Banjul, le 17 octobre 2019 (Net Press) . Les activistes des droits de l’homme opérant en Afrique et en Europe viennent de se réunir à Banjul, dans la capitale gambienne, pour évoquer la situation des droits de l’homme dans les deux continents. Cette 9ème rencontre s’est focalisée sur le respect des réfugiés et des migrants.
Les activistes des droits de l’homme dans les deux parties du globe sont sur le point de mettre au pied un pacte mondial sur la sécurité et la réinsertion des réfugiés, bref un soutien de ces catégories de populations même si le consensus ne s’est pas encore dégagé.
La réunion de Banjul s’est également penchée sur la question des réfugiés burundais en Tanzanie qu’on tente de refouler dans leur pays à tout prix. Les activistes des droits de l’homme burundais présents à ces assises ont évoqué la signature d’un accord entre les polices burundaise et tanzanienne permettant de poursuivre les malfaiteurs présumés au-delà des frontières.
Estimant que le pays n’a pas encore recouvré la paix, surtout pour les opposants réels ou supposés, les participants à la rencontre de Banjul ont demandé que les réfugiés burundais vivant sur le sol tanzanien soient déplacés vers d’autres pays, que ce soit en Afrique ou ailleurs. D.N.
Burundi - Politique
Arrestation du représentant du Cnl dans la commune de Buyengero
Rumonge, le 17 octobre 2019 (Net Press) . Il s’appelle Célestin Niyongabo, il est représentant communal du parti Cnl dans la commune de Buyengero. Il est détenu depuis 2 jours dans les cachots de police au chef-lieu de la province de Rumonge, au Sud-ouest du pays. Le représentant provincial de cette formation "Cnloise", Obed Ntakiyiruta, dit ne pas connaître les motifs de son interpellation.
Il avance cependant qu’il aurait été arrêté pour des enquêtes, sans plus de détails. Les premières informations non encore vérifiées indiquent que son arrestation serait liée à la présence, dimanche 13 octobre, d’Agathon Rwasa, le leader national de ce parti, dans cette commune. Il semblerait que les autorités administratives ont affirmé que la visite n’était pas permise.
Les "Cnlois" n’en reviennent pas car, dans leur entendement, outre que le président de cette formation politique est un Burundais comme les autres, donc libre de circuler sur tout le territoire national, il est de surcroît protégé par son immunité parlementaire qui lui permet de se mouvoir dans ce pays sans couvre-feu. En troisième lieu, il est président d’une formation politique officiellement agréée et il est dans ses prérogatives de se rendre sur terrain pour s’assurer du bon fonctionnement de son parti politique. Ch.N.
Burundi - Communication - Santé
La première dame du Burundi anime une conférence publique
Bujumbura, le 17 octobre 2019 (Net Press) . Pendant trois heures de temps, la première dame du pays, Denise Bucumi Nkurunziza, a animé une conférence publique à partir de la capitale économique Bujumbura. Cette conférence a porté essentiellement sur la santé reproductive des femmes ainsi que la limitation des naissances pour des filles encore célibataires.
Elle a été claire que l’on ne peut pas limiter des naissances quand on est encore célibataire, précisant que cette pratique concerne uniquement les femmes qui ont déjà donné naissance à des enfants. Par contre, les filles qui utilisent des contraceptifs peuvent ne pas tomber enceintes mais attraper certaines maladies.
Un autre angle soulevé par pasteur Denise Bucumi Nkurunziza est la stérilité, une notion qui lui est très chère. Pour elle, dans un couple, l’homme ou la femme peut chacun devenir cause de la stérilité, insinuant pas là que ce n’est pas toujours de la responsabilité de la femme comme le fait croire la culture burundaise. J.M.
Burundi - Communication - Election
Les professionnels des médias n’accordent pas les violons sur le reportage des élections
Bujumbura, le 17 octobre 2019 (Net Press) . Le conseil national de la communication, Cnc, a présenté hier le code de conduite des médias pendant la période des élections de l’année prochaine. Selon des informations dignes de foi, le code est basé sur des principes applicables pendant les élections, d’après le président du Cnc, Nestor Bankumukunzi.
Comme on pouvait s’y attendre, le code n’a pas été interprété de la même façon par les professionnels qui étaient sur place. Certains participants proches du pouvoir l’ont trouvé parfait au moment où d’autres ont ciblé quelques dispositions qui freinent la liberté des journalistes.
Ils ont fait allusion au point 10 qui empêche aux journalistes de diffuser les résultats définitifs ou provisoires autres que ceux publiés par la commission électorale nationale indépendante ou de ses démembrements. Le sondage n’est pas non plus une source fiable qui permet de diffuser des informations sur lesdites élections.
