Bujumbura, le 31 octobre 2019 (Net Press) . Hier vers 19 heures, une balle de fusil a été entendue dans le quartier de Musama dans la zone de Kanyosha, au Sud de la capitale économique Bujumbura. Quelques minutes après, d’autres balles ont été entendues avant qu’il n’y ait une pluie qui a poussé les habitants de ce quartier à rentrer chez eux.
Ce n’est que quelques instants plus tard qu’ils ont constaté avec amertume qu’une voisine avait été tuée par des malfaiteurs qui n’ont pas été identifiés. Outre cette femme qui est morte, son enfant en bas âge a été également blessé au bras. Les habitants du quartier demandent qu’il y ait une enquête impartiale pour déterminer les auteurs et les mobiles du crime. La femme laisse derrière elle trois enfants en bas âge.
Un militaire du nom de Niyukuri, qui était basé dans la garnison de Muyinga, au Nord-est du pays, a trouvé la mort ce 30 octobre suite à un accident de roulage dans la commune de Makebuko, dans la province de Gitega, au centre du pays. Il était avec son enfant qui a également été gravement blessé et dépêché à l’hôpital régional de Gitega. Sa famille ne serait pas encore informée de ce désastre. N.R.
Burundi - Médias - Justice
Les journalistes du groupe de presse Iwacu attendent leur sort
Bubanza, le 31 octobre 2019 (Net Press) . C’est aujourd’hui que nos confrères du groupe de presse Iwacu, Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Egide Harerimana, Térence Mpozenzi et leur chauffeur Adolphe Masabarakiza, verront leur sort fixé car il y a 48 heures, ils s’étaient présentés en chambre de conseil du tribunal de grande instance de Bubanza.
De deux choses l’une, comme on dit dans la langue de Molière. Soit, le parquet abandonnera les charges qui pèsent sur eux et rentreront dans leurs domiciles respectifs. Soit, leur détention sera maintenue auquel cas ils vont entamer une procédure judicaire interminable de discussions sur la forme, sur le fond, des appels et des condamnations, etc.
Rappelons que ces journalistes ainsi que leur chauffeur ont été arrêtés en date du 22 octobre dernier dans la commune de Musigati, de la province de Bubanza, à l’Ouest du pays, alors qu’ils s’y étaient rendus pour une mission de reportage sur l’insécurité qui avait été observée dans cette localité. Ils ont été accusés de complicité à l’atteinte de la sécurité intérieure de l’Etat.
Des voix continuent de s’élever, qu’il s’agisse des associations de défense des droits de l’homme, des acteurs politiques ou alors des personnalités représentant leurs pays respectifs, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, demandant la libération sans conditions de nos confrères du groupe de presse Iwacu.
Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que la chambre de conseil du tribunal de grande instance de Bubanza vient de confirmer la détention préventive de nos confrères et de leur chauffeur. Le groupe de presse Iwacu devrait interjeter appel dans les meilleurs délais. J.M.
Burundi - Nations Unies - Sécurité
L’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies remet le tablier
New York, le 31 octobre 2019 (Net Press) . Le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu au Burundi, l’ancien président burkinabe, Michel Kafando, a présenté hier sa démission de son poste, deux ans après sa nomination. Pour une certaine opinion, Michel Kafando a volé à bas étage dans le dossier burundais au regard de son bilan.
En effet, selon des analystes de sa mission dans notre pays, il n’a rencontré le président Pierre Nkurunziza qu’une seule fois pendant les deux ans. En outre, sous son mandat, l’office du haut-commissariat aux droits de l’homme a fermé ses portes à Bujumbura au moment où le dialogue inclusif tel que souhaité par l’Onu a abouti à une impasse.
Lors de la présentation de sa démission, Michel Kafando a signalé que quand bien même il y a une amélioration de la situation sécuritaire, il est à noter une intensification de l’intolérance politique pour ce dernier trimestre. Il a également fustigé le fait qu’il n’y a pas eu de dialogue, faute de volonté politique des uns et des autres, surtout des chefs d’Etat de la sous-région.
Il a fait remarquer qu’il faut espérer que le processus électoral au Burundi de l’année prochaine sera transparent, rappelant en même temps que des élections mal organisées et contestées sont souvent, si pas toujours, sources de conflit dans le pays. Cette inquiétude est partagée par la plupart des opposants au régime de Gitega quand bien même ce dernier tente de rassurer.
De son côté, l’ambassadeur du Burundi auprès des Nations unies, Albert Shingiro, a pris note d’une bonne fin de mandat de Michel Kafando. Il souligne que ce dernier laisse derrière lui un pays calme et stable. Ch.N.
