Cibitoke, le 16 décembre 2019 (Net Press) . Depuis l’attaque rebelle dans les localités de la commune Musigati, plus précisément à la position de Marura dans la nuit du 16 au 17 novembre dernier, l’opinion parlait des cas de disparitions et d’exécution des personnes en province de Bubanza et de Cibitoke.
Ce samedi, le 14 décembre 2019, les habitants des environs de la transversale 3 située dans la zone de Gasenyi, en commune Buganda, de la province de Cibitoke, au Nord-Ouest du Burundi, ont signalé aux forces de l’ordre la présence de trois corps en décomposition au bord de la rivière Rusizi.
D’après les témoins oculaires sur place, ces trois corps portaient tous des blessures. Ce qui confirme les rumeurs qui faisaient état des cas d’assassinat de gens soupçonnés à tord, d’être en contact avec les rebelles. Ces rumeurs avancent des chiffres en centaines de personnes enlevées puis exécutées avant d’être jetées dans les rivières de la localité.
L’administration locale a obligé les populations de Gasenyi de les enterrer immédiatement. Mais bien qu’elles aient exécuté l’ordre, ces populations ne comprennent pas pourquoi on a procédé à leur inhumation sans leur identification. Aussi, elles exigent des enquêtes pour connaitre leurs bourreaux.
Des sources en provenance de Gasenyi indiquent que cela faisait la troisième fois que la population soit obligée par l’administration et les forces de sécurité, d’enterrer dans la précipitation, des cadavres échoués sur les bords de la Rusizi.
La découverte des cadavres flottants ou échoués sur les rives des rivières de la région est devenue monnaie courante dans cette zone. L’opinion veut savoir s’il y avait péril en demeure qui aurait été un alibi incontournable pour procéder à l’enterrement de ces cadavres sans laisser le temps à leurs familles de se rendre sur les lieux afin de se rendre compte qu’il s’agit d’un des leurs.
Aussi, l’administration affirme, chaque fois qu’il y a un tel crime, que les enquêtes sont en cours mais leur aboutissement se projette dans un avenir tellement trop lointain et tout le monde sait en réalité qu’elles ne se réalisent jamais.
Cette découverte de cadavres et leur enterrement sont confirmés par l’administrateur de Buganda, Emmanuel Bigirimana, qui indique avoir donné de l’ordre de les inhumer pour éviter la contamination des personnes en attendant le résultat des enquêtes.
De leur côté, les activistes des droits de l’homme font un bilan d’au moins trois personnes qui ont été assassinées au cours de la semaine dernière. Toutes les victimes sont identifiées mais les auteurs de ces assassinats ne le sont pas. Un sénateur burundais a également tenté d’assassiner deux personnes, dont son épouse, avant de percuter une dizaine d’autres personnes durant sa fuite en voiture.
Ils évoquent enfin des cas d’arrestations arbitraires. C’est le cas de ces treize cas au moins qui ont été répertoriés. Tous ces cas, à l’exception d’un seul, concernent des membres actifs du parti d’opposition Cnl (Congrès National pour la Liberté). J.M.
Burundi - Politique
A quand le candidat du Cndd-Fdd ?
Gitega, le 16 décembre 2019 (Net Press) . C’est la question qui revient sur toutes les lèvres, surtout que le candidat du Cndd-Fdd ne sera pas monsieur tout le monde, car il viendra d’une formation politique au pouvoir. Cette candidature attire également la curiosité de tout le monde d’autant plus que le président de la République sortant, Pierre Nkurunziza, a déjà annoncé à maintes reprises qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession en 2020.
Les premières bribes d’informations qui circulent sur les réseaux sociaux indiquent qu’un congrès extraordinaire pourrait avoir vers le milieu du mois de janvier de l’année prochaine. Cependant, le candidat est maintenu jusqu’à présent secret, même dans les milieux dits influents de cette formation politique. Les mêmes informations précisent que le candidat du Cndd-Fdd sera très proche du président de la République, ce qui semble normal dans pareilles circonstances.
Malgré cela, d’autres Burundais, plus sceptiques ceux-là, n’excluent pas que le président Pierre Nkurunziza puisse faire volte face et se faire élire. Ils se basent sur les dernières déclarations de Mme Persille Mwidogo, qui, sans anicroche, a affirmé, il y a quelques jours, que c’est Pierre Nkurunziza qui est appelé à diriger ce pays et personne d’autre.
