Bujumbura, le 20 décembre 2019 (Net Press). Nous apprenons que les activités commerciales ont été paralysées ce matin à la Brarudi, suite à des pluies torrentielles qui se sont battues sur les hauteurs surplombant la capitale économique Bujumbura la nuit dernière, selon des informations sur place.
A l’intérieur de la société, les employés étaient occupés à nettoyer les lieux qui ont été littéralement inondées par ces eaux de pluies. Consécutivement à ce problème, les téléphones fixes de la place ne fonctionnaient pas comme il faut ce matin et pour avoir une communication quelconque, il fallait passer par les téléphones portables.
D’aucuns se demandent ce qui va se passer lors des fêtes de fin d’années, d’autant plus que l’on parle déjà ces derniers jours de carence des produits Brarudi ici et là dans le pays. Les consommateurs de ces produits craignent une pénurie plus prononcée liée à ces interruptions de travail liées aux intempéries. J.M.
Burundi - Environnement - Sécurité
La Brarudi n’est pas finalement la seule victime du changement climatique
Bujumbura, le 20 décembre 2019 (Net Press) . Nous apprenons également que dans la localité de Mugoboka, dans le quartier de Mutanga Sud, de la zone Rohero, commune urbaine de Mukaza, mairie de Bujumbura, une montagne s’est écroulée en date du 19 décembre et a détruit une maison, faisant trois morts qui étaient dedans, un homme, son épouse et leur enfant.
Au Nord de la capitale Bujumbura, la zone de Buterere, plus précisément dans la localité de Buterere II, les ménages ont vu les eaux de pluies s’introduire dans les maisons car la rivière Kinyankonge était débordée suite aux fortes pluies de la nuit dernière.
Sur la route menant vers l’aéroport international Melchior Ndadaye de Bujumbura, les eaux avaient également envahi cette piste. C’est toujours le problème de la rivière Kinyankonge, pleine à craquer, qui a dû se frayer un autre chemin, raison pour laquelle elle a dévié vers cette direction.
Les plus chanceux sont ceux qui se sont résolus à transporter des personnes sur leurs dos moyennant un paiement de 200 à 300 francs burundais. Ceux qui ne voulaient pas être transportés sur le dos étaient obligés, soit de chercher un autre endroit où passer, soit de rebrousser chemin. L’on signale que les véhicules de type voiture ne se hasardaient pas à passer sur cette route, de peur de noyer en pleines flaques d’eau. J.M.
Burundi - Justice
L’affaire Ndadaye dans le fond...
Gitega, le 20 décembre 2019 (Net Press) . L’on apprend qu’aujourd’hui, le procès des personnes accusées d’assassinat du président Melchior Ndadaye va se poursuivre en province de Gitega. Le dossier sera entendu dans le fond alors que les prévenus ont été privés le droit d’interjeter appel, ce qui est une irrégularité notoire dans le domaine de la justice équitable, selon les spécialistes du droit. Tous les avocats qui s’étaient constitués en conseil n’ont pas eu le droit de défendre leurs clients.
Dans ses dépêches de ce 19 décembre, la rédaction avait évoqué deux procès intentés contre le gouvernement de Gitega, l’un relatif au troisième mandat controversé de Pierre Nkurunziza en 2015 et à la radiation de six associations de la société civile par le ministère de l’intérieur et de la formation patriotique. Le directeur de l’organisation judiciaire et avocat de l’Etat, Nestor Kayobera, avait indiqué que l’Etat a gagné les deux procès.
Ceux qui avaient porté plainte indiquent que l’avocat de l’Etat est vite allé en besogne en déclarant cela car, à la lecture de ces jugements, rien n’indique que le gouvernement de Gitega a gagné. Ils comptent interjeter appel pour que les deux parties accordent leurs violons quant à la lecture de ces deux jugements.
Toujours dans cadre de la justice, il y a une semaine à peu près, un sénateur du nom de Gédéon Gahungu a failli tuer deux personnes, dont son épouse et un visiteur. En quittant le lieu de crime en voiture, il a percuté des voitures, des tricycles et des vélos, une dizaine au total.
Il vient d’être condamné à deux ans avec sursis à condition qu’il ne commette pas d’autres infractions sur une période de 5 ans. Pour l’excès de vitesse, il a été condamné à payer une amende de 50.000 Fbu comme cela est prévu par le code de la route. Lui et son avocat sont satisfaits de ce jugement au moment où l’opinion trouve l’affaire bâclée. N.R.
Burundi - Politique
Vœux du nouvel an aux corps de défense et de sécurité par Pierre Nkurunziza
Gitega, le 20 décembre 2019 (Net Press) . Le président de la République, Pierre Nkurunziza, a l’habitude de souhaiter les meilleurs vœux du nouvel an aux corps de défense et de sécurité à la veille de la fin de l’année.
Ce vendredi, le 20 décembre courant, il a invité touts les officiers supérieurs, les chefs de service et les représentants des sous-officiers et caporaux dans la capitale politique de Gitega.
Les cérémonies d’accueil du chef de l’Etat se dérouleront dans un climat détendu autour de la bière pour que nos forces de défense et de sécurité changent d’état d’esprit pour se préparer aux activités de l’année prochaine qui moraliseront de plus belle nos troupes.
Selon des sources proches du cabinet du président Nkurunziza, les cérémonies auront un train particulier par rapport à celles des années antérieures. Car, il semblerait, selon toujours nos sources, que le président Pierre Nkurunziza pourra leur livrer un message tout aussi particulier relatif au respect du prescrit de la constitution qui ne s’oppose pas à sa propre succession.
