Cibitoke, le 9 novembre 2019 (Net Press) . Des crépitements d’armes automatiques et lourdes ont été entendus dans la nuit de jeudi à vendredi 8 novembre dans la localité de Mabayi, non loin de la frontière entre le Rwanda et le Burundi. Ces derniers ont provoqué une peur-panique chez les habitants de cette entité.
Selon des informations en provenance de cette conscription administrative, il y aurait eu un groupe armé qui aurait attaqué le Rwanda à partir de la réserve de la Kibira vers la petite matinée de ce vendredi et selon des sources d’informations de là, les populations ont peur de la riposte en provenance du voisin du Nord.
Il semble que les forces de l’ordre, à qui l’on demande d’être vigilantes, tentent de calmer le jeu en indiquant que les affrontements ont eu lieu sur le sol rwandais et que les communes de Mabayi et de Bukinanyana n’ont pas à s’inquiéter à propos de leur sécurité. Elles demandent toutefois aux populations de signaler tout mouvement suspect. Ch.N.
Burundi - Médias - Justice
Les confrères du groupe de presse Iwacu toujours sous les verrous
Bubanza, le 9 novembre 2019 (Net Press) . Le dossier des journalistes du groupe de presse Iwacu incarcérés dans la province de Bubanza depuis le 22 octobre dernier, tourne vers une affaire politique au regard des réactions des uns et des autres aussi bien au Burundi qu’à l’étranger.
En effet, Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Térence Mpozenzi, Egide Harerimana et leur chauffeur, Adolphe Masabarakiza, viennent de passer leur 19ème jour de détention à l’Ouest du pays où ils sont poursuivis pour complicité d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat. Notons que depuis le 4 novembre, leurs avocats-conseil ont interjeté appel auprès de la cour d’appel de Ntahangwa.
Mais, l’expérience a déjà montré que dans de tels dossiers, le ministère public n’est pas du tout pressé à fixer le dossier. Pour certains, il s’agit de la mauvaise foi des juges au moment où d’autres, les plus sceptiques, estiment que les mêmes juges attendent des instructions venues d’ailleurs, généralement de ceux qui pilotent de loin les poursuites judiciaires.
Malgré cela, des appels à la libération de nos confrères ne cessent de tomber dans les différentes rédactions. Pour le moment, la fédération africaine des journalistes, Faj, qui est une filière de la fédération internationale des journalistes, Fij, a elle aussi condamné l’emprisonnement des journalistes du groupe de presse Iwacu.
Cette fédération estime qu’un peu partout au monde, les journalistes enquêtent et font des reportages sur n’importe quel sujet, d’où elle demande la libération immédiate de ces reporters du groupe de presse Iwacu. Pour elle, ils allaient vérifier l’information afin de couper court aux rumeurs et bien informer l’opinion. Ils n’ont fait que leur travail, d’où ils doivent être libérés sans conditions. D.N.
Burundi - Politique
Une méfiance mutuelle entre "Cnddfddistes" et "Cnlois" inquiète
Muyinga, le 9 novembre 2019 (Net Press) . Une situation délétère s’observe depuis quelques jours dans la commune de Butihinda, de la province de Muyinga, au Nord-est du pays. Tout prend origine dans l’assassinat d’un chef collinaire de cette commune, qui est en même temps membre du parti de l’Aigle.
Même si les enquêtes n’ont pas encore déterminé les auteurs du crime, les jeunes du parti au pouvoir soupçonnent ceux du Cnl, principal parti d’opposition, d’être derrière ce meurtre. C’est dans ce contexte qu’au moins 5 membres du Cnl ont été déjà arrêtés, ce que dénoncent les autorités du parti d’Agathon Rwasa, qui évoquent un prétexte pour séquestrer cette formation politique.
La province de Muyinga est l’une des contrées du Burundi où les deux formations politiques font un mauvais ménage car, en plus des bagarres, il y a des assassinats, des emprisonnements et des démolitions des permanences. Des jeunes du parti au pouvoir ont été d’ailleurs condamné à perpétuité pour assassinat d’un opposant. J.M.
Burundi - Education
Le journal La Voix de l’Enseignement dans les kiosques
Bujumbura, le 9 novembre 2019 (Net Press) . Cet hebdomadaire apparaît généralement le vendredi et le dernier numéro parle de plusieurs sections du post-fondamental qui sont méconnues par les élèves. Selon ce confrère, le post fondamental (ex cycle supérieur du secondaire) comporte plusieurs sections. Des élèves de la 9ème année ne connaissent pas encore toutes ces sections. Ils en ont écho quand il faut faire un choix de 3 sections de préférence. L’enseignement post-fondamental technique compte 26 sections et le post-fondamental général et pédagogique en compte 5. Certaines sections de l’enseignement technique tendent à disparaître faute d’enseignants qualifiés.
