Cibitoke, le 21 octobre 2019 (Net Press) . Depuis peu, les populations des communes Buganda, Rugombo et Murwi de la province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays, sont inquiètes du fait qu’elles ont ouï-dire que des démobilisés et des jeunes Imbonerakure auraient eu des armes à feu dans la nuit de ce 19 octobre 2019.
Cette rumeur persistante indique que c’est le patron des démobilisés qui aurait supervisé cette distribution et qu’il aurait été vu aux chefs-lieux de ces communes en train de faire ce travail, rapportent des informations indépendantes en provenance de la province de Cibitoke.
Les mêmes nouvelles ne précisent pas cependant le type d’armes qui ont été distribuées mais indiquent qu’il y a des bénéficiaires qui auraient informé en avoir eu. Cette information est cependant démentie par le responsable des démobilisés qui avance qu’il n’y a aucune raison de distribuer des armes car la paix et la sécurité règnent dans la province.
Il conclue que ceux qui diffusent cette rumeur sont des ennemis du pays car dans la totale tranquillité, le pays se prépare pour les élections de 2020 et la victoire est sûre pour le parti de l’Aigle. Les adversaires du parti au pouvoir indiquent que cette assurance est un signe que la commission électorale nationale indépendante œuvre pour le parti au pouvoir.
Dans nos dépêches de ce 19 octobre, nous évoquions un cas d’un accident mortel tout près de l’école nationale de la police. Au fait, il y a eu deux morts et non trois, car la dame au volant était avec deux de ses enfants, un a trouvé la mort sur le champ au moment où l’autre a été grièvement blessé et dépêché à l’hôpital Médecins sans frontières.
La plupart des gens qui ont assisté à cette scène, tout comme la police d’ailleurs qui a fait le constat, n’ont pas compris les circonstances de cet accident car la dame qui conduisait sa voiture a heurté un camion qui garait dans les parages. Certains pensent qu’elle aurait été distraite par un de ses enfants qui étaient à bord.
De leur côté, les activistes des droits de l’homme indiquent qu’au moins quatre personnes ont été assassinées la semaine dernière dans la province de Cibitoke. Les victimes n’ont pas été identifiées et leurs corps ont été découverts flottant dans une rivière. Un autre homme a échappé à une tentative d’assassinat à Kirundo, son agresseur reste libre de ses mouvements.
Les mêmes défenseurs des droits de l’homme évoquent cinq cas d’arrestations arbitraires. Toutes ces personnes sont des membres de l’opposition, dont des leaders locaux. Des Imbonerakure sont aussi cités dans des cas d’agressions violentes. J.M.
Burundi - Rwanda - Justice
Trois Burundais accusés de rébellion contre le Rwanda plaident coupable
Kigali, le 21 octobre 2019 (Net Press) . Les trois Burundais font partie d’un groupe de 25 personnes arrêtées à l’Est de la Rdc et accusées de participation à la rébellion contre le Rwanda sous la houlette de Kayumba Nyamwasa, un ancien allié de Kigali qui est tombé en disgrâce.
Ce 18 octobre dernier, ils ont comparu devant la cour militaire de Kigali se trouvant dans la localité de Nyamirambo. Ils ont plaidé coupables et accepté de collaborer avec la justice de ce pays. Ils ont fait savoir qu’ils ont rencontré le général Kayumba Nyamwasa dans un hôtel de Bujumbura et qu’avant, ils étaient membres du groupe rebelle Fnl opérant en Rdc.
Ce procès qui escomptait aboutir à d’éventuelles libérations provisoires a été remis à aujourd’hui. Les Burundais, qui trouvent qu’ils peuvent être libérés, ont déjà indiqué qu’ils vont demander asile au Rwanda car leur sécurité n’est pas assurée au Burundi, une déclaration que d’aucuns ont trouvé étrange. Ch.N.
Burundi – Justice - Politique
Sylvestre Ntibantunganya s’exprime sur le procès des présumés assassins du président Ndadaye
Bujumbura, le 21 octobre 2019 (Net Press) . L’ancien président de la République, Sylvestre Ntibantunganya, fait remarquer que l’ouverture du procès contre les présumés assassins du président Ndadaye devrait se faire dans la transparence, sans aucune manipulation politicienne.
Sylvestre Ntibantunganya trouve qu’il est anormal que vingt cinq après l’assassinat du président Ndadaye, aucune vérité n’est pas rendu publique et l’assassinat du président Ndadaye a entrainé la mort de plus de deux cent mille individus. Selon lui, ce geste constitue une bêtise pour ceux qui ont pensé faire le coup de force de 1993.
S’exprimant sur l’implication dans ce dossier de l’ancien président Pierre Buyoya qui clame sur tous les toits que derrière ce procès, il y a des mobiles politiciens, son prédécesseur et victime ne mâche pas ses mots et demande à son tombeur de 1996 d’être disponible devant la justice pour qu’elle statue sur son dossier. D.N.
