Bujumbura, le 2 octobre 2019(Net Press) . Il s’appelle Jean Marie Vianney Rugerinyange, un cadre du ministère de la jeunesse et des sports, ancien directeur général audit ministère. Selon des informations de ses proches, il aurait eu, dimanche 29 septembre, une visite chez lui à Kinanira IV, au sud de la capitale, vers 10 heures, d’un homme, d’une femme et de leur chauffeur.
Ils étaient à bord d’une camionnette double cabine de couleur blanche. Après leur arrivée, il aurait demandé à son domestique d’acheter quelque chose à une boutique tout proche. Mais à son grand étonnement, quand il est revenu, les trois personnes et son patron n’étaient plus à la maison. Seule sa voiture était toujours là et l’on apprend qu’après ce départ, Jean Marie Vianney Rugerinyange est injoignable sur tous ses numéros de téléphone.
Sa famille proche ne comprend pas les raisons de cet enlèvement d’un des siens car c’était un homme correct au propre comme au figuré. Elle indique également avoir cherché un peu partout mais en vain, raison pour laquelle elle fait appel à la police et à toute personne de bonne foi de la renseigner sur l’endroit où M. Rugerinyange pourrait être.
Toujours au chapitre de la sécurité, un cadavre d’un certain Déo Arakaza a été découvert ce matin dans l’un des caniveaux du quartier VII de la zone de Ngagara, sur l’avenue Bugendana. Il n’avait pas ses documents d’identité sur lui mais on les a retrouvés dans la maison où il habitait. L’on ne connaît pas encore les raisons de son assassinat mais les enquêtes ont commencé. Selon les habitants de ce quartier, il avait été vu pour la dernière fois hier matin.
Des informations parvenues à la rédaction au moment où nous mettons sous presse font savoir que cette personne serait originaire de Rukina, dans la région d’Ijenda, en province de Bujumbura dit rural.
Toujours dans la capitale économique, un prénommé Alexis, employé de Sos et habitant au quartier Mutakura, zone de Cibitoke, en commune urbaine de Ntahangwa, a été la cible d’une attaque armée dans la nuit de samedi à dimanche 29 septembre, par des éléments non encore identifiés. Sa vie ne serait pas en danger mais il reçoit ses premiers soins dans l’un des établissements sanitaires de Bujumbura.
Dans le domaine de la pêche, trois marins ont trouvé la mort hier dans le lac Tanganyika. Ils ont été victimes d’un vent violent venu de la République démocratique du Congo qui a renversé leur bateau. La police s’est mise à chercher les trois cadavres mais jusqu’à ce matin, elle n’y était pas encore parvenue. J.M.
Burundi - Droits de l’Homme
Les activistes des droits de l’homme établissent la situation du mois passé
Bujumbura, le 2 octobre 2019 (Net Press) . Selon ces défenseurs des droits de l’homme, des allégations de violations et des violations du droit à la vie, des cas d’exécution extrajudiciaire, des cas d’enlèvements et ou de disparition forcée ainsi que ceux de violences basées sur le genre ont été relevés au cours du mois de septembre dernier.
Au moins 16 personnes ont été tuées au moment où 1 a été enlevée pendant cette période. L’on enregistre également deux victimes de violences basées sur le genre en plus de 38 cas de tortures et 30 arrestations arbitraires. Parmi les victimes enregistrées, figurent 4 femmes, 2 nouveau-nés et 1 albinos tués, 2 femmes et 3 filles-élèves torturées ainsi que 3 femmes arrêtées arbitrairement.
Les défenseurs des droits de l’homme soulignent également trois membres du Cndd-Fdd qui ont été victimes des violations, un membre du Cnl tué, un membre du Msd enlevé ainsi que 6 membres du Cnl torturés en plus de 21 membres de cette même formation politique et deux du Ranac qui ont été arbitrairement arrêtés. Au cours de la même période, 30 fidèles de l’église adventiste du 7ème jour ont été maltraités. Enfin, ils révèlent des actes d’intimidation, des cas d’intolérance politique et des attaques armées rapportés dans différents coins du pays au cours de cette période. N.R.
