Muyinga, le 28 septembre 2019 (Net Press) . Un membre du parti Cnl d’Agathon Rwasa a reçu, il y a quelques jours, des coups violents de la part de trois jeunes du parti de l’Aigle dans la commune de Butihinda, dans la province de Muyinga, au Nord-est du pays. Jaffar Rwibonera, puisqu’il s’agit de lui, a demandé à ce que ses agresseurs soient poursuivis et punis, mais en vain
Pourtant, il a passé toute une semaine sur le lit d’hôpital car il a été sérieusement tabassé et pour cause, il est membre du parti Cnl. Il semblerait que les autorités de la police judiciaire se soient saisies du cas et que des mandats d’arrêts soient émis. Elles se seraient heurtées sur l’opposition du parti Cndd-Fdd et de l’administration communale de Butihinda.
Pour le moment, ces jeunes "cnddfddistes" ne sont pas inquiets alors que la victime, suite à la cassure d’un de ses os, est devenu invalide, donc infirme et ne peut plus rien faire. Il y a quelques deux mois, un membre du parti Cnl avait été assassiné dans la zone de Rugari, même province. Les membres de cette formation politique s’attendaient à un procès en flagrance contre 4 militants du parti au pouvoir. Aujourd’hui, ils perdent espoir. N.R
Burundi - Politique
Le parti Mph lance officiellement ses activités
Bujumbura, le 28 septembre 2019 (Net Press) . Il était vers 10hoo de ce samedi, dans les enceintes de l’hôtel source du Nil quand le parti Mouvement des patriotes humanistes (Mph), agréé officiellement par le ministère de l’intérieur et de la formation patriotique en date du 19 septembre 2019, a lancé officiellement ses activités.
Le président du parti Mouvement des patriotes humanistes, Nick Pol Casimir Nicayenzi, a fait savoir que dans ses projets de société, cette formation politique est centrée sur quatre objectifs à savoir la promotion de l’éducation de qualité, source de la lutte contre la pauvreté , le travail décent et l’industrialisation.
S’exprimant sur l’intolérance politique dont sont souvent victimes certains membres des partis politiques, Nick Pol Casimir Nicayenzi a indiqué que les partis politiques devraient présenter des projets de société utiles à la population au lieu de se rentrer dedans. Il a loué les efforts du ministère de l’intérieur et de la formation patriotique, qui, pour parer à ces manquements, a organisé des assises chaque mois pour discuter sur la bonne marche des activités des partis politiques. J.M.
Burundi - Canada - Politique
Le premier vice-président au Canada inquiète la communauté burundaise
Montréal, le 28 septembre 2019 (Net Press) . Selon l’assemblée des Burundais du Canada, le premier vice-président de la République, Gaston Sindimwo, se trouve actuellement à Montréal, ce qui suscite des inquiétudes à une grande majorité de la communauté burundaise vivant dans ce pays.
Ils citent une loi du Canada qui bloque les membres des gouvernements accusés de violations des droits de l’homme. Pour cette communauté, ladite loi impose un gel des avoirs financiers ou interdit de séjour aux dirigeants et fonctionnaires étrangers qui se sont rendu coupables de graves violations des droits de la personne.
Pour ces Burundais, Gaston Sindimwo voudrait animer une conférence ce 28 septembre. Mais ils se demandent ce qu’il veut leur dire et comment peuvent-ils s’asseoir et discuter avec un représentant d’un gouvernement qui a refusé la médiation de l’Eac pour trouver une résolution pacifique.
En bref, ils demandent aux Burundais vivant à Montréal et aux amis du Burundi de boycotter cette conférence qu’ils qualifient de mascarade aussi longtemps que son gouvernement n’a pas encore relâché tous les opposants politiques et les manifestants de 2015 et qu’il n’a pas encore ordonné et laissé faire des enquêtes indépendantes sur les disparitions forcées et les crimes commis par les forces de l’ordre.