Burundi – Sécurité
Le conseil national des fêtes dans le collimateur des hauts gradés de la République
Bujumbura, le 21 octobre 2019 (Net Press) . Le Burundi célèbre le 26ème anniversaire de l’assassinat du président Melchior Ndadaye, le conseil national des fêtes a été remis en cause par les hauts gradés de la République. Selon nos sources, il y avait une pluie abondante à la fin de la messe commémorative de cette journée à la cathédrale Régina Mundi. Les hauts gradés de la République, les membres du corps diplomatique et consulaire, les familles des victimes qui s’étaient rendus sur les tombes et une large majorité de ces derniers ont été mouillés par ces pluies sans lieu de refuge.
Ils se sont insurgés en faux contre le conseil national des fêtes n’a pas pensé à installer des tentes pouvant abriter les différentes personnalités présentes à ces cérémonies pour le dépôt des gerbes de fleurs sur les tombes. Pourtant, se plaignent-ils, ce conseil étais au courant depuis ces derniers jours le ciel de Bujumbura pleure tout le temps.
Selon des sources sur place, les cérémonies marquant le dépôt de gerbes de fleurs sur les tombes ont commencé avec un retard considérable à cause de ce manquement et des témoins sur place font savoir que ce scenario s’était produit le 5 février 2019, lors commémoration de la fête de l’unité nationale. Il devrait donc penser à consulter les données pluviométriques, surtout pendant le saison pluvieuse pour construire les tentes pouvant abritant les hautes personnalités venues assister aux différentes cérémonies nationales. N.R.
Burundi - Génocide
L’association de lutte contre le génocide Ac-Génocide Cirimoso organise la 25ème semaine commémorative
Gitega, le 21 octobre 2019 (Net Press) . Comme cela se fait toutes les années, du 21 au 27 octobre, la plus grande association de lutte contre le génocide, Ac-Génocide Cirimoso, a fait le déplacement vers le site de Kibimba où plusieurs élèves et enseignants tutsi - l’on parle d’une centaine - ont trouvé la mort, tués par les voisins de l’école, les enseignants et les élèves d’ethnie hutu, au lendemain de l’assassinat atroce du président Melchior Ndadaye, lui aussi hutu et président élu démocratiquement au mois de juin 1993.
Ces massacres avaient gagné tout le pays en un laps de temps, raison pour laquelle une commission des Nations unies a évoqué pour la première fois des actes de génocide commis par le Frodebu jusqu’au niveau des communes. C’est à ce moment que l’association Ac-Génocide a initié une mémoire interethnique vigilante pour qu’il n’y ait plus d’autres massacres à caractère génocidaire dans le pays, ce qu’elle a appelé le "Plus jamais ça". Pour ce qui est de cette sortie vers Kibimba, nous y reviendrons dans nos éditions ultérieures.
Dans ce combat de Ac-Génocide, plusieurs membres, très enthousiasmés au départ, se sont lassés au fil des années car ils étaient convaincus que le combat engagé n’allait aboutir à rien, que les présumés génocidaires ne seront jamais présentés devant la justice pour être jugés et punis. Malgré cela, Ac-Génocide a poursuivi ses activités, convaincue qu’un jour, leur combat portera des fruits. Les membres de cette association se sont inspirés de la conviction du prince Louis Rwagasore qui disait que "La différence entre l’impossible et le possible est le degré de la volonté des hommes".
Cet extrait a été tiré du livre "Paroles et écrits de Rwagasore, leader de l’indépendance du Burundi, un ouvrage qui contient des textes collectés et introduits par la Française Christine Deslaurier et traduits en Kirundi par le Burundais Domitien Nizigiyimana. Ces deux personnalités sont tous des professeurs à l’université du Burundi. J.M.
Burundi - Elections
L’Olucome alerte l’Onu et l’Eac au sujet des élections de 2020
Bujumbura, le 21 octobre 2019 (Net Press). L’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques a saisi en date du 17 octobre dernier le secrétaire général des Nations unies et la région des grands lacs, pour leur demander de garder un œil vigilant sur le processus de préparation des élections de l’année prochaine au Burundi.
Pour cet observatoire, le peuple burundais vit une pauvreté extrême en ce moment, au regard des effectifs avancés par l’Olucome. Pour lui, c’est la raison qui fait que des gens qui accèdent au pouvoir s’arrangent pour ne pas le lâcher car le pouvoir est source de richesse et de respect. Selon toujours l’Olucome, le dialogue engagé n’a abouti à rien car le gouvernement de Gitega a décidé de s’en retirer.
Par ailleurs, les libertés économique, d’expression, de la presse, d’association, de réunion et de manifester ne sont garanties qu’au seul parti au pouvoir et à ses alliés. Tous les médias indépendants ont été suspendus, d’autres fermés, plus de 10 organisations indépendantes ont été aujourd’hui radiées ou suspendues, d’où l’impossibilité d’organiser des élections libres, crédibles, transparentes et apaisées.
Pour mettre fin à cette situation, l’Olucome a adressé une série de recommandations aux Nations unies, aux organisations internationales et pays amis du Burundi, aux partenaires techniques et financiers ainsi qu’au gouvernement et aux partis politiques burundais. Deux présidents africains ont eu également des copies de cette correspondance, à savoir Paul Kagame du Rwanda comme président de l’Eac et Yoweri Museveni de l’Ouganda comme médiateur. Ch.N.