Makamba, le 26 novembre 2019 (Net Press) . Sept personnes, y compris Donatien Niyonkuru (la soixantaine), son épouse, son fils et sa belle-fille qui allaite un nourrisson de 6 mois, sont détenus au cachot du commissariat communal de Kibago en province de Makamba, au Sud du pays, depuis vendredi dernier. Ils ont été interpellés également avec leurs deux domestiques.
Selon nombreux témoignages de cette contrée du sud du pays, ces interpellations remontent à la nuit de jeudi à vendredi 22 novembre, avec l’assassinat de Jean Misambi, un sexagénaire, dans sa maison. Son cadavre portait de nombreuses blessures, selon une source policière. Les voisins témoignent que la victime prêtait de l’argent pour en tirer ensuite des bénéfices.
C’est dans ce contexte d’enquêtes que plusieurs de ses voisins ont été arrêtés car ils sont soupçonnés de l’avoir éliminé physiquement dans l’objectif d’effacer toute trace de créance dans cette localité.
D’autre part, les administratifs locaux estiment que des mobiles de ce crime auraient pour origine un conflit foncier. Cette hypothèse est cependant rejetée par les voisins qui précisent que la victime gardait une propriété foncière qui ne lui appartenait pas.
Et des informations indépendantes font savoir que le fils de Donatien Niyonkuru, lui aussi détenu dans cette affaire, est un ex-FAB (armée burundaise avant son intégration avec des mouvements armés) qui a été en fonction jusque fin 2017, avant d’être arrêté par des Imbonerakure (jeunes du parti Cndd-Fdd), emprisonné puis relâché.
Par ailleurs, selon des informations concordantes, l’homme aujourd’hui assassiné avait échappé de justesse à la mort, il y a plusieurs mois, des inconnus s’étaient rendus à son domicile. Ils l’avaient blessé grièvement et lui avaient dérobé 300 000 FBU. Les proches de la famille réclament une libération immédiate des mamans, particulièrement celle qui allaite.
Au cours de la semaine dernière, des allégations de violations, des atteintes et des violations des droits de l’homme ont été enregistrées. Selon des activistes des droits de l’homme, au moins 8 personnes ont été tuées et 110 arrêtées arbitrairement. Parmi les victimes identifiées, figurent 1 femme tuée.
Ils pointent du doits des jeunes du parti de l’Aigle, des policiers et des administratifs comme étant des présumés auteurs de la plupart de ces violations des droits humains. Parmi les victimes enregistrées, figurent des membres du parti Cnl, Frodebu Nyakuri et Cndd-Fdd.
Les mêmes défenseurs des droits de l’homme relèvent des cas de tueries et d’arrestations arbitraires dans le pays. La détention des effets militaires, des démolitions des permanences du parti Cnl, des actes d’intimidation et des attaques armées ont été rapportés dans certaines provinces du pays. N.R.
Burundi - Sécurité
Le ministère de l’intérieur passe à la pacification de la province de Bubanza
Bubanza, le 26 novembre 2019 (Net Press) . Au cours d’une réunion de sécurité avec les administratifs de cette province de l’Ouest du pays, ainsi que des membres des comités mixtes de sécurité, l’assistant au ministère de l’intérieur et de la formation patriotique, Tharcisse Niyongabo, a interpellé ces derniers à informer à temps lorsqu’ils voient des personnes suspectes à leurs yeux.
Parlant de la récente attaque armée dans la commune de Musigati, il a indiqué à ses interlocuteurs qu’il est inconcevable que des assaillants traversent la Rusizi et se dirigent tout droit vers Kayange, jusqu’à organiser une attaque armée et passer inaperçus. Dans son entendement, il doit y avoir des complices, d’où il a exhorté les membres des comités mixtes de sécurité à plus de vigilance.
