgence de santé publique de portée internationale au mois de juillet dernier.
Dans ce cadre, plus de 1000 prestataires travaillant dans les districts prioritaires ont déjà été vaccinés contre la maladie à virus Ebola et la vaccination se poursuit, ciblant au final 4320 prestataires. Ch.N.