Bubanza, le 4 octobre 2019 (Net Press) . Un prénommé Ezéchiel de la commune Gihanga, dans la province de Bubanza, à l’Ouest du pays, a trouvé la mort très tôt ce matin alors qu’il était en train d’extraire du moellon. Il semble que la pluie tombait et à un certain moment, une grosse pierre s’est écroulée sur lui, ne lui laissant aucune chance de survie.
Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que la police vient de découvrir le corps de Jean Marie Vianney Rugerinyange, ancien cadre au ministère des sports et de la culture, disparu le 30 septembre dernier. Son corps a été trouvé chez lui, selon des gens qui étaient présents lors de son exhumation.
De leur côté, les activistes des droits de l’homme font apparaître un rapport de monitoring des violations et atteintes aux droits de l’homme au Burundi. Ils estiment que, au regard de la période considéré du mois de septembre 2019, les violences liées au processus électoral de 2020 deviennent de plus en plus courantes dans notre pays.
Ainsi, pour la période couverte par le présent rapport, ils ont recensé 14 cas d’assassinats, 40 cas d’arrestations arbitraires et de détentions illégales, ainsi que 10 cas de tortures. Dans ce rapport, il y a des détails sur chaque cas présenté même si du côté de l’administration, la tendance est de nier les faits sans qu’il y ait des informations de sa part. N.R.
Burundi - Rwanda - Justice
Le procès de Nyamirambo qui remet en cause le Burundi et l’Ouganda reporté
Kigali, le 4 octobre 2019 (Net Press) . Le président du siège au tribunal militaire de Nyamirambo, dans la ville de Kigali, le lieutenant-colonel Charles Madudu, a reporté ce jeudi 3 octobre le procès des rebelles fidèles au général Kayumba Nyamwasa, au 14 octobre 2019. Rappelons qu’ils sont accusés de collaborer avec le Burundi et l’Ouganda afin d’organiser une rébellion dont l’objectif est de perturber l’ordre et la tranquillité du Rwanda.
Dans un procès tenu hier dans la capitale rwandaise, les vingt-cinq captifs, dont quatre Burundais, trois Ougandais et un Malawite, dont le chef de file est le major Habib Mudasiru, lui aussi tombé en disgrâce de l’armée patriotique rwandaise, avaient signifié qu’ils ne peuvent pas se défendre devant cette juridiction militaire sans aucune assistance juridique, ce que le président du siège, lieutenant-colonel Charles Madudu, a accepté avant de remettre le procès à cette nouvelle date.
Pour rappel, ces vingt-cinq captifs qui combattaient au rang de la rébellion contre Kigali, ont été traqués par les forces armées de la République démocratique du Congo, les Fardc, avant d’être extradés vers le Rwanda. Ils sont poursuivis pour trois chefs d’accusation, entrer en relation avec le Burundi et l’Ouganda pour perturber l’ordre et la sécurité du Rwanda, atteinte à la sécurité intérieure de ce pays, ainsi que l’organisation d’une rébellion pour attaquer le pays de Paul Kagame. D.N.
Burundi - Politique
Quatre jeunes interpellés dans la commune de Mugamba
Bururi, le 4 octobre 2019 (Net Press) . Quatre jeunes gens, dont deux élèves de l’école fondamentale de Ruko, dans la commune de Mugamba, province de Bururi, au Sud du pays, ont été interpellés par la police de cette commune ce 3 octobre. Nestor Nkengurutse et Fabrice Ninahaza, deux élèves, ont été interpellés dans l’après-midi alors que les prénommés Jean-Claude et Olivier, ont été arrêtés alors qu’ils ingurgitaient la bière de sorgho.
Ils sont soupçonnés de détention illégale d’armes, une dénonciation d’un Imbonerakure de la colline de Mugendo Ndengo. Ce qui est curieux dans tout cela, c’est que la personne qui les a arrêtés partageaient la bière avec eux. L’on apprend qu’ils ont été acheminés au cachot de la police à Mugamba par le chef de poste, en compagnie du chef de zone Mugamba. Selon les témoins, ils ont été embarqués à bord d’un véhicule de la société théicole de Tora et les habitants de cette localité craignent pour la sécurité des jeunes appréhendés. J.M.
Burundi – Tanzanie – Réfugiés
Le premier lot de rapatriés arrivé au Burundi
Ruyigi, le 4 octobre 2019 (Net Press) . Dans notre édition d’hier, l’agence Net Press évoquait un rapatriement forcé de réfugiés burundais vivant en Tanzanie depuis ce jeudi 3 octobre 2019. Cette annonce de l’agence en ligne a été concrétisée par les gouvernements tanzanien et burundais à travers leur accord de rapatriement de 200.000 personnes depuis le 1er octobre de cette année.
Ce jeudi, plus de 590 rapatriés issus de 292 familles ont été accueillis vers 9h30 minutes et installés dans les camps de transit de Gisuru et de Nyabitare de la commune Gisuru en province de Ruyigi, à l’Est du pays, une commune frontalière avec la Tanzanie. Parmi ces refoulés, figurent 76 nourrissons de 0 à 2 ans, ce qui signifie que ce lot était en grande partie constitué des plus petits et des personnes âgées.
