Bujumbura, le 6 novembre 2019 (Net Press) . La rédaction a appris dans la soirée de ce mardi 5 novembre que le journaliste du journal Imboneza News, Rémy Ndikumana, a échappé de justesse dans la soirée de ce dimanche 3 novembre vers 22 hoo à un assassinat par des hommes qui n’ont pas encore été identifiés.
Le directeur des publications de notre confrère, Willy Niyonkuru, fait savoir que la victime ne s’était pas présenté à son service depuis lundi 4 novembre. C’est dans la soirée de ce mardi 5 novembre qu’il appris que le journaliste-reporter Rémy Ndikumana a été la cible d’une attaque par des hommes non encore identifiés dans les parages de l’agence pour la promotion de l’investissement, mais encore plus grave, non loin d’une position de la police.
Selon le directeur des publications de cet organe de presse, Willy Niyonkuru, les assaillants l’ont égorgé, le laissant sur place, croyant qu’il avait rendu son âme. Ils ont pris le large vers une destination inconnue et au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que le journaliste Rémy Niyonkuru est entre la vie et la mort.
L’on saura que le climat de travail n’est pas tendre pour les professionnels des médias indépendants qui n’ont pas fui le pays. Pour rappel, quatre de nos confrères du groupe de presse Iwacu et leur chauffeur, accusés de complicité à l’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, sont dans les quatre murs de la prison de Bubanza à l’Ouest du pays depuis 16 jours.
Notons que dans la commune de Buhiga, province de Karusi, au Centre-est du pays, une personne a été tuée hier et quatre autres grièvement blessées par les populations locales pour des raisons de sorcellerie. Les autorités administratives demandent aux mêmes habitants de cette localité de ne pas se faire justice.
Ce phénomène s’observe au lendemain de ce que les populations de la place ont appelé résurrection d’une femme morte trois ans plus tôt. Pour certaines d’entre elles, cette personne avait été emportée par ces sorciers pour les nourrir, d’où leur réapparition a été considérée comme un fait de sorcellerie. N.R.
Burundi - Elections
La vice-présidente de la Cepi Bururi sous les verrous
Bururi, le 6 novembre 2019 (Net Press) . La vice-présidente de la commission électorale provinciale indépendante dans la province de Bururi, au Sud du pays, Jacqueline Ntakarutimana, est détenue dans les cachots de la police au chef-lieu de cette province. Selon des informations sur place, elle aurait été arrêtée pour un dossier de meurtre, ce que dément son entourage.
L’on apprend que cette femme a été arrêtée lundi 4 novembre dernier à son domicile sis au chef-lieu de Bururi, mais qu’elle serait accusée d’appartenir au parti d’opposition Cnl dirigé par Agathon Rwasa. Pour les "Cnlois", le parti de l’Aigle au pouvoir ne cache pas son intolérance politique envers cette formation politique.
Les mêmes membres du Cnl indiquent que les "cnddfddistes" ne veulent pas que les opposants, dont ceux du Cnl, voient les magouilles du parti au pouvoir dans le tripatouillage des élections de l’année prochaine, une information formellement démentie par les autorités du parti Cndd-Fdd. J.M.
Burundi - Russie - Coopération
"La Russie réaffirme son soutien à Bujumbura", dixit Rfi
Moscou, le 6 novembre 2019 (Net Press) . La Russie réaffirme son soutien aux autorités du Burundi à quelques mois des élections générales qui doivent y être organisées. Critiqué par de nombreux pays au sein de la communauté internationale, pour les atteintes aux droits de l’homme et la répression qui s’est abattue sur l’opposition, le Burundi peut compter sur le soutien de la Russie. En témoigne l’accueil réservé, hier, mardi 5 novembre, à Moscou au chef de la diplomatie du Burundi, Ézekiel Nibigira, reçu par son homologue russe Sergueï Lavrov.
Pas question de reprocher au Burundi les violences qui ont éclaté dans le pays, à la suite de la crise de 2015, pas question non plus de critiquer les autorités de Bujumbura pour les pressions exercées à l’encontre de l’opposition. C’est ce qu’a réaffirmé ce mardi 5 novembre à Moscou, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, à l’issue de ses entretiens avec son homologue burundais.
Ingérence « inadmissible »
« Nous avons confirmé notre position inchangée au sujet de la souveraineté du Burundi, précise Sergueï Lavrov. Et nous avons affirmé qu’une ingérence extérieure dans les affaires intérieures de ce pays était inadmissible. »
Soutien complet aux autorités du Burundi, à l’inverse des pays occidentaux. C’est un message qu’apprécient les autorités du pays. Et le ministre burundais des Affaires étrangères, Ézekiel Nibigira, n’a pas manqué de le rappeler à son homologue russe : « Je voudrais exprimer ma profonde gratitude au gouvernement et au peuple russe. Ici, je voudrais souligner les différents soutiens que le Burundi bénéficie de la part de la Russie ; ce qui se fait à travers différentes actions témoigne que nous avons les relations les plus profondes. »
Appel aux investisseurs russes
Le chef de la diplomatie burundaise a lancé un appel aux investisseurs russes : « Venez constater par vous-même que tout va bien dans notre pays », a-t-il notamment déclaré. Avant d’ajouter que les élections générales de 2020 seront de véritables élections démocratiques et transparentes. Ch.N.
Burundi - Politique
Vers l’agrément d’une autre formation politique au Burundi
Bujumbura, le 6 novembre 2019 (Net Press) . Cette formation politique en devenir s’appelle "Front pour le Changement Idéologique et Démocratique", Fcid-Imvugakuri, elle sera la 36ème après le parti d’Agathon Rwasa. Elle sera dirigée par Denis Nduwayo, qui affirme avoir du sang nouveau pour remettre le pays sur la voie du développement.
L’on retiendra que le président de cette nouvelle formation est un ancien membre du mouvement Amizero y’Abarundi, devenu plus tard Cnl d’Agathon Rwasa. Il dit n’avoir pas apprécié le fonctionnement du parti Cnl et son idéologie, d’où il a décidé de créer son propre parti.
L’on notera que dans ce pays, l’on compte plus de 35 partis politiques qui ont des idéologies presque similaires, du fait qu’ils semblent avoir copié certaines notions sur le parti de l’indépendance, Uprona. La question est donc de savoir l’apport de ces formations politiques dans la vie politique du pays.
D’après l’expérience que vit le Burundi depuis la période des indépendances, il y a certaines formations politiques qui sont créées pour mettre les bâtons dans les roues des autres. L’on en veut pour exemple les partis comme le Pdc ou le Pdr qui voulaient barrer la route de l’indépendance à l’Uprona, les partis comme Raddes ou Anaddé qui ont joué contre l’Uprona en 1993.
L’on a l’impression que l’histoire se répète car de nos jours, les formations politiques comme le Fnl de Jacques Bigirimana et autres font tout pour empêcher le Cnl d’évoluer et au regard des déclarations de ce nouveau président, la tendance serait de jouer en défaveur du parti politique d’Agathon Rwasa. D.N.