Muyinga, le 28 novembre 2019 (Net Press) . Elle s’appelait Francine Ntirandekura, elle vivait sur la colline Karongwe, dans la commune de Buhinyuza, en province de Muyinga, au Nord-est du pays. Elle a été tuée à son domicile dans la nuit de mardi à mercredi 27 novembre par des gens qui se sont introduits dans sa maison vers minuit.
Les mêmes informations précisent que la victime, âgée de 30 ans, dormait dans sa maison quand ses enfants sont sortis de la maison pour aller aux toilettes. C’est à ce moment que les malfrats ont pénétré dans la maison pour commettre l’irréparable. Les informations en provenance de cette entité font état de la mauvaise cohabitation entre elle et son mari qui était embauché dans la province de Cankuzo, à l’Est du pays. Ch.N.
Burundi - Sécurité
Un membre de la ligue des jeunes du parti au pouvoir, Imbonerakure, porté disparu
Bubanza, le 28 novembre 2019 (Net Press) . Rafiki, responsable du parti Cndd-Fdd sur la colline Buramata, commune Gihanga, en province de Bubanza, à l’Ouestdu pays, est introuvable depuis la nuit de ce mardi 26 novembre.
Des sources sur place font savoir que ce "cnddfddiste" a été appelé au téléphone par ses ravisseurs avant d’être porté disparu. Dans la foulée, nous apprenons que le commissaire provincial de la police de Bubanza, l’Opc1 Prospère Manirakiza, a procédé ce mercredi 27 novembre à l’interpellation de 10 personnes soupçonnées d’être derrière cet enlèvement et au moment nous mettons sous presse, l’endroit où sont incarcérés ces captifs reste inconnu.
L’on saura que son prédécesseur, Désiré Hakizimana, connu sous le sobriquet de Binobine, est lui aussi porté disparu dans les mêmes circonstances, avant de découvrir son corps sans vie le lendemain. D.N.
Burundi –Sécurité - Opinion
Y’aurait –il un état d’urgence dans trois provinces du pays ?
Gitega, le 28 novembre 2019 (Net Press) . Une opinion s’interroge si les capitales économique et politique ainsi que la province de Muyinga, au Nord-est du pays, seraient dans l’état d’urgence. En effet, il y a peu, selon toujours cette opinion, le maire de la ville de Bujumbura, Freddy Mbonimpa, a pris des mesures qu’une large majorité de citadins ont qualifiées de le weekend dernier.
Ces derniers décidaient que l’ouverture des bistrots est fixée a 17heures 30 et que leur fermeture ne peut pas dépasser 21 heures. La même opinion vient d’apprendre que les gouverneurs de de Muyinga et Gitega viennent de lui emboiter en prenant des mesures similaires concernant les bistrots.
Selon des informations concordantes, ces deux gouverneurs ont rendu publiques ce mercredi 27 novembre une mesure qui fixe désormais l’ouverture des bistrots à 17h30 et leur fermeture à 21 heures les jours de la semaine. Les weekends et les jours fériés, c’est exactement comme à Bujumbura, soit de 13 à 21 heures.
Voilà pourquoi l’opinion se pose la question de savoir s’il n’y a pas état d’urgence dans les trois provinces. A défaut, la même opinion estime qu’il y a du non-dit dans la prise de ces décisions étrangement semblables au moment où sur les lèvres de toutes les autorités tant administratives que policières, l’on nous rabâche que la sécurité est garantie sur tout le territoire national. J.M.
Burundi – Justice - Sécurité
Mêmes des juges violentés par des Imbonerakure
Bururi, le 28 novembre 2019 (Net Press) . Trois juges du tribunal de résidence à Bururi au Sud du pays et un greffier de cette juridiction ont été violemment agressés ce lundi 25 novembre par des Imbonerakure conduits par le chef de la sous-colline Mudahandwa.
En effet, les juges Dorothée Niyonkuru, Edmond Ntakiyisumba, Béatrice Niyonizigiye et la greffière, Hyacinthe Havyarimana du tribunal de résidence à Bururi, s’étaient rendus sur la sous-colline Mudahandwa pour exécuter un jugement rendu, il y a quelques mois.
Le calvaire pour ces hommes de la loi commence quand les jeunes Imbonerakure du Cndd – Fdd sont venus nombreux pour soutenir le chef de la sous-colline Mudahandwa, Marc Bihabwa, qui voulait s’opposer à l’exécution d’une décision judiciaire.
Au cours de cette torture, un juge a été blessé au moment où d’autres ont été ligotés. Les sources sur place affirment que l’intervention de la police s’est fait longtemps attendre à telle enseigne que le commissaire provincial adjoint à Bururi est arrivé sur terrain quand les bourreaux avaient déjà pris le large.
