Bujumbura, le 28 décembre 2019 (Net Press) . Dans la nuit de vendredi à samedi 28 décembre, des pluies torrentielles se sont encore une fois abattues sur la capitale économique Bujumbura. Les dégâts ne sont pas encore comptabilisés par des services humanitaires, mais l’on sait déjà que dans Buterere et une partie de Mutakura, au Nord de la mairie, la rivière Kinyankonge a débordé encore une fois.
Les eaux de ruissellement ont encore une fois retrouvé les gens dans leurs ménages et en plein sommeil. Les populations de la contrée disent qu’elles sont fatiguées de se réveiller chaque fois la nuit pour faire face à des inondations, demandant par là aux services concernés de trouver une solution durable à ce travail qui est le résultat de l’action de l’homme sur la nature.
Signalons qu’aujourd’hui, l’on a procédé à l’inhumation des 15 personnes tuées dimanche 22 décembre dans les quartiers de Nyabagere et d’Uwinterekwa, à l’Est de la capitale Bujumbura. Les cérémonies ont eu lieu au cimetière de Mpanda. Au cours de cette catastrophe, il y avait eu 45 blessés, 57 maisons totalement détruites et 238 rescapés sans domiciles fixes qui ont été regroupés provisoirement à l’école fondamentale d’Uwinterrekwa. Ch.N.
Burundi - Justice - Médias
Les journalistes d’Iwacu priés de se présenter aux différentes instances judiciaires
Gitega, le 28 décembre 2019 (Net Press) . Nos consœurs et confrères du groupe de presse Iwacu, Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Térence Mpozenzi et Egide Harerimana, sont toujours sous le régime de la détention préventive, plus de 65 jours après leur arrestation dans la province de Bubanza, à l’Ouest du pays.
La question de leur emprisonnement a été posée au président de la République, lors de la conférence publique de ce 26 décembre 2019 dans la capitale politique Gitega. Pierre Nkurunziza a indiqué que cela est une affaire de justice et qu’il ne peut pas s’en mêler pour ne pas gêner le fonctionnement de ce secteur sensible et indépendant.
Il a tout de même conseillé à ces journalistes de se chercher des avocats et de plaider au niveau des différentes juridictions. Après tout, a-t-il expliqué, ils n’ont pas été emprisonnés pour les séquestrer, mais parce qu’il y a des infractions à leur charge. Ce n’est qu’après les jugements de la justice que le président peut à son tour se prononcer.
Rappelons que ces journalistes, en compagnie de leur chauffeur, Adolphe Masabarakiza, avaient été arrêtés dans la commune Musigati de la province de Bubanza, en date du 22 octobre dernier. Ils étaient partis pour recueillir des informations sur l’insécurité qui y régnait en ce moment. Ils ont été gardés au cachot de la commune Musigati pour se voir transférer à la prison de Bubanza le 26 octobre. Au niveau de la première instance, la détention préventive a été confirmée à Bubanza et en appel dans la commune Ntahangwa, la cour n’a libéré que le chauffeur. J.M.
Burundi - Economie
Le président Nkurunziza très écœuré par le travail des bureaux de change
Gitega, le 28 décembre 2019 (Net Press) . Cette position a été clairement manifestée lors de la conférence publique de Gitega, ce jeudi 26 décembre, car il a menacé à la limite de fermer tous les bureaux de change qui ne respectent pas les mesures de la banque centrale.
Il a dit qu’il ne comprend pas comment la banque de la République du Burundi peut fixer le taux de change d’un dollar à 2000 Fbu et que les changeurs le vendent 3500 Fbu. Pour Pierre Nkurunziza, ceci est une rébellion contre les décisions du gouvernement. Par ailleurs, a-t-il renchéri, les mesures de la banque mondiale visent l’intérêt général, y compris celui des changeurs.
Signalons qu’il y a quelques mois, plus précisément en septembre dernier, la banque centrale avait fixé le taux de 1800 Fbu pour un dollar américain et de 2300 pour un Euro. Une vingtaine de changeurs qui n’avaient pas respecté ces mesures ont été arrêtés puis placés sous les verrous. Parmi eux, il y avait un changeur de renom Jackson Simbananiye alias Kirahwata. N.R.
