Nduta, le 9 septembre 2019 (Net Press) . Depuis le 7 septembre, des rumeurs d’une attaque armée circulent dans tout le camp des réfugiés de Nduta. Ce qui fait peur aux habitants, c’est que la police locale a pris au sérieux ces informations, la preuve étant qu’elle a renforcé sa sécurité dans cette contrée.
Pour cela, les réfugiés ont pris la résolution de rentrer très tôt et les véhicules de police, pickup sillonnent dans toutes les zones du camp. L’on apprend également que des rondes nocturnes ont repris dans ce camp, des hommes sont appelés au téléphones par des responsables du camp pour participer à ces activités. Cette activité avait été abandonnée deux mois plus tôt.
Selon des informations en provenance de ce camp, la police aurait des informations comme quoi des hommes armés se seraient introduits dans ledit camp pour commettre des forfaits le moment venu. La police et les civils ont pour cela ceinturé le camp, la première ayant effectué plusieurs fouilles même si rien n’y a été trouvé.
Les réfugiés craignent également des arrestations tout azimut dans ces conditions car, à défaut d’identifier les vrais malfaiteurs, la police peut arrêter d’autres personnes, soi-disant pour des raisons d’enquêtes. Malgré cela, cette dernière tente de rassurer sans y parvenir car, quand bien même elle indique qu’elle maîtrise la situation, elle demande en même temps aux habitants du camp de livrer toute information utile en temps réel.
A titre d’exemple, elle demande aux réfugiés d’informer les responsables du camp ou alors ceux qui font des rondes nocturnes quand ils voient des personnes inconnues ou suspectes.
Dans le camp de Nyarugusu, toujours en Tanzanie, où vivent d’autres réfugiés burundais, le souci est d’une autre nature. Selon le chef du camp Nyarugusu, tous les marchés de cette localité sont fermés à partir de ce 9 septembre 2019, selon une décision prise la veille, dimanche. Tous les agents du camp sont priés de faire respecter cette mesure et le contrevenant sera sanctionné conformément à la loi.
En matière des droits de l’homme, des activistes indiquent qu’au moins 9 personnes ont été assassinées au cours de la semaine dernière dans différentes localités. Parmi les victimes, figurent cinq hommes dont les corps ont été découverts dans un site d’exploitation de l’or à Cibitoke. Deux autres personnes ont été tuées dans la ville de Bujumbura, dans deux quartiers différents. Ils évoquent également les cas d’une victime de viol à Bubanza et d’un passage à tabac orchestré par l’administrateur communal de Bwambarangwe (Kirundo) et dont les victimes sont trois jeunes filles. Ch.N.
Burundi - Développement
Banque mondiale : des projets de développement tombent en annulation
Bujumbura, le 9 septembre 2019 (Net Press) . Selon une correspondance de la banque mondiale adressée au ministre des finances, du budget et de la coopération au développement économique, Domitien Ndihokubwayo, en date du 5 septembre 2019, l’on lit que son objet est de communiquer sur les projets régionaux en cours de préparation.
Il est donc mentionné que compte tenu de la nouvelle stratégie de la banque mondiale sur les projets régionaux, seul le projet de facilitation du commerce dans la région des grands lacs a été maintenu.
Quant aux autres projets, au nombre de six, à savoir le projet de transformation de l’agriculture en Afrique de l’Est et du centre (ECAAT), le projet de gestion environnementale du lac Victoria (LVEMP III), le projet de transport sur le lac Tanganyika, le projet régional de gestion environnementale du lac Tanganyika, le projet d’intégration régionale accélérée de la communauté est-africaine et le projet de développement hydroélectrique de Ruzizi III tombent en annulation sur le programme actuel de la banque mondiale au Burundi.
Toutefois, la banque mondiale reste ouverte car ses équipes vont entrer en contact avec les services techniques du ministère concerné et les ministères sectoriels pour la gestion des fonds de préparation des projets qui avaient été accordés dans le cadre de ces différents projets. La correspondance est du directeur des opérations pour le Burundi à la banque mondiale. J.M.
Burundi - Education
La Fenadeb lance officiellement la campagne "Restez à l’école !"