Signalons enfin que cette attaque de Musigati est à l’origine de l’arrestation de nos 4 confrères et consœurs du groupe de presse Iwacu, en date du 22 octobre dernier, alors qu’ils étaient partis pour un reportage. Seul leur chauffeur vient d’être relâché par la cour d’appel de Ntahangwa ce 20 novembre. D.N.
Burundi – Politique
Le président burundais reconfirme sa décision
Makamba, le 26 novembre 2019 (Net Press) . Au cours d’une séance de moralisation de ce vendredi 22 novembre en commune Kayogoro à l’endroit des natifs, des administratifs, des élus de la circonscription de Makamba, des responsables religieux et des représentants de la société civile, le président burundais, Pierre Nkurunziza, a précisé que cette campagne se poursuivra au-delà de son mandat présidentiel, ce qui a fait dire aux personnes présentes que le numéro un burundais confirme pour la nième fois qu’il ne va pas se représenter aux élections présidentielles de l’année prochaine.
Durant cette séance, le président Nkurunziza a affirmé que la moralisation de toutes les couches de la société reste l’unique chemin pour affermir l’amour de la patrie d’une part. D’autre part, elle devient une campagne de désintoxication mais aussi de sensibilisation et d’enseignements pour aider les Burundais à renouer avec l’amour de la patrie qui caractérisait leurs ancêtres jusqu’à la veille de la période coloniale.
Le président burundais Pierre Nkurunziza a fait savoir que dans la perspective de consolider les acquis de cette campagne, il va bientôt publier ses ouvrages qui sont en cours d’édition afin de continuer d’aider le peuple burundais à apprendre.
En attendant ces ouvrages là, le président de la République a appelé les Burundais à se conformer dans la culture et dans la tradition burundaises, à revenir à la source pour bannir à jamais les comportements marginaux qui ont terni l’image du Burundi. Pour le chef de l’Etat, les Burundais devraient plutôt émuler leurs ancêtres, les vaillants burundais dont les héros de l’indépendance et de la démocratie. J.M.
Burundi - Politique
Une femme se fait blesser pour ses convictions politiques
Kirundo, le 26 novembre 2019 (Net Press) . Elle s’appelle Espérance Ahishakiye, c’est une femme leader du parti Cnl sur la colline Susa de la commune de Ntega, dans la province de Kirundo, au Nord du pays. Elle a été sérieusement battue dans l’après-midi de ce dimanche 24 novembre et présente pour le moment des blessures sur tout le corps.
Des sources locales indiquent qu’elle a été battue par des Imbonerakure qui l’ont accusée de subvertir l’ordre pour la simple raison qu’elle est "Cnloise". Les habitants de cette localité trouvent anormal ce comportement car de tels châtiments étaient habituellement réservés aux hommes.
Les mêmes informations se disent choquées de voir que l’officier de police judiciaire a refusé de faire quoi que ce soit alors que la femme avait porté plainte. Les "Cnlois" sont fâchés du fait les auteurs de ce forfait, trois Imbonerakure, ne sont pas inquiétés par ce qu’ils ont fait à l’endroit de cette femme. Ch.N.
Burundi – Santé
Les stagiaires de la clinique prince Louis Rwagasore sur leur soif du savoir
Bujumbura, le 26 novembre 2019 (Net Press) . Le séjour du reporter de l’agence Net Press à la clinique prince Louis Rwagasore lui a permis de faire un constat de certains cas de dysfonctionnement de quelques services de cet hôpital pourtant réputé dans notre capitale économique.
En effet, pour cause de maladie, notre reporter y a passé une semaine sous traitement. Le premier constat a été que les services de cet hôpital sont très chers par rapport à ceux des hôpitaux prince régent Charles et celui des militaires de Kamenge. Cette cherté est due aux suppléments appliqués aux médicaments depuis que la mutuelle de la fonction publique a commencé à manifester peu d’intérêt à ses clients lui affiliés.
