Rumonge, le 1er novembre 2019 (Net Press) . Ils s’agit d’Astère Ndayisaba et de Fulgence Nahindavyi, deux frères qui sont détenus au cachot de la police de Rumonge depuis plus de deux semaines, selon des informations en provenance de cette province du Sud-ouest du pays. Selon les mêmes informations, ils sont accusés d’être en contact avec les rebelles qui ont été rapportés dans la province de Bubanza.
Des sources proches de ce dossier confirment qu’il est vide et qu’il n’y a pas des raison de détenir ces deux hommes. Il semble que l’un d’entre eux, Astère Ndayisaba, aurait été blanchi mais qu’il est toujours au cachot. Leur arrestation a été ordonnée par le responsable du service des renseignements dans cette province. Ch.N.
Burundi - Education - Sécurité
La Fenadeb contre la mort d’une écolière à Kinama
Bujumbura, le 1er novembre 2019 (Net Press) . La fédération nationale des associations engagées dans le domaine de l’enfance au Burundi, Fenadeb, se dit consternée par la mort d’une écolière survenue le 28 octobre dans la zone de Kinama, au Nord de la capitale économique Bujumbura.
Pour cette association, certaines informations disent que cette mort serait le résultat de la bastonnade lui administrée par son enseignante, ce que d’autres sources contestent. La Fenadeb demande pour cela une enquête profonde pour rétablir la vérité. Et au cas où la première version serait avérée, cette fédération demande à la justice de punir sévèrement cette enseignante pour décourager cette pratique rapportée encore dans quelques établissements scolaires.
Par ailleurs, rappelle la Fenadeb, la bastonnade est proscrite dans les punitions scolaires, d’où elle ne doit être utilisée dans aucune circonstance et par aucune autorité, fut-elle scolaire ou d’une autre institution. Elle demande aux instances hiérarchiques de l’enseignement de mieux encadrer les éducateurs en vue de leur faire comprendre leur rôle de pourvoyeurs de connaissances et leur obligation de parents lors des activités. D.N.
Burundi - Médias - Justice
Le ministère public sort de son silence sur la détention de nos confrères
Bujumbura, le 1er novembre 2019 (Net Press) . Par un communiqué de presse du 31 octobre, " le parquet général de la République porte à la connaissance de la communauté nationale et internationale que des journalistes du journal Iwacu à savoir MPOZENZI Thérence, NDIRUBUSA Agnès, KAMIKAZI Christine et HARERIMANA Egide et le chauffeur MASABARAKIZA Adolphe ont été mis sous mandat d’arrêt par le parquet de BUBANZA en date du 26/10/2019 dans le cadre du dossier RMP 21 430/NJMV ouvert à leur charge.
" Le parquet général de la République voudrait réaffirmer ici que ces gens n’ont pas été appréhendés parce qu’ils sont journalistes mais par les faits leur reprochés.
" En date du 22/10/2019, une attaque à main armée a eu lieu à Musigati dans la province de Bubanza. Les journalistes ci-haut cités ont été appréhendés sur la colline où se déroulaient les affrontements et les faits à la disposition du Ministère Public montrent qu’ils pourraient en avoir eu des informations à l’avance. Ils ont alors été inculpés de complicité d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat conformément à l’article 38 du Code Pénal livre I et à l’article 609 du Code Pénal livre II et l’instruction suit son cours normal.
" Le tribunal de grande instance de Bubanza siégeant en chambre de conseil, estimant que des indices sérieux de culpabilité existent dans le chef des personnes ci-haut citées, vient de décider leur maintien en détention préventive ce 31 octobre 2019.
" Cependant, ils ont droit de faire appel contre cette mesure". Le communiqué a été signé par le procureur général de la République, Sylvestre Nyandwi.
Malgré cette disposition du ministère public, les professionnels des médias un peu partout au monde, les différentes associations de défense des droits de l’homme, des acteurs politiques tout comme des partis politiques, surtout de l’opposition, demandent avec insistance leur libération sans conditions, réaffirmant qu’ils n’ont fait que leur travail de journalistes.
Pour ce 11ème jour de détention qui coïncide avec ce 1er novembre 2019, certains n’hésitent pas de parler de la Toussaint noire pour nos confrères. Ils estiment que la décision de les enfermer serait venue d’ailleurs, sans beaucoup de précisions, d’où ils trouvent un argument de plus de dire que la justice burundaise n’est pas indépendante. J.M.
Burundi - Confessions Religieuses
Les dommages de la fuite des cerveaux d’Afrique
Addis Abeba, le 1er novembre 2019 (Net Press) . Une coopération paritaire serait nécessaire, selon une dépêche de Giulio Albanese. La coopération est pensée toujours bilatérale. Un pont entre les peuples dans sa dimension de bilatérale, de réciprocité, en tant qu’échange entre les parties.
Or, selon le "Revised migration policy framework for Africa and plan of Action 2018 - 2027" de l’Union africaine (U.A), environ 70.000 professionnels qualifiés quittent l’Afrique chaque année. En 2050, le chiffre atteindra 34 millions.
Après une réflexion qui se défend par sa longueur, Giulio Albanese conclut son article comme l’eau du cristal par cette pensée qui ne se défend que par sa profondeur : "Le dialogue interculturel entre l’Afrique et l’Occident pourrait nous aider à comprendre la valeur de la réciprocité, c’est-à-dire qu’ils ont besoin autant que nous avons besoin d’eux". Les constats "brain drain" ou "le monde devient un grand village" de Mc Luhan ne suffisent plus pour engendrer la coopération vivement recherchée.
Visitez l’Osservatore Romano du 10 septembre 2019 pp. 11 et suivantes. L’article est publié au cours du voyage du Pape François au Mozambique, à Madagascar, l’Ile Maurice et les Iles Seychelles. N.R.