Bujumbura, le 13 décembre 2019 (Net Press) . Onésime Ntiranyibagira, un échangeur de monnaie, ce ressortissant de la colline Nyarwara, commune et province de Bururi, au Sud du pays, a été retrouvé mort dans la matinée de ce jeudi 12 décembre dans la localité de Carama, zone Kinama, commune Ntahangwa, au nord de la capitale économique Bujumbura.
Selon des sources concordantes, la victime a été appelée samedi dernier par un client de cette localité, lui disant de lui amener sept mille dollars américains et depuis ce jour, il a été introuvable. Son corps en extrême décomposition a été découvert au bord du centre d’épuration des eaux usés du service de municipalité de Bujumbura. Selon les témoins, la victime présentait des blessures au niveau du coup, ce qui laisse entendre qu’il aurait été poignardé
De leur côté, les activistes des droits de l’homme ont documenté des violations des droits de l’homme du mois de novembre dernier. Ces violations concernent les personnes privées de liberté en général et celles poursuivies pour des crimes à caractère politique en particulier. Ils se sont focalisés sur les traitements inhumains et dégradants constitutifs d’actes de torture dont sont victimes de tels détenus basés dans quatre prisons à savoir Gitega, Muramvya, Bujumbura et Rumonge.
Ils ont relevé également des phénomènes de privation des soins de santé ainsi que la problématique relative à la surpopulation carcérale. Les violations constatées ont été résumées en trois points à savoir les traitements inhumains et dégradants pouvant être qualifiés de torture, de refus des soins de santé et autres violations. N.R.
Burundi – Sécurité
Harcèlement des militants du parti Cnl
Bubanza, le 13 décembre 2019 (Net Press) . Tout se joue autour d’une permanence du parti Congrès national pour la liberté qu’on s’apprêtait à inaugurer le lendemain de sa démolition. Selon le représentant du Cnl en province de Bubanza, Alexis Manirakiza, 6 membres de cette formation politique ont été arrêtés dans la matinée de ce lundi 9 décembre et sont aujourd’hui incarcérés dans les cachots de la police à Musigati.
Ils seraient accusés de peindre la permanence de leur parti dans la nuit de samedi 7 décembre sans que l’administration locale ne soit avisée. Ces détenus d’infortune sont Chadrack Niyonkuru, Eric Nshimirimana, Elie Ntakirutimana, Salvator Bivugire, Emmanuel Ntahonsigaye et Philippe Bucumi. Ce dernier est le représentant du parti Cnl sur la colline Kanazi où est érigée ladite permanence.
Signalons qu’au cours de cette nuit de samedi, donc à la veille de son inauguration, cette permanence a été vandalisée par des gens dont l’identité n’a pas jusqu’à présent été révélée. Après avoir accompli cet acte qui relève de l’intolérance politique, le chef de la colline Kanazi, Donatien Ngendakuriyo, son sous-chef de colline et le responsable des Imbonerakure, ont procédé à l’arrestation des membres du Cnl.
Le responsable du Cnl en commune de Musigati s’en prend violemment au chef des Imbonerakure, David Nsengiyumva, d’avoir dirigé les opérations. Même ton aussi chez le représentant provincial du Cnl à Bubanza qui dénonce ce harcèlement punissable sous d’autres cieux.
Des sources en provenance de Musigati indiquent que l’administration communale préfère ne pas s’immiscer dans cette affaire et renvoie toute personne qui veut en savoir davantage à la justice tout en mentionnant qu’il faudra laisser la juridiction compétente faire son travail en toute impartialité. J.M.
Burundi - Justice - Politique
Arrestation et détention d’un "Cnddfddiste" dans la commune de Nyabikere
Karusi, le 13 décembre 2019 (Net Press) . Un ancien président du conseil communal de Nyabikere, dans la province de Karusi, au Centre-est du pays, du nom de Jean-Baptiste Bangirinama, a été arrêté depuis mardi 10 décembre par la police à son domicile. Il a été transféré manu militari dans les cachots de police du commissariat provincial de Karusi.
Les informations en provenance de cette entité administrative rapportent que la police a également arrêté Ramadhan Ntahomvukiye, beau-frère de Bangiginama, lui aussi membre influent du Cndd-Fdd. L’administration informe qu’ils sont poursuivis pour avoir tenté d’assassiner l’administrateur de cette commune.
La preuve brandie par la partie demanderesse est la découverte d’une grenade tout près du domicile de l’administrateur de Nyabikere. Nos sources indiquent que cette grenade, non seulement n’a pas explosé, mais également que rien ne prouve que ce sont les deux parentés qui l’y ont placée, ce qui relève d’un simple soupçon.
