Lilongwe, le 19 décembre 2019 (Net Press) . Selon des informations en provenance de Lilongwe, la capitale du Malawi, des boutiques des réfugiés burundais vivant dans la localité de Kasungu, ont été brûlées par des populations locales. Le motif est qu’un chien appartenant à un Burundais a mordu et tué un enfant de cette contrée.
Selon les mêmes informations, la police de l’endroit a fait face à des populations enragées ce 17 décembre et qui voulaient à tout prix venger l’enfant victime de cet accident. Par après, les Malawites ont manifesté dans les rues de cette région, ont pillé, détruit et brûlé les boutiques appartenant aux Burundais.
Selon un journal local "Nyassa Times", ce chien a tellement mordu l’enfant de 5 ans jusqu’à manger même des parties de son corps. La localité de Kasungu a vite été encerclée par la police pour qu’il n’y ait ni entrée ni sortie dans cette zone suite aux subversions qui venaient d’y être déclenchées.
L’on saura que les étrangers vivant au Malawi, en Zambie et en Afrique du Sud, y compris des Burundais, sont souvent confrontés à des réactions sauvages de la part des populations autochtones. La raison majeure de cette xénophobie est que ces étrangers acceptent de faire le travail méprisé par les nationaux, ce qui leur permet de vivre presqu’au dessus des moyens des populations locales. N.R.
Burundi - Justice
Le gouvernement de Gitega satisfait des jugements de la cour de l’Eac
Bujumbura, le 19 décembre 2019 (Net Press) . Le directeur de l’organisation judiciaire et avocat de l’Etat, Nestor Kayobera, a animé une conférence de presse ce matin où il a évoqué deux procès que le gouvernement de Gitega vient de gagner devant la cour de la communauté de l’Afrique de l’Est.
Le premier est celui du 3ème mandat de Pierre Nkurunziza en 2015 où plus de 1.000 organisations de la société civile de l’Eac ont porté plainte contre le troisième mandat illégal du président Nkurunziza. En date du 3 décembre de cette année, cette cour a rendu son jugement que ce mandat est conforme à la constitution du Burundi.
Le deuxième procès est celui de la radiation de quelques associations de la société civile par le ministre de l’intérieur et de la formation patriotique. Il s’agit notamment de Forsc, de l’Acat, de Focode, de l’Aprodh et du Rcp ou réseau des citoyens probes. Là aussi, selon Nestor Kayobera, la décision du ministre est conforme à la loi, selon toujours la cour de la communauté de l’Afrique de l’Est.
Les concernés n’ont pas encore réagi sur ces jugements de la cour de l’Eac. Mais cela n’a pas empêché l’organisation SOS TORTURE de fêter son 4ème anniversaire puisqu’elle a vu le jour le 19 décembre 2015 dans un contexte de violations massives des droits de l’homme au Burundi.
A cette occasion, elle a rendu un hommage sincère aux membres de cette organisation et à tous les défenseurs qui œuvrent avec modestie pour la restauration d’un Etat de droit au Burundi. Pour elle, créer une organisation était pour eux le seul moyen de lutter contre les violations massives commises par des agents de l’Etat supposés protéger la population depuis le déclenchement de la crise en avril 2015.
Depuis, elle a publié des rapports hebdomadaires, trimestriels et annuels assortis de recommandations au gouvernement et à ses partenaires sur la situation des droits de l’homme au Burundi. SOS TORTURE a été suspendue par le ministre de l’intérieur et de la formation patriotique alors qu’à ses yeux, elle n’est que l’initiative spontanée des défenseurs droits de l’homme en exil en vertu de leur droit, individuellement ou en association avec d’autres, de promouvoir la protection et la réalisation des droits de l’homme et des libertés fondamentales aux niveaux national et international. Ils n’ont pas donc demandé d’agrément auprès du ministre. J.M.
Burundi – Education
Certains élèves remis au pas par Ndirahisha comme le général Gueï le fit à son équipe nationale
Bujumbura, le 19 décembre 2019 (Net Press). Dans sa lettre du 17 décembre de cette année, l’actuelle ministre de l’éducation, de la formation technique et professionnelle, Janvière Ndirahisha, n’y va pas par quatre chemins. Les élèves finalistes du Lac Tanganyika qui se sont méconduits doivent, qu’il pleuve ou qu’il neige, être remis au pas.
