Bujumbura, le 19 septembre 2019 (Net Press) . Dans trois mois, le 10 décembre 2019, quatre ans se seront écoulés après l’assassinat de Marie-Claudette Kwizera, trésorière de la ligue des droits de l’homme Iteka.
La commission d’enquête de l’Onu vient de publier des détails sur ce meurtre crapuleux de cette dame prise pour cible en raison de son travail de défense des droits humains. Le rapport de cette enquête mentionne que cette activiste des droits humains a été enlevée et emmenée à bord d’un véhicule du service national des renseignements vers un bureau local de ce service avant d’être transférée à un lieu inconnu et exécutée froidement.
A en croire cette commission, il n’est guère surprenant que les autorités burundaises aient omis une enquête indépendante et approfondie sur sa mort. Pour elle, le meurtre de Marie-Claudette Kwizera reste un avertissement pour ceux qui oseraient dénoncer les abus dans le pays. Pour preuves, la commission a confirmé avant-hier qu’en 2018 et en 2019, les restrictions pesant sur les libertés civiles se sont aggravées alors que des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme ont continué d’être arrêtés et détenus de manière arbitraire, mais également intimidés, harcelés ou soumis à des mauvais traitements, afin de les empêcher de mener à bien leurs activités légitimes. La disparition du journaliste Jean Bigirimana en est une parfaite illustration même bien avant la publication de ce rapport.
La commission constate qu’actuellement, toute personne soupçonnée de ne pas soutenir le parti au pouvoir court un risque de subir le même sort que Marie-Claudette Kwizera. Le rapport mentionne que les familles vivent dans la peur que leurs proches soient enlevés une nuit par des agents du Snr ou par des Imbonerakure et qu’ils ne reviennent jamais.
Mais les familles comme celle de Mairie-Claudette Kwizera ont droit à ce qu’une enquête exhaustive, indépendante et rapide soit ouverte par les autorités pour découvrir ce qui est arrivé à leurs proches, conclut la commission d’enquête de l’Onu.
Signalons que Marie-Claudette Kwizera était un activiste des droits de l’homme très engagée du fait qu’elle avait rejoint la ligue de défense des droits de l’homme Iteka, alors qu’elle était encore très jeune. Des informations sur elle indiquent qu’elle fréquentait encore l’école secondaire quand elle s’est fait inscrire dans cette ligue, la première que le Burundi avait vu pour avoir vu le jour en 1993. N.R.
Burundi -Tanzanie - Sécurité
Des signes des troubles psychologiques chez certains réfugiés burundais ...
Nduta, le 19 septembre 2019 (Net Press) . Des services médicaux au camp de réfugiés de Nduta affirment que certains réfugiés souffrent des troubles psychologiques causés par la peur de rentrer par force dans leur pays, ou alors des séquelles de tortures ou encore des conditions de vie déplorable.
Le département de la santé mentale de "Médecins sans frontières suisse" déplore la détérioration de la santé mentale des réfugiés burundais et surtout à l’approche de leur rapatriement forcés sur le Burundi. Il rapporte qu’au mois d’août dernier, les consultations ont augmenté de 22% par rapport aux deux mois précédents. La majorité des patients disent qu’ils ne trouvent plus de sommeil à cause des séquelles de torture leur infligées avant l’exil. De mauvaises conditions de vie au camp ont aussi des conséquences sur la santé mentale des réfugiés.
Le même département ajoute que la détérioration des conditions de vie, des mères qui voient leurs enfants mourir de faim, violés ou disparus au camp ont un impact négatif sur leur psychologie
D’autres réfugiés évoquent le lendemain qui déchante, où le gouvernement tanzanien, de concert avec le gouvernement burundais qui fait pression sur ces réfugiés pour qu’ils rentrent par force sur le Burund. Selon eux, ce rapatriement forcé constitue un impact négatif sur leur santé mentale
Des réfugiés demandent au service de santé d’ouvrir plusieurs centres d’accueil et d’aide pour accueillir des cas de troubles psychologiques qui risquent d’accroître au moment où la date butoir du rapatriement forcé approche. J.M.