La population dénonce l’inaction des policiers présents sur terrain au moment des faits. L’opinion largement répandue dans notre pays pense que les Imbonerakure sont au-dessus de la loi. Si donc une telle situation perdure, le risque est que les pouvoirs publics seront incapables de prendre et de mettre en exécution une quelconque décision sans l’aval des Imbonerakure. Et si les hommes de la loi sont obligés de subir ce sort pour avoir dit uniquement, rien que le droit, qu’en sera-t-il pour un citoyen ordinaire qui réclame d’être restauré dans ses droits ? N.R.
Burundi - Politique - Anniversaire
Il y a 53 ans, le Burundi passait de royaume à république
Bujumbura, le 28 novembre 2019 (Net Press) . Le 28 novembre 1966, le capitaine Michel Micombero, qui était jusque-là premier ministre du roi Ntare V Ndizeye, a renversé ce dernier pour instaurer le régime de la république dans ce pays qui venait de passer près de 400 ans en tant que royaume.
Rappelons que Michel Micombero a profité de l’absence du roi Ntare V Ndizeye, qui se trouvait en ce moment à Kinshasa, dans l’actuelle République démocratique du Congo, pour assister au premier anniversaire de la prise de pouvoir du président Mobutu du Zaïre, le 24 novembre 1966.
Cet homme, qui avait vu le jour le 26 août 1940 en commune Rutovu, dans la province de Bururi au Sud du pays, prit le pouvoir alors qu’il est très jeune, 26 ans, n’ayant aucune référence en matière de gestion de la chose publique. C’est ainsi que ses décisions relevaient des tâtonnements tantôt suggérés par ses proches collaborateurs, qui n’étaient pas nécessairement des enfants de cœur.
Accédant au pouvoir très jeune, il s’intéressa beaucoup plus aux loisirs qu’au développement du pays, car il adorait le sport, le football, les bonnes compagnies ainsi que le rafraichissement. C’est dans ce contexte qu’une dictature s’est érigée en mode de gouvernement, soutenue par le parti Uprona et des Tutsi de sa région.
Pour cela, il connut des gestions catastrophiques des crises de 1969, de 1971 et de 1972 dont cette année a fait plusieurs morts, dont les historiens burundais ne sont pas encore tombés d’accord sur l’effectif précis des morts. Cependant, les Hutu parlent du génocide contre des Hutu en 1972 au moment où des Tutsi parlent du génocide contre les Tutsi mais qui a durement frappé les Hutu. Une polémique qui est toujours là.
Michel Micombero sera destitué par Jean Baptiste Bagaza le 1er novembre 1976, après 9 ans, 11 mois et 4 jours de pouvoir. Il fut contraint à l’exil et s’installa à Mogadiscio en Somalie, dont le président à l’époque, Mohamed Siad Barre, était un ami personnel du général Michel Micombero.
Il est décédé à Mogadiscio le 16 juillet 1983, officiellement d’une crise cardiaque. Mais sa famille n’a pas été convaincue par cette information car elle estimait que le leur était bien portant, avait abandonné l’alcool pour entamer des études universitaires probablement en Algérie où le président Houari Boumediene émettait lui aussi sur la même longueur d’ondes que Micombero.
Parallèlement, les militaires ici chez nous affichaient une sorte de mécontentement que l’on a baptisé la guerre des caporaux. Ils réclamaient pour cela le retour de retour de Michel Micombero, ce qui aurait inquiété la jeune république de Jean-Baptiste Bagaza, d’où, certaines rumeurs lui imputent la mort de son prédécesseur.
Elles en veulent pour preuve que le pouvoir de Bujumbura a voulu torpiller le retour et l’’inhumation de l’ancien président dans sa commune natale de Rutovu, des mesures qui n’ont pas été bien accueillies par les proches du défunt ainsi que ses proches collaborateurs déchus avec lui. J.M.
Rectificatifs
Dans notre édition d’hier, quelques erreurs se sont malencontreusement glissées dans nos dépêches. Ainsi, pour l’article concernant l’inhumation des militaires tués quelques jours plus tôt, l’on peut retenir que le représentant des familles a remercié le gouvernement pour les frais funéraires et non pour les frais funérailles. En outre, la réception a eu lieu au mess des officiers et non à la messe des officiers.
Concernant l’usine de fabrication des engrais chimiques Fomi, elle est basée à Maramvya et non à Muramvya comme également mentionné dans la dépêche relative à l’agriculture de nos publications d’hier. La rédaction implore l’indulgence du lectorat.