Rugombo, le 20 septembre 2019 (Net Press) . Les habitants de la frontière burundo –congolaise, non loin de la rivière Rusizi, ont été réveillés dans la matinée de ce jeudi 19 septembre par des crépitements d’armes lourdes et automatiques. Ils vivent dans une peur-panique d’être attaqués par les rebelles en provenance de la République démocratique du Congo.
Des sources sur place laissent entendre que les enfants ne sont pas allés à l’école suite à ces crépitements et ajoutent que des militaires burundais, lourdement armés, se sont rendu au bord de la rivière Rusizi pour une patrouille militaire.
Le commandant du camp de Cibitoke semble tranquilliser les habitants de Cibitoke, indiquant que ces crépitements d’armes lourdes provenaient de la Rdc. Des militaires congolais chassaient leurs compatriotes rebelles et voleurs de vaches. Ledit commandant a souligné que la frontière entre nos deux pays est hautement sécurisée. Il a malgré cela appelé les populations à alerter à temps au vu des suspects.
Des habitants des collines Kagazi, Rusiga et Mparambo de la commune de Rugombo frontalières avec les Groupements de la plaine, territoire d’Uvira (Sud-Kivu) demandent aux forces de sécurité de mener plusieurs patrouilles pour que ces rebelles n’entrent pas au Burundi.
L’insécurité, c’est aussi dans la province de Ngozi, plus précisément dans la localité de Mivo, commune et province de Ngozi, au Nord du pays. Nous apprenons qu’une boisson fortement alcoolisée et prohibée par la loi burundaise, dite "iki barbe", a été de nouveau fabriquée dans cette entité.
Les informations en provenance de Ngozi précisent que la police a versé, hier 19 septembre, plus de 1.600 litres de cette boisson. Les fabricants, qui savent pertinemment qu’elle est interdite, la forgent à base des produits chimiques et pour ceux qui ne sont pas au courant de cette ruse, la boisson ressemble étrangement à une bière de banane.
Il y a quelques 7 jours, 6 fabricants de cette bière ont été appréhendés par la police locale et selon des informations dignes de foi, ces derniers risquent entre une année et deux ans de prison ainsi qu’une amende variant entre 500.000 et 2.000.000 de francs burundais. Signalons que cette bière avait été par le passé fabriquée dans cette même province de Ngozi. Son commerce, déjà prospère à l’époque, avait été annihilé par des efforts conjugués de la population et de la police. N.R.
Burundi - Tanzanie –Sécurité
Vingt-deux Burundais expulsés sur le sol tanzanien
Makamba, le 20 septembre 2019 (Net Press) . Selon le porte-parole au ministère de la sécurité publique et de prévention des catastrophes, Pierre Nkurikiye, vingt-deux Burundais qui vivaient au pays de John Magufuli de façon irrégulière ont été expulsés vers la frontière burundo-tanzanienne, en province de Makamba.
Pierre Nkurikiye fait savoir que parmi ces expulsés, sept sont originaires de la province de Makamba, 5 autres sont des ressortissants de la province de Ngozi, deux encore de la province de Ruyigi tandis que 4 autres sont originaires de la capitale politique Gitega. J.M.
Burundi - Belgique - Tanzanie - Réfugiés
Vers l’organisation à Bruxelles d’une marche-manifestation contre l’expulsion tanzanienne des réfugiés burundais
Bruxelles, le 20 septembre 2019 (Net Press) . La communauté burundaise de Belgique organise ce 27 septembre une manifestation devant l’ambassade de Tanzanie à Bruxelles pour protester contre les menaces de rapatriement forcé pesant sur les 180.000 réfugiés burundais dans ce pays.
Le comité d’organisation de cette marche-manifestation prévue le samedi en huit appelle les ressortissants burundais, des pays voisins et les amis du Burundi à venir marcher sur Bruxelles devant l’ambassade de la Tanzanie à midi à l’arrêt Solbosch des trams 25 et 8. La manifestation proprement dite se tiendra de 12h30 à 13h30 devant l’ambassade de Tanzanie, 72 avenue Roosevelt.
Elle aura pour but de s’inscrire en faux contre l’expulsion forcée des réfugiés burundais vivant au pays de Mwalimu Julius Nyerere. Parmi, il y a une personne qui n’est pas monsieur tout le monde car il s’agit de ..... Pierre Claver Mbonimpa, un défenseur émérite des droits de la personne humaine aujourd’hui en exil au Royaume de Belgique, après avoir échappé de justesse à un assassinat le 3 août 2015.
