Rumonge, le 9 décembre 2019 (Net Press) . Un sexagénaire, Come Ndikuriyo, a été tué dans une attaque à la grenade ce samedi 7 décembre, par des éléments non encore identifiés, alors qu’il rentrait des cérémonies de levée de deuil. La victime habitait la colline de Mujigo, en commune de Buyengero, dans la province de Rumonge, au Sud-ouest du Burundi.
Deux suspects ont été arrêtés par les éléments de la police. Ils ont été conduits au cachot du commissariat communal de Buyengero pour une enquête préliminaire. Des sources d’informations proches de cette famille précisent que ce crime serait lié à un conflit foncier entre le défunt et quelques membres de sa famille.
Les activistes des droits de l’homme évoquent de leur côté qu’au moins une personne a trouvé la mort la semaine dernière suite à plusieurs coups de gourdins qu’il a reçus. Quatorze membres du parti Cnl ont été arrêtés dans différentes localités. au moment où trois autres "Cnlois" ont été blessés après avoir été battus par des éléments du parti de l’Aigle.
Dans la capitale économique Bujumbura, Mamadou Saliyou, un Guinéen âgé de 72 ans, détenteur d’un bistrot spécialisé dans la vente de la viande grillée dite Mchopo situé à la deuxième avenue du quartier de Bwiza, de la commune de Mukaza, centre de la ville de Bujumbura), a été tué dans la nuit de ce vendredi à samedi 7 décembre.
Son corps sans vie a été découvert dans la matinée de ce samedi dans un caniveau. Il présentait des blessures au niveau de la tête. Comme il est d’usage dans la tradition musulmane, il a été enterré le même jour. Plusieurs employés du bistrot ont été interpellés pour une enquête préliminaire.
Signalons enfin qu’un député qui a tenté de tuer son épouse et son visiteur a blessé 10 personnes dans la matinée du samedi 7 dans les quartiers de Carama et de Kamenge Pour le moment, il est entre les mains de la police. L’opinion qui a appris ce drame s’est posée la question de savoir si cette personne mérite encore le qualificatif d’honorable. J.M.
Burundi - Sécurité - Environnement
Plus de trente maisons détruites dans des pluies diluviennes au centre-ville de Kayanza
Kayanza, le 9 décembre 2019 (Net Press) . Plus de trente maisons ont été détruites ce samedi 7 décembre après que des pluies diluviennes furent tombées au centre-ville de la province de Kayanza ,au Nord du pays, rapportent des témoins sur place. Selon nos sources, plus ou moins cinquante familles n’ont pas de logis suite à cette catastrophe naturelle. L’administration de Kayanza demande aux âmes charitables de voler à leur secours.
Le Burundi est de plus en plus frappé par les conséquences du changement climatique car il n’y a pas longtemps, les mêmes pluies torrentielles venaient de frapper la commune de Mugina, dans la province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays, faisant une trentaine de morts ainsi que des maisons détruites. Même la ville de Bujumbura n’a pas été épargnée, où une personne a été emporté le même jour dans la zone de Bwiza, suite à un problème similaire. Ch.N.
Burundi - Justice
Un détenu s’évade, deux personnes sont interpellées dans la province de Rumonge
Rumonge, le 9 décembre 2019 (Net Press) . Qui a dit que les Burundais sont de mauvais acteurs de film ? C’est une affirmation de quelqu’un qui n’aurait pas appris l’histoire de ce "Cnloi" du nom de Jean-Claude Nsengiyumva qui a miraculeusement disparu dans la province de Rumonge, au Sud-ouest du pays.
Selon des informations sur place, ce fidèle d’Agathon Rwasa était détenu depuis plus d’une semaine à la commune de Muhuta, toujours dans cette province, accusé de détention illégale des cartouches. Au moment de son transfert vers la prison de Rumonge, le véhicule à bord duquel il se trouvait a eu un accident, il en a profité pour s’enfuir.
Il a pris un taxi moto pour s’évader mais une fois dans la localité dite Kibembe, la police a mis la main sur le motard qui le transportait, mais le détenu a échappé de nouveau à la police. Jusqu’à présent, il reste introuvable. Deux hommes, un civil et un policier, ont été appréhendés et mis au cachot de la zone de Gitaza, dans la même entité administrative de Rumonge.
