Mogadiscio, le 16 septembre 2019 (Net Press) . Au moins douze soldats burundais de la Mission de l’Union africaine en Somalie sont morts samedi 14 septembre et une dizaine d’autres ont été blessés, dans une attaque de jihadistes d’al-Qaïda en Somalie, les Shebabs.
Leur convoi a été attaqué alors qu’ils regagnaient leur base sur une route stratégique qui relie la capitale et la région de la Moyenne-Shabelle. Le convoi militaire de l’Amisom revenait de Mogadiscio. Sa mission, de routine, était d’accompagner des camions de ravitaillement partis de Jowhar, une grande ville à 90 km au nord-ouest, à destination des marchés de la capitale.
Aux environs du village de Balcad, à mi-chemin des deux villes, le convoi est tombé dans une embuscade tendue par un commando du groupe al-Shabab. Selon des témoins, les combats meurtriers ont duré une vingtaine de minutes.
Cette route et cette localité de Balcad, sont connues pour être dangereuses. Le matin de l’attaque, un engin piégé avait tué deux dirigeants administratifs locaux et leur chauffeur non loin de là. Et l’année dernière, en mars 2018, cinq soldats burundais avaient déjà perdu la vie au même endroit dans une attaque similaire des commandos ultra-mobiles d’al-Shabab.
Malgré les efforts de l’Amisom, la bataille pour sécuriser cette route n’est donc pas encore gagnée. Elle représente un enjeu stratégique important pour les autorités somaliennes, puisqu’elle relie la région agricole de la grande ville de Jowhar et Mogadiscio. Les jihadistes, eux, y voient un terrain d’opportunité pour montrer qu’ils sont toujours présents et actifs dans les campagnes somaliennes.
L’on apprend d’autres sources qu’au moment de riposter, les militaires burundais ont également fait quelques victimes parmi les assaillants. Cependant, les sources d’informations n’ont pas pu déchiffrer les membres de cette organisation terroriste qui ont perdu leurs vies lors des combats.
Dans notre pays, les défenseurs des droits de l’homme évoquent au moins quatre personnes qui ont été assassinées au cours de la semaine passée dans différentes localités. Parmi les victimes, figurent trois hommes et une jeune fille assassinée à Cibitoke.
Une autre petite fille de 7 ans a été victime de viol à Bubanza. Les mêmes activistes soulèvent également des cas de tortures : les victimes sont des membres de l’opposition et leurs bourreaux sont des Imbonerakure ainsi qu’un responsable provincial du service national des renseignements. N.R.
Burundi - Politique
Des cas d’intolérance politique toujours perceptibles sur terrain
Karuzi, le 16 septembre 2019 (Net Press) . L’on apprend qu’un leader du parti Cnl accusé de commettre des actes de terrorisme à l’endroit des membres du Cndd-Fdd se trouve dans le cachot de la commune Nyabikere, dans la province de Karuzi, au Centre-Est du pays. Selon des informations dignes de foi, il a été arrêté le 5 septembre dernier au chef-lieu de la zone Rugwiza.
Les membres du Cnl de cette entité dénoncent une intolérance politique du fait que ce leader est tout simplement incarcéré pour son appartenance politique. Ils demandent que le leur soit libéré dans l’immédiat et ce, sans conditions. Ce phénomène se poursuit au moment des leaders des partis politiques avaient mobilisé leurs militants pour une certaine tolérance politique, mais dans les faits, c’est le statu quo. Ch.N.
Burundi – Education
Des effectifs scolaires difficiles à encadrer
Bujumbura, le 16 septembre 2019 (Net Press) . La rentrée scolaire pour l’exercice 2019-2020 s’annonce difficile pour le système de gestion des effectifs scolaires.
Les effets de mobilisation des communautés pour l’envoi de leurs enfants à l’école se sont manifestés cette année scolaire 2019/2020. Car, les enfants régulièrement inscrits dans les classes de l’école fondamentale et post-fondamentale atteignent un effectif de plus 3.270.000 élèves. Ces enfants seront encadrés par plus de 80.300 enseignants sans compter ceux de l’école maternelle.
Au niveau du cycle fondamental, les projections faites par le bureau de la planification scolaire vont jusqu’ à prévoir le triplement du nombre d’enfants de l’année passée. Dans ce cas, le gouvernement aurait-il prévu un budget y relatif en fonction de la courbe de progression des effectifs ?
Des enseignants devraient être recrutés en conséquence, de même que les livres scolaires, les bancs pupitres, etc. Aussi, le gouvernement burundais devrait préalablement construire des salles de classe au prorata de ces effectifs pour garantir un espace d’accueil viable dans le respect des droits de l’enfant.
Le ratio élèves-enseignant est une variable qui influence la réussite à l’école. Or, il n’est pas rare de voir un enseignant de l’école fondamentale en face d’une classe de plus de 150 élèves. Même en cas de double vacation, cet enseignant se trouverait dans l’impossibilité d’encadrer ces enfants.
Face à cette situation, le recrutement des enseignants devient un impératif majeur. Mais le problème qui se pose comme un défi incontournable reste celui de manque d’argent pour construire, équiper et payer les enseignants. Au cas où le Burundi trouverait par miracle de moyens, il reste toujours soumis aux injonctions de la banque mondiale qui doit garantir et fixer les conditions de recrutement des enseignants. J.M.