Sur un autre aspect, le journal apprend que la direction communale de l’éducation de Kayanza est victime d’un vol. Une sentinelle tuée, un ordinateur de bureau volé et un mur du bâtiment abritant la direction communale de l’éducation de Kayanza troué, tel est le bilan d’une intrusion d’un groupe de malfaiteurs à la direction communale de l’éducation de Kayanza. Les enquêtes sont en cours.
Les enseignants adoptent pour la prudence en ce qui concerne l’amélioration de leurs conditions de travail. En effet, en vue de promouvoir une éducation de qualité de la base au sommet, le ministère de l’éducation, de la formation technique et professionnelle avec celui de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ont procédé, lundi 4 novembre 2019, à la validation de « la politique enseignante ». La pierre angulaire de cette politique est la motivation des enseignants en résolvant les multiples problèmes auxquels ils sont confrontés. Les enseignants disent que cette initiative est bonne, mais ils restent sceptiques jusqu’à sa concrétisation pour déclarer leur entière satisfaction. Ils fondent leur incrédulité sur les promesses antérieurement tenues qui n’ont pas été honorées. Ils citent notamment la gratuité de scolarité des enfants des enseignants et l’octroi des documents pédagogiques au début de chaque année scolaire qui n’ont pas été bien appliqués. N.R.
Burundi - Confessions Religieuses
Si l’œuvre du dive Jacques Schultz vous était conté ...
Bujumbura, le 9 novembre 2019 (Net Press) . Le dive Jacques Schultz : le missionnaire Père Blanc qui a marqué la Mission et la région de Rugali dans l’Ubweru, ou Bushahuzi pour d’autres. Fils de Jacques et de Catherine Pflieger, il naquit à Brunstatt dans le diocèse de Strasbourg le 8 décembre 1871 et mourut à Gitega le 14 janvier 1947. Il avait 76 ans. Ordonné prêtre le 18 mars 1889, à part quelques années d’intervalles, c’est bien dans l’Urundi comme l’on disait à l’époque, qu’il passa la plus grande période de sa vie missionnaire.
Installé dès son arrivée à Mugera, il participe à la fondation de Buhonga en 1902, il était désigné fondateur de Gatara en 1904, mais les Allemands refusèrent, étant donnée la situation politique de l’époque, les missionnaires se fixèrent à Kanyinya. En 1906, le P. Schultz est nommé à Muyinga où il missionne pendant 4 ans. En 1910, il est nommé à Rugali.
Les gens se distinguaient des autres par leur mauvais caractère et leur cruauté, faire couler le sang ne les effrayait pas. La tentation de désigner leur " mission" Notre Dame de Bushahuzi, c’est-à-dire de la cruauté, plusieurs auraient pu s’en accommoder, suivant une colline des environs qui portait la même appellation. Le principe de N. Dame de Bweru, Notre Dame du Bon Pasteur a pris le dessus.
Au lendemain de la première guerre mondiale (1914 - 1918), le P. Schultz revient au Burundi via Buhonga - Mugera en 1923, il est constructeur de la 1ère Eglise Cathédrale de l’Urundi, Mugera - Rugali jusqu’en 1942. Il meurt à Gitega le 14 janvier 1947. Etonnant mais vrai, le P. Schultz est auteur du premier livre en KIRUNDI : une petite Bible qui porte le titre de "Amaragano". Pour être complet dans ce domaine, disons qu’il y a encore des Cantiques "Schultz" qui se chantaient il n’y a pas longtemps dans nos Eglises !
Le dive Schultz voulait que ses chrétiens et lui-même n’aient qu’une âme ! Ils étaient comme la prunelle de ses yeux ! L’histoire de la poule et ses poussins ! A Muyaga son dernier poste, tâtonnant pour trouver son chemin, il allait donner sa leçon de catéchisme. Le confessionnal, il y était assidu. Un seul regret ! Pas de pénitents. Sa cécité ayant réduit sa débordante activité, il oriente les fidèles vers le tabernacle et l’adoration silencieuse du T. St Sacrement.
Dans sa jeunesse, son amour avait orienté sa dévotion vers " l’Association des Prêtres Adorateurs " fondée par le Bienheureux Père Elmard, le P. Schultz en est resté fidèle jusqu’à la fin de sa vie. Et que dire de sa dévotion mariale ! Les derniers jours, il reçut l’autorisation de dire que la Messe "De Beata Maria Virginie", il fut dispensé de dire le Bréviaire à cause de sa cécité ; il disait 30 chapelets par jour. En forme, pieusement il chantait avec son accordéon, les Cantiques de Marie. "Nous fumes tous témoins de sa patience remarquable, témoigne l’un d’eux et confrérie". Dossier à suivre ! Ch.N.