Bubanza, le 22 octobre 2019 (Net Press) . Des sources concordantes sous couvert d’anonymat indiquent que les populations des communes Gihanga et Musigati, en province de Bubanza, Ouest du pays, ont été réveillées par des échanges des tirs nourris d’armes automatiques entre l’armée burundaise et les groupes rebelles en provenance de la République Démocratique du Congo. Ces derniers tentaient de s’infiltrer au parc national de la Kibira, un nombre de rebelles non encore connu ont été interpellés.
Selon des sources sur place, tout a commencé dans la matinée de ce mardi lorsqu’un groupe rebelle en provenance de la République démocratique du Congo, a assailli la commune de Musigati, en province de Bubanza et a capturé plus de vingt personnes. Parmi elles, les chefs de secteurs avec qui ils se sont dirigés vers les collines de Randa et Masha. Selon les mêmes informations, c’est à ce moment que les hostilités entre les deux parties ont commencé. Nous apprenons également que les personnes kidnappées n’ont pas encore été récupérées par les hommes en uniformes qui poursuivent malgré tout les assaillants.
D’autres sources sous couvert d’anonymat indiquent qu’un autre groupe rebelle, toujours en provenance de l’autre rive du lac Tanganyika, s’est infiltré sur la colline Rukarangwa avant de rejoindre Dondi, Kayange et Masare, en commune Musigati de cette même province. L’on apprend que toute une armada des policiers de la commune Musigati est à la chasse de ces rebelles, d’où des tirs nourris d’armée automatique ont été entendus. Selon les mêmes témoignages, quelques habitants de ces localités, pris de peur-panique, ont fui ces zones attaquées en attendant le retour de la tranquillité.
Nombreux témoignages indiquent que ces groupes rebelles voulaient s’infiltrer au parc national de la Kibira avant de se heurter à une résistance de l’armée et de la police. Des sources administratives et militaires qui n’ont pas révélé leurs identités indiquent que quelques rebelles sont entre les mains des forces de la défense et de sécurité. Sinon, concluent-elles, il n’y a pas à s’alarmer car la situation est sous contrôle. N.R.
Burundi – Sécurité
Une famille désespérée de retrouver le sien
Muyinga, le 22 octobre 2019 (Net Press) . Il s’appelle Corneille Ndacayisaba, originaire de la province Muyinga au Nord-Est du pays et agent qui montait la garde à l’Ong Irc au nom d’une société de gardiennage.
Sa famille affirme que depuis le début du mois de juillet de cette année, Corneille Ndacayisaba est introuvable. Quatre mois après sa disparition, la famille dit avoir perdu l’espoir de le retrouver car, elle a partout cherché ses traces sans succès.
Ndacayisaba a été aperçu pour la dernière fois au début du mois de juillet à l’Ong International rescue committee, Irc, en train de monter sa garde comme d’habitude.
Son ancien collègue à l’Irc dit que ses proches ont demandé des enquêtes mais rien n’a été fait jusqu’à présent. Tout le monde, dans sa circonscription administrative, vit une peur de subir le même sort que Ndacayisaba.
Sa famille et celle d’un certain Mugema arrêté au chef-lieu de la province Muyinga depuis une année par des gens non encore identifiés avouent avoir perdu l’espoir de les retrouver.
Par conséquent, la famille de Ndacayisaba hésite encore de procéder à l’organisation de la levée de deuil sans avoir de traces de cette personne chère à elle.
Cette peur-bleue de la famille du disparu est dictée par son appartenance politique car, Ndacayisaba était un membre actif du parti Cnl, surtout que cette province est réputée dans l’intolérance affichée et quotidiennement vécue par le Cndd-Fdd à l’endroit d’autres formations politiques avec des relents criminels face aux membres du Cnl. D.N.
Burundi - Génocide
Les parents et amis des victimes de l’holocauste de Kibimba s’inclinent sur les tombes
Gitega, le 22 octobre 2019 (Net Press) . Lors de la célébration du 26ème anniversaire des massacres aux allures génocidaires des élèves et citoyens de Kibimba d’ethnie tutsi et hutu non acquis à l’idéologie du crime, l’association Ac-Génocide Cirimoso était partie se recueillir auprès des tombes des victimes, comme l’avait annoncé la rédaction hier.
Sur place à Kibimba, les délégations qui avaient fait le déplacement ont procédé aux dépôts des gerbes de fleurs et des discours de circonstances ont été prononcés. Ainsi, le représentant de Ac-Génocide Cirimoso dans la province de Gitega a prononcé un mot de bienvenue aux participants à ces activités. S’en est suivi celui de la représentante des rescapés de Kibimba avant que l’on n’écoute le discours du représentant légal de Ac-Génocide, le professeur Lothaire Niyonkuru.
