Bujumbura, le 17 septembre 2019 (Net Press) . Les habitants de la zone de Kamenge, au Nord de la ville de Bujumbura, spécialement les conducteurs de taxis-vélos, se lamentent du fait qu’ils sont obligés de verser de l’argent tous les jours aux jeunes Imbonerakure du parti au pouvoir avant de poursuivre leurs activités.
Selon des informations en provenance de cette entité administrative, ces jeunes exigent à tout conducteur de payer 500 Fbu. Et en cas de refus, selon toujours nos sources, ces jeunes confisquent le vélo. Et pour ne pas rater leurs cibles, ces Imbonerakure se positionnent dans plusieurs coins où passent les conducteurs de taxis-vélos.
Ces derniers, tout comme leurs familles et les habitants en général de cette zone de la commune Ntahangwa, sollicitent l’intervention de l’administration et de la police pour que ce rançonnement s’arrête. Ils s’inscrivent en faux contre leurs responsables qui ne lèvent pas leurs petits doigts devant une telle situation.
En matière des droits de l’homme, l’on évoque 5 personnes tuées au courant de la semaine dernière, deux victimes de violations basées sur le genre et 10 personnes arrêtées arbitrairement. Parmi les victimes, selon des activistes des droits de l’homme, il y a une femme et un nouveau-né tués.
Les mêmes défenseurs des droits de l’homme soupçonnent des jeunes affiliés au parti au pouvoir, des policiers, des agents du service secret et des administratifs d’être les auteurs de ces violations des droits humains. Outre les membres du Cnl, d’autres membres du parti Cndd-Fdd au pouvoir ont été également victimes de ces violations la semaine dernière. L’information n’est ni confirmée ni infirmée par l’administration ou la police. N.R.
Burundi - Economie
Le président de la République inaugure une entreprise de fabrication d’engrais
Bujumbura, le 17 septembre 2019 (Net Press) . C’est dans l’avant-midi que le président de la République, Pierre Nkurunziza, a fait un déplacement vers l’aéroport international de Bujumbura. Un peu avant, l’accès au boulevard de l’Uprona ainsi qu’à une partie du boulevard du peuple Murundi était interdit.
L’on a appris plus tard que Pierre Nkurunziza allait inaugurer une entreprise burundaise de fabrication des engrais chimiques, dénommée Fomi. L’activité a pris fin en début d’après-midi quand le cortège présidentiel a fait demi-tour. D’après le ministre ayant en charge l’agriculture, les Burundais ne devraient plus importer des engrais chimiques car ces derniers seront disponibles sur place, ce qui devait les rendre nettement moins chers. D.N.
Burundi - Politique
Des membres du Cnared sur le point de rentrer au Burundi
Nairobi, le 17 septembre 2019 (Net Press) . A la fin du mois d’août de cette année, des informations dignes de foi indiquent qu’une délégation du Cnared composée de Jean Minani, de Domitien Ndayizeye, de Jérémie Ngendakumana, de Gervais Rufyikiri et d’Anicet Niyonkuru, a rencontré une délégation du gouvernement dirigée par Edouard Nduwimana, l’Ombudsman burundais.
Il semble que cette rencontre a abouti à des mesures concrètes, notamment la libération des prisonniers politiques, la remise de leurs biens confisqués, leur sécurité, etc, avant qu’ils ne rentrent au pays. Le marché conclu entre les deux parties, 4 personnes devraient rentrer ce 17 septembre, en l’occurrence Jérémie Ngendakumana, Gervais Rufyikiri, Pamphile Muderega et Anicet Niyonkuru.
Aux dernières nouvelles, nous apprenons que ce programme a été annulé pour deux raisons. La première est qu’il y aurait une autre préoccupation des membres influents du Cndd-Fdd, à savoir la candidature du successeur de Pierre Nkurunziza. En outre, ceux qui ont trempé, de loin ou de près, dans la tentative du putsch du 13 mai 2015, ne sont pas les bienvenus.