Cette correspondance adressée à madame la directrice communale de l’enseignement de Mukaza précise que, pour avoir manifesté un comportement indigne, dégradant les mœurs et la personnalité humaine, ces élèves doivent par conséquent subir une formation patriotique et humaine du 26 au 28 décembre 2019 en vue de leur inculquer un sens patriotique.
Même leurs parents sont conviés aux cérémonies de clôture de cette séance de remise au pas au terme de laquelle les autorités scolaires procéderont à la remise de certificats de fin des humanités générales à ces élèves. Mais ce qui est anormal, c’est que lors des séances, ils sont appelés à se munir d’une tenue de sport, ce qui, implicitement, signifie qu’ils seront soumis aux épreuves physiques.
Cette mesure de la ministre Ndirahisha ressemble à celle de l’ancien président de la Côte d’Ivoire, le général Robert Gueï, qui n’a pas caché son amertume à l’endroit de son équipe nationale de football, les Eléphants, après leurs prestations peu honorifiques lors de la coupe d’Afrique des nations en 2000. Tout militaire qu’il était, il a donné l’ordre de placer ces joueurs en détention.
Ce qui met mal à l’aise l’opinion, c’est que l’ordre du général Gueï est un tout petit peu compréhensible du fait de sa formation militaire. Mais pour notre bien aimée ministre de l’éducation, tout le monde se demande quelle mouche l’aurait piquée pour prendre une telle mesure.
Cependant, si madame Ndirahisha vient de proposer cette sanction même dégradante, l’on voit qu’elle évolue dans ses plans de redressement du secteur éducatif car, de l’emprisonnement des élèves à la moralisation, il n’y a qu’un si long pas à franchir. Mais cette matheuse oublie qu’en matière sociale, tout n’est pas linéaire et que la sanction ne produit pas toujours des résultats positifs. Si donc la ministre agit de la sorte envers les enfants burundais, l’on se demande ce qu’il en est au juste dans sa propre demeure car, il ne faut jamais faire à autrui ce que tu ne préfères pas.
En effet, l’équipe nationale de la Côte a été éliminée dès le premier tour alors qu’elle était parmi celles sur qui on comptait pour remporter la coupe. A son élimination, elle a regagné vite son pays mais la population et le président de la République étaient complètement déçus par sa contre-performance.
Ainsi, Robert Gueï prit une mesure non concertée en enfermant tous les joueurs qui avaient participé à cette Can dans une caserne. A la seule différence de la ministre burundaise de l’éducation, 19 ans après, c’est que les joueurs des Eléphants ont été détenus dans un camp militaire alors que les élèves du lycée du Lac Tanganyika jugés fautifs le sont dans les enceintes d’une école secondaire.
Mais la décision de madame Ndirahisha est parfaitement identique à celle du général Gueï car toutes les deux ont placé les concernés dans une maison correctionnelle. Aussi, les deux sont tellement identiques que même la durée des séances est de 3 jours, ce qui pourrait se référer à la gravité de la faute commise qui doit être logée à la même enseigne, selon celui qui apprécie.
En plus, la sanction infligée à ces deux groupes pourra se révéler inefficace car, l’équipe nationale ne s’est pas relevée pour autant, ce qui risque d’être le cas pour ces enfants que la ministre vient d’humilier, qui sont obligés de suivre les séances de moralisation avec toute honte bue.
Par conséquent, ces enfants ne pourront pas changer de perception de ce qu’ils considèrent comme vrai ou comme leur modèle en toute conviction pour s’aligner sur les humeurs d’une autorité quelle qu’en soit sa fonction. D.N.
Burundi - Sport
Du Rififi dans l’association de basketball du Burundi
Bujumbura, le 19 décembre 2019 (Net Press) . La ministre ayant la culture dans ses attributions, Mme Pélate Niyonkuru, a décidé de limoger le président de l’association de basketball de Bujumbura, en la personne d’Augustin Kararuza. Selon la décision de la ministre, les affaires courantes seraient assurées par un certain Seff, président d’un club de basketball à Bujumbura, mais également président d’un club de Ngozi.