Ils sont accusés d’avoir facilité l’évasion de Jean-Claude Nsengiyumva, ce qu’ils rejettent catégoriquement. Par ailleurs, les membres du parti Cnl de cette commune de Muhuta avaient dénoncé un montage grossier, réfutant l’information selon laquelle la police a trouvé des cartouches à son domicile après une fouille-perquisition. N.R.
Burundi - Politique
Le parti Apdr glisse un message autour de la commémoration du sixième anniversaire
Bujumbura, le 9 décembre 2019 (Net Press) . Le président du parti Apdr, Gabriel Banzawitonde, au cours d’une conférence de presse tenue ce dimanche 8 décembre à l’occasion de la commémoration du 6ème anniversaire de cette formation politique, a demandé aux militants des différents partis politiques d’en découdre avec le culte d’intolérance politique.
Gabriel Banzawitonde a également demandé aux mêmes formations politiques accréditées au Burundi de mettre en avant les projets de société qui visent à éradiquer la pauvreté et le chômage. Ce parti, dans son projet de société, affirme qu’il améliorera la masse salariale des travailleurs de la fonction publique en se référant au coût de vie d’un fonctionnaire.
Ce président a informé aussi que son parti veut en finir avec le chômage et la pauvreté par le développement de petites et moyennes entreprises. Pour lui, le souhait serait que les banques deviennent des institutions de développement au lieu d’être des institutions commerciales. Il précise aussi que le parti dont il est président veut éradiquer le système d’exclusion sur fond d’expérience dans l’octroi d’emploi, la passation d’un test de sélection et que celui qui a réussi soit embauché
Gabriel Banzawitonde a dit que dans cette formation politique, on a mis en avant une série d’engagements ou les jeunes se sont engagés à cohabiter pacifiquement avec ceux d’autres partis politiques, au-delà de leurs différences d’appartenance politiques, à sensibiliser et à privilégier la non-violence, la paix et le dialogue dans la revendication de leurs droits, à être solidaires en tant que jeunes et à défendre les priorités communes avec les jeunes d’autres partis politiques, à bien gérer la défaite et la réussite, à sensibiliser les jeunes à se faire élire et à voter les programmes.
De plus, selon Gabriel Banzawitonde, les jeunes du parti APDR regroupés au sein de la ligue des jeunes « Inkerebutsi » se sont engagés à répondre massivement aux élections de 2020 tout en se portant candidats aux différents postes, raison pour laquelle ils demandent aux jeunes membres d’autres partis politiques à faire de la sorte. La ligue des jeunes s’est engagée aussi à soutenir et à suivre la voie démocratique tout en évitant de faux politiciens. Elle sollicite les partis politiques à donner une place de choix aux jeunes affiliés à leurs partis car, dit-elle, il s’observe souvent l’exclusion des jeunes sur base d’âge. D.N.
Burundi - Rwanda - Ouganda - Sécurité
Le ministre burundais de la défense accuse à son tour le Rwanda
Kampala, le 9 décembre 2019 (Net Press) . Alors qu’il participait à une réunion des pays de la communauté d’Afrique de l’Est sur la sécurité, le ministre burundais de la défense et des anciens combattants, Emmanuel Ntahovukiye, a accusé ouvertement le Rwanda d’avoir attaqué le Burundi via la commune Mabayi de la province de Cibitoke, dans la nuit du 16 au 17 novembre 2019.
Dans un anglais approximatif, il a invité l’organisation des Nations unies ainsi que la communauté internationale de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour que le Rwanda arrête ses agressions contre le Burundi. Il a rappelé que suite à ces provocations, le Burundi a porté plainte à l’Onu, à l’Eac, à l’Ua, mais il semble déçu que jusqu’à présent, rien n’a été fait.
Rappelons que même le président de la République, Pierre Nkurunziza, lors de l’ouverture d’un forum des parlementaires de la Cirgl à Bujumbura, avait également dénoncé les provocations de Kigali contre Gitega. Ch.N.