Des politiciens de l’opposition ne cessent de se diviser davantage. L’on saura qu’il y a une autre coalition qui a vu le jour, le Cfor-Arusha, en se dissociant du Cnared-Giriteka. Cette création a été vivement été critiquée par le président du parti Ranac, Aloys Baricako, qui défendait en fait l’un de ses membres, Domitien Ndayizeye, qui voudrait lui aussi rentrer de son exil. J.M.
Burundi - Justice
Un responsable du parti Cnl en province de Karusi recouvre la liberté
Karusi, le 17 septembre 2019 (Net Press) . Il s’appelle Pancras Sinzinkayo, un responsable du parti conseil national pour la liberté dans la zone Rugwiza, commune Nyabikere, en province de Karuzi, au Centre-est du pays, qui a recouvré la liberté ce dimanche 15 septembre après avoir été emprisonné pendant dix jours.
Des sources proches de ses familles politique et biologique indiquent qu’il était accusé d’actes terroristes contre les membres du parti au pouvoir, Cndd-Fdd et ajoutent qu’aucune preuve tangible n’attestait ce comportement de ce fidèle d’Agathon Rwasa
Dans la même commune et presqu’au même moment, dimanche 15 septembre, un autre membre du Cnl a été appréhendé par la police et emprisonné dans le cachot de la commune. Il était accusé de détenir une arme illégalement. Après une fouille-perquisition à son domicile, une grenade y a été trouvée, mais le détenu suspecte une autre personne qui l’y aurait posée.
L’on apprend qu’hier, cette personne a été présentée devant la justice, dans un procès de flagrance. Il a été reconnu coupable de détention illégale d’armes et a été condamné pour 4 ans. Les autres membres de la formation politique d’Agathon Rwasa parlent de harcèlement pour ses convictions politiques.
A l’Ouest du pays, dans la province de Bubanza, deux enseignants du lycée de Bubanza ont été appréhendés ce 16 septembre par la police en compagnie du procureur de la République. Ils vaquaient à leurs activités quand ils ont été arrêtés. Ils sont accusés de fraude de points de viols contre les élèves-filles. Ch.N.
Burundi – Travail - Politique
Quand l’exercice d’un métier est autorisé aux seuls membres du parti au pouvoir
Kirundo, le 17 septembre 2019 (Net Press) . Le déplacement sur motos est un moyen de transport plus rapide et par conséquent, préféré par la population à travers tout le pays. Ce mode de déplacement est beaucoup plus surveillé par l’administration territoriale dans notre pays pour plusieurs raisons.
D’une part, l’administration locale veut suivre de tout près ces conducteurs de motos car se sont eux les piliers de la mobilisation et de la sensibilisation du parti Cndd-Fdd dans tout le pays. Ils utilisent les motos pour sillonner monts et vallées à la recherche des membres. A la veille des élections de 2020, le parti au pouvoir déploie ses tentacules pour mieux contrôler ce réseau.
D’autre part, ce métier est plus rémunérant et ceux qui l’exercent doivent contribuer financièrement au sein du parti Cndd-Fdd. Comme tout pouvoir veut qu’aucun argent destiné au fisc ne lui échappe, il veut conserver sa mainmise sur toute activité du contribuable burundais.
Mais le pouvoir de Gitega, en instaurant une taxe bien rigoureuse sur motos, manifeste une certaine complicité avec le parti Cndd-Fdd qui a, lui aussi, le champ libre d’exiger aux contribuables burundais, une certaine contribution mal voilée, acquittée au lieu de l’exercice de son métier et versée dans les caisses du parti au niveau de chaque colline.
C’est le cas notamment des Imbonerakure qui s’arrogent le droit d’exiger de l’argent aux conducteurs de vélos dans tout le pays. Ces contributions forcées ou cette rançon de la population vont renflouer les comptes de parti Cndd-Fdd destinés à corrompre les gens durant le processus électoral de 2020.