Burundi - Politique
Une sixième permanence du Cnl démolie dans la province de Rumonge
Rumonge, le 2 octobre 2019 (Net Press) . L’on apprend que la permanence du parti Cnl de la colline de Kagongo, dans la zone de Kizuka, commune et province de Rumonge, Sud-ouest du pays, a été démolie dans la nuit de lundi à mardi 1er octobre 2019. Selon des informations de cette entité administrative, des portes et des fenêtres ont été enlevées et une partie de la maison détruite.
Les auteurs de cette démolition ne sont pas encore connus mais les soupçons tendent à se pencher vers les membres du Cndd-Fdd. Les "Cnlois" dénoncent ce qu’ils qualifient d’actes de sabotage des activités de cette formation politique, en plus des intimidations et des menaces à l’encontre de leurs militants.
Selon des informations proches des "Cnlois" de Rumonge, c’est la sixième permanence de cette province qui est écroulée et ils déplorent que les mesures annoncées pour atténuer les tensions liées à l’intolérance politique entre différents partis politiques n’aient pas porté de fruits. Ch.N.
Burundi - Tanzanie – Sécurité
Vers un rapatriement forcé tourné présenté sous un autre visage !
Nduta, le 2 octobre 2019 (Net Press) . Les réfugiés burundais vivant sur le sol tanzanien étaient sur le qui-vive d’être rapatriés par force le 1er octobre 2019, comme s’étaient convenus Gitega et Dar-es-Salaam. Ils étaient d’autant plus inquiets que les noms de plusieurs de ces réfugiés se sont retrouvés sur la liste de ceux qui ont demandé de rentrer volontairement alors qu’ils ne se sont pas fait inscrire, un rapatriement forcé présenté sous un autre visageen somme, selon ces réfugiés.
Dans la matinée de ce mardi 1er vers 5h30, femmes, hommes et enfants des camps de refugiés burundais vivant à Nduta, à Mtendeli et à Nyarugusu ont abandonné leurs activités génératrices de revenu et étaient nombreux à être rassemblés devant le tableau d’affichage pour consulter ceux qui se sont inscrits pour rentrer au Burundi, selon ces réfugiés. Plusieurs d’entre eux se sont retrouvés sur la liste et craignent leur rapatriement sans leur consentement.
Selon des sources sur place, nombreux réfugiés qui se sont inscrit volontairement et qui se sont désisté par après se sont vus sur la liste et d’autres se sont retrouvés sur la liste alors qu’ils n’ont jamais posé ce geste. Ils pointent du doigt le haut-commissariat des Nations unies (Hcr) d’être de mèche avec le gouvernement tanzanien afin de les rapatrier par force, ce qui inquiète.
Ces derniers jurent sur tous les toits qu’ils ne vont pas rentrer avec ceux qui se sont enregistrés volontairement et déplorent un rapatriement forcé déguisé, avant de conclure qu’ils vont observer une marche-manifestation contre cette expulsion et demandent plutôt au gouvernement tanzanien de garantir la sécurité des refugiés qui ne se sont pas inscrit pour le retour forcé au bercail.
L’on saura que vers la fin du mois d’août, les gouvernements burundais et tanzanien se sont convenus de rapatrier de gré ou de force tous les réfugiés burundais à partir du premier octobre 2019.
Plusieurs organisations nationales et internationales se sont levées comme un seul homme et ont demandé à l’Onu et à la Tanzanie d’arrêter cette mesure contraire aux conventions de Genève qui protègent les réfugiés. La Tanzanie héberge plus de 182 000 réfugiés burundais. Ils ont tous fui la crise politique de 2015. D.N
Burundi – Brésil – Environnement
Un grand prix forestier attribué à un Burundais
Brasilia, le 2 octobre 2019 (Net Press) . C’est ce mardi 1er octobre 2019 que le 25ème congrès mondial de l’union internationale des instituts de recherches forestières (Iufro) a décerné son meilleur prix de défense des forêts à Curitiba au Brésil, à notre compatriote burundais, Léonidas Nzigiyimpa.