Même si le texte a été retenu, le président du Cnc a déclaré que ceux qui veulent ajouter des choses ont la latitude de le faire jusqu’en date du mercredi 23 octobre 2019. Cependant, les journalistes des médias privés déplorent le fait qu’ils n’ont pas été associés dans l’élaboration de ce code, surtout que pour eux, le code présenté par le conseil national de la communication ne reflète pas la réalité sur terrain. N.R.
Burundi - Afrique - Gouvernance
La Fondation Mo Ibrahim sort son nouveau rapport sur la gouvernance
Londres, le 17 octobre 2019 (Net Press) . Pour cette fondation, Il est essentiel d’améliorer la disponibilité des données sur les pays africains si l’on veut réaliser les objectifs du développement, constate la Fondation Mo Ibrahim dans son nouveau rapport sur la gouvernance en Afrique.
Fondée en 2006, la fondation Mo Ibrahim tient ce nom de Mohamed "Mo" Ibrahim, un milliardaire anglo-soudanais et entrepreneur dans le domaine de la télécommunication devenu un philanthrope de renommée internationale, qui remet le prix Ibrahim pour le leadership d’excellence en Afrique et publie l’indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique.
Ce rapport publié hier trouve qu’il est compliqué, voire impossible dans certains cas, de mesurer les progrès en matière de gouvernance en Afrique. Bien que ces lacunes aient déjà été signalées, le rapport dévoile pour la première fois l’ampleur de ce problème majeur. Le nombre de données disponible et la fréquence de leur production sont en baisse depuis l’adoption de l’Agenda 2063 et des ODD fixés par les Nations Unies.
Plus important encore, les données liées à la population sont particulièrement touchées : seuls 8 pays africains disposent d’un système d’enregistrement des naissances couvrant plus de 90% de la population sur les 10 dernières années (2009-2018). Ceci contraste nettement avec la vitesse de la croissance démographique sur le continent. Munis de données incomplètes et erronées, les gouvernements font face à des défis qu’ils ne peuvent relever, devant répondre à des besoins qu’ils ne peuvent mesurer.
Le rapport souligne que nous disposons d’au moins de la moitiés des indicateurs nécessaires pour seuls 6 des 17 ODD en Afrique. Près de la moitié des objectifs fixés par l’Agenda 2063 ne sont pas quantifiables et moins de 20% sont munis d’un indicateur. Les pays d’Afrique doivent ainsi redoubler d’efforts en vue de combler les lacunes compromettant la réalisation des ODD, ainsi que de relever les objectifs de l’Agenda 2063, qui ne sont pas en état d’être mesurés. J.M.
Burundi - Onu - Pauvreté
Les Nations Unies pour l’élimination de la pauvreté
New York, le 17 octobre 2019 (Net Press). A l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, le 17 octobre de chaque année, le secrétaire général des Nations Unies, comme il le fait pour d’autres journées, fait une déclaration y relative. La rédaction la publie intégralement.
" L’élimination de l’extrême pauvreté est au cœur des efforts déployés partout sur la planète pour atteindre les objectifs de développement durable et construire un avenir durable pour toutes et tous. Mais nous ne pourrons réussir à ne laisser personne de côté que si nous aidons en priorité les plus défavorisés.
" Cette année, c’est autour du thème « Agir ensemble pour donner aux enfants, à leurs familles et à la société les moyens de mettre fin à la pauvreté » que nous célébrons le trentième anniversaire de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant.
" Pour un enfant, la probabilité de vivre dans l’extrême pauvreté est deux fois plus élevée que pour un adulte. La pauvreté condamne de nombreux enfants à une vie d’obstacles et se perpétue souvent d’une génération à l’autre. De plus, si nous ne prenons pas dès à présent des mesures ambitieuses, les enfants d’aujourd’hui devront faire face demain aux conséquences désastreuses des changements climatiques.
" Aussi bien dans les zones de conflit que dans le cyberespace, qu’elles soient victimes du travail forcé ou de l’exploitation sexuelle, les filles sont particulièrement vulnérables, mais elles sont aussi une force de changement. Plus une fille fréquente longtemps l’école, plus ses revenus sont élevés tout au long de sa vie et moins elle risque de se marier à un âge précoce ; par ailleurs, la santé et l’éducation de ses enfants en subissent aussi l’effet positif ; la scolarisation des filles est donc un élément déterminant pour briser le cycle de la pauvreté.
" On ne pourra mettre fin à la pauvreté des enfants sans s’attaquer à la pauvreté des ménages, la première procédant souvent de la seconde. L’accès à des services sociaux de qualité doit être une priorité, alors même qu’aujourd’hui près des deux tiers des enfants n’ont aucune protection sociale. Des mesures en faveur des familles sont également indispensables, comme l’aménagement des modalités de travail, les congés parentaux et l’aide à la garde d’enfants.
" En cette Journée internationale, renouvelons notre engagement à atteindre l’objectif de développement durable n o 1 et à parvenir à une mondialisation équitable qui bénéficie à tous les enfants, à leurs familles et à la société." D.N.