Bujumbura, le 29 octobre 2019 (Net Press) . Après la tentative d’assassinat d’un prénommé Gédéon, chef de zone Muyira, dans la commune Kanyosha, dans la nuit de vendredi à samedi 26 octobre dernier, l’heure est à l’arrestation en cascade des membres du parti Cnl dans cette localité. Les sources sur place avancent un effectif de 24 personnes qui ont été déjà appréhendées suite à cette tentative, surtout les membres du parti d’opposition Cnl.
L’on apprend que les interpellations sont systématiquement organisées par des policiers, des agents du service secret du Burundi ainsi que des jeunes Imbonerakure. Un homme et sa femme, des leaders de cette formation dans cette zone, sont également détenus en mairie de Bujumbura.
Certaines sources d’informations précisent que suite à ces arrestations intempestives, les membres de cette formation politique de l’opposition ont décidé de fuir cette localité et de s’installer en mairie de Bujumbura où le calme est plus ou moins garanti, afin d’éviter aux arrestations.
Si les populations fuient cette localité, c’est qu’elles sont informées que cette opération vise à les intimider car, d’après des sources qu’elles détiennent, le chef de zone Muyira aurait été agressé par les membres de sa formation politique de l’Aigle pour des raisons qui n’ont pas été portées à la connaissance de l’opinion.
Malgré cela, les autorités administratives tentent de calmer le jeu en indiquant que l’objectif de la police est de chercher des suspects et non des tracasseries. Pour cela, elles demandent à la population de rester sereine. D.N.
Burundi - Tanzanie - Réfugiés
La Tanzanie persiste et signe : le rapatriement est volontaire
Kigoma, le 29 octobre 2019 (Net Press) . Le haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés, Hcr, vient de réaffirmer que le rapatriement des réfugiés burundais en provenance de la Tanzanie est volontaire. Sa position reste inchangée alors que le Burundi et la Tanzanie avaient décidé de rapatrier tous les réfugiés burundais, de gré ou de force.
Le Hcr indique également que dans le passé récent, une forte pression a été exercée sur les réfugiés burundais basés en Tanzanie pour qu’ils rentrent chez eux même si par après, ce pays a changé d’avis, soutenant l’idée que le rapatriement des réfugiés doit respecter avant tout leurs droits.
Le Hcr, ce 28 octobre, a demandé encore une fois à la Tanzanie et au Burundi de respecter la convention internationale sur les réfugiés de 1951 et d’assurer la sécurité et les droits des réfugiés lors de leur rapatriement. Pour le Hcr, ce phénomène est volontaire, personne d’autre ne peut s’en mêler. Ch.N.
Burundi - Education - Justice
Du rififi à l’école primaire de Kinama I
Bujumbura, le 29 octobre 2019 (Net Press) . C’est ce matin qu’un cafouillage a été remarqué à l’école primaire de Kinama I, dans la zone de Kinama, commune de Ntahangwa, au Nord de la capitale économique Bujumbura. La cause de ce désordre est une fillette de 10 ans qui a trouvé la mort hier à cette même école.
Sur place, les versions divergent, mais toutes tournent autour d’un enseignant qui a appelé cette fillette au tableau pour effectuer une opération en calcul. Cette pauvre demoiselle n’aurait pas réussi l’exercice et l’enseignant l’aurait frappée violemment avec un bâton sur son épaule. De ce coup survenu vers 10 heures, la fillette est tombée par terre.
Selon les mêmes informations, au lieu d’évacuer cette enfant au dispensaire, elle a été gardée dans les bureaux de la direction jusque vers 15 heures, l’heure où l’enfant a rendu son dernier soupir. Il semble que dans l’entre-temps, l’enseignant auteur de cette mort a pris le large et il reste introuvable, d’où la police a appréhendé le directeur de l’école.
Les parents de la jeune fille, indigents comme ils disent, demandent au ministère chargé de l’enseignement de suivre de près cette question pour qu’il prenne des mesures qui s’imposent. Les voisins sont également venus soutenir cette famille qui avait perdu leur enfant dans des circonstances très tragiques.
L’on signalera qu’une autre version tendant à adoucir la circonstance a avancé que la fillette n’aurait pas trouvé la mort suite à cette bastonnade, qu’elle souffrirait d’une autre maladie ; une hypothèse vite rejetée par les parents et les voisins de la victime car, disent-ils, l’enfant était très bien portante quand elle est partie à l’école. L’on apprend que la dépouille mortelle a été inhumée aujourd’hui même. N.R.
Burundi - Justice
Nos confrères du groupe de presse Iwacu devant la chambre de conseil
Bubanza, le 29 octobre 2019 (Net Press) . Huit jours après leur détention, l’on apprend que les journalistes du groupe de presse Iwacu ont été présentés aujourd’hui à la chambre de conseil dans la province de Bubanza. L’on ne sait pas ce qui va sortir de cette audience mais les sceptiques pensent qu’il y aura maintien de la détention préventive.
