Bujumbura, le 11 octobre 2019 (Net Press) . Le ministre de la sécurité et de la prévention des catastrophes, Cpp Alain-Guillaume Bunyoni, a présenté ce jeudi 10 octobre soir un bilan de ses réalisations durant le trimestre écoulé.
Il a indiqué que la police burundaise a effectué 4131 fouilles-perquisitions où plus de 2408 personnes ont été arrêtées. Ses agents ont aussi saisi 27 fusils et 59.131 litres de boissons prohibées. Comme si les accidents routiers devraient figurer parmi ses réalisations, il a dénombré 1387 accidents routiers qui ont coûté la vie à plus de 145 personnes et ont occasionné 832 blessés graves.
L’opinion de Bujumbura s’interroge sur ce bilan car, sous d’autres cieux, le ministère en charge de la sécurité n’effectue que trop rarement de fouilles-perquisitions. Il est le garant de la sécurité des citoyens. Or, au regard de ce bilan qui rend fier le ministre Bunyoni, il y a lieu de croire que le pays est devenu un milieu criminogène.
Depuis plus de 4 ans après 2015, le système en place n’a cessé de clamer sur tous les toits que la sécurité est totale dans notre pays. Que les criminels ont été neutralisés et mis dans des maisons de correction les plus redoutables à travers le territoire national.
La même opinion se fonde sur ce bilan pour accréditer les différents rapports de la commission d’enquête des Nations-Unies pour les droits de l’homme au Burundi qu’on qualifie de Doudou Diène. Elle souligne l’incohérence du gouvernement burundais lors de sa défense plus chimérique que réaliste et qui feint d’ignorer ce qui se passe sur terrain.
Ce bilan du ministère de la sécurité, continue l’opinion, doit avoir causé durant toute la nuit de l’insomnie à l’ambassadeur du Burundi auprès des Nations-Unies, Albert Shingiro. Car, il est devenu l’homme le plus incompris dans la tribune des Nations depuis 2015, date à laquelle le président Pierre Nkurunziza est accusé, par les politiciens qui se sont opposés à ce qu’ils ont qualifié de troisième mandat, d’avoir violé les accords d’Arusha et la constitution de 2005 qui en était l’émanation.
L’opinion se demande alors si Albert Shingiro pourra creuser dans ses méninges pour scruter un argumentaire massue pour convaincre ses homologues des Nations-Unies sans aller à l’encontre des réalisations d’un gouvernement qu’il représente.
Cet homme est au four et au moulin car, la position inconfortable dans laquelle il se trouve lui dicte de trahir son gouvernement pour revêtir le costume d’un diplomate avec des risques d’être dégommé surtout que lui-même sait que le Cndd-Fdd ne tolère pas ce genre de comportement.
Sur un autre chapitre, les défenseurs des droits de l’homme indiquent avoir documenté des violations des droits humains pour les personnes privées de liberté en général et ceux poursuivis pour des crimes à caractère politique en particulier le mois passé. Au cours de cette période, diverses violations des droits des prisonniers ont été recensées.
Ils se focalisent sur les traitements inhumains et dégradants constitutifs d’actes de torture dont sont victimes les prisonniers en général et en particulier, ceux poursuivis pour des crimes à caractère politique se trouvant dans les établissements pénitentiaires de Gitega, de Muramvya, de Bujumbura et de Rumonge. En dehors de ces cas de maltraitances physiques, d’autres phénomènes de violations à savoir le non-respect des décisions judiciaires, la privation des soins de santé ainsi que la problématique concernant la surpopulation carcérale ont été développées. N.R.
Burundi – Malversations Economiques
Des malversations au sein du ministère de l’agriculture à Cibitoke
Bujumbura, le 11 octobre 2019 (Net Press) . La directrice provinciale de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage en province de Cibitoke, Béatrice Nyabenda, est accusée de corruption et mauvaise gestion. En effet, depuis une année, les agronomes et les vétérinaires communaux réclament le départ de cette femme sans succès.
Ses détracteurs avancent l’argument de non-octroi de carburant nécessaire pour effectuer des déplacements sur motos à travers les communes de cette province située au Nord-Ouest du Burundi.