L’on saura que Gaston Sindimwo était parti au Canada dans une visite privée où il allait voir ses enfants, raison pour laquelle son déplacement n’avait pas été annoncée par les autorités canadiennes. Mais à force de vouloir animer une conférence, son activité risque d’être interprétée comme étant politique, d’où des réactions musclées de la part de l’assemblée des Burundais du Canada risquent d’être enregistrées. D.N.
Burundi - Belgique - Tanzanie - Manifestation
L’ambassadeur tanzanien en Belgique discute avec les manifestants burundais
Bruxelles, le 28 septembre 2019 (Net Press) . La communauté burundaise de Belgique a organisé une manifestation ce 27 septembre 2019 devant l’ambassade de la Tanzanie au Royaume de Belgique. L’objectif était de demander au pays de John Pombe Magufuli de revenir sur la décision d’expulser les refugiés burundais vivant sur le sol tanzanien.
L’on saura qu’à côté des Burundais vivant en Belgique, d’autres avaient fait le déplacement des Pays-Bas et de la France pour soutenir l’initiative de la manifestation, une activité qui s’est déroulée vers 12h30’. Sur leurs pancartes, l’on pouvait lire “laisser tranquilles les Burundais qui ont trouvé refuge dans trois camps de Nduta, de Mtendeli et de Nyarugusu”.“ Stop à l’expulsion forcée et illégale de nos frères et sœurs réfugiés burundais ou encore “, l’expulsion annoncée viole différentes conventions relatives au statut de réfugiés et demandeurs d’asile et cela entache l’image de la Tanzanie”.
Ces manifestants déplorent les conditions misérables dans lesquelles vivent les refugiés burundais en Tanzanie et demandent au président tanzanien d’arrêter les arrestations et harcèlements des réfugiés burundais, des viols et violences sexuelles sur les femmes et filles burundaises réfugiées et de renforcer les mesures de sécurité dans les camps de Nduta, de Nyarugusu et de Mtendeli. Ils ont également plaidé pour qu’un réfugié ne soit pas renvoyé dans un pays où sa vie et ses libertés sont gravement menacées. Ces manifestants ont exigé en outre la réouverture des marchés et boutiques récemment fermés dans tous les camps de réfugiés burundais.
L’on saura que Gitega et Dar es Salam ont signé le 26 août dernier un accord prévoyant qu’à partir du 1er octobre prochain, tous les réfugiés burundais seront rapatriés “de gré ou de force”. Ce vendredi, les manifestants à Bruxelles ont rappelé que l’accord contrevient aux conventions sur les réfugiés de Genève (de 1951) et de l’Union africaine (de 1969), ainsi qu’à l’article 9 de la constitution tanzanienne.
A leur grande surprise, l’ambassadeur tanzanien à Bruxelles s’est approché des manifestants, leur a demandé l’autorisation de prendre des photos, décidant sur le champ de recevoir quelques uns d’entre eux pour discussions. La rédaction n’a pas pu avoir le contenu de leurs débats, mais l’ambassadeur a promis de transmettre leur message au gouvernement tanzanien.
L’on saura également que d’autres peuples, africains et non-africains, s’arrêtaient un moment pour lire les pancartes brandies par les manifestants. Certains parmi eux ont pris des photos vidéo avant de poursuivre leur chemin. Les organisateurs espèrent avoir convaincu le gouvernement de Dar es Salam.
Même son de cloche de la communauté des réfugiés burundais en Ouganda. Elle a adressé une correspondance au secrétaire général des Nations unies pour lui demander d’intervenir afin de mettre fin au rapatriement forcé de leurs compatriotes réfugiés en Tanzanie. Dans une correspondance de 2 pages adressée à Antonio Guterres, secrétaire général des Nations Unies, la communauté des réfugiés burundais en Ouganda estime qu’en cas de rapatriement forcé des réfugiés burundais en Tanzanie, ces derniers risquent de subir toutes formes de crimes et de violations de leurs droits.
Felix Ndacayisaba, secrétaire général de cette communauté basée à Kampala avance que les rapports dressent un tableau sombre sur les tueries et les disparitions forcées orchestrées par la ligue des jeunes du parti au pouvoir "Imbonerakure" ainsi que le service national des renseignements.