Il a été récompensé par le partenariat de collaboration sur les forêts pour ses œuvres grandioses dans la protection et l’amélioration des forêts et celle des conditions de vie des populations autochtones, des femmes et des jeunes au Burundi.
Cet activiste de la protection de la nature est connu pour son engagement à améliorer les conditions de vie des citoyens à travers des axes stratégiques, notamment l’amélioration de la sécurité alimentaire, de l’implication des enfants dans la restauration et la gestion durable des forêts.
Léonidas Nizigiyimpa a été le pionnier de la mobilisation des peuples autochtones dans la gestion des forêts en faisant participer 130 personnes issues de la communauté des Batwa dans des associations génératrices de revenus alors qu’ils menaient une vie d’errance. Ils ont alors réussi à s’acheter des terres dans la réserve naturelle de Bururi où ils ont érigé des maisons. Depuis cette date, ils sont devenus des gardiens de la forêt qui était menacée d’exploitation illégale et qui est aujourd’hui sous leur protection.
Soulignons que le prix Wangari Maathai récompense depuis 2012 des individus ayant contribué à la préservation, à la restauration et à la gestion des forêts d’une manière durable et à l’amélioration des conditions de vie des personnes autochtones. Wangari Maathai était une femme écologiste kenyane et prix Nobel de la paix en 2004.
Elle est trop connue pour être d’abord la première femme de l’Afrique centrale et de l’Est à décrocher le doctorat en 1971 et ensuite pour avoir fondé en 1977, un mouvement ceinture verte, qui encourageait les populations, en particulier les femmes, à planter des arbres pour lutter contre la dégradation de l’environnement. Le décernement du prix en sa mémoire est une façon de lui rendre hommage pour ses actes inoubliables. N.R.
Burundi - Mémoires
Octobre, le mois qui rappelle plusieurs grandes figures qui ont disparu
Bujumbura, le 2 octobre 2019 (Net Press) . Le mois d’octobre de chaque année rappelle la mort de plusieurs personnalités, pour la plupart des révolutionnaires, qui ont péri après avoir changé le cours des choses dans leurs pays respectifs. Outre quelques cas exceptionnels, ces personnes sont mortes très jeunes. Nous allons dresser une liste de 7 personnalités qui sont mortes au mois d’octobre, les dates sont données dans un ordre chronologique, sans tenir compte des années de décès.
Le 2 octobre 1990, Fred Gisa Rwigyema, de son vrai nom Emmanuel Gisa, est tué au deuxième jour de l’offensive du Fpr contre le gouvernement de Juvénal Habyalimana, dans des circonstances obscures et non élucidées, à l’âge de 33 ans. Cet homme assassiné il y a tout juste 29 ans, est considéré comme l’un des héros de l’histoire du Rwanda bien qu’il ait passé la plus grande partie de sa vie en dehors du pays.
En date du 6 octobre 1981, le président égyptien, Anouar El Sadate, tombe sous les balles de l’armée, à 62 ans. Il avait négocié et obtenu les accords de Camp David avec son homologue israélien, Menahem Begin, sous la médiation de l’ancien président américain Jimmy Carter. Ces derniers seront signés le 17 septembre 1978.
Les Arabes ont vu en cet acte une trahison de la part de Sadate d’où la fusillade au stade du Caire. Les présidents arabes, comme notamment le guide libyen Kadhafi, manifesteront leur satisfaction car ils ont ouvertement souhaité que la paix entre les Arabes et Israël meure comme Anouar El Sadate.
Le 9 octobre 1967, Ernesto Che Guevara, d’origine argentine, trouve la mort, assassiné en Bolivie, à l’âge de 39 ans. Il est présenté comme un révolutionnaire marxiste-léniniste et internationaliste ainsi qu’un homme politique d’Amérique latine. L’on saura que cet homme a dirigé la révolution cubaine qu’il a tenté d’ailleurs d’exporter sans succès en Bolivie et au Congo.
Le 13 octobre 1961, c’est l’assassinat du prince Louis Rwagasore à l’âge de 29 ans. Il est le père de l’indépendance du Burundi car de son combat politique, il est sorti vainqueur des élections législatives de septembre 1961, raflant ainsi 58 sièges sur 64. Il est proclamé 1er ministre du royaume du Burundi mais il sera tué peu de temps après.