Revue annuelle de la presse. Janvier 2019 (suite et fin)
Burundi - Sécurité - Environnement
Une foudre fait des morts dans la province de Ngozi
Ngozi, le 21 janvier 2019 (Net Press) . Quatre personnes sur six sont mortes foudroyées dans l’après-midi de ce dimanche 20 janvier, dans la province de Ngozi. Selon des informations concordantes, il y avait un match de football dans la commune de Kiremba, opposant les communes de Kiremba et de Marangara, sur la colline de Gatwaro.
Par après, une forte pluie a fait irruption et six personnes d’entre elles sont allées s’abriter sous un arbre qui était tout près de ce terrain de jeu. C’est ainsi qu’une foudre s’est déclarée en ce moment, entraînant une mort immédiate de deux personnes. Deux autres ont trouvé la mort à l’hôpital de Kiremba tandis que deux autres rescapés sont toujours sous traitement médical dans le même hôpital.
La pluie est tombée jusqu’assez tard dans la nuit et une foudre a encore une fois tué une dame du nom de Claudine Niyonkuru, habitant Kinyami au chef-lieu de la province de Ngozi. Il semble que 4 des personnes tuées par la foudre étaient des footballeurs, les uns originaires de Kiremba et d’autres de Marangara.
Burundi - Somalie - Sécurité
Rappel de la correspondance de l’Amisom relative au contingent burundais
Addis Abeba, 22 janvier 2019 (Net Press) . Cette information qui émane du commandement du secteur 5, signé en date du 18 janvier dernier et adressé au commandant de la force de mission de l’Union africaine en Somalie, rappelle que le retrait de 1000 soldats du contingent burundais commence le 28 février 2019.
Selon des sources concordantes, une liste de 1.000 militaires qui vont être retirés de la mission a été préétablie. De son côté, le chef d’Etat-major de l’Amisom recommandait la mise en application des conclusions de la réunion ténue le 30 novembre 2018 à Addis Abeba en Éthiopie sur la réduction des effectifs des troupes de l’Amisom.
Cette lettre demande également au commandant du Secteur 5 de préciser s’il y aura un besoin du transport des équipements militaires de retour vers le Burundi. Depuis 2007, le Burundi a envoyé plus de 5 000 soldats en Somalie pour contribuer à la restauration de la paix dans ce pays déchiré par tant d’années de guerre.
Burundi - Administration
Bujumbura accorde un délai supplémentaire aux Ongs pour se faire enregistrer
Bujumbura, le 23 janvier 2019 (Net Press) . Dans un communiqué rendu public, le ministre ayant l’intérieur et la formation patriotique dans ses attributions, Pascal Barandagiye, a accordé un délai supplémentaire Ongs internationales pour se faire enregistrer. La nouvelle date butoir est fixée au 15 février 2019.
Selon toujours ce communiqué, cette décision concerne les Ongs qui n’ont pas eu l’autorisation de travailler avant la fin de l’année. Cependant, à la fin de l’année, le président de la République, au cours d’une conférence publique, avait assuré la population burundaise, via les journalistes, qu’il n’y aura pas de délai supplémentaire pour toute Ong qui ne sera pas en ordre au 31 décembre 2018.
L’on saura que Ces Ongs avaient été sommées de se faire enregistrer de nouveau en souscrivant à plusieurs engagements dont l’équilibre ethnique et du genre, conformément à la Constitution et la loi de 2017 régissant les organisations internationales au Burundi. Le recul de Bujumbura est perçu par une certaine opinion comme dicté par l’intransigeance de l’Union africaine de diminuer de 1.000 l’effectif du contingent militaire burundais en mission en Somalie.
Burundi - Sécurité
L’immeuble de Lumitel, agence de Kayanza, réduit en cendres
Kayanza, le 24 janvier 2019 (Net Press) . Selon des informations en provenance de la province de Kayanza, au Nord du pays, l’immeuble de la téléphonie mobile "Lumitel" dans cette entité provinciale, a été complètement calciné par un incendie dont on ne connaît pas encore l’origine.