Selon certains rapatriés qui se sont confiés aux journalistes, ils ont pris le chemin de l’exil face aux menaces de mort qui pesaient sur eux tandis que d’autres affirment avoir fui le pays suite aux rumeurs de massacres en 2015 après l’échec du coup d’Etat du 13 mai 2015. L’expérience malheureuse vécue en 1993 les a poussés à prendre le large pour esquiver d’éventuelles tragédies.
Mais arrivés en Tanzanie, ils ont été confrontés aux conditions de vie trop dures surtout en rapport avec l’alimentation à laquelle ils n’étaient pas habitués et au manque de bois de chauffage pour préparer le repas. La plupart de ces rapatriés provenaient des provinces de Rutana, surtout dans la commune de Giharo à l’Est du pays et de Kirundo au Nord.
Selon Antoine Ntirandekura, conseiller à la direction générale en charge du rapatriement, ces personnes vont bénéficier d’un paquet- retour constitué de vivres divers et des non vivres. En plus, ils vont recevoir une enveloppe de 70.000 francs burundais tandis que les moins de 18 ans bénéficieront de la moitié de cette somme.
Pour madame Espérance Nimubona, chargée de la protection à l’Irc, International rescue committee, les rapatriés doivent faire inscrire leurs enfants nés en Tanzanie à l’état civil et légaliser leurs mariages, une fois que l’union conjugale n’aura pas respecté la procédure officielle et se procurer de cartes d’assurance maladie.
Soulignons que les Burundais rapatriés constituent la première vague après la convention entre les gouvernements burundais et tanzanien signée à la fin du mois d’août dernier, qui consiste à rapatrier de gré ou de force tous les Burundais vivant en Tanzanie. Ch.N.
Burundi - Tanzanie – Réfugiés
Dar es Salam renonce au rapatriement forcé des réfugiés burundais vivant sur son sol
Dar es Salam, le 4 octobre 2019 (Net Press) . Au cours d’une conférence de presse tenue dans la capitale tanzanienne, le porte-parole du gouvernement tanzanien, Hassan Abbas, a affirmé que son pays ne va pas outrepasser les conventions internationales de 1951 pour la protection des réfugiés, pour forcer les réfugiés burundais vivant sur le sol tanzanien à rentrer.
Hassan Abbas a affirmé sans détour que la paix et la tranquillité règnent sur le Burundi et n’a pas écarte quelques manquements qui s’observent sur ce pays qui n’encouragent pas tous les réfugiés localisés sur le sol tanzanien de rentrer. Mais les gouvernements burundais et tanzanien encouragent les réfugiés burundais qui désirent rentrer volontairement de regagner le bercail, et a ajouté que seuls les 1.5000 citoyens burundais vivant en situation d’irrégularité vont être expulsés sur le Burundi. Ch.N.
Burundi - Usa - Politique
" Donald Trump suggère ouvertement à la Chine d’enquêter sur les Biden", selon Rfi
Washington, le 4 octobre 2019 (Net Press) . Sous le coup d’une procédure de destitution pour avoir sollicité le président ukrainien afin d’obtenir des informations compromettantes sur son rival Joe Biden, le président américain a réitéré sa demande mais cette fois devant les caméras de télévision et à l’adresse de la Chine.
« La Chine devrait lancer une enquête sur les Biden, parce que ce qui s’est passé en Chine est aussi grave que ce qui s’est passé en Ukraine », a estimé Donald Trump avant de monter dans son hélicoptère.
Cette fois, il ne s’agit pas d’une conversation téléphonique privée que la Maison Blanche a tenté de dissimuler, mais d’une déclaration devant les caméras. Comme une ultime provocation, qui vise peut être à minimiser ou à normaliser une pratique pourtant interdite, à savoir faire appel à une puissance étrangère dans le cadre d’une campagne électorale.
« Vous ne pouvez pas extorquer des gouvernements étrangers pour vous aider à être réélu », a aussitôt tweeté le démocrate Joe Biden, premier visé. Plusieurs élus ont estimé que cette déclaration offrait un deuxième motif à l’ouverture de la procédure de destitution.
Surtout que juste avant d’inviter la Chine à fouiller dans les affaires de Joe Biden, le président américain avait affirmé disposer de nombreuses options si Pékin ne se pliait pas à ses volontés dans le conflit commercial qui les oppose.
Kamala Harris, ancienne procureure de Californie et candidate aux primaires démocrates, a aussitôt demandé que les transcriptions des appels téléphoniques entre Donald Trump et le président chinois soient versées au dossier de la procédure de destitution.
Les élus républicains, pour leur part, ne se bousculent pas pour tenter d’expliquer cette dernière saillie du président. La défense de Donald Trump semble de plus en plus improvisée, et parfois périlleuse. J.M.