L’on se rappellera que Gitega et Dar es Salam ont signé le 26 aout dernier un accord de rapatriement par force des réfugiés burundais vivant un Tanzanie, un accord, selon nombreuses réactions, contrevient aux conventions sur les réfugiés de Genève (de 1951) et de l’Union africaine (de 1969), ainsi qu’à l’article 9 de la Constitution tanzanienne. D.N.
Burundi - Politique
L’organisation des élections se poursuit malgré tout dans notre pays
Bujumbura, le 20 septembre 2019 (Net Press) . La commission électorale nationale indépendante a affiché ce matin dans plusieurs régions du pays les membres provisoires des commissions électorales provinciales indépendantes. La rédaction a pu se procurer des propositions de ces membres dans la mairie de Bujumbura et dans Bujumbura dit rural.
En mairie, 5 membres ont été retenus issus des partis politiques Cndd-Fdd, de l’Uprona et du Cnl. Les deux autres sont composés d’un indépendant ainsi qu’un représentant de l’administration. Dans Bujumbura rural, les membres de la Cepi proviennent des partis politiques, à savoir le Cndd-Fdd, le Cnl, l’Uprona, le Msp Inkinzo et Adr avec un représentant des organisations ainsi que ceux de l’administration.
Selon les mêmes informations, les délais de recours sont prévus du 23 au 25 septembre et la mise en place définitive des membres des Cepi dans ces deux régions est programmé pour les 30 de ce mois. En date du 1er octobre, les membres retenus de ces commissions devraient prêter serment. Ch.N.
Burundi - Rdc - Belgique - Coopération
"Tshisekedi à Bruxelles : la relance de la coopération UE-RDC en discussion", selon Rfi
Bruxelles, le 20 septembre 2019 (Net Press) . Ce jeudi 19 septembre au soir, à 18h, à Bruxelles, après la fin de la visite officielle du président congolais Félix Tshisekedi en Belgique, une étape supplémentaire avait été rajoutée, à savoir une rencontre avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. Le fait d’avoir rouvert la Maison Schengen (désormais appelée Centre européen des visas) et d’avoir permis le retour de l’ambassadeur européen à Kinshasa a donné des gages à l’UE. Les deux hommes ont surtout discuté de la relance de la coopération entre l’Europe et la RDC, même si la question des sanctions européennes à l’encontre de la RDC est présente dans tous les esprits.
Dans son bilan de la rencontre de Jean-Claude Juncker avec Félix Tshisekedi, la Commission européenne passe sous silence la question des sanctions. Depuis 2005, l’UE a commencé progressivement à mettre en place des sanctions économiques : une soixantaine de Congolais, d’entreprises et de mouvements politiques voient leurs avoirs en Europe gelés.
Unanimité
Dans la liste, quatorze personnes sont en outre frappées d’interdiction d’entrée sur le territoire européen. Mais la Commission européenne a tenu à rappeler que cette question dépend des vingt-huit capitales des États de l’UE qui ont jusqu’à fin décembre pour voter à l’unanimité le prolongement ou l’effacement de ces sanctions.
Nécessité de la meilleure gouvernance
Mais, même si cette question-là reste en suspens, la visite de Félix Tshisekedi marque la normalisation des relations entre l’UE et la République démocratique du Congo. Du point de vue européen, cela a permis de faire passer le message de la nécessité d’une meilleure gouvernance du pays et de son économie, d’une action humanitaire accrue pour continuer à lutter contre Ebola. N.R.
Burundi - Tunisie –Nécrologie
L’ancien Président Tunisien Zine el-Abidine Ben Ali n’est plus
Tunis, le 20 septembre 2019 (Net Press) . L’ancien président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali, chassé au pouvoir lors du printemps arabe en avril 201, est mort ce jeudi 19/septembre à l’âge de 83 ans. Il avait été président de la République tunisienne de 1987 à 2011, une présidence de plus de 23 ans, marquée par des atteintes importantes aux droits de l’homme.
Le 17 décembre 2010, Mohamed Bouazizi, un jeune vendeur ambulant de Sidi Bouzid, s’immole par le feu, pour protester contre la saisie de sa marchandise par les autorités. Dans un pays gangréné depuis des années par la corruption et le népotisme, ce suicide provoque une série de manifestations insurrectionnelles dans tout le pays, ce que l’on appelle le « Printemps arabe ».
La mobilisation est alors à la hauteur de la peur des Tunisiens de s’exprimer jusque-là dans la rue et de la répression de la contestation, qui fera 300 morts. Une pression populaire telle que Ben Ali doit quitter le pays le 14 janvier 2011. Son projet est de protéger sa famille en Arabie saoudite et de revenir dès le lendemain en Tunisie. Mais la situation politique est telle que Ben Ali est contraint de rester à Djeddah. Il est mort ce jeudi 19 septembre. D.N.