Mais d’autres sources avancent l’hypothèse d’un président de la République qui va profiter de cette occasion pour annoncer à mots couverts qu’il va tirer sa révérence comme il ne cesse de le répéter à travers ses discours.
Cependant, l’organisation de cette fête semble cacher beaucoup de choses à ceux qui ne sont pas dans le système du parti Cndd- Fdd. Car en effet, les chefs de services ont sollicité des soldats et policiers une contribution pour l’achat du cadeau à offrir au président.
Selon des informations en provenance des hommes en uniformes qui ont des entrées faciles à la présidence de la République, un troupeau de vaches est prévu pour le commandant suprême, Pierre Nkurunziza. Ces bêtes sont évaluées à plus de 14 vaches pour une somme qui dépasserait largement 15 millions de nos francs. Mais les hommes de la caserne n’avaient pas cette habitude d’offrir de cadeaux aussi gigantesques au chef de l’Etat.
Ils étaient habitués à participer à cette fête sans rien contribué, ce qui n’empêchait pas à ces hommes en kaki de trinquer toute la journée autour de leur bien-aimé président, garant de l’ordre et de la sécurité publique.
L’offre du cadeau au président de la République a été vivement critiquée par les militaires, toutes catégories confondues, qui ne sont pas d’obédience du Cndd – Fdd. Car, selon eux, le prélèvement d’une somme d’argent sur le salaire d’un militaire est un crime commis par l’ossature de la police et de l’armée.
Cela pourrait provoquer un mécontentement au sein des corps de défense et de sécurité puisque les militaires en mission de maintien de la paix en Somalie peuvent passer tout leur séjour d’une année et même plus sans qu’ils ne perçoivent aucun franc. Autoriser un retrait à la source des comptes des militaires et policiers pour l’achat de cadeaux au chef de l’Etat pourrait constituer une goutte qui pourrait faire déborder le vase. Ch.N.
Burundi - Education
L’hebdomadaire "La Voix de l’Enseignant" dans les kiosques
Bujumbura, le 20 décembre 2019 (Net Press) . D’emblée, notre confrère semble déçu que la politique salariale tant attendue ne sera pas effective avec le mois de janvier 2020. Les six syndicats réunis au sein de la coalition pour la solidarité nationale et la défense des droits socioprofessionnels sont préoccupés par la lenteur prise dans la mise en application d’une politique équitable dans la fonction publique burundaise.
Ils le disent ainsi parce qu’ils considèrent que trois étapes importantes restent à faire pour aboutir à un document fiable de politique salariale. Ils craignent qu’avec le mois de janvier 2020, la politique salariale tant attendue ne puisse avoir lieu. Ils invitent alors le gouvernement à ne pas précipiter les étapes et chercher des alternatives. Ils proposent une 5ème année d’ajustement salarial.
Par ailleurs, le secteur de l’éducation connaît pas mal de difficultés car les enseignants du Lycée Technique Saint-Luc réclament leurs salaires. Ils se plaignent de n’avoir pas encore perçu leurs salaires du mois de novembre 2019. Comme moyen de pression, ils ont refusé de faire passer les derniers examens. Au lieu de trouver une solution à la revendication de ces enseignants, les administratifs se sont chargés de la passation de ces examens, ce qui a frustré de plus les enseignants. Ces derniers ont par conséquent refusé de récupérer les copies pour les corriger. La direction se garde de tout commentaire et les élèves mettent en garde la direction une fois que les résultats ne sont pas proclamés car ils n’ont pas de dette envers l’école.
Malgré tout, c’est la fête de la Nativité et la visite du père Noël est un rendez-vous tant attendu par les enfants du maternel. Bien que la tradition du père Noël ait des origines en Europe du Nord, elle est popularisée au Burundi. Qu’elle soit appelée Father Christmas ou Santa Claus en anglais, Weihnachtsmann en allemand, ou Père Noël en français, sa fonction principale est de distribuer des cadeaux aux enfants dans les maisons pendant la nuit de Noël. Dans les écoles maternelles, c’est une occasion de montrer le niveau des enfants après trois mois passés à l’école. D.N.
Burundi - Usa - Politique
Le président américain dans de mauvais draps
Washington, le 20 décembre 2019 (Net Press) . Au lendemain de la mise en accusation de Donald Trump, Christian Magazine, journal fondé par Billy Graham, célèbre pasteur évangélique américain, appelle à sa destitution. Un signal inquiétant pour le président, car 81% des évangéliques ont voté pour lui en 2016.
Selon des informations sur place, ce journal a surpris plus d’un avec ce titre « Trump devrait être destitué », ce qui est un lâchage en règle du président de la part d’un journal évangélique influent, fondé en 1956 par le très respecté pasteur Billy Graham, et dont le site internet est visité par 4,3 millions de lecteurs chaque mois.
Selon l’éditorialiste, leur approche habituelle n’est pas de parler politique, mais les faits sont sans ambiguïté. En d’autres termes, le président a abusé de son pouvoir politique à des fins personnelles. Le magazine rappelle que les évangéliques soutiennent Donald Trump en raison de la nomination de nombreux juges conservateurs et de ses positions pour défendre les libertés religieuses, mais il assène :
« Aucun des aspects positifs de la présidence ne fait le poids face au danger moral et politique qui nous menace avec un dirigeant doté d’un caractère si grossièrement immoral. » Et il conclut, cinglant : « Nous pensons que la destitution de Donald Trump est une question de loyauté au créateur des dix commandements. »
Selon le site de Radio France International, les évangéliques forment un quart de l’électorat américain. Même ébranlés par certaines décisions du président, comme la séparation des familles de migrants, ils restent pour l’instant massivement derrière lui et son vice-président, Mike Pence. N.R.