Du côté du Canada, l’association canadienne de lutte contre le génocide, Ac-Génocide Canada, a également rendu publique une déclaration à l’occasion de cette journée. Pour elle, en date du 21 octobre 1993, les membres du parti Frodebu ont commencé le massacre systématique des Tutsi dans toutes les provinces du Burundi. Une commission d’enquête des Nations unies a conclu, dans son rapport S/1996/682 du 22 juillet 1996, que ces massacres étaient des actes de génocide.
Selon toujours cette association, la commission a établi que les auteurs agissaient sur incitation et avec l’encadrement de l’administration. En cette circonstance, Ac-génocide s’est inclinée devant la mémoire des disparus et a exprimé sa sympathie aux rescapés. Elle s’est jointe à tous ceux qui ont eu en horreur le crime des crimes pour exiger que justice soit faite pour les victimes.
Tout en s’inquiétant de la validité des travaux de la commission vérité et réconciliation, Ac-Génocide Canada demande à l’Onu de mettre sur pied un tribunal pénal pour le Burundi tel que recommandé par la commission d’enquête internationale, dans son rapport S/1996/682, paragraphe 496. J.M.
Burundi – Politique
Contestation de la composition des Ceci
Bururi, le 22 octobre 2019 (Net Press) . Les représentants du parti Cnl dans les provinces de Bururi et de Rumonge, situées au Sud du pays, dénoncent la faible représentation de leur parti dans les commissions électorales communales indépendantes.
Dans la province de Bururi, la liste des membres de la Ceci a été affichée sans la signature du commissaire représentant le Cnl à la Cepi Bururi. Aussi, le représentant du Mrc dans cette province et celui de la société civile n’ont pas eux aussi apposé leurs signatures sur cette liste en signe de protestation contre la composition des Ceci.
Sur les six communes que comptent la province de Bururi, le Cnl n’a obtenu que deux commissaires uniquement et sont affectés dans les communes de Songa et de Rutovu. D’après les membres de la Cepi Bururi, le Cndd-Fdd s’est réservé la part du lion et est suffisamment représenté dans toutes les communes.
Dans la province de Rumonge, le parti Cnl est représenté dans les seules communes de Buyengero et de Muhuta alors que même l’Uprona inféodé au Cndd-Fdd a 5 places dans les Ceci.
Cette grogne a été aussi exprimée par le président du parti Sahwanya-Frodebu alors que l’opinion croyait qu’il est en phase avec le pouvoir en place au Burundi. Sur tout le territoire national, il n’a récolté que six places dans les Ceci.
Même mécontentement pour tous les autres partis politiques à savoir Mrc-Rurenzangemero, Fedes-Sagira, Ranac, Parena, etc. tout ce paysage politique burundais affirme que la composition des membres des démembrements de la Ceni est un prélude de ce que sera le résultat des élections parce que le jeu est déjà joué.
Normalement, la liste de composition des membres des Ceci devrait requérir le consensus de tous les commissaires provinciaux des Cepi. Au cas contraire, la Ceni ne peut pas la valider. Cette procédure qui diverge avec la loi est pourtant attaquable et devrait implicitement être la raison de l’invalidation des résultats qui en émaneraient sous d’autres cieux. Ch.N.
Burundi - Environnement - Santé
L’Ong "Propreté, Environnement et Santé" s’exprime...
Bujumbura, le 22 octobre 2019 (Net Press) . A l’occasion de la journée africaine Sans Amalgames Dentaires "Mercure" le 13 octobre de chaque année, l’Ong "Propreté, Environnement et Santé" a rendu public un communiqué de presse dont l’entièreté est livrée au lectorat de Net Press.
" L’Ong "Propreté, Environnement et Santé", PES en sigle, est une organisation non gouvernementale dont la mission principale est la promotion et la protection de l’environnement en vue d’une bonne santé pour tous. PES s’est jointe aux autres associations de la société civile à l’échelle de notre continent, l’Afrique, pour célébrer cette journée.
" En effet, la situation de la santé bucco-dentaire au Burundi est un domaine qui n’attire jusqu’à présent toute l’attention voulue alors que les maladies bucco-dentaires comptent parmi les maladies non transmissibles (MNT) les plus fréquentes.