Elle disait que la révélation émane de Dieu qui lui confie souvent des missions de bonnes nouvelles à annoncer aux communs des mortels. Aucune réaction de la part du concerné ou de l’administration sur cette information qui contredit tout de même les affirmations souvent répétées du numéro un burundais.
L’on se souviendra que dans la commune de Bugendana, province de Gitega, au Centre du pays, alors qu’en date du 7 juin 2018, Pierre Nkurunziza faisait la promotion de la nouvelle constitution, il avait révélé qu’il ne se fera plus élire en 2020 et qu’il avait consulté le Bon Dieu dans le choix de cette décision. Faut-il donc conclure qu’il y a deux Bons Dieux qui affirment une chose et son contraire ?
C’est toute l’énigme qui entoure le choix du candidat "Cnddfddiste" pour les élections de 2020. L’on saura que parmi les figures qui sont pressenties pour succéder au président Pierre Nkurunziza, plusieurs noms sont cités, à savoir Pascal Nyabenda (Bubanza), Evariste Ndayishimiye (Gitega), Alain Guillaume Bunyoni (Rutana), Denise Nkurunziza (Ngozi), Révérien Ndikuriyo (Makamba), Edouard Nduwimana (Kayanza), etc, ceux-cités ici était les poids lourds de cette formation politique au pouvoir..Ch.N.
Burundi - Politique
Le président du Cnl hausse le ton !
Ngozi, le 16 décembre 2019 (Net Press ). Lors de l’ouverture de la permanence du parti conseil national pour la liberté (Cnl) en commune Marangara, en province nordique de Ngozi, le président de cette formation politique, Agathon Rwasa, a déploré le verrouillage de l’espace politique couplé de la démolition des permanences de ce parti à travers tout le pays, l’emprisonnement arbitraire et l’assassinat systématique de ces militants.
Agathon Rwasa a affirmé que ses militants sont toujours malmenés par les membres du parti aux affaires et a épinglé les démolitions des permanences de ce parti sur presque toute l’étendue du pays, en plus de l’assassinat systématique de ses membres. Il en a voulu pour preuve l’assassinat d’un représentant du parti Cnl en commune Nyabiraba, dans Bujumbura rural, Désiré Ntahondasigiye, tué à son domicile par des éléments non encore identifiés. Agathon Rwasa demande au pouvoir en place de respecter les droits de la personne humaine, le déverrouillage de l’espace politique pour le bon déroulement des élections de 2020.
L’on saura que le parti politique d’opposition, Sahwanya Frodebu, était dans la province voisine de Kayanza où il était question de démontrer ses muscles à l’instar des partis Cndd-Fdd et Cnl dans la plupart des localités de ce pays. Même le candidat de cette formation aux présidentielles, Léonce Ngendakumana, avait fait le déplacement de cette province pour parler de ses projets de société au cas où il serait élu. D.N.
Burundi – Politique
Mission tellement difficile pour Anicet Niyonkuru
Bujumbura, le 16 décembre 2019 (Net Press) . L’ancien secrétaire exécutif de la plate-forme de l’opposition, Cnared – Giriteka, Anicet Niyonkuru, aurait promis au gouvernement du Burundi de convaincre tous les politiciens en exil de rentrer avant les élections de 2020. En contrepartie, une place au soleil lui aurait été promise par le régime de Nkurunziza.
En effet, son retour au bercail n’a rien de connotation politique car, nul n’ignore que le président du Cdp est un frère-cadet de l’actuel Pdg de la Bancobu, Gaspard Sindayigaya et beau-frère de la première dame du pays, Denise Bucumi Nkurunziza.
Si ceci explique cela, on est forcé de croire que ses déclarations fracassantes contre ce que les politiciens qualifiaient de violation de la constitution et des accords d’Arusha en 2015 était un leurre, un piège tendu par le régime en place qui avait vite compris qu’il fallait infiltrer l’opposition afin de la saborder du dedans.
C’est d’ailleurs cette inquiétude qui est exprimée par ses anciens compagnons politiques du Cnared, aujourd’hui regroupés dans le Cfor – Arusha. Ces derniers traitent de tous les mots et considèrent Anicet Niyonkuru comme un traitre, un pion adéquat sur l’échiquier politique burundais qui roulait pour le service national des renseignements depuis son intégration au Cnared.
