Gitega, le 26 décembre 2019 (Net Press) . Le président de la République, Pierre Nkurunziza, a animé ce matin, à partir de la capitale politique Gitega, une conférence publique où il est revenu sur plusieurs sujets intéressant la vie da la nation. Dans ces colonnes, la rédaction a préféré revenir sur deux aspects, à savoir sa fortune et les relations avec le Rwanda.
Les journalistes qui étaient sur place ont voulu savoir si, ces dernières 15 années de son exercice de pouvoir, lui ou ses proches collaborateurs n’auraient pas caché leurs biens dans d’autres pays, évoquant implicitement une éventuelle évasion fiscale. En répondant à la question, le président a parlé pour lui-même.
Concernant sa fortune, Pierre Nkurunziza a fait savoir qu’il n’a pas de biens à l’étranger. L’on se souvient qu’une organisation indépendante, Panama Papers, avait informé l’opinion dans ce sens. Le président Nkurunziza a rejeté ces informations, indiquant qu’au cas où il aurait des avoirs à l’étranger, qu’il donnerait lui-même l’autorisation pour qu’ils soient saisis.
Concernant les relations délétères entre le Burundi et le Rwanda, Pierre Nkurunziza a affirmé sans anicroche que le Rwanda a attaqué le Burundi. Il a poursuivi que ce n’est pas la première fois que le pays de Paul Kagame provoque le nôtre. Il a informé qu’en 2014, il y en a qui ont été appréhendés avec des armes, qui ont affirmé qu’ils font des entrainements militaires au Rwanda avant de rejoindre la République démocratique du Congo.
Pour le président Nkurunziza, le Rwanda a accusé le Burundi d’abriter ceux qui déstabilisent ce pays mais que les experts internationaux, qui ont été de passage dans notre pays, ont affirmé le contraire. Par après, le Burundi a demandé une mission similaire au Rwanda et ce pays n’a pas accordé d’accès à ces experts.
Le Burundi s’engagera toujours a respecter les conventions de bon voisinage avec les pays voisins. Par ailleurs, toutes les doléances ont été acheminées aux organisations internationales et qu’un jour, ceux qui ont provoqué le Burundi répondront de leurs actes. L’on saura que le Rwanda a toujours rejeté les accusations de Gitega. Ch.N.
Burundi - Droits Numériques
Le Burundi avance à pas de tortue en matière des droits numériques
Bujumbura, le 26 décembre 2019 (Net Press) . Il s’est ouvert un atelier de deux jours au centre communautaire de Bujumbura, organisé par un centre burundais de formation des jeunes, (Burundi youth trainging centre (Bytc), à l’intention des personnes de plusieurs horizons. L’on pourrait citer notamment des parlementaires, des journalistes, des associations qui évoluent dans l’informatique comme Onatel Arct, etc.
Nous avons appris que le centre a vu le jour le 10 octobre 2003, agréé par l’ordonnance ministérielle n° 530/14/14. Le centre a réalisé des formations depuis 2000 et a déjà délivré plus de 500 certificats aux jeunes. L’absence de partenaires et le bénévolat ont été en quelques sortes un blocage au bon fonctionnement de ce centre.
Au cours de cet atelier, des exposés ont fait par de l’état d’avancement des droits numériques dans notre pays dont le taux de pénétration est de 8%, le Burundi se classant largement derrière les autres pays de l’Eac. Ils ont fait part également des mécanismes internationaux ou panafricains de promotion et de protection des droits numériques.
L’on saura qu’au niveau local, l’Arct a préparé des textes y relatifs à partir de 2017 et les participants à cet atelier vont échanger sur ce projet de texte. Signalons que parmi les premières recommandations, l’on peut noter que le centre a intérêt à collaborer avec le ministère des relations extérieures pour qu’il entre en contact avec les cadres régionaux, africains ou internationaux. J.M.
Revue annuelle de la presse. Janvier 2019
Burundi - Justice
Le président de la République accorde une grâce présidentielle
Bujumbura, le 1er janvier 2019 (Net Press) . Lors de son discours à la Nation en date du 31 décembre 2018, le président de la République a accordé une grâce présidentielle à une catégorie de détenus, probablement dans le cadre de désengorger les prisons et ce, à la veille des élections de 2020 dont certains croient toujours qu’elles ne sont pas possibles dans les conditions actuelles.
Les heureux bénéficiaires de ce pardon de fin d’année sont ceux qui ont été condamnés à moins de cinq de prison, des femmes enceintes et allaitantes, ceux qui ont déjà purgé la moitié de leurs peines et dont le comportement est jugé exemplaire en prison et d’autres, en fonction de la nature de leurs infractions, en plus des handicapés.
Burundi - Sécurité
La maison du général Philibert Habarugira "visitée"
Bujumbura, le 2 janvier 2019 (Net Press) . La maison du général Philibert Habarugira, un putschiste de mai 2015 et qui vit depuis en exil, située non loin de l’institut supérieur des cadres militaires, Iscam, aurait été "visitée" par des policiers, à l’instar de celle de l’ancien ministre de la défense, le général Pontien Gaciyubwenge, la semaine dernière.
