Bujumbura, le 8 octobre 2019 (Net Press) . Les sœurs Clarisses du monastère du Burundi situé dans le quartier III de la zone Ngagara, dans la commune urbaine de Ntahangwa, sont présentes dans les pays de la sous-région.
Elles sont allées en République démocratique du Congo pendant la crise inhérente à l’assassinat du président Mélchior Ndadaye suivi de massacres à grande échelle des Tutsi dans tout le pays en 1993. Face à ces tragédies, les sœurs Clarisses sont allées vivre à Uvira en Rdc. Elles y ont construit un monastère où elles habitaient pendant cette période.
Quand elles ont regagné le bercail, elles ont commis l’imprudence de ne pas y laisser certaines d’entre elles, alors l’évêque d’Uvira a laissé l’exploitation de ces infrastructures aux mains d’un particulier qui a tenté de s’en approprier plus tard. Les sœurs Clarisses ont alors pris la décision d’envoyer une bonne équipe parmi elles pour aller résider et prêcher la bonne nouvelle au Congo.
Ce vendredi 4 octobre 2019, la société d’exploitation de la téléphonie mobile Orange, une compagnie d’origine française, était en train de réparer un pylône de l’antenne qui jouxte le monastère. Pendant ce temps, les sœurs Clarisses d’origine burundaise étaient assises sous l’arbre qui se trouve dans les enceintes du monastère.
Soudain, certaines d’entre elles ont vu un moreau du pylône qui se détachait de l’antenne et ont pris fuite sans alerter leurs consœurs au moment que les autres sont restées sous l’ombrage de l’arbre. Ces dernières ont été la cible du projectile qui les a écrasées. Deux d’entre elles ont rendu l’âme sur le champ alors que trois autres ont été grièvement blessées. Les accidentées encore en vie ont été acceptées à l’hôpital Kira, de même que les cadavres qui sont dans la morgue de cette structure sanitaire.
Un des responsables de la société Orange, M. Banlier, a indiqué que les enquêtes ont déjà commencé pour déterminer les causes de cet incident meurtrier. Il affirme aussi que sa société s’engage à prendre en charge les dégâts matériels et humains. J.M.
Burundi - Sécurité
Une découverte macabre dans la province de Cibitoke
Cibitoke, le 8 octobre 2019 (Net Press) . Dans la soirée du 6 octobre, vers 17 heures sur la colline de Ngoma, dans la commune de Murwi de la province de Citiboke, au Nord-ouest du pays, une odeur nauséabonde a été sentie par la population de la localité de Bambo, plus précisément dans un champ d’eucalyptus. Il s’agissait de deux corps sans vie qui s’y trouvaient, une information confirmée par l’administration.
Les deux cadavres, toujours selon des informations en provenance de cette contrée, étaient ligotés et attachés sur un arbre. Les populations prises de panique ont alerté les militaires basés dans cette circonscription qui auraient à leur tour avisé l’administration à la base. Un témoin indique qu’il a vu de loin un véhicule pendant la nuit du 4 au 5 octobre à cet endroit.
Les victimes n’ont pas été identifiées du fait que les autorités administratives ont demandé que les populations se dispersent avant qu’elle ne procèdent à l’enterrement de ces deux corps. Les habitants de cette localité s’inquiètent de la découverte de ces cadavres et demandent qu’il y ait une enquête minutieuse pour que les victimes soient identifiées et que l’on sache les mobiles et les circonstances de ces disparitions.
L’administrateur communal, Joseph Ciza confirme cette situation. Selon lui, ces hommes n’ont pas été reconnus et les enquêtes ont déjà commencé. M. Ciza explique qu’il a donné l’ordre d’enterrer les deux cadavres pour éviter qu’ils contaminent la population environnante.
De leur côté, les activistes des droits de l’homme évoquent des allégations de violations, des atteintes et des violations des droits de l’homme au cours de la semaine dernière. Au moins 7 personnes ont été tuées au moment où 1 autre a été victime de violations basées sur le genre. L’on apprend que 15 autres encore ont été arrêtées arbitrairement. Parmi les victimes identifiées, figurent 1 femme tuée et 5 élèves mineurs arrêtés arbitrairement.
Les jeunes affiliés au parti de l’Aigle, des policiers, des agents du Snr ainsi que des administratifs sont soupçonnés d’être les présumés auteurs de la plupart de ces violations des droits humains. Les mêmes défenseurs des droits de l’homme relèvent des tueries et des arrestations arbitraires dont sont victimes des opposants réels ou supposés au régime de Gitega.
Ils évoquent enfin des marches-manifestations et des cas d’intimidations observés dans certaines provinces et qui ont affecté d’autres catégories de gens victimes de telles violations, concluent-ils. N.R.
Burundi - Politique
Le président Nkurunziza ne s’est pas finalement rendu à Bukavu
Bujumbura, le 8 octobre 2019 (Net Press) . Des informations circulaient un peu partout hier et faisaient état d’un éventuel départ du président Pierre Nkurunziza à Bukavu, à l’Est de la République démocratique du Congo, pour assister à l’inauguration et à la démonstration de la station de recherche IITA Kalambo.
Les mêmes informations indiquaient également que le président de la République kenyane, Uhuru Kenyatta, serait attendu à Bujumbura aujourd’hui même et qu’il serait porteur d’un message du président de l’initiative sous régionale sur le Burundi, le président ougandais Yoweri Kaguta Museveni. Plus tard dans la soirée, une autre information est venue corriger la première, faisant état d’un report de la visite du président kenyan au Burundi, sans plus de détails.