Selon des informations recueillies auprès des sources proches de l’association, le président sortant, dont le mandat devrait expirer au mois de mars 2020, a été désavoué par une partie des membres de l’association. Dans des cas pareils, l’on demande au président sortant d’organiser une assemblée générale élective pour remplacer les organes dirigeants.
En cas d’échec, l’on demande au vice-président de le faire et à défaut, le secrétaire général de la fédération. Si tout cela ne marche pas, l’on demande au président le plus âgé des clubs d’organiser de telles élections. Les mêmes sources indiquent que cette étape n’a pas eu lieu en ce qui concerne ces polémiques.
Augustin Kararuza, qui était à son premier mandat, a pratiquement le droit de se faire élire pour un deuxième. Mais contacté pour qu’il réagisse sur ces difficultés, il a indiqué qu’il est prêt à abandonner le second mandat pour l’intérêt du sport en général et du basketball en particulier.
Cependant, il ne soutient pas la procédure actuelle car cela reviendrait à opérer un putsch au sein de l’association. Il estime que cautionner cette destitution reviendrait à exposer son successeur car si cela est normal aujourd’hui, rien ne l’empêchera de l’être demain. Et au cas où il soumettrait le cas à la fédération internationale de basketball, Fiba, cette dernière risque de prendre des sanctions pour le Burundi car, normalement, les hommes politiques ne se mêlent pas du sport. Ch.N.
Burundi – Tanzanie – Santé
La campagne de vaccination bat son plein dans le camp des réfugiés de Nduta
Nduta, le 19 décembre 2019 (Net Press) . La campagne de vaccination des enfants de moins de 5 ans dans le camp des refugiés de Nduta qui a duré 3 jours avait commencé vendredi le 13 décembre de cette année. Tous les enfants âgés de 6 à 59 mois ont été vaccinés contre la cécité avant de procéder au déparasitage par Albendazole contre des vers intestinaux.
D’après Msf-Belgique, le bilan de cette campagne de vaccination a été très satisfaisant car, les prévisions ont été largement dépassées. Selon cette Ong sanitaire, plus de 100% des enfants de moins de 5 ans vivant dans ce camp ont été vaccinés et déparasités. Ce qui justifie une totale couverture vaccinale des enfants regroupés dans 12 sites pour faciliter le travail.
Les parents contactés par notre reporter ont manifesté une satisfaction absolue. Ils indiquent qu’ils sont ravis que leurs enfants aient été vaccinés car, c’est une occasion de grandir en bonne santé malgré les conditions de vie insupportables en exil.
Soulignons que ces vaccins sont donnés aux enfants tous les semestres aux mois de juin et de décembre de chaque année, ce qui offre une occasion à ceux qui, pour une raison ou une autre, n’auraient pas bénéficié de ce vaccin, pour cette fois-ci, être protégés contre la cécité et les parasites intestinales.
Burundi - Confessions Religieuses
"La nomination de Mgr. Georges Bizimana est anormale", selon un spécialiste de l’Eglise catholique
Bujumbura, le 19 décembre 2019 (Net Press) . Il y a quelques jours, la rédaction faisait état de la nomination de Mgr. Georges Bizimana comme évêque du diocèse de Ngozi, en remplacement de Mgr. Gervais Banshimyubusa, qui a été dans l’entre-temps nommé archevêque de Bujumbura la capitale économique.
Pour ce spécialiste rencontré par la rédaction, son cas est anormal car, quand on est déjà coadjuteur, c’est que l’on est attitré à plus de 80%. Et dans ce genre de nominations, ce sont généralement les auxiliaires qui se déplacent et non les évêques. Pour montrer combien ce poste est important, notre interlocuteur a donné des exemples des archevêques de Paris, de Rome, de Milan, etc, qui ont 5 à 6 auxiliaires sans toutefois avoir de coadjuteurs.
A la question de savoir si Vatican n’est pas au courant de cette disposition, notre interlocuteur a répondu que si, mais qu’il doit y avoir d’autres circonstances qui ont poussé cette institution religieuses à agir de la sorte. De façon diplomatique, Vatican doit entrer en contact avec Gitega pour une telle ou une telle autre nomination, avec droit de refus pour le pays contacté par le Saint Siège. En d’autres termes, le gouvernement peut avoir été à l’origine de cette nomination. Ch.N.