Londres, le 23 octobre 2019 (Net Press) . En date du 18 octobre dernier, la Grande Bretagne s’est adressée à ses ressortissants pour leur demander d’observer des consignes en vue de préserver leur sécurité au Burundi. Il leur est demandé notamment de ne pas se rendre dans les provinces de Cibitoke et de Bubanza, au Nord-ouest du pays.
Il leur est également interdit de se rendre dans la province de Bujumbura rural, à l’Ouest de la rivière Rusizi. Selon ce communiqué, les Anglais vivant au Burundi ne devraient pas se rendre dans la province de Cibitoke, via l’aéroport international de Bujumbura, ni emprunter celle de Kayanza qui passe par la Kibira ou la réserve naturelle de la Ruvubu.
Ils doivent également éviter de mettre leurs pieds dans les quartiers jugés contestataires du troisième mandat du président Pierre Nkurunziza. Il s’agit de Kanyosha, de Musaga, de Mutakura, de Kamenge, de Cibitoke, de Bwiza, de Ngagara, de Gatumba et de Bujumbura rural. Les visites non essentielles sont également découragées, les ressortissants de ce royaume qui n’ont pas d’occupations fixes au Burundi sont également priés de quitter le pays. N.R.
Burundi - Médias - Sécurité
Une attaque mêlée à des interpellations des journalistes du Groupe de presse Iwacu
Bubanza, le 23 octobre 2019 (Net Press) . Après l’attaque des hommes armés survenue dans la matinée de ce mardi 22 octobre, en commune Musigati en province de Bubanza, quatre journalistes et leur chauffeur du groupe de presse Iwacu qui étaient en train de récolter des témoignages auprès des habitants pris de peur-panique qui ont fui une zone de combat, ont été arrêtés et conduits manu militari au commissariat provincial de la police de Bubanza.
Il était vers 12 h 40 lorsque nos confrères, Agnès Ndirubusa (rédaction), Christine Kamikazi (web radio), Térence Mpozenzi (photo-journaliste), Égide Harerimana (service anglais) et leur chauffeur, Adolphe Masabarakisa, ont vu leur reportage virer vers le calvaire. En effet, selon des témoignages de Bubanza, ils ont été arrêtés à Musigati (province de Bubanza) par des hommes en civil, avant de subir des interrogatoires de leur présence dans cette circonscription victime d’insécurité. Leurs matériels de reportages, le véhicule et leurs téléphones portables ont été confisqués avant d’être restitués plus tard.
Des témoignages sur place font savoir que dans la soirée de ce mardi, aux environs de 19 hoo, nos confrères privés de nourriture et de visite, étaient écroués dans le cachot du commissariat provincial de Bubanza, dans des conditions déplorables, ayant une surpopulation carcérale.
Des sources policières qui ont requis l’anonymat font savoir que des ordres ont été donnés pour empêcher la presse de s’approcher de Musigati, précisément où des hommes armés venus de RDC ont été aperçus ce matin.
Le groupe de presse Iwacu affirme avoir informé les autorités administratives avant d’envoyer ses reporters sur place.
Cependant, nombreux experts en journalisme estiment que la nouvelle loi régissant la presse au Burundi, adoptée le 14 septembre 2018, en son chapitre cinq, section 1, articles 45 et 46, centrés sur des droits et des obligations, ne sont pas observés par les autorités policières et administratives. L’article 45 de cette même loi stipule que le journaliste exerce son métier en toute indépendance sur l’ensemble du territoire national du Burundi et dans l’exercice de son activité, il a libre accès aux sources d’information et peut commenter librement sur les faits de la vie publique.
Ces experts s’inquiètent de la manière dont nos confrères du groupe de presse Iwacu ont été sommés par les autorités policières et administratives de ne pas recueillir des témoignages sur les combats, en violation flagrante de l’article 45 de la nouvelle loi régissant la presse au Burundi. Pire encore selon nos sources, ces autorités de Bubanza ont confisqué les matériels de reportages de nos confrères, en violation fragrante de l’article 46 qui stipule que le journaliste a droit, sur l’étendue du territoire national, à la sécurité de sa personne et de son matériel de travail.
Et quand la nouvelle loi régissant la presse au Burundais sera observée à la lettre !
