Bujumbura, le 19 octobre 2019 (Net Press) . Selon le porte-parole du ministère de la sécurité et de préventions des catastrophes, Pierre Nkurikiye, au cours d’une conférence de presse, a annoncé que la police est sur le point de recruter des agents, un millier au total, dans le cadre du renforcement des capacités de ce corps.
Selon cette source, les inscriptions débuteront le 30 octobre pour prendre fin le 7 novembre de cette année. Elles auront lieu dans les chef-lieu de toutes les communes du pays et que chaque personne qui le désire va se faire inscrire dans sa commune d’origine. Ce recrutement concerne les jeunes qui ont terminé la 8ème année.
Les conditions exigées pour être acceptées sont notamment le fait d’être célibataire, ne pas avoir d’enfants et ne pas se marier pendant la période de formation, bref, avant trois ans. Ils doivent également présenter leurs bulletins attestant qu’ils ont réussi la 8ème année, des attestations de non-poursuites judiciaires, des attestations de naissance, avoir l’âge compris entre 18 et 25 ans, une carte d’identité ainsi qu’un certificat d’aptitude physique délivré par un médecin du gouvernement.
Selon toujours Pierre Nkurikiye, les tests de sélection, aussi bien physiques qu’intellectuelles, auront lieu les 4 et 5 décembre aux chef-lieu des mêmes communes. Avant de terminer, il a mis en garde toute personne qui tenterait de faire de fausses déclarations concernant l’ethnie ou l’âge.
Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons qu’un accident mortel vient d’avoir lieu en début d’après-midi à l’endroit dit "Enapo" ou école nationale de police. Une dame au volant avec à bord ses trois enfants, a cogné un camion et tous les occupants de sa voiture, c’est-à-dire elle et toute sa progéniture, ont trouvé la mort. La rédaction reviendra sur cette information dans les éditions ultérieures. J.M.
Burundi – Sécurité
Fouille-perquisition ce matin à Ngagara et à Nyakabiga
Bujumbura, le 19 octobre 2019 (Net Press) . Très tôt le matin de ce samedi 19 octobre, les zones de Ngagara et de Nyakabiga, ont fait objet de fouille-perquisition.
C’était vers 4 heures du matin quand les habitants de Nyakabiga et de Ngagara, au quartier VI, ont entendu des vrombissements de moteurs des véhicules qui transportaient les militaires et les policiers pour mener des fouilles-perquisitions dans ces quartiers.
A Ngagara, les militaires ont encerclé le quartier VI du moment que les policiers eux étaient chargés d’entrer dans les ménages pour opérer ladite fouille. Ce qui n’a pas été le cas à Nyakabiga car, les agents de la police s’y sont rendus eux seuls sans être accompagnés de militaires.
Après la fouille, les policiers n’ont rien trouvé comme outils militaires pouvant compromettre la sécurité. Mais cela n’a pas empêché aux policiers d’embarquer des gens aux bords de leurs véhicules vers une destination non encore connue. Les personnes arrêtées étaient jugées en situation irrégulière pour n’être pas, soit inscrites dans les cahiers de ménage, soit pour n’avoir pas de cartes nationales d’identité.
Soulignons que ces zones visées aujourd’hui par la police ont été plus actives dans le mouvement de contestation de 2015 contre ce que les politiciens ont appelé le troisième mandat jugé illégal par la constitution et les Accords d’Arusha. D.N.
Burundi - Elections
Les partis politiques réagissent sur la mise en place des Ceci
Bujumbura, le 19 octobre 2019 (Net Press). Des formations politiques de l’opposition se lamentent du fait qu’elles ont été écartées dans l’installation des commissions électorales communales indépendantes, Ceci. Les partis politiques comme le Frodebu trouvent qu’ils sont sous représentés à travers tout le pays.
Un peu partout dans le pays, il y a une forte domination du Cndd-Fdd au pouvoir, de l’Uprona proche du parti de l’Aigle et dans une moindre mesure, le Cnl d’Agathon Rwasa, bref, des formations politiques présentes aussi bien au gouvernement qu’à l’assemblée nationale, selon bon nombre d’observateurs.
L’exemple donné est celui de la province de Muyinga où, sur les 37 membres des Ceci, selon toujours les acteurs politiques, 21 places reviennent à ces deux partis politiques à savoir le Cndd-Fdd et l’Uprona. D’autres membres sont des organisations proches du pouvoir comme Acopa Burundi ou le forum des femmes dirigé par la ministre de l’éducation, Janvière Ndirahisha. Selon le patron du Frodebu, cette situation n’est pas de nature à crédibiliser les résultats des élections. Ch.N.
Burundi - Intégration Régionale
"Le Burundi sur le point d’éponger ses arriérés envers l’Eac", dixit la ministre de tutelle
Bujumbura, le 19 octobre 2019 (Net Press) . Selon la déclaration de la ministre à la présidence chargée de l’intégration régionale, Isabelle Ndahayo, expliquant les réalisations du dernier trimestre de son ministère ce 18 octobre 2019, elle a fait savoir que le bilan des réalisations est positif même si des bas ont été également enregistrés.