Les représentants des réfugiés burundais en Ouganda rappellent au secrétaire général de l’Onu que leurs compatriotes réfugiés burundais en Tanzanie ont été manifestement malmenés depuis 2015 sur la terre d’exil au vu et au su de tout le monde”. Ils disent espérer que M. Guterres, dépositaire de tous les instruments juridiques internationaux, va recommander l’arrêt de cette décision du gouvernement tanzanien qui veut violer l’article 33 de la convention de 1951 relatif au Statut des réfugiés”. Ch.N.
Burundi - Usa - Politique
"Procédure contre Trump : les démocrates exigent de Pompeo des documents", dixit Rfi
Washington, le 28 septembre 2019 (Net Press) . Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, est sommé de transmettre au Congrès des documents concernant l’Ukraine d’ici le 4 octobre. Les chefs de trois commissions de la Chambre des représentants exigent que Mike Pompeo leur adresse les pièces réclamées, sous peine d’être accusé d’entrave à la justice.
C’est le premier acte majeur de l’enquête menée dans le cadre de la procédure de destitution, et il vise directement le sommet de la diplomatie américaine. Une assignation a été envoyée à Mike Pompeo pour qu’il produire d’ici vendredi prochain tous les documents ayant trait à l’appel passé par Donald Trump à Volodymyr Zelenskiy.
Les chefs des trois commissions de la Chambre avaient réclamé dès le 9 septembre au secrétaire d’État un certain nombre de documents relatifs aux pressions exercées par le président américain sur son homologue ukrainien, mais sans succès.
Ils agissent cette fois dans le cadre de la procédure de destitution et menacent : « Votre refus de respecter cette injonction constituera la preuve d’une entrave à l’enquête de la Chambre ».
Cinq responsables du département d’État sont par ailleurs convoqués pour des dépositions au cours des deux prochaines semaines. L’un d’entre eux, Kurt Volker, l’émissaire américain pour l’Ukraine, a démissionné vendredi suite à cette convocation du Congrès.
« Il ne faut pas traîner », a déclaré Nancy Pelosi vendredi matin. Les présidents des commissions d’enquête ont reçu le message de leur cheffe : ils décident d’agir avec « célérité et de façon coordonnée ».
Une volonté d’aller vite dans la procédure de destitution contre Trump
Les démocrates souhaitent que la procédure de destitution aille rapidement. C’est ce qu’a déclaré Nancy Pelosi ce vendredi matin. Dans la première interview qu’elle a accordée depuis le lancement de la procédure, la cheffe de la majorité n’a pas mâché ses mots contre la Maison Blanche.
Pas de calendrier précis, mais une volonté d’aller vite dans la procédure : « Il ne faut pas que cela traîne », a déclaré Nancy Pelosi à la chaîne MSNBC. La cheffe de la majorité démocrate à la Chambre, qui a pendant des mois fait barrage contre la destitution, estime que cette fois elle n’avait pas d’alternative.
« C’est un moment très triste pour les États-Unis. Le président des États-Unis a trahi son serment, mis en péril notre sécurité nationale et l’intégrité de nos élections. Il ne nous a pas laissé le choix », a-t-elle déclaré.
Nancy Pelosi n’épargne pas non plus le département de la Justice qui a tenté d’empêcher le directeur national des renseignements de transmettre au Congrès la plainte du lanceur d’alerte.
« Je pense qu’ils essayent de cacher qu’ils ont étouffé l’affaire. Et c’est vraiment triste d’avoir un département de la Justice si dévoyé. Ils l’étaient depuis longtemps mais cela empire », a ajouté Nancy Pelosi.
Donald Trump lui continue d’assurer que l’échange téléphonique au cours duquel il a demandé au président ukrainien d’enquêter sur son rival Joe Biden était approprié. « C’était une conversation parfaite », a-t-il tweeté dans la matinée, tout en lettres majuscules. D.N.