Le 15 octobre 1987, un autre révolutionnaire tombe sous les balles de ses compagnons de lutte. Il s’agir de Thomas Sankara, président du Burkina Faso, assassiné à l’âge de 37 ans. Il se définit comme un homme anti-impérialiste, révolutionnaire, socialiste, panafricaniste et tiers-mondiste.
Dans ses démarches, il apparaît comme un président embêtant, notamment à l’endroit de la France de François Mitterrand. Malgré son règne éphémère, (1983 - 1987), il finit par incarner sa révolution dans son pays des hommes intègres. Plus de 30 ans plus tard, l’on ne connait pas encore les motifs de son assassinat.
Les Africains sont des spécialistes en matière de falsification car, dans un livre intitulé "Il s’appelait Sankara", de Andriamirado Sennen, il est un passage qui est surprenant car il y a une attestation de décès officielle délivrée par l’hôpital de Ouagadougou et qui prouve que Thomas Sankara est décédé d’une mort naturelle à Ouagadougou, la capitale de son pays.
Le 16 octobre 2016, c’est la mort aux Etats-Unis de Kigeli V Ndahindurwa, le dernier roi du Rwanda (1959 - 1961). Aussitôt chassé du pouvoir, il a quitté le Rwanda et sa révolution à lui a consisté à ne pas se marier car il était strictement interdit aux rois du Rwanda de prendre femme en dehors de leurs royaumes. Né en 1936, il mourra célibataire à l’âge de 80 ans.
Le 21 octobre 1993, ce fut l’assassinat du premier président hutu démocratiquement élu, Melchior Ndadaye, à l’âge de 40 ans par un groupe de militaires tutsi, qui dominaient l’armée à l’époque des faits. Melchior Ndadaye et toute son équipe avaient pu introduire la démocratie dans le pays dirigé par un seul parti politique depuis près de 40 ans.
Malheureusement pour lui, il sera la première victime de l’implantation de la démocratie car trois mois seulement après son investiture, il a été assassiné. Après son assassinat, sa formation politique, le Frodebu, intenta un procès mais jusqu’à présent, 26 ans après, la justice n’a pas encore révélé les circonstances et les mobiles de son assassinat. Ch.N.
Burundi - Usa - Politique
"Avec la procédure de destitution, Trump engrange des millions pour sa campagne", dixit Rfi
Washington, le 2 octobre 2019 (Net Press) . Donald Trump reste toujours très agressif face à l’enquête en vue de sa destitution. Ce mardi 1er octobre, le président a de nouveau ciblé sur Twitter Adam Schiff, le président de la commission de la chambre chargée de l’investigation, qu’il accuse de trahison et souhaite poursuivre devant la justice. Donald Trump profite de la procédure de destitution pour se poser en victime d’un complot et pour mobiliser sa base électorale, notamment sur le plan financier.
Le clip était prêt depuis quelque temps et il a été lancé la semaine dernière, au moment du début de la procédure qui vise le président. On y voit des élus démocrates réclamer la destitution de Donald Trump et celui-ci répondre : « Il est temps d’arrêter ce non-sens ». Et le clip renvoie à un numéro de téléphone pour collecter des dons.
La vidéo fait partie d’une vaste contre-offensive menée par la Maison Blanche pour organiser la défense du président. Selon le Washington Post, dix millions de dollars ont été dépensés en publicité par l’équipe de campagne en quelques jours, dont près d’un million en achat d’espace sur Facebook.
65 millions d’e-mails ont été envoyés pour solliciter les électeurs, ainsi que douze millions de messages téléphoniques : « chasse aux sorcières » « le président a besoin de vous ». Les textos sont rédigés en lettres capitales, comme certains messages du président sur Twitter.
En deux jours, cette campagne aurait selon Politico permis de récolter 8,5 millions de dollars : un record. 50 000 nouveaux donateurs auraient été enregistrés et c’est un précieux butin. Ces contribuables seront régulièrement sollicités dans les semaines à venir. J.M.