Ces allégations ont été balayées d’un revers de la main par Anicet Niyonkuru qui affirme qu’il est rentré de son propre gré pour participer aux élections de 2020. Une affirmation sans doute plus compréhensible au cas où il aurait joué le jeu du régime pour détruire le noyau de l’opposition.
Toutes les interrogations sur le retour du président du Cdp trouvent des explications dans les relations familiales entre le couple présidentiel et le frère-ainé d’Anicet Niyonkuru qui aurait préféré rompre avec sa « conscience » de ce qui lui aurait poussé à prendre le large en 2015.
Certes, les mobiles de la contestation du « troisième mandat » du président Pierre Nkurunziza ont été vite balayés par les 4 dures années de l’exil pour rentrer sans préalable ni compromis, ce qui ne nous était pas habitué en politique, à moins de capituler. Mais au cas où il aurait promis au gouvernement de convaincre ses compagnons de lutte de rentrer, son œuvre serait directement vouée à l’échec car, ce n’est pas Charles Nditije, moins encore Léonidas Hatungimana alias Tout Autre qui vont être roulés dans la farine par un régime qu’ils ont énergiquement combattu. N.R.
Burundi - Administration
Le maire de la ville de Bujumbura hausse le ton
Bujumbura, le 16 décembre 2019 (Net Press) . Depuis les décisions du maire de la ville du 22 novembre relatives à l’ouverture et à la fermeture des bistrots, au commerce ambulant dans la commune de Mukaza et aux lampadaires sur des ménages, le maire de la ville de Bujumbura, Freddy Mbonimpa, a engagé une vitesse supérieure pour ceux qu’il qualifie de récalcitrants dans la mise en application de ces mesures.
L’on sait que depuis vendredi de la semaine dernière, le bar dénommé Campero club est fermé pour une durée de deux semaines après plusieurs mises en garde, comme le mentionne Freddy Mbonimpa, à travers une correspondance. Nous apprenons que durant le weekend, d’autres maisons du genre ont connu le même sort, à savoir "Impeiral", "La Confiance" et "Mutima Bar", toutes situées dans la commune de Rohero.
D’autres bars ont également échoppé des sanctions dans les zones de Kamenge, de Kinama et de Cibitoke. Il entend également porté plainte contre une maison qui a enfermé un chef de quartier qui allait exiger la fermeture du bar. A côté de ces sanctions, il prévoit également, c’est toujours au cas par cas, d’imposer une amende allant jusqu’à 3 millions de nos francs toujours aux récalcitrants.
Malgré ces décisions qu’il tient à ce qu’elles soient rigoureusement suivies, le maire de la ville a rejeté, à travers un point de presse, qu’il n’y a pas d’insécurité dans la capitale économique dont il est le premier lieutenant. Pour lui, c’est une question de sauvegarder en priorité les économies familiales. Ces mesures devront rester en vigueur jusqu’à ce que tous les citadins les respectent comme tel. Ch.N.
Burundi - Zimbabwe - Sécurité
L’épouse du vice-président zimbabwéen arrêtée pour corruption
Harare, le 16 décembre 2019 (Net Press) . Marry Mubaiwa, l’épouse du vice-président du Zimbabwe, Constantino Chiwenga, a été arrêtée samedi 14 décembre, dans le cadre d’une enquête pour fraude et blanchiment d’argent d’un montant estimé à un million de dollars américains.
Marry Mubaiwa, 38 ans, a été interpellée samedi par la police, selon la Commission zimbabwéenne anticorruption et devait être présentée à un juge en début de la semaine prochaine.
Achat d’une propriété à Pretoria
Selon un document de la Commission anticorruption obtenu par l’Agence France-Presse, Marry Mubaiwa est accusée d’avoir transféré en 2018 et en 2019 de l’argent de ses comptes du Zimbabwe vers des banques sud-africaines « en cachant ou en maquillant leur véritable utilisation », en violation du contrôle des changes.
Ces fonds auraient été utilisés pour l’achat en Afrique du Sud, avec des complices, d’une propriété dans la capitale Pretoria et de deux véhicules tout-terrain de luxe.
L’épouse du général Chiwenga, une ancienne mannequin, est par ailleurs accusée d’avoir menti à un juge sur la nature de son contrat de mariage.
Chiwenga, architecte de la chute de Mugabe
Ancien chef d’état-major de l’armée zimbabwéenne, Constantino Chiwenga est considéré comme l’architecte du coup de force qui a précipité la démission du président Robert Mugabe fin 2017, après trente-sept ans de règne sur le pays. D.N