Les mêmes informations poursuivent que dans la province de Gitega, la maison d’habitation appartenant au colonel Pascal Simbanduku et louée par l’Ong Terre des Hommes, aurait subi le même sort. L’Ong en question a été priée de faire ses valises et les informations qui nous parviennent indiquent qu’elle aurait été occupée de fait par le président du sénat.
Outre que le général Philibert était aux côtés de son alter ego, le général Godefroid Niyombare lors de la tentative du putsch du 13 mai 2015, il a un point commun avec le colonel Pascal Simbanduku. Les deux officiers supérieurs appartiennent aux anciennes forces armées, Fab, composées essentiellement des Tutsi, ce qui fait que l’armée à l’époque était qualifiée de mono ethnique tutsi.
Burundi - Génocide
Le collectif des victimes du génocide de 1972 contre Mgr. Simon Ntamwana
Ottawa, le 3 janvier 2019 (Net Press) . C’est un Mgr. Simon Ntamwana, archevêque de Gitega, d’ethnie hutu, qui vient de subir une attaque frontale de la part des extrémistes hutu vivant au Canada, qui vont jusqu’à chercher des pétitionnaires pour exiger du Vatican l’excommunication de l’archevêque de Gitega, d’autant plus qu’ils viennent de passer plusieurs années à se battre pour la reconnaissance du génocide commis contre leurs parents et proches parents en 1972.
Frédéric Nzeyimana, président de ce collectif, crache du venin quand il affirme sans rire que Mgr. Michel Ntuyahaga, alors évêque de Bujumbura, a béni des fusils des militaires tutsi pour les rendre performants dans l’exécution de leurs parents et ou des proches parents (Sic). Il va plus loin en affirmant encore une fois qu’en 1972, en pleine génocide, Mgr. Makarakiza, alors évêque de Gitega, s’est rendu à la prison de Gitega et a pu en retirer seulement son séminariste, Jean Ntarwarara, en y abandonnant tous les autres Hutu prisonniers, bien qu’ils étaient de son diocèse et que certains d’entre eux nourriront les chiens du gouverneur de Gitega (Sic).
Mgr. Simon Ntamwana est violemment attaqué par ce collectif car, dans sa lettre N/Réf : 231/018 signée à Gitega le 26 décembre 2018, demande la sanctification du seul prêtre Michel Kayoya parmi plusieurs autres qui ont été tués comme lui en 1972. Pour ce collectif, Mgr. Simon Ntamwana vient du même coup de faire condamner près d’un demi-million de leur parents et ou proches parents, comme quoi leur mort était méritée. Cet acte discriminatoire posé en connaissance de cause constitue un des péchés dans la première catégorie pour mériter l’excommunication.
Burundi - Sécurité
Un commerçant tué à Makamba
Makamba, le 4 janvier 2019 (Net Press) . Un commerçant connu sous le nom d’Emile Ntahiraja a été tué par des éléments à main armée ce jeudi 3 janvier sur la colline Jimbi, dans la commune Kibago en province de Makamba, au sud du pays. Des sources sur place affirment que ces bandits étaient à bord de deux motos , et l’on tué avant de voler toute son argent et ont pris le large vers le pays de John Pombe Magufuli.
L’on signale que la victime, père de quatre enfants, était de retour du marché appelé KwaBuhinja à la frontière burundo–tanzanienne. Les habitants de cette entité affirment que les commerçants qui fréquentent ce marché sont souvent victimes des attaques des bandits à main armée. Ils s’inquiètent que ces assassinats se font au nez et à la barbe de la police de Makamba. Des sources policières indiquent que 4 suspects ont été interpellés pour l’enquête.
Burundi - Politique
Interprétations différentes de la révision du code électoral
Gitega, le 5 janvier 2018 (Net Press) . La caution au poste de président de la République passe de 15 à 50 millions de nos francs, selon le nouveau code électoral qui a été analysé au centre-ville de Gitega. Des voix se sont vite élevées pour proposer à la commission nationale électorale de garder les 15 millions retenus en 2015.
Jacques Bigirimana, président du Fnl indexé par une large opinion d’ acolyte du pouvoir, clame haut et fort que seul le candidat du parti Cndd-Fdd peut trouver 50 millions comme caution au poste de président de la République. Il a ajouté qu’en 2015, certains responsables des partis politiques ont été bloqués par la caution.
Même son de cloche chez le président du Frodebu Nyakuri Iragi rya Ndadaye, Keffa Nibizi. Il fait savoir que la conjoncture économique actuelle ne permet pas de trouver 50 millions comme caution à la course présidentielle et a proposé lui aussi de garder les 15 millions de 2015.
L’on saura que certaines formations politiques se plaignent déjà qu’elles n’ont pas été invitées. C’est le cas du Frodebu piloté par le tandem Pierre Claver Nahimana et Léonce Ngendakumana et le parti Uprona d’Abel Gashatsi, pourtant formation politique satellite du Cndd-Fdd au pouvoir.