Burundi - Santé
La zone de Ngagara toujours sujette aux maladies des mains sales
Bujumbura, le 16 septembre 2019 (Net Press) . Dans nos éditions antérieures, nous parlions d’installations de la Regideso sous des constructions anarchiques aux quartier II et III de la zone Ngagara.
Ces vielles installations souvent bouchées se trouvent des fois en jonction avec les conduits de déchets des toilettes. Dans ce cas, l’eau de la Regideso, même rare, coule mêlée d’excréments humains. Cette situation a poussé les gens de cette zone à tirer sur la sonnette d’alarme, ce que l’administration locale a vite compris.
Mais l’on remarquera que cette intervention rapide de la cheftaine de cette zone n’était pas due à sa compassion avec les habitants de son entité territoriale. Cette femme montrera plus tard après l’installation des robinets publics dans le quartier III, ses visées cachées derrière cette initiative.
Elle tiendra une réunion regroupant les chefs des différents quartiers et les représentants de la population pour leur signifier que désormais, ces robinets ne seront plus publics. La brave dame voulait faire passer une idée de recruter sur chaque robinet un agent de la zone chargé de percevoir de l’argent sur chaque bidon d’eau puisée à cette installation de la Regideso.
Elle tentera de donner des explications de cette entreprise publique sans toutefois convaincre les habitants de Ngagara. Pour elle, cet argent servirait à faire réparer ces installations en cas de panne éventuelle. Mais la population de cette zone l’a renvoyée aller quêter famine ailleurs. D.N.
Burundi - Confessions Religieuses
Départs et arrivées de prêtres à la paroisse Regina Pacis de Kinindo
Bujumbura, le 16 septembre 2019 (Net Press) . Le mois d’août est très important pour la hiérarchie catholique car il constitue la période des promotions pour les prêtres et les sœurs, qui pour les études à l’étranger, qui d’autres pour changer de mission dans une autre paroisse, et qui d’autres encore pour des mutations disciplinaires certainement.
Ainsi, des changements sont intervenus au cours du mois d’août dernier et la paroisse Regina Pacis de Kinindo n’a pas été à l’abri de ces modifications. C’est hier donc que ladite paroisse a dit adieu à certains de ses prêtres et a accueilli d’autres qui seront désormais locataires de cette paroisse.
Parmi les départs, outre les autres prêtres qui étaient basés à Kinindo, l’on note également celui du vicaire de la paroisse, abbé Raoul Ngabirano, qui va à la paroisse Esprit de Sagesse de Mutanga Sud, connue sous le nom de la paroisse Ntabona, une paroisse périurbaine fondée par l’abbé Adrien Ntabona en 1996. Ce prêtre aujourd’hui à la retraite compte parmi les sommités de l’église catholique burundaise.
La paroisse Regina Pacis de Kinindo a reçu également un prêtre de marque, le prénommé Abbé Jean Martin, 32 ans de sacerdoce. C’est un homme qui a une place de choix dans l’église catholique romaine car il est chargé du tribunal diocésain de notre pays. Il est comparable au procureur dans la structure judiciaire.
Cette messe d’une telle importance a été concélébrée par 7 prêtres, avec Raoul Ngabirano comme officiant principal. Dans son homélie, il est longuement revenu sur le pardon de Dieu envers les hommes, surtout les pécheurs. Ch.N.
Burundi - Démocratie
Le secrétaire général de l’Onu s’exprime à l’occasion de la journée internationale de la démocratie
New York, le 16 septembre 2019 (Net Press) . Chaque 15 septembre de l’année, le monde célèbre la journée internationale de la démocratie. Le secrétaire général de l’Onu a pour cette occasion livré un message que la rédaction partage à son lectorat.
" C’est le peuple qui est au cœur de la démocratie. Fondée sur l’inclusion, l’égalité de traitement et la participation, celle-ci est un pilier fondamental de la paix, du développement durable et des droits de la personne.
" Ces valeurs et aspirations ne peuvent pas être considérées comme un vœu pieux ou comme de simples paroles en l’air. Elles doivent constituer une réalité tangible dans la vie de chacun et de chacune.
" Pourtant, à l’heure où nous célébrons cette Journée internationale de la démocratie, l’inquiétude est élevée et la confiance fait défaut.
" Partout, les gens sont frustrés par les inégalités croissantes et déstabilisés par les changements radicaux liés à la mondialisation et aux technologies.
" Ils constatent que le monde est toujours en proie aux conflits et aux injustices, que la question de l’urgence climatique n’est pas réglée et que l’espace civique se rétrécit.
" En cette Journée de la démocratie, j’exhorte tous les gouvernements à respecter le droit à une participation active, concrète et effective et je rends hommage à toutes celles et à tous ceux qui œuvrent inlassablement en faveur de cette noble cause."
La rédaction a contacté certains politiciens de notre pays sur le concept de la démocratie dans notre pays. Il y a une nette différence de vues sur cette notion car les proches du régime en place sont convaincus que la démocratie est une réalité au Burundi au moment où les opposants invoquent la négation de la démocratie à partir d’avril 2015. N.R.