De sources en provenance de Cibitoke indiquent qu’une réunion avait été organisée à l’intention de ces agronomes communaux pour plus d’éclaircissements. Des doléances ont été émises par ces agronomes mais la direction provinciale de l’agriculture à Cibitoke leur a signifié que le carburant est plein dans une station d’essence sans donner de détails.
Ces agronomes précisent que leur direction provinciale a une drôle façon de gérer les avoirs de l’Etat. Par conséquent, ils s’en remettent au ministère de tutelle pour suivre de près cette situation avant qu’elle n’handicape pas le fonctionnement de leur service quotidien. La lenteur administrative dans notre pays plus bureaucrate n’a pas permis aux responsables de ce portefeuille ministériel d’agir à temps. Ce qui n’empêche pas la directrice de continuer à se la couler douce même si ces accusations se révéleraient correctes. J.M.
Burundi – Education- Corruption
Une contribution forcée des enseignants à Rumonge
Rumonge, le 11 octobre 2019 (Net Press) . Le 5 octobre de chaque année, le monde entier célèbre la journée internationale de l’enseignant. Dans la province scolaire de Rumonge, cette date a été ajournée pour ce vendredi, le 11 octobre de cette année.
Le directeur provincial de l’enseignement dans cette circonscription administrative veut que cette journée soit célébrée en grande pompe. Pour réussir son pari, il a donné l’ordre aux directeurs communaux de l’enseignement de procéder par la collecte de cotisations.
Ainsi, chaque enseignant doit s’acquitter de 11.000 francs burundais tandis que l’école fondamentale doit donner une somme de 15 .000 alors que l’école post-fondamentale versera un montant de 20.000 francs burundais. La participation à cette fête revêt un caractère obligatoire, ce qui signifie que nul n’a le droit de s’y soustraire aux risques d’encourir des sanctions les plus fatales.
Tout personnel enseignant doit avoir versé sa contribution dans la matinée de ce vendredi pour qu’après-midi, les autorités scolaires de cette entité soient accueillies avec honneur aux frais du contribuable enseignant.
Face à cet acte de spoliation, les enseignants regrettent que certains responsables scolaires agitent des menaces contre ceux qui contreviendraient à cette décision. Ils dénoncent ce qu’ils appellent un détournement de leur argent sous prétexte de la célébration d’une journée internationale de l’enseignant.
Sans compter le nombre d’enseignants, la seule commune de Rumonge totalise à elle seule 128 écoles fondamentales et 45 écoles secondaires. Si les autres communes comptent en moyenne 40 écoles, tout palier confondu, avec une moyenne de 15 enseignants par école, la province de Rumonge aurait plus de 288 écoles avec plus de 4.320 enseignants dont la contribution s’élèverait alors à 47.520.000 francs burundais, ne fut-ce que, si chaque enseignant donne indistinctement 11.000 Francs
Ce budget est trop énorme pour agrémenter une fête fût- elle des enseignants. Ce qui justifie alors l’inquiétude des contribuables qui soupçonnent les autorités scolaires de se voiler la face derrière l’organisation de la journée de l’enseignant pour dissimuler leurs contributions.
Admettons que cette situation ne laissera pas perplexe le porte-parole du ministère de l’éducation, Edouard Juma, afin d’agir pour que ses brebis ne soient pas continuellement vandalisées. D.N.
Burundi – Société
La population de Kamenge fâchée contre un violeur d’une femme en situation de trouble mental.
Bujumbura, le 11 octobre 2019 (Net Press) . Il était vers minuit de ce jeudi 10 octobre, lorsqu’il pleuvait abondamment, un sans domicile fixe a été surpris en train de violer une femme en situation de trouble mental. C’était à la deuxième avenue du quartier Kavumu, zone Kamenge, en commune urbaine de Ntahangwa, au Nord de la capitale économique du pays.
D’après les témoins, l’auteur a été sérieusement passé à tabac dans la nuit de ce jeudi par un individu qui l’a surpris en train de commettre ce forfait. Et dans la matinée de ce vendredi au quartier Kavumu, l’auteur a été sérieusement tabassé par les membres de la jeunesse du parti aux affaires (Imbonerakure ), avant de le laisser prendre le large vers une destination inconnue. Nombreux curieux de cette localité ont déploré le fait que le présumé auteur dudit viol n’ait pas été traduit devant la justice. Ch.N.