Nous apprenons que cet incendie s’est déclaré vers 19 heures ce 22 janvier 2019 et le camion extincteur, parti de Ngozi, est arrivé une heure de temps après le début du feu. Evidemment, c’était trop tard et aucun objet de cette société commerciale n’a été récupéré. L’on apprend que deux agents de Lumitel à Kayanza ont été arrêtés par la police pour des raisons d’enquêtes.
Burundi - Justice
Le gouvernement burundais sur tous les fronts de la justice
Bujumbura, le 25 janvier 2019 (Net Press) . Le gouvernement du Burundi est très révolté par le fait que Hcr ait distribué des habits ressemblant beaucoup aux tenues militaires à des réfugiés qui se trouvent dans les camps de réfugiés de Mtendeli et de Nduta en Tanzanie. Le Hcr ne nie pas les faits mais indique qu’ils ont été distribués par des humanitaires et qu’après avoir constaté qu’ils ne sont pas faits pour les civils, il les a mis de côté.
Bujumbura ne l’entend pas de cette oreille car le parti de l’Aigle, dont le gouvernement est issu, a déjà suggéré au pouvoir de porter plainte contre cette institution onusienne. Ce dernier n’a pas encore réagi à cette proposition et aux dernières nouvelles, nous apprenons qu’aucune manifestation n’est prévue demain 26 janvier contre qui que ce soit.
L’on saura que personne ne peut agresser impunément le Burundi. Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que notre pays engage un bras de fer judicaire au tribunal correctionnel de Paris contre un avocat belge, Bernard Maingain, contre David Gakunzi, un écrivain burundais vivant en France et contre le médium de France 3.
Ils sont accusés de diffamation du gouvernement burundais lorsqu’ils ont évoqué une vidéo qui avait été tournée dans la province de Karusi. Plus tard, ils ont constaté que la langue utilisée n’était pas le kirundi, que c’était le Haussa, mais les mêmes individus ont indiqué qu’elle a été tournée pour une formation des Imbonerakure. C’est cette nouvelle accusation qui a poussé Bujumbura à porter plainte.
Il y a quelques temps, le gouvernement était également convoqué à Arusha pour un procès contre l’Union burundaise des journalistes et d’autres associations de la société civile, avait lui-même engagé un procès contre l’élection d’un Rwandais à la tête de l’Eala, bref, des procès qui font que finalement, selon des analystes, Bujumbura perd du temps car il s’occupe à distraire l’opinion tant nationale qu’internationale.
Burundi - Politique
Agathon Rwasa entend se faire élire en 2020, selon un de ses partisans
Bujumbura, le 26 janvier 2019 (Net Press) . La rédaction vient de rencontrer un partisan d’Agathon Rwasa qui a bien voulu parler de l’avenir politique de cet homme que le pouvoir voudrait isoler totalement pour lui barrer la route des élections de 2020. Ses partisans estiment qu’il est le seul candidat capable d’inquiéter le Cndd-Fdd dans la mesure où le président Nkurunziza a déjà annoncé son retrait de la course vers la présidence en 2020.
Ce partisan a d’ores et déjà mentionné que son patron n’attend rien du pouvoir en matière d’agrément de son parti. Il entend se préparer pour se faire représenter comme un candidat indépendant, des conditions certes difficiles au regard de la nouvelles constitution, mais il est confiant qu’il y parviendra.
A la question de savoir si cet homme ne peut pas être inquiété pour sa sécurité dans cette période cruciale, à l’image de Pierre Célestin Ndikumana, qui serait entré en clandestinité, il a répondu qu’en politique, il y a des risques à tout moment et qu’on les prend quoi qu’il arrive pour l’intérêt supérieur de la Nation.
Burundi - Société
Et si le mois de janvier correspondait à des catastrophes au Burundi
Bujumbura, le 28 janvier 2019 (Net Press) . Cela devient petit à petit une croyance de ceux qui sont convaincus que le mois de janvier rappelle souvent des catastrophes dans l’histoire récente de ce pays. Tout d’abord, ils rappellent que l’ancien ministre de la défense nationale, Firmin Sinzoyiheba, dit Kagajo, est décédé le 28 janvier 1998 dans un accident d’avion.