Burundi – Agriculture
Grogne de la population de Rugombo
Bubanza, le 19 septembre 2019 (Net Press) . Depuis que le gouvernement du Burundi a récupéré la propriété appartenant à la société Lugofarm, les gens de la localité qui louaient ces terres pour y planter différentes cultures sont sans espoir du lendemain.
Ils étaient habitués à exploiter les propriétés de Lugofarm moyennant, en contrepartie, de l’argent. Depuis que cette propriété est devenue une terre domaniale, il a été désigné une commission en charge de la gestion de ce terrain. Cette équipe relève de l’administration sectorielle du bureau provincial de Bubanza de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage.
La surprise trop désagréable de la part de la population qui exploite ces terres est venue du côté de cette administration décentralisée du ministère en charge de l’agriculture quand elle a pris l’initiative d’aménager cette zone sans daigner attendre que les agriculteurs procèdent à la récolte de leurs cultures.
La population de Rugombo crie au scandale car nul ne peut, sous un quelconque prétexte que se soit, arracher les cultures en pleine floraison. Ceci est inacceptable par qui qu’il soit dans un pays ancré dans une culture de respect des champs.
Face à cette situation, les agriculteurs disent qu’ils avaient contracté des dettes pour y investir et qu’ils se trouvent dans l’impossibilité de payer ces dettes. Comme ils s’attendaient à ce que le gouvernement attende la récolte de ces cultures, ils lui demandent de payer les dettes qu’ils avaient contractées auprès des banques avant que les intérêts ne soient excessivement élevés puisqu’ils sont actuellement démunis.
Aussi, ces agriculteurs implorent le gouvernement burundais à leur venir en aide au risque de mourir de faim cette année. Au cas contraire, ils comptent tous migrer vers la République démocratique du Congo là où ils estiment que le respect à la vie de l’être humain est encore d’actualité. D.N.
Burundi - Politique
Paradoxe autour de l’arrivée du flambeau de la paix à Bujumbura !
Bujumbura, le 19 septembre 2019 (Net Press) . En uniformes, tous les élèves de la ville de Bujumbura ont été mobilisés pour venir accueillir le flambeau de la paix qui va atterrir sur Bujumbura. Les élèves contactés par la rédaction trouvent paradoxale cette initiative des écoles consécutive à l’arrivée du flambeau de la paix.
Ces élèves trouvent anormal que l’administration de la ville de Bujumbura puisse mobiliser tous les élèves de la capitale économique dont la mission première est d’étudier. Selon eux, les établissements scolaires restent une circonscription strictement apolitique et ajoutent cet évènement d’ampleur national devrait mobiliser les proches du pouvoir habitant la ville de Bujumbura et non les élèves qui se voient souvent contraints d’abandonner leurs études pour participer dans des activités politiques.
Des élèves qui ont requis l’anonymat indiquent qu’ils ont attendu ce flambeau de la paix sous un soleil de plomb, sans connaitre la signification de ce passage du flambeau de la paix. Sans encadrement, certains ont profité de cette situation pour faire des escapades dans des endroits de moralité douteuse pour consommer des boissons prohibées et prendre des drogues. Ch.N.
Burundi - Santé
L’hôpital prince régent Charles enregistre 41 cas de choléra depuis le début de l’année .
Bujumbura, le 19 septembre 2019 (Net Press). L’administration de l’hôpital prince régent Charles enregistre 41 cas de cholera qui sont alités dans cet établissement sanitaire situé dans la zone de Buyenzi, commune Mukaza, dans la capitale économique Bujumbura. Ces effectifs ont été enregistrés depuis le début de cette année.