" Le Burundi compte environ vingt deux chirurgiens dentistes pour tout le pays avec une population d’environ douze millions, soit un dentiste pour 550.000 personnes. Parmi les vingt deux, 17 prestent à Bujumbura la capitale économique et cinq à l’intérieur du pays. Pas encore de programme national de prévention contre les maladies bucco-dentaires.
" A titre indicatif, pour une population de plus de douze millions d’habitants, le Burundi ne dispose que de neuf services dentaires publics offerts par cinq chirurgiens-dentistes nationaux et 4 expatriés. Il est affecté un seul chirurgien - dentiste par hôpital public. Le Burundi compte environ 16 services dentaires privés dont environ 14 sont dans la capitale économique de Bujumbura, avec des coûts très élevés inaccessibles à une grande partie de la population.
" Le produit le plus utilisé pour le traitement des caries dentaires en deuxième séance (définitive) est l’AMALGAME qui contient le mercure à 50%. Grâce à ses qualités de solidité (plus de 5 ans dans la cavité buccale), son accessibilité au marché local, son utilisation aisée, l’AMALGAME est le produit le plus préféré par la majorité de chirurgiens-dentistes.
" Ce mercure est présentement un des ennemis de la santé humain, surtout chez les enfants et les femmes en âge de procréer et de l’environnement. Au Burundi, les chirurgiens dentistes n’ont pas des informations quant aux intoxications liées aux vapeurs de mercure dans leurs cabinets. La tendance actuelle est de remplacer les AMALGAMES par des verres Ionomères ou d’autres alternatives.
" Voies de solutions et propositions face à ces défis
" 1°. Les thérapeutes dentaires (Dental Therapist) en santé bucco-dentaire en cours de formation dans deux instituts de santé du pays pourront être affectés dans les dix-huit provinces sanitaires du pays et joueront un grand rôle dans le domaine de la prévention et dans les soins curatifs du domaine de compétence ;
" 2° Le changement de comportement par les dentistes vis-à-vis des effets négatifs des produits contenant le mercure "vu son aspect volatil" ;
" 3°. Les chirurgiens-dentistes réunis en association (ordre de dentistes) pourront porter leurs voix jusqu’aux décideurs du ministère de la santé publique et de la lutte contre le Sida "MSPLS" ;
" a) Pour l’élaboration d’une politique nationale de santé bucco-dentaire, des programmes de prévention en la matière,
" b) Une intégration de la santé bucco-dentaire dans la politique de santé scolaire, ainsi que l’adoption du "PMABD" projet minimum d’activités bucco-dentaires par le bureau régional de l’OMS pour l’Afrique,
" c) Initier une enquête épidémiologique sur la prévalence des affections bucco-dentaires au Burundi,
" d) Création des institutions universitaires de formation des cadres spécialisés dans la sphère bucco-dentaire,
" e) Organiser des formations des agents de santé à tous les niveaux sur la prévention des affections bucco-dentaires,
" f) La CAMEBU devrait rendre accessible des matériels et produits à un prix abordable pour rendre accessible le coût des soins dentaires à une grande majorité de la population,
" g) Les pharmacies privées doivent emboîter le pas dans l’approvisionnement des produits pharmaceutiques non toxiques,
" h) Les assurances et mutuelles de santé doivent s’impliquer davantage à couvrir en totalité les soins dentaires,
" i) Enfin, promouvoir une dentisterie sans mercure au Burundi, membre de l’alliance mondiale". Le texte nous a été confié par Jean Donatien Nshimirimana, président et représentant légal de l’Ong Propreté, Environnement et Santé. N.R.
Burundi - Somalie – Usa - Politique
Le président américain, Donald Trump au chevet des troupes de l’Amisom en Somalie
Washington, le 22 octobre 2019 (Net Press) . Le président Américain, Donald Trump, vient de délivrer une enveloppe 25 millions $ destinés aux forces africaines et aux contingents de la mission de maintien de la paix en Somalie, constitués par des troupes burundaise et Ougandaise.
Ce coup de main du président américain Donald Trump peut être dépensé sans l’accord préalable du congrès américain et servira de salaires aux soldats de l’Uganda Peoples’ Defence Forces (UPDF) et des militaires burundais qui viennent enfin d’être versés début octobre. L’UA n’avait pas rémunéré l’Ouganda ou le Burundi pour leur participation depuis janvier cette année.
La seconde partie de ces fonds sera, elle, destinée à l’autre priorité de Donald Trump sur le continent, le G5 Sahel. Ce sont les forces mauritaniennes qui en bénéficieront, alors que l’Union européenne a suspendu pour un temps sa contribution de 138 millions €. D.N.