Bujumbura, le 9 septembre 2019 (Net Press) . La fédération nationale des associations engagées dans le domaine de l’enfance au Burundi (Fenadeb), ayant pour vision de rendre la société burundaise respectueuse des droits de la personne humaine en général et de l’enfant en particulier, a lancé officiellement ce lundi le 9 septembre 2019 la campagne " Restez –a l’école ".
Le coordonnateur national de la Fenadeb et ancien journaliste à la Radio Télévision Nationale du Burundi, Isidore Nteturuye, dans un point de presse tenu à cet effet, a affirmé que ce projet vise à éradiquer les cas d’abandon scolaire qui prennent une allure inquiétante. Il a dressé un tableau synthétique des abandons scolaires au cours de l’année scolaire 2017-2018.
Au cycle fondamental, 145.222 garçons et 105.883 filles ont abandonné l’école tandis que 9.785 garçons et 7.655 du post fondamental ont fait l’école buissonnière. Il a cité les provinces de Kirundo, de Cibitoke et de Ruyigi comme les circonscriptions du pays les plus touchées par le phénomène d’abandon scolaires.
Isidore Nteturuye indique que les précarités qui croupissent dans les familles et les grossesses non désirées sont les causes principales des cas d’abandons scolaires, avant de citer 424 cas de grossesses non désirées en province de Bururi. Il demande que cette campagne soit menée tambour battant pour immobiliser ceux qui sont toujours à l’école, à ne plus la quitter car selon lui, l’enfant éduqué reste le trésor national. Aux parents, à l’administration et à la société civile, il a exhorté de faire des plaidoiries pour la mise en place des effectifs pour que l’enfant ne quitte plus l’école.
Isidore Nteturuye demande enfin aux différentes communes du pays d’utiliser les 570 millions que le gouvernement burundais accorde à chacune d’elles, d’orienter quelques fonds dans le domaine de l’éducation au niveau de chaque commune pour que les enfants n’abandonnent plus l’école. D.N.
Burundi - Confessions Religieuses - Anniversaire
Mgr. Joachim Ruhuna, 23 ans déjà !
Gitega, le 9 septembre 2019 (Net Press) . Aujourd’hui, 23 ans jour pour jour viennent de s’écouler après l’assassinat ignoble de l’archevêque de Gitega, Mgr. Joachim Ruhuna. C’était dans la matinée du 9 septembre 1996 alors qu’il était tout près de la rivière Mubarazi, qui sépare les communes de Bugendana et de Mutaho, dans la localité de Gitongo, dans la capitale politique Gitega.
Il a été fusillé en compagnie de Soeurs, dans cette zone qui était contrôlée par le mouvement Cndd-Fdd devenu plus tard parti politique au pouvoir. La plupart des observateurs estiment que Mgr. Joachim Ruhuna a été assassiné car deux mois plus tôt, le 23 juillet 1996, il avait jeté de l’anathème sur ce mouvement qui venait de massacrer, dans une seul nuit, plus de 300 personnes - effectifs provisoires au moment des faits car les morts se sont comptés finalement à 648 personnes - 48 heures plus tôt, soit le 21 juillet 1996 dans le site des déplacés de Bugendana.
Mgr. Joachim Ruhuna avait qualifié les membres du Cndd-Fdd de Caen qui a tué son frère Abel et qui a été condamné par Dieu à errer pendant toute sa vie. La prestation n’avait pas plu aux présumés assassins et ils se sont fait justice, selon quelques témoignages, deux mois plus tard, alors que le prélat rentrait d’une mission au séminaire moyen de Burasira.
Plusieurs associations caritatives, comme "Association Mgr. Joachim Ruhuna Bon Pasteur" ont alors vu le jour en guise de pérenniser la mémoire et les actions de l’illustre disparu. Un prêtre a également consacré un livre sur cette personnalité hors du commun, selon tous les témoignages de ceux qui l’ont connu de son vivant.
Ils tiennent à rappeler comment il avait protégé les intellectuels hutu qui avaient fui dans sa paroisse et qui étaient recherchés par l’armée dominée par les Tutsi, juste au lendemain de la mort du président Melchior Ndadaye. Il exigeait d’être tué le premier avant d’atteindre ses protégés, d’où les mêmes témoignages concluent qu’il ne méritait pas une mort aussi lâche NR