Burundi - Politique
La sécurité d’abord avant les élections, dixit Cfor-Arusha
Bruxelles, le 31 octobre 2019 (Net Press) . C’est en quelque sorte l’appel lancé par cette coalition des forces de l’opposition burundaise pour le rétablissement de l’accord d’Arusha qui estime que la situation sécuritaire au Burundi est plus qu’alarmante, d’où elle demande au conseil de sécurité d’intervenir de façon urgente en vue d’une solution durable à la crise et ainsi éviter une autre guerre civile.
Selon une correspondance adressée audit conseil, les combats entre des groupes armés et des forces de l’ordre appuyées par des Imbonerakure se poursuivent, les assassinats ciblés également ainsi que des emprisonnements arbitraires, des exécutions sommaires et extrajudiciaires et viols des femmes.
Pour cette coalition, il faut donc une nouvelle feuille de route pour une solution durable à la crise. Elle devait être accompagnée par des mesures coercitives à même de forcer le régime de Gitega à participer au dialogue inclusif dans le cadre de la médiation internationale. Cette proposition n’entre pas jusqu’à présent dans les veines du régime en place. D.N.
Burundi - Kigali - Justice
Kigali dit niet à la libération provisoire de Burundais proches de Kayumba Nyamwasa
Kigali, le 31 octobre 2019 (Net Press) . Nous l’avions déjà mentionné dans nos éditions antérieures, un groupe de 25 personnes accusées d’atteintes contre la sécurité intérieure du Rwanda ont été arrêtées en République démocratique du Congo puis transférées au pays de Paul Kagame pour jugement.
Parmi ces personnes, l’on compte 4 Burundais qui avaient plaidé coupables, espérant que Kigali allait leur accorder une libération provisoire. Ils avaient même fait savoir que dans ce cas, ils allaient demander asile au Rwanda car leur sécurité n’était pas assurée au Burundi. La rédaction vient d’apprendre que le groupe des 25 n’a pas eu gain de cause et que la libération provisoire n’a pas été accordée.
Signalons que les 4 Burundais sont Jean de Dieu Ndirahira, Janvier Nsengiyumva, Jean Minani et Jean Marie Vianney Nsabimana. Ils affirment tous avoir rencontré Kayumba Nyamwasa dans l’un de hôtels de Bujumbura avant qu’ils ne fassent partie du groupe de rebelles opérant sous son compte. Signalons enfin qu’à part les Burundais, les autres étrangers faisant partie de ce groupe sont Ougandais et des Malawites. N.R.
Burundi - Développement
Le Burundi se joint au reste du monde pour célébrer la journée internationale de l’épargne
Bujumbura, le 31 octobre 2019 (Net Press) . Le Burundi se joint au reste du monde pour célébrer la journée internationale de l’épargne. Le président du conseil d’administration du réseau des institutions des micro finance (Rim), Bernard Kinyata, dans un point de presse animé ce jeudi 31 octobre, indique que l’objectif de cette journée est d’inciter la population à économiser pour le lendemain.
Bernard Kinyata indique que la célébration de la journée internationale de l’épargne est intervenue pour la première fois en 2012 sous le thème « Epargnons pour demain « sur l’initiative du réseau des institutions de Micro finances du Burundi, en collaboration avec la fondation allemande des caisses d’épargnes pour la coopération internationale (SBFIC). Il poursuit que la célébration de cette journée vise à inculquer la culture financière à la population burundaise en mettant un accent particulier sur l’importance et la nécessité de l’épargne formelle. Avoir un compte permet de sécuriser son argent, de percevoir des intérêts et surtout, d’avoir une identité financière qui permet aussi d’avoir un crédit en cas de besoin pour ses urgences ou pour financer son projet
Bernard Kinyata affirme que 35 institutions de micro finances sont membres du réseau des institutions des micro finances sur 37 agréées par la banque de la République du Burundi et cent soixante dix sept milliard huit cent treize millions de francs sont disponibles au niveau de l’encours de dépôt.
Bernard Kinyata dit qu’en 2012, les entreprises de micro finance ont ouvert 135 comptes, en 2016, trois mille neuf cent soixante six, tandis qu’en 2018, treize mille deux cent cinquante quatre ont fait de même. Cette apogée a eu lieu grâce aux institutions de micro finance qui travaillent professionnellement grâce à l’implication de plusieurs acteurs pour la promotion de l’épargne.
Sur la récente déclaration du président de la République Pierre Nkurunziza qui invite les banques et les micro finances de revoir à la baisse le taux d’intérêt à moins de 10%, Bernard Kinyata salue cette initiative et fait savoir que la réussite de ce projet devrait être conditionnée par des ressources additionnelles pour adoucir le taux d’intérêt. J.M