Par contre, des informations indépendantes témoignent que l’autorité communale, en la personne de Léonidas Nakumuryango, s’est précipitée à acheminer le dossier au parquet de la République dans cette province alors que ce n’est pas évident. Il semblerait que l’ancien président du conseil communal eut tenté de le remplacer quand l’administrateur était détenu à Mpimba, à Bujumbura, pour des raisons de corruption.
Les mêmes informations précisent cependant qu’au-delà des dossiers de détournements qui ont causé l’emprisonnement de l’administrateur du 28 février 2018 au 10 juillet de la même année, les deux hommes, Ramadhan Ntahomvukiye et l’administrateur Nakumuryango se disputent une propriété foncière. Ch.N.
Burundi – Politique
Le gouverneur de Kayanza obligé de réviser ses positions
Kayanza, le 13 décembre 2019 (Net Press) . Le président du parti Sahwanya – Frodebu, Pierre – Claver Nahimana, effectuera une descente sur terrain en province de Kayanza dans l’objectif d’insuffler un peu d’oxygène et galvaniser les rangs de ses organes.
Cette visite est prévue ce dimanche, le 15 décembre 2019, au chef-lieu de cette province. Pour accueillir cet invité de marque, le représentant provincial de ce parti avait écrit une lettre au gouverneur de province pour annoncer la visite de son hôte.
Mais la réaction la plus vite venue a été celle d’interdire par écrit cette activité politique en date du 10 décembre de cette année comme il en est de coutume pour tous les partis qui ne partagent pas la même vision avec le parti Cndd-Fdd au pouvoir depuis 2005. Le cas du Cnl est le plus éloquent avec tout le supplice que ses membres endurent sans répit, jours et nuits depuis qu’Agathon Rwasa est perçu comme le challenger incontestable du président Pierre Nkurunziza.
Le surlendemain, le 12 décembre courant, le même gouverneur de Kayanza a encore écrit une autre lettre qui contredit la première en faisant savoir au représentant provincial du parti Frodebu que depuis qu’il a appris que le président de ce parti a pris l’initiative de signer dans le livre d’or avant d’entamer ses activités politiques, que pour cette unique raison, il marque son accord à la demande du Frodebu.
En effet, l’opinion pense qu’en réagissant de la sorte, le gouverneur de la province de Kayanza a mis en doute sa capacité intellectuelle de lire, d’interpréter et de comprendre le contenu de la correspondance. Car, selon cette même opinion, il est évident que l’ordre de changer sa position lui a été dicté par quelqu’un d’autre.
Et plus d’un pensent que le gouverneur de Kayanza n’est pas du tout connu dans les catacombes et dans les sphères de prise de décisions du parti au pouvoir. Puisqu’il ne maitrise pas apparemment les accointances du président du Frodebu avec le Cndd-Fdd. Pierre – Claver Nahimana n’est pas un novice en politique et connait très bien les méandres du parti au pouvoir avec qui il entretient de très excellentes relations.
C’est pour cette raison que le Cndd-Fdd ne pouvait pas se créer des ennemis inutiles à quelques mois des élections. N’en déplaise à Léonce Ngendakumana, candidat du parti Frodebu à la présidentielle du mois de mai qui, par contre, entretient des intimités politiques avec l’opposant de taille du Cndd-Fdd, Agathon Rwasa.
Dans les milieux universitaires, l’on compare le comportement du gouverneur de la province de Kayanza à celui d’un "puant" qui est cet étudiant en cours d’initiation qui est contraint le plus souvent par les "poilissimes" (initiés), les plus habitués aux pratiques universitaires, à faire ce qu’il ne voulait pas comme ce cancre qui disait oui avec la tête tout en pensant au contraire dans son fort intérieur. D.N.
Burundi - Société
Les bénéficiaires du projet "Merankabandi" de la province Karusi satisfait de ses réalisations
Karusi, le 13 décembre 2019 (Net Press) . Pour ceux qui ne sont pas au courant de ce projet "Merankabandi", est un plan du gouvernement du Burundi qui effectue des transferts monétaires aux ménages les plus démunis grâce à un don de quarante millions de dollars américains offerts par l’association internationale pour le développement (IDA) dans quatre provinces, en l’occurrence Gitega, Karusi, Ruyigi et Kirundo. Les bénéficiaires de ce projet en province de Karusi, lors de leur entretien avec les journalistes, ont déclaré qu’ils sont satisfaits de ses réalisations.
Du 9 au 12 décembre 2019 , quatorze journalistes repartis en deux groupes, en provenance de la presse tant publique que privée, ont effectué une couverture médiatique dans les provinces de Ruyigi et de Karusi pour s’enquérir des effets des activités complémentaires et de paiement dans les deux provinces.