Nous apprenons donc, de sources dignes de foi, que le président de la République n’a pas fait de déplacement de Bukavu et que pour le moment, il est occupé à recevoir des lettres de créances à son nouveau palais dit Ntare Rushatsi. Cette information avait suscité une grande curiosité, aussi bien au Burundi qu’au Rwanda, des gens qui voulaient voir l’attitude des deux hommes une fois assis ensembles. D.N.
Burundi - Malversations Economiques
L’Olucome s’exprime sur les conséquences de la crise politique au Burundi et à l’Eac
Bujumbura, le 8octobre 2019 (Net Press) . A travers une déclaration de ce matin de l’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques, Olucome, ce dernier s’exprime sur les conséquences de la crise politique dans notre pays, mais qui traversent nos frontières jusqu’à l’East african community, Eac.
Pour l’Olucome, la banque centrale vient de mettre en place une réglementation des changes en date du 17 septembre, suivie d’une note circulaire 48 heures plus tard relative à une prime d’encouragement des dénonciateurs des changeurs de monnaie qui violent ledit règlement. Depuis 2015, selon toujours cet observatoire, il y deux taux parallèles suite à l’incapacité de la Brb de satisfaire le marché local de change.
Cette règlementation, quoi qu’elle a déjà fait emprisonner une trentaine de changeurs de monnaie, estime l’Olucome, n’est pas une solution au manque de devises au regard de certains articles de ce règlement. Par ailleurs, trouve l’Olucome, la prime de dénonciation peut être une source de multiples erreurs où certaines personnes peuvent accuser des bureaux de change de mal travailler alors qu’ils ne sont pas des hors-la-loi.
Par contre, la banque centrale devrait demander formellement au gouvernement d’arrêter des mesures allant dans le sens d’augmenter les devises et les produits exportables par le pays. La semaine dernière, rappelle l’observatoire, le ministre chargé du commerce a pointé du doigt la Brarudi, l’accusant de ne pas produire toutes sortes de limonades et de bière en quantité suffisante et de meilleure qualité comme avant.
Cette situation est due au manque de devises pour importer certains ingrédients afin de parfaire le goût de ces boissons. En outre, la crise politique qui a causé la pénurie de devises au niveau national, produit ses effets négatifs également au-delà de nos frontières, à l’Eac. Les députés de l’Eala viennent de constater deux choses.
Non seulement le Burundi vient de passer 2 ans sans cotiser sa part, mais également les partenaires de l’Eac de presque tous les projets ont été obligés de suspendre leur financement à l’Eac suite aux sanctions infligées au Burundi à cause de la violation des accords d’Arusha en 2015.
D’où en guise de recommandations, l’Olucome demande entre autres au gouvernement d’engager un dialogue politique pour garantir un climat politique, source de stabilité politique, économique, financière et monétaire. Il demande également une relance des relations avec les partenaires financiers et de suspendre les mesures prises à l’endroit des changeurs et des bureaux de change.
Il demande enfin d’informer la population d’arrêter de consommer les boissons Brarudi en attendant qu’une étude confirme que ces produits remplissent les normes requises. Selon nos interlocuteurs, sur ce point précis, l’Olucome a très peu de chances de convaincre ou de dissuader les consommateurs. Ch.N.
Burundi – Ouganda - Santé
Grogne dans le camp des réfugiés burundais de Nakivale
Kampala, le 8 octobre 2019 (Net Press). Les réfugiés burundais du camp de Nakivale en Ouganda sont inquiets de leur sort. Quand ils tombent malades, ils sont soignés dans un dispensaire du camp tenu par des infirmiers. Or, ceux-ci n’offrent que de premiers soins en attendant que les patients ne soient présentés aux spécialistes. Ces derniers ont leurs bureaux dans des hôpitaux auxquels les malades n’accèdent pas facilement malgré la gravité de la maladie.
Des cas les plus nécessiteux sont souvent signalés mais les autorités du Hcr de l’Ouganda refusent aux malades d’être transférés dans des hôpitaux spécialisés. Dans ce camp, le traitement des maladies connait un défi majeur de manque d’équipements, de ressources humaines spécialisées et de l’effectif très élevé de patients.
Souvent, les malades qui nécessitent des soins en dehors du camp passent des mois sans être transférés vers les hôpitaux de référence à Mbarara ou à Kampala. En cas de maladie qui nécessite un traitement en dehors du camp, les patients passent plusieurs mois sans être transférés vers des hôpitaux de référence ou des districts à Mbarara ou à Kampala. Les cas les plus malheureux prennent souvent leur mal en patience et sont des fois terrassés par la maladie jusqu’à ce que mort s’en suive.
D’après les infirmiers burundais réfugiés au camp de Nakivale, le Hcr Uganda retarde ou annule des cas de transfert de patients pour éviter le paiement de lourdes factures de frais médicaux dans les hôpitaux ou districts de référence.
Cette source affirme que la structure de soins du camp a enregistré beaucoup de décès suite au déni de transfert des cas de malades les plus graves. Face à cette situation, les familles sont obligées d’acheter des médicaments dans des pharmacies privées à des frais qu’ils n’en ont pas. D.N.