Pour ces raisons, les responsables de ce parti et de l’administration au Nord du pays, en province de Kirundo, viennent d’empêcher tous les conducteurs de motos qui ne sont pas d’obédience du Cndd-Fdd d’exercer ce métier dans cette circonscription administrative. Car, le représentant de l’association des conducteurs de motos au niveau de la province de Kirundo ne pouvait pas, sans se fonder sur aucune mesure administrative, interdire aux conducteurs de motos qui ne sont pas du parti au pouvoir, de vaquer quotidiennement à cette activité. Désormais, seuls les membres de ce parti ont le plein droit d’exercer ce métier en province de Kirundo.
Comment se fait-il qu’un individu, quoiqu’agissant au nom de cette association, peut introduire des règles ségrégationnistes sans le consentement de tous les membres et que le gouvernement ferme toujours les yeux sur cet acte ignoble ? Cette situation atteste une certaine complicité de l’administration pour mieux gérer ce canal de propagande du Cndd-Fdd déjà usité et qui a fait ses preuves dans les coins et recoins les plus reculés de notre pays durant les processus électoraux antérieurs. N.R.
Burundi –Santé
Le ministère de la santé publique organise une conférence nationale sur la santé !
Bujumbura, le 17 septembre 2019 (Net Press) . Dans les enceintes de l’hôtel club du Lac Tanganyika, le ministère de la santé publique et de la lutte contre le sida, avec ses principaux partenaires techniques et financiers comme l’organisation mondiale de la santé (Oms) l’Unicef et la Pam, organise du 16 au 18 septembre 2019 une conférence nationale sur la santé, sous le haut patronage du deuxième vice président, Joseph Butore.
Le ministre de la santé publique de la lutte contre le Sida, Dr Thaddée Ndikumana, dans son allocution, a dit que les thèmes qui seront abordés au cours de ces assisses de trois jours permettront d’aborder d’une façon horizontale les défis liés à la couverture sanitaire universelle les déterminants sociaux de santé, la nutrition, la santé maternelle, néonatale, infantile et des adolescents, les avantages des approches multisectorielles, la contribution des acteurs non-étatiques et les défis liés aux mécanismes de financement de la santé.
Thaddée Ndikumana a affirmé que ces assises sont donc une occasion en or pour discuter entre les acteurs du secteurs de la santé sur les défis auxquels fait face le système burundais de la santé et de dégager les priorités communes pour réaliser la couvertures sanitaire universelle et tendre vers les objectifs pour le développement durable. Il a ajouté que la tenue de cette conférence nationale sur la santé offre une opportunité au gouvernement burundais en collaboration avec tous ses partenaires pour s’inscrire dans le dynamique mondial axée sur la promotion des soins de santé primaires pour l’accélération de la marche vers la couverture sanitaire universelle.
De son, coté le représentant de l’organisation mondiale de la santé au Burundi, le Dr Kazadi Milambwe, a affirmé que ces assises de trois jours seront un moment de réflexion pour faire le point sur la mise en œuvre des engagements du pays dans le domaine de la santé, ainsi que sur les projets et les difficultés sur les enjeux mondiaux du moment. Il a ajouté que c’est aussi une occasion de contribuer aux grandes orientations de la feuille de route du Burundi sur la couverture sanitaire universelle à court et à moyen terme lors des travaux en groupe du troisième jour, pour porter collectivement l’ambition de la santé pour tous.
Dr Kazadi Milambwe demande aux participants de s’unir dans un élan patriotique et inspirés par leur expertise dans leurs domaines respectifs, de saisir cette opportunité pour aider le Burundi à identifier les priorités, les reformes, les actions et les investissement à faire en vue d’accélérer les progrès vers la couverture sanitaire universelle en tenant compte des innovations déjà initiées tels que le financement basé sur la performance ou la carte d’assurance maladie en vue de l’accès a des services de santé de qualité, de protection contre le risque financier et de résilience du système de santé du Burundi.
Le Dr Kazadi Milambwe a fait savoir que l’Oms, en collaboration avec les autre agences des Nations unies et les autres partenaires au développement, continuera d’accompagner le gouvernement du Burundi dans ses efforts de promouvoir la santé. D.N.