Ils ont exprimé leur grande satisfaction d’autant plus que ce projet leur a retiré d’une misère indescriptible, leur permettant de couvrir les besoins de première nécessité, notamment le logement, la scolarisation de leurs enfants, l’achat des lopins de terre, la carte d’assurance maladie ainsi que l’alimentation de leurs familles. Ils demandent cependant la majoration de ce coup de mains pour répondre à d’autres besoins.
Nous sommes sur la sous colline de Gahumba, colline et commune Gihogazi, en province de Karusi. Une jeune femme, Manirakiza, de l’ethnie twa, témoigne qu’avant l’arrivée du projet Merankabandi, elle, son mari Michel Bizimana et leurs trois enfants vivaient dans l’extrême précarité et n’avaient pas de domicile fixe. Avec l’arrivée de ce projet, l’impact a été positif, a-t-elle assuré. Elle a témoigné qu’elle a pu acheter un porc qui a mis bas six porcins avant de les vendre pour s’acheter un lopin de terre à deux cent quatre-vingt mille francs.
Manirakiza a affirmé qu’avec la perception de quarante mille francs tous les deux mois, elle a pu construire une maison en tuile, couplée avec la scolarisation de ses enfants et l’assurance de leur nutrition. Cette jeune dame trouve que ce projet du gouvernement burundais est salutaire et a contribué à améliorer les conditions de vie des populations vulnérables.
Joseph Sabamahoro de la colline Gashanga, commune Bugenyuzi, toujours en province de Karusi, a témoigné qu’il était un voleur dans les champs pour la survie de sa famille. Il a ajouté qu’avec l’arrivée du projet, il a abandonné le cambriolage et souligné que son entourage pousse un ouf de soulagement avec cet appui. Il a pu se procurer d’un lopin de terre et nourrir sa famille et ainsi scolariser ses enfants.
Une large majorité des bénéficiaires des communes Nyabikere et de Mutumba de cette même province louent cette œuvre du gouvernement à travers le projet Merankabandi car selon eux, leurs conditions de vies se sont nettement améliorées.
Lors de l’entretien avec les journalistes en zone Gisimbawaga, en commune de Mutumba, Jean Bosco Ntahondereye, le responsable des opérations du projet Merankabandi en province de Karusi, a affirmé que le projet Merankabandi a commencé ses opérations en juillet 2018 avec la validation des ménages ciblés en situation de pauvreté pour effectuer son premier paiement en octobre 2018.
Jean Bosco Ntahondereye dit que ce projet appuie douze mille neuf cent soixante-cinq personnes en situation de pauvreté dans les quatre communes à savoir Mutumba, Nyabikere, Bugenyuzi et Gihogazi et a ajouté que les bénéficiaires du projet ont tous vu leurs conditions de vie t améliorées.
De son côté, la gouverneure de la province de Karusi, Carinie Ntakarutimana, salue cette œuvre du gouvernement burundais qui a permis aux bénéficiaires les plus démunis de scolariser leurs enfants, de s’acheter des lopins de terre, des cartes d’assurances maladie, d’améliorer leur ration alimentaire et a demandé à la population bénéficiaire de gérer cet appui de le gérer en bon père de famille car, selon cette administrative, ce coup de main constitue un capital social capable de les accompagner dans leur épanouissement économique même, à la fin du projet. N.R.
Burundi - Education
Le journal "La Voix de l’Enseignant" fait un constat terrible
Bujumbura, le 13 décembre 2019 (Net Press) . Pour notre confrère, il y a incohérences dans le curriculum holistique du système éducatif burundais. Deux équipes des deux ministères en charge de l’éducation, une technique et une autre scientifique appuyées par le bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique Centrale et des experts internationaux, viennent de repenser encore une fois de plus à la politique enseignante au Burundi. Un des aspects mis en exergue par ce travail est le manque de cohérence des programmes de formation du préscolaire à l’enseignement supérieur. Pourtant l’apprenant l’assimile en progression.
Par ailleurs, les enseignantes réclament le droit d’équilibre genre dans les postes de responsabilité, poursuit le journal "La Voix de l’Enseignant." Bien qu’à la tête du ministère de l’éducation, de la formation technique et professionnelle se trouve une femme, les enseignantes ne sont pas satisfaites de leur représentation dans les instances de prise de décision.
A part au niveau des écoles primaires, le nombre de femmes qui gèrent les différents secteurs de l’éducation est très réduit. A titre illustratif, sur les dix-huit directeurs provinciaux de l‘enseignement, l’on enregistre une seule femme. Mais le gros du personnel qu’ils gèrent est majoritairement féminin. Les enseignantes demandent que les nominations aux postes de responsabilité tiennent compte de l’équilibre genre car elles ont les mêmes compétences que les hommes.