Concernant les aspects positifs, elle est revenue sur des réunions qui ont été organisées au moment où parmi les difficultés, elle a évoqué des arriérés de 2% que le Burundi doit à L’Eac pour l’année dernière. Elle a également relevé des mesures qui sont prises mais dont la mise en application tarde suite à des différences de compréhension ou alors aux priorités qui apparaissent et qui détournent l’attention des décideurs.
Malgré cette situation, les députés burundais membres de l’Eala ont toujours dénoncé le fait que le Burundi a des arriérés sur la contribution qu’il doit, d’où certaines mesures tardent à être mises en application. N.R.
Burundi – Belgique – Politique
La Cfor Arusha contre la tenue des élections dans un climat antidémocratique
Bruxelles, le 19 octobre 2019 (Net Press) . A travers une correspondance adressée au secrétaire général des Nations-Unies, la coalition des forces de l’opposition, Cfor-Arusha s’inscrit en faux contre des élections prévues sans avoir garanti les libertés politiques et les principes démocratiques au Burundi.
Le président de cette coalition, Chauvineau Mugwengezo, en exil en Belgique depuis 2015, pense que la participation aux élections de 2020 dans le contexte politique et social tel qu’il se présente dans notre pays n’est qu’un marché des dupes.
Car, le scrutin est déjà connu d’avance. La commission électorale nationale indépendante, Ceni, mise en place par le Cndd-Fdd, trouvera des mécanismes pour frauder les élections. Même son de cloche pour le Frodebu dont le représentant, Pierre Claver Nahimana ne cache pas son amertume face aux éventuels tripatouillages des élections en vue par le parti au pouvoir au Burundi.
Selon la Cfor-Arusha, la constitution et la loi électorales taillées sur mesure du Cndd-Fdd n’autorisent pas la coalition des indépendants. Alors que les partis politiques plus représentatifs connaissent des scissions suite à la volonté du pouvoir de les diviser, l’ossature politique au Burundi est constituée par les partis à la solde du Cndd-Fdd. Ce qui signifie que les élections de 2020 ne sont qu’un leurre et une supercherie politique que l’Onu devrait condamner pour décourager leur tenue avant de garantir les principes démocratiques au Burundi.
Pour la Cfor-Arusha, même les partis politiques légalement connus sont pourchassés et malmenés sur terrain, leurs militants violentés et tués.
La Cfor-Arusha évoque les dispositions de la nouvelle constitution promulguée le 7 juin 2018 qui traduisent la volonté manifeste d’enterrer les accords d’Arusha en supprimant l’alinéa qui référait aux dits accords tout décret ou toute mesure prise par le gouvernement burundais.
Pour toutes ces raisons, la Cfor-Arusha interpelle l’Onu et son conseil de sécurité à prendre leurs responsabilités en tant que garants des accords d’Arusha pour convoquer une réunion urgente de tous les garants de l’accord d’Arusha afin d’analyser les modalités de sauver ce piédestal de la paix et de la sécurité dans notre pays depuis sa signature en 2000. D.N.
Burundi – Rd Congo – Sécurité
Des risques d’échec de l’opération militaire conjointe en Rdc
Goma, le 19 octobre 2018 (Net Press) . Dans notre publication du 15 octobre 2019, l’agence Net Press évoquait dans l’une de ses éditions intitulée « Les pays de la sous-région contre les bandes armées opérant à partir de la Rdc », la volonté des armées de l’Ouganda, du Rwanda et du Burundi de combattre ensemble les groupes armés sur le sol de la Rdc.
Cette nouvelle avait été accueillie avec satisfaction par la population riveraine de ce grand géant de l’Ouest du Burundi. Des préparatifs pour l’accueil de ces forces armées allaient bon train en République démocratique du Congo.
Mais, depuis hier, cet espoir fut douché par des déclarations du commandant de la Monusco et du chef d’état-major de la Rdc, le général Célestin Mbala Munsense sur la voie des ondes. En effet, selon la Monusco, sa mission en Rdc ne consiste en aucune façon à appuyer la coalition des armées des pays de la sous-région dans leur volonté politique de combattre les rebelles. Les Nations-Unies doivent redéfinir la nouvelle mission pour que la Monusco puisse participer à cette opération.
Le chef d’état-major des Fardc, répondant aux questions du journaliste burundais qui voulait savoir si réellement cette opération aura lieu, n’a pas caché sa colère en renvoyant notre confrère au chef d’état-major de l’armée burundaise pour de plus amples éclaircissements. Mais des sources proches des forces de défense nationale parlent d’une volonté du gouvernement de la Rdc qui n’a pas été suffisamment exprimée à l’endroit des autorités de notre pays.
Toujours selon ces sources, l’armée burundaise a pénétré en territoire de la Rdc quand elle le jugeait nécessaire pour traquer les supposés rebelles contre le régime de Gitega. Ainsi donc, le gouvernement burundais n’a pas apprécié ce comportement de Kinshasa de vouloir officialiser une opération de routine que Gitega effectuait sans demander la permission de la Rdc.
Face à cette situation, la volonté manifeste de Félix Tshisekedi de combattre les mouvements rebelles qui ont érigé domicile chez lui restera lettre morte. Les chefs rebelles continueront à se la couler douce tant que les pays de la sous-région et la Monusco ne seront pas engagés dans ce travail. Ch.N.