Nos sources déplorent que le nombre de malades de choléra dépasse la capacité d’accueil du centre. Elles ajoutent que ce dernier a été conçu pour loger 35 patients au maximum. Et cette épidémie de cholera frappe douloureusement les zones de Bwiza et de Buyenzi, en commune de Mukaza (centre de la ville de Bujumbura) et de Kanyosha en commune de Muha, au sud de la capitale économique. Elles font savoir également que les pénuries d’eau potable dans ces localités seraient les principales causes de cette épidémie. Cet hôpital déplore uniquement 2 cas de décès. J.M.
Burundi – Belgique - Culture
Entre l’attachement de la culture de son pays d’origine et de celle du pays d’accueil
Bruxelles, le 19 septembre 2019 (Net Press) . Les jeunes burundais et rwandais vivants en Europe ont senti le grand besoin du respect et d’attachement à leur culture d’origine et l’envie d’appartenir à leur pays d’accueil, un dilemme difficile à départager.
Ainsi, à plus de 6000 Km qui les séparent de leurs frères, sœurs, cousins ou oncles restés au pays natal, ils ont eu la nostalgie de leurs cultures et ont créé une association sans but lucratif dénommée Akaranga.
A travers cette Asbl, ces jeunes ont préparé durant toute une année, une soirée culturelle qu’ils vont animer ensemble le 5 octobre 2019. Ils profitent de cette occasion pour inviter les Européens, les Africains et les ressortissants de leurs pays d’origine à répondre massivement à cette journée mémorable pour se souvenir du comportement, même anodin, des peuples africains et surtout burundo-rwandais.
Au menu du jour des danses traditionnelles, des discours et des contes où transparaitra le dilemme entre l’attachement au pays d’accueil qui leur offre des opportunités énormes de liberté culturelles et l’attachement inconditionnel à leur identité culturelle quoiqu’étant en Europe.
Le tiraillement se fonde sur le manque de choix de son attachement entre la culture de son pays d’origine et l’offre sociale du pays d’accueil.
Cette journée sera donc une occasion pour les spectateurs de se mettre dans la peau des acteurs pour sentir ce dilemme et la nostalgie des coutumes et mœurs qui leur font défaut en Europe.
Le spectacle est prévu le 5 octobre au Centre Placet, Place de l’Hocaille 1,1348, Louvain-la Neuve. Pour les enfants de moins de 5 ans, leur entrée sera libre tandis que les moins de 12 ans vont payer 7 euro à l’entrée et les plus de 12 ans s’acquitteront de 15 euro pour accéder au spectacle. L’ouverture des portes est projetée à 18h30 tandis que le début des festivités est fixé à 19h30. Il est aussi prévu la cuisine afro-européenne de Tilapia traiteur pour se souvenir du repas à la burundaise ou à la rwandaise mais aussi et surtout de la saveur du poisson du lac Tanganyika à ne pas rater.
Un humoriste vivant à Bruxelles a averti les organisateurs qu’ils risquent de s’attirer des foudres de la ministre burundaise de la culture, Pélate Niyonkuru, qui devra absolument réagir contre le comportement des Rwandais qui s’emparent de la culture burundaise. Elle se fâchera d’autant plus que le spectacle va se tenir dans un pays hostile à Gitega, un pays de colons, donc des ennemis de la paix. Ch.N.
Burundi - Rdc - Rwanda - Sécurité
Le chef de la rébellion rwandaise Fdrl tué par l’armée
Rutshuru, le 19 septembre 2019 (Net Press) . Le commandant des rebelles des forces démocratiques de libération du Rwanda (Fdrl), Sylvestre Mudacumura, activement recherché par la justice internationale, a été abattu dans la nuit du 17 au 18 septembre par l’armée congolaise dans l’est de la République démocratique du Congo, selon la Radio du Monde.
Le porte-parole de l’armée congolaise le général Léon-Richard Kasonga, dans un communiqué rendu public ce jeudi 19 septembre, affirme qu’il a été neutralisé de manière définitive par l’armée "tshisekedienne". Il a été abattu dans la nuit de mardi à mercredi dans le groupement Bwito, dans le territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu. N.R.