Ils trouvent l’expérience et l’exemple dans l’emprisonnement de notre confrère Hassan Ruvakuki, qui a passé plus de 15 mois derrière les verrous, alors qu’il s’était déplacé vers la Tanzanie pour une mission similaire pour le compte de la Radio du Monde dont il était correspondant en Kiswahili.
Il a eu la chance que le président de la République allait effectuer une visite officielle en France et qu’il devait rencontrer le président de l’Hexagone de l’époque, François Hollande, qui s’apprêtait à lui poser des questions sur cet emprisonnement du correspondant de son medium. J.M.
Burundi - France - Justice
La plainte de diffamation déposée par le chef de l’Etat en appel en France
Paris, le 29 octobre 2019 (Net Press) . Le 28 novembre prochain, aura lieu l’audience de la cour d’appel de Paris dans le dossier de diffamation déposée par le président Pierre Nkurunziza. Selon des informations dignes de foi, le président de la République, non content du jugement d’avril dernier à Paris devant le tribunal correctionnel, a interjeté appel. Mais l’on constate que le parquet de Paris, contrairement au président Pierre Nkurunziza, n’a pas interjeté appel dans ce dossier.
Pour rappel, le président Pierre Nkurunziza avait porté plainte contre l’avocat belge Me Bernard Maingain, contre un écrivain burundais, David Gakunzi et contre un médium français, France 3 à la suite d’un reportage sur le Burundi diffusé le 13 janvier 2016. Ce reportage de deux minutes s’intitulait "Le Burundi en proie à des violences extrêmes"
Il s’appuyait sur de violentes images tournées, selon le reportage, à Karuzi, au nord de Bujumbura, pour montrer des violences commises contre des opposants burundais, indiquait le commentaire de France 3. La chaîne accusait ainsi le régime burundais dans son sujet de mener « une répression impitoyable contre les opposants ».
Ce dossier a été enregistré par la cour correctionnelle de Paris le 14 avril 2017 et fixé au tribunal correctionnel de Paris les 24 et 25 janvier 2019. Au mois d’avril dernier, le 5 plus précisément, la plainte a été rejetée par le tribunal correctionnel de Paris. J.M.
Burundi - Environnement
Le partenariat national de l’eau au Burundi tient une réunion de l’assemblée générale
Bujumbura, le 29 octobre 2019 (Net Press) . Le partenariat national de l’eau au Burundi a tenu dans la matinée de ce mardi 29 octobre une réunion de l’assemblée générale, session 2019, qui s’inscrit dans le cadre de l’analyse des réalisations annuelles, de l’analyse du plan d’action à mettre en œuvre conformément à ses engagements dont la gestion intégrée des ressources en eau et le développement résilient au changement climatique au Burundi et d’autre aspect de développement intégral.
Dans son discours inaugural, le directeur général de l’environnement, des ressources en eau et de l’environnement au ministère de l’agriculture, de l’élevage et de l’environnement, Jérémie Nkinahatemba, a fait savoir que le partenariat national de l’eau au Burundi a été mis en place au mois de décembre 2007 et œuvre pour la promotion de la ressource en eau.
Il a ajouté que les partenaires sont à la fois du domaine public, les organisations non gouvernementales ainsi que les partenaires au développement Jérémie Nkinahatemba a affirmé que le partenariat a dans son actif de grandes réalisations, en collaboration et en partenariat avec le secteur public dont le ministère en charge des ressources naturelles en général et les ressources en eau en particulier.
Jeremie Nkinahatemba tranquillise que la direction générale de l’environnement des ressources en eau et de l’assainissement ne ménagera aucun effort pour le soutien de ce processus qui, selon lui, constitue l’acteur principal du partenariat national de l’eau
De son côté, le président du partenariat national de l’eau au Burundi, Anicet Nkurikiye, a déploré les défis qui hantent le Pne –Bu, le manque de fonds pour la mise en œuvre des plans d’action, couplés de la non-implication effective des restitutions des organisation membres, ainsi que le départ et la fermeture du bureau régional.
Anicet Nkurikiye a affirmé que parmi ce défis, il y a les partenaires techniques et financiers qui ne répondent pas directement aux projets proposés par le partenariat national en eau.
Anicet Nkurikiye a indiqué enfin que dans les perspectives d’avenir, le partenariat national de l’eau au Burundi compte suivre des réalisations du WACDEP (programme eau, climat et développement) dans la région du Bugesera et s’aligner à la nouvelle stratégie du partenariat mondial de l’eau 2020-2025. N.R.