Nombreux professionnels des medias s’insurgent contre l’arrestation en cascade des journalistes qui font leur métier ayant pour finalité d’informer, d’éduquer et de divertir le public d’autant plus que les articles 45 et 46 de la nouvelle loi sur la presse garantissent le bien-être du journaliste au cours de l’exercice de son métier. Ils rejettent la responsabilité au conseil national de la communication (Cnc) qui ne vulgarise pas le contenu de cette nouvelle loi aux autorités administratives, policières et militaires pour la promotion de la liberté de la presse. J.M.
Burundi – Politique
Les partis politiques accusent le pouvoir du Cndd-Fdd
Bujumbura, le 23 octobre 2019 (Net Press) . Au cours d’une réunion tenue hier ce mardi par le ministre de l’intérieur, Pascal Barandagiye, à l’endroit des gouverneurs des provinces et des responsables des partis politiques, certains d’entre ces derniers n’ont pas mâché les mots en accusant l’administration locale de vouloir torpiller leurs activités sur terrain.
Les responsables des partis politiques ont profité de cet entretien pour dénoncer ce qu’ils appellent un comportement irresponsable de certaines autorités administratives et responsables du parti au pouvoir, le Cndd-Fdd.
Ils déplorent l’attitude de l’administration provinciale ou communale qui les empêche de tenir des réunions et de procéder à l’ouverture de leurs permanences. Le cas le plus récent est celui survenu en province de Bujumbura où l’administrateur de la commune de Mutambu et le responsable du parti Cndd-Fdd ont affirmé qu’ils ne veulent pas voir les membres du parti Cnl dans leur circonscription administrative. Le président du Cnl, Agathon Rwasa, s’est dit profondément touché par pareil comportement doublé d’une intolérance politique inouïe.
Mais ce qui a laissé perplexe tous les participants à la réunion reste l’inquiétude du porte-parole du parti Msp-Inkinzo. Car, cette formation politique est connue dans la nomenclature politique comme un parti de la mouvance, un béni oui oui qui fait allégeance au Cndd- Fdd dans l’espoir d’un aura du lendemain.
En effet, dans la commune Songa de la province de Bururi, ce parti s’est pourtant heurté à un niet du secrétaire communal du parti Cndd-Fdd et de l’autorité communale lorsqu’il voulait procéder aux cérémonies d’ouverture de sa permanence dans cette entité administrative. Ces autorités ont affirmé à l’unanimité qu’elles ne peuvent pas tolérer la présence des autres partis politiques dans leur commune.
Cependant, le ministre de l’intérieur tranquillise les responsables des partis politiques en minimisant tous ces problèmes qu’il qualifie de petits qu’on peut résoudre facilement car les partis s’équivalent et les administratifs doivent le savoir, de même que le parti aux commandes dans notre pays, selon toujours Pascal Barandagiye. D.N.
Burundi - Onu - Sécurité
La question du Burundi à l’Onu reportée
New York, le 23 octobre 2019 (Net Press) . Selon des informations dignes de foi, il était prévu une réunion sur le Burundi à la tribune de l’Onu ce 22 octobre 2019, mais à la dernière minute, la rédaction a appris qu’elle a été reportée pour le 30 de ce mois. La réunion sur le Burundi sera ouverte après le briefing de l’envoyé spécial des Nations unies au Burundi, le Burkinabé Michel Kafando.
Cependant, selon des informations en provenance de cette rencontre, les avis des participants sont partagés. Pour certains, la réunion de ce 30 octobre sera déterminante pour la suite à réserver à la crise de ce pays au moment où les autres trouvent qu’il s’agira d’une réunion de plus, que l’on ne peut rien espérer de cette réunion.
Le Burundi exploite souvent une faille qui arrive toujours comme une aubaine pour le gouvernement de Gitega. En effet, le groupe de l’occident est favorable aux pressions sur le régime burundais pour qu’il accepte des négociations. Parallèlement, le bloc Russie - Chine oppose toujours son droit de veto sur les propositions du premier groupe.
L’on rappellera aussi que le gouvernement de Gitega a toujours appelé à des manifestations contre des projets de résolution de l’Onu à son endroit. Les populations envahissent les rues munies de pancartes et des slogans dénonçant ce comportement. Parallèlement, le représentant du Burundi auprès des Nations unies, Albert Shingiro, ne cesse de demander que le Burundi soit retiré des pays à difficultés qui doivent revenir régulièrement dans des réunions de cette institution internationale, mais il n’y est pas encore parvenu jusqu’à présent. Ch.N.