Malgré cela, les élèves de la province de Cibitoke apprennent dans de dures conditions. Pour continuer leurs études, certains enfants de la direction provinciale de l’éducation de Cibitoke sont obligés de quitter le foyer familial. Le cas d’Antoine Nimpaye du lycée communal Butara et de ses condisciples en dit long. Ils louent des chambrettes aux environs de l’école. Ils sont approvisionnés par leurs parents et doivent avoir quelques sous par jour pour améliorer leur alimentation. L’encadrement de proximité est quasi absent. Filles et garçons peuvent sous-louer une même maison, d’où des grossesses en milieu scolaire.
En mairie de Bujumbura, tout n’est pas que rose non plus dans l’éducation. A l’Ecofo Cibitoke III, l’horaire des examens a été perturbé par l’absence d’une enseignante. A l’école fondamentale de Cibitoke III de la direction communale de l’Education, de la Formation Technique et Professionnelle de Ntahangwa, les écoliers de la 3è année ont raté un examen et l’horaire a été changé suite à l’indisponibilité de l’enseignante. Leurs parents demandent qu’il y ait une enseignante suppléante qui aiderait en cas d’empêchement du titulaire. Au cas contraire, il leur est difficile d’encadrer leurs enfants. Ch.N.
Burundi - Burkina Faso - Média - Anniversaire
Norbert Zongo, 21 ans déjà !
Ouagadougou, le 13 décembre 2019 (Net Press) . La date d’aujourd’hui rappelle aux professionnels des médias burkinabé l’assassinat atroce de leur confrère, Norbert Zongo, tué sous les balles du frère du président Blaise Compaoré, du nom de François Compaoré, parce qu’il était en train d’enquêter sur la mort du chauffeur de cet homme très influent sous le régime de son frère aîné.
Norbert Zongo avait vu le jour le 13 juillet 1949 à Koudougou, il avait obtenu son baccalauréat en 1975. Il était enseignant depuis 1971 et il enseignait à Pô et à Ouagadougou comme journaliste. Il travaille depuis 1986 au sein d’un organe officiel Sidwaya, puis au Carrefour africain avant de fonder en 1993 l’Indépendant.
Il aime dire que le pire n’est pas la méchanceté des gens mauvais, mais le silence des gens bien. Il meurt assassiné le 13 décembre 1998 avec trois personnes qui l’accompagnaient (Blaise Ibudo, Ablassé Nikiéma et Ernest Zongo). Il laisse derrière lui deux romans, le Parachutage et Rugbeinga.
Ces assassinats ont soulevé une vive émotion à Ouagadougou, à travers tout le pays mais aussi dans les pays voisins. De nombreuses manifestations sont organisées dans tout le pays, les plus violentes ayant été enregistrées à Koudougou (Ouest de Ouagadougou) ou était né Norbert Zongo.
Le régime de Blaise Compaoré, suite à ces manifestations, a laissé une enquête judiciaire s’ouvrir. En 7 ans, il n’y a qu’un seul suspect, Marcel Kafando, un adjudant de la sécurité présidentielle. En août 2000, cinq autres membres de la garde présidentielle sont inculpés du meurtre de Ouedraogo. Ils furent condamnés à des peines de prison. L’un d’eux décède le 4 janvier 2001.
Le procès est conclu par un non-lieu le 19 juillet 2006, ce qui provoque un tollé international. En décembre 2012, la famille du journaliste, les avocats de la partie civile et le Mouvement burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP) saisissent la Cour africaine des Droits de l’Homme et des Peuples à Arusha. La cour se déclare compétente le 21 juin 2013 pour le dossier. Le 28 novembre 2013, les juges passent au jugement de l’affaire, qui est délibérée le 28 mars 2014. Dans son arrêt, la cour a condamné l’État burkinabè pour avoir « violé les droits des requérants à ce que leur cause soit entendue par la justice nationale ». Cette décision sonne comme une réouverture du dossier Norbert Zongo
La justice burkinabè rouvre le dossier après la déchéance de Blaise Compaoré en octobre 2014. Elle procède à « trois autres inculpations et des dizaines d’auditions » selon l’avocat de la famille, Prosper Farama. François Compaoré, frère cadet de l’ancien président, est considéré comme l’un des principaux suspects. Ce dernier est interpellé le 29 octobre 2017 par la police française à son retour d’Abidjan à l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle14, mais son extradition semble peu vraisemblable avant 2020. J.M.