Signalons enfin que sur 32 partis politiques agréés au Burundi, seuls 19 ont pu faire le déplacement de Gitega. Une certaine opinion en provenance de ces politiciens, surtout de l’opposition, y voient une démarche en solo du parti de l’Aigle, surtout dans des périodes cruciales comme les élections.
Burundi - Tanzanie – Sécurité
Le président tanzanien étale au grand jour son cynisme
Dar es Salam, le 7 janvier 2019 (Net Press) . Lors du conseil des ministres, le président tanzanien John Pombe Magufuli a indiqué que la présence des réfugiés burundais et congolais sur le sol tanzanien contribuera à gonfler le trésor public de son pays par la vente des vivres au programme alimentaire mondial qui assure la survie de ces refugiés.
Le président John Pombe Magufuli a renchéri qu’il a été fier lorsqu’il a signé un contrat de vente de 36.000 tonnes de grains de maïs avec le programme mondial de l’alimentation qui fait vivre les trente mille réfugiés burundais et congolais éparpillés sur le sol tanzanien.
L’on saura que le pays de John Pombe Magufuli entretient de mauvaises relations avec le monde occidental qui l’indexe de violation massive des droits de la personne et de restriction des libertés publiques. Certains partenaires sont sur le point de fermer les robinets pour ce pays, d’où l’économie s’effondre.
En guise de réaction, le président tanzanien tente de se rabattre sur la coopération russe et chinoise qui sont moins exigeants lorsque les deux pays veulent entrer en collaboration avec un pays donné. Généralement, ils sont intéressés par les états qui sont en conflit avec l’Occident et l’Amérique.
Burundi - Politique - Humanitaire
Départ de l’Ong Handicap International
Bujumbura, le 8 janvier 2019 (Net Press) . L’on apprend que l’organisation Handicap International, qui était présente au Burundi depuis 26 ans, a décidé lundi de quitter le pays, en raison notamment de l’obligation faite par le gouvernement burundais du redressement ethnique de ses employés.
Selon cette organisation internationale, elle ne s’estime plus en mesure de mener des projets en raison des décisions du gouvernement vis-à-vis des Ong internationales, notamment l’obligation du fichage ethnique de ses employés, a précisé le siège de l’Ong basée à Lyon en France.
Rappelons que les actions de toutes les Ong internationales présentes au Burundi ont été suspendues le 1er octobre 2018. L’une des conditions de redémarrer les activités était entre autre la mise en place d’un plan de quotas ethniques au sein de leurs équipes, ce à quoi l’organisation est tombée en désaccord avec le gouvernement.
Le gouvernement avait accordé un délai de trois mois pour que ces Ong s’ajustent ou alors ferment leurs portes sur le sol burundais. Lors de l’émission publique animée par le président de la République à Ngozi en date du 28 décembre 2018, Pierre Nkurunziza avait bien précisé qu’il n’y aura pas de délais supplémentaires à ces organisations.
Selon toujours le siège de l’organisation, les deux parties ont engagé des discussions sans parvenir à trouver un terrain d’entente. Pour Handicap International, l’obligation d’établir la composition ethnique de son personnel et de communiquer ces informations aux autorités constituent une ligne rouge qu’elle n’entend pas franchir.
Burundi - Justice
Emprisonnement d’un magistrat pour s’être assis sur le fauteuil du chef de l’Etat
Rumonge, le 9 janvier 2018 (Net Press) . Un magistrat de la cour d’appel de Bujumbura, Egide Nahayo, est coffré depuis plus de trois semaines dans les geôles de Mpimba. En date du 10 décembre 2018, le président de la République a dirigé une réunion du conseil supérieur de la magistrature dans la province de Bubanza.
Après la réunion, ce magistrat a occupé la table du président et s’est assis sur le fauteuil présidentiel avant de se prendre des photos. Ces dernières ont été envoyées sur les réseaux sociaux, ce qui lui aurait causé des ennuis. Mais d’autres informations font état de la poursuite de ce magistrat car il aurait divulgué le contenu de la réunion alors qu’il s’agit d’un secret de service.
Burundi - Justice
Nahum Barankiriza et consorts dans la geôle de la prison centrale de Mpimba !
Bujumbura, le 10 janvier 2019 (Net Press) . L’homme d’affaires et patron de Tanganyika Business Company, Nahum Barankiriza et six autres personnes, dont le directeur des douanes, Joas Katanga, accusés dans une affaire de fraude douanière, ont été admis hier soir dans les quatre murs de la prison centrale de Mpimba.
Des sources concordantes indiquent que les six individus venaient de passer plus de 10 jours dans les enceintes du service secret burundais, sous des interrogatoires en cascade, avant leur transfert à la prison centrale de Mpimba après avoir été entendu par le juge d’instruction et assistés par leurs avocats.
L’on saura que l’homme d’affaires Nahum Barankiriza est indexé par une large opinion de travailler de mèche avec les hautes autorités du pays corrompus dans des affaires de détournement de fond.