Burundi - Sécurité
La belligérance donne la lumière sur l’attaque de Bubanza !
Bubanza, le 23 octobre 2019 (Net Press) . Après l’attaque de ce mardi des hommes armés en commune de Musigati, en province de Bubanza, à l’Ouest du pays, le porte-parole adjoint au ministère de la sécurité publique et la prévention des catastrophes, Moise Nkurunziza, sur son compte tweeter, a dressé un bilan de 14 morts qu’il qualifie de « criminels », de 11 fusils saisis sur eux, une attaque revendiquée par le mouvement armé Red –Tabara.
Sur son compte, l’on peut lire qu’il y a eu démantèlement d’un groupe de criminels venus de la République démocratique du Congo : « 14 criminels ont été tués et 11 fusils ont été saisis sur eux. Visiblement le groupe avait l’intention de rééditer le carnage de Ruhagarika du 11/5/2018 ».
Moise Nkurunziza fait allusion au carnage perpétrée dans la nuit du 11 au 12 mai 2018 dans la localité de Ruhagarika (commune de Buganda, province de Cibitoke, Nord-Ouest du pays). Une vingtaine de personnes, dont des enfants avaient été tuées par des hommes armés en provenance de la République Démocratique du Congo.
De son coté, sur son compte tweeter, le mouvement Red Tabara dit : « Ce 21 octobre 2019, date du 26ème anniversaire de l’assassinat du héros de la démocratie, les vaillants combattants du mouvement Red –Tabara lancent le début d’une résistance pour un état de droit et rappelle que le combat pour la démocratie est plus d’actualité .
Le mouvement armé Red –Tabara a donc revendiqué cette attaque et a fait savoir que les hommes aperçus dans la matinée de ce mardi dans les communes de Mpanda, de Gihanga, de Musigati, sont dans ses rangs qui « lancent le début de résistance armée pour un Etat de droit"
Les personnes enlevées et relâchées lors de ces combats entre les hommes armés et l’armée burundaise font savoir que ces hommes armés ont pu entrer dans la réserve naturelle de la Kibira. Ch.N.
Burundi - Sécurité
Les réfugiés burundais de Nduta en Tanzanie crient aux disparitions forcées
Nduta, le 23 octobre 2019 (Net Pres) . Sans qu’ils soient informés des infractions qu’ils auraient commises, quatre réfugiés burundais du camp de Nduta ont été porté disparus depuis la semaine dernière.
Des sources sur place, les réfugiés burundais de Nduta vivent la peur au ventre, évoquant des arrestations en cascade qui s’opèrent dans ce camp. Ils déclarent que dans la nuit de samedi dernier, le 19 octobre, quelques éléments de la police tanzanienne ont procédé à l’arrestation d’un certain Eric Ngendakumana alors qu’il était à son domicile, au village 23 de la zone 6.
Il a été sommé d’embarquer dans un véhicule pickup avant d’être porté disparu. Dans la même foulée, selon nos sources, Edouard Bihomora du village 11, zone 14, a été arrêté quand il était à son domicile par des éléments non encore identifiés et depuis, aucune nouvelle de ce jeune homme.
Deux autres jeunes, Moise Ndayisenga de la zone 19 , village 01 et Abraham Sabushimike de la zone 8 , village 07, ont été arrêtés par la police tanzanienne et au moment où nous mettons sous presse, aucune nouvelle de ces captifs.
De leur coté, les réfugiés burundais de Nduta déplorent des arrestations en cascades sans connaitre les motifs de leur interpellation, mêlées à des disparitions mystérieuses et ajoutent que les personnes arrêtées ne sont pas signifiées sur les motifs de leur arrestation. Ces captifs sont constitués principalement par de petits commerçants qui sont à l’abri des activités politiques.
Selon les familles de ces disparus, ces personnes ont été recherchées dans tous les cachots de la police sans succès, et s’inquiètent de leur sort. L’on saura que depuis le début de cette année, plus de 25 Burundais ont été portés disparus à Nduta. Des cas de disparitions forcées sont aussi rapportés à Nyarugusu et à Mtendeli, deux autres camps de réfugiés burundais en Tanzanie. D.N.