Pourtant, sur traitement salarial de tous les fonctionnaires de l’Etat, on enregistre chaque mois des prélèvements en termes de dizaines de milliers de nos francs. Ce retrait obligatoire devrait normalement suffire pour faire soigner le peu de fonctionnaires qui tombent malades. Malheureusement, la mutuelle de la fonction publique a perdu de sa substance le caractère social qui devrait être son cheval de bataille.
Sur le plan technique, cet hôpital devrait être doté de médecins spécialistes en effectifs suffisants, surtout qu’il se trouve au cœur de la capitale économique du pays. Les hauts et les cadres moyens se font soigner à cette structure sanitaire d’où le gouvernement devrait revoir la qualité des prestataires de soins à cet hôpital.
Comme il est de coutume dans les autres hôpitaux, même à la clinique prince Louis Rwagasore, chaque matin à partir de 8heures, est prévu un tour des médecins, infirmiers et stagiaires. L’objectif de cette visite est d’abord de présenter au médecin spécialiste qui dirige le tour chaque cas de pathologie par un médecin ayant suivi le patient pour qu’il puisse prescrire des médicaments efficaces en cas de résistance au traitement habituel.
Or, pour le cas d’espèce, le médecin-suiveur de malades n’est qu’un stagiaire encore sur le banc de l’école à la faculté de médecine. Le manque d’expérience et de tact peut souvent se révéler fatal pour le patient dont la maladie s’est déjà compliquée.
Aussi, le médecin qui dirige le tour est un généraliste fraîchement sortie de l’université du Burundi, ce qui est totalement différent aux autres hôpitaux comme roi Khared ou à l’hôpital militaire de Kamenge nantis de spécialistes dans presque tous les domaines. Comme la plus belle fille du monde ne donne que ce qu’elle a, lui aussi, aussitôt lui présenté la situation du malade, il fait demi-tour après une visite-éclair sans demander au malade comment il sent l’évolution de son cas. Ce qui dénote de l’inefficacité de cette visite matinale qui devient une perte de temps et d’énergie qui devraient être normalement consacrés aux patients les plus nécessiteux.
Ensuite, la visite devient une opportunité aux stagiaires de procéder au diagnostic et de traitement des différentes pathologies présentes à l’hôpital. Pourtant, pour le cas qui nous concerne, les stagiaires lauréats des écoles paramédicales n’ont pas de temps d’examiner, de toucher et de lier la théorie à la pratique. Faute de cet exercice, ils risquent de terminer leurs stages sans beaucoup d’apports, ce qui leur rendra mauvais service plus tard dans la vie pratique d’exercice de leur métier. N.R.
Burundi - Rdc - Sécurité
Les refugiés burundais de Lusenda dans la peur bleue pour leur sécurité
Fizi, le 26 novembre 2019 (Net Press) . Le refugiés burundais vivant dans le camp de réfugiés de Lusenda en Rdc rapportent que des combats se déroulent dans les entourages de ce camps, ce qui occasionne une peur par panique de ces réfugiés.
Selon ces témoignages, des violents combats font parler d’eux-mêmes et ajoutent qu’ un des combattants de la faction rebelle Maï-Maï a été surpris en plein camp de Lusenda. Il a été arrêté au niveau de la zone 6 avec deux armes à feu sur lui. Il a été remis aux services de sécurité.
Les réfugiés burundais de cette localité affirment que cette arrestation leur fait peur car les combattants de cette faction Mai Mai pourraient croire que ces refugiés travaillent de mèche avec ceux qui ont arrêté ce combattant. Ils craignent une attaque dans le camp de ces refugiés en guise de représailles.
Les responsables de ce camp tranquillisent et fait savoir que l’homme interpellé n’est pas un citoyen burundais, mais plutôt congolais qui se faisait passer comme un paisible citoyen en provenance des hauts plateaux qui surplombent ce camps avant que l’on ne trouve des armes dans son sac.
Selon ce responsable, des dispositifs de sécurité ont été mis en place pour sécuriser ce camp des réfugiés burundais et appelle ces refugiés à plus de vigilance pour alerter à temps toute suspicion. D.N.