Burundi - Corruption
L’Olucome s’exprime à l’occasion de la journée mondiale contre la corruption
Bujumbura, le 9 décembre 2019 (Net Press) . Cet observatoire trouve d’entrée de jeu qu’étant donné que la corruption est l’ennemi numéro un de la sécurité, de la paix, des droits humains, de la démocratie, de la gouvernance et du développement durable pour tous, les candidats aux élections de mai 2020 devraient montrer aux Burundais comment ils comptent éradiquer ce cancer qui a rongé toutes les sphères de l’Etat burundais.
Il déplore le fait qu’aujourd’hui, aucune autorité burundaise ne déclare ses biens en entrant ou en sortant de ses fonctions car la déclaration des biens n’est pas obligatoire, selon la loi anti-corruption du 18 avril 2006. Pour cet observatoire, les institutions de lutte contre la corruption n’ont pas les capacités pour mener des investigations car la constitution du Burundi prévoit les privilèges de juridiction.
Par ailleurs, estime l’Olucome, dans le budget de l’Etat, 70% passent par des marchés publics. Or, ces derniers sont attribués aux personnes physiques ou morales du parti au pouvoir ou proches du parti, un phénomène qui s’observe également dans les marchés publics des ressources naturelles, d’où manque de transparence.
Il semble que toutes ces lacunes ont été relevées dans la stratégie nationale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption en 2011, selon toujours l’Olucome, la retraite gouvernementale à Ruyigi sur l’évaluation de l’efficacité de la loi anti-corruption en 2013, les Etats-généraux sur la justice en 2013, etc. mais aucune autorité burundaise n’one trouver une solution à ces manquements.
Au regard de ce qu’il développe, l’Oucome fait une série de recommandations aux Etats parties à la convention des Nations unies contre la corruption, aux politiciens burundais, ainsi qu’aux citoyens de ce pays pour qu’émerge un Burundi sans dirigeants corrompus.
De son côté, le gouvernement de Gitega trouve que beaucoup de progrès ont été enregistrés dans la lutte contre la corruption, car plusieurs lois ont été mises en place dans cet objectif. La ministre chargée de la bonne gouvernance l’a évoqué ce 9 décembre suite à la journée mondiale de lutte contre la corruption. J.M.
Burundi - Rwanda - Santé
Le Rwanda lance sa première campagne de vaccination contre Ebola
Kigali, le 9 décembre 2019 (Net Press) . Dans une conférence de presse tenue ce samedi 7 décembre, la ministre rwandaise de la santé, Diane Gashumba, a déclaré que son pays va lancer dimanche 8 décembre, dans l’ouest du pays, à la frontière avec la République démocratique du Congo, sa première campagne de vaccination contre l’épidémie d’Ebola, qui fait des ravages chez le grand voisin congolais.
Selon la ministre Diane Gashumba, le gouvernement rwandais envisage de vacciner 200.000 personnes en un an dans les districts de Rubavu et de Rusizi, au nord et sud du lac Kivu. Et affirme que le nouveau vaccin, produit par une filiale belge (des laboratoires américains) Johnson&Johnson, sera administré à 200 000 personnes sur 12 mois.
La Ministre Diane Gashumba ajoute que tous les pays situés dans les zones à risques, même s’ils n’ont pas été touchés par Ebola, se sont vu conseiller par le Groupe stratégique consultatif d’experts (de l’Organisation mondiale de la Santé) d’utiliser le vaccin Johnson&Johnson pour protéger ceux qui ont de fortes probabilités d’entrer en contact avec des gens vivant dans des zones où Ebola a été signalé actif.
Utilisation du même vaccin qu’en RDC
Le Rwanda utilise le vaccin expérimental Ad26-ZEBOV-GP, qui avait été employé pour la première fois à la mi-novembre à Goma, en RDC, de l’autre côté de la frontière.
L’épicentre de l’épidémie en RDC, qui a fait plus de 2 200 morts depuis août 2018, se situe à 350 km au nord de Goma, dans la région de Beni-Butembo, et marginalement dans la province de l’Ituri. D.N.