Kagajo mort, aucune enquête ne fut menée pour connaître la vérité. Par contre, l’on a constaté que toutes les autorités d’alors évitaient de prendre des voyages en avion, de peur de s’écraser elles aussi, surtout qu’elles soupçonnaient Pierre Buyoya d’être à l’origine de tels accidents. Un peu avant, des accidents d’avion avaient eu lieu et le colonel Léonidas Maregarege sortit sain et sauf alors que le colonel Edmond Ndakazi, mourut dans les eaux du lac Tanganyika.
En date du 27 janvier 2013, l’ancien marché central de Bujumbura partait en fumée. Aujourd’hui, six ans viennent de s’écouler sans que l’on sache ce qui s’est réellement passé pour qu’un tel endroit soit totalement calciné. Mais ce dont on souvient est que l’un des responsables au haut niveau a révélé que le marché a pris feu grâce à la volonté de Dieu.
Signalons en outre que le marché de Matana vient de prendre feu il y a deux semaines et plus récemment, un bureau de la téléphonie mobile Lumitel dans la province de Kayanza, au Nord du pays. L’on se souvient enfin que dans le passé, un ancien premier ministre de ce pays, Pierre Ngendandumwe, a été lui aussi tué au mois de janvier 1965.
Burundi - Commerce
Le torchon brûle entre la Brarudi et le gouvernement du Burundi
Bujumbura, le 29 janvier 2019 (Net Press) . Ce n’était pas dans l’habitude des deux parties, raison pour laquelle cette démonstration de force du gouvernement apparaît comme un premier scoop médiatique de l’année 2019. En effet, à travers un communiqué de presse de la Brarudi, il est mentionné qu’à partir de ce 29 janvier 2019, cette société commerciale procède à l’augmentation des prix consommateurs recommandés de ses boissons sur quelques références.
Ainsi, la boisson dite Nyongera 72 cl, est passé de 1.000 à 1.100 Fbu et l’Amstel 65 cl de 1.800 à 1.900 Fbu. D’autres boissons qui ont vu une augmentation de 100 Fbu sont l’Amstel Bock 33 cl, 1.300 Fbu et l’Amstel Royale 50 cl, 2.200 Fbu. Les prix des autres boissons de cette entreprise commerciales n’ont pas changé.
Ce sont notamment les bières Primus 72 cl, Primus 50 cl, Amstel 50 cl, Viva Malt, Maltina, Coca-cola, Fanta, Sprite et Schweppes. Selon les premières réactions des Burundais de la capitale contactés par la rédaction, les habitants de la zone Bwiza et du Centre-ville avaient pris note de la décision, estimant que la décision de la Brarudi est toujours irrévocable.
Du berger à la bergère, la réaction du gouvernement ne s’est pas fait attendre. Jean Marie Niyokindi, ministre chargé du commerce, a fait savoir ce 29 janvier que son ministère rejette la mesure de la Brarudi de revoir à la hausse le prix de certains produits. En effet, selon lui, l’Etat n’a pas été concerté, raison pour laquelle le ministère entend suspendre cette mesure.
L’on saura cependant que la Brarudi, par pitié et pour préserver le pouvoir d’achat des consommateurs, avait décidé d’appliquer cette mesure sur un nombre limité de références. La rédaction a cherché à contacter le porte-parole de la Brarudi pour connaître les motifs qui ont poussé cette société à augmenter unilatéralement les prix de quelques boissons, mais en vain.
Burundi - Politique
Les leaders des partis politiques en exil alertent les présidents de l’Eac
Bruxelles, le 30 janvier 2019 (Net Press) . A la veille du 20ème sommet qui se tient en Tanzanie le 1er février 2019, 8 partis politiques de l’opposition dont les leaders sont basés à l’étranger, ont lancé un appel au président de l’Ouganda, Yoweri Kaguta Museveni, en tant que président de l’Eac et médiateur principal dans le conflit burundais, pour demander qu’une action urgente soit menée afin d’éviter une guerre civile au Burundi.
Ces partis déplorent le fait que le pouvoir de Bujumbura boycotte les efforts de la communauté de l’Afrique de l’Est tout en focalisant son attention sur les élections de 2020. Pour ces politiciens, l’organisation de ces élections, dans le contexte actuel, n’est pas possible car nul ne peut jouer de la politique à l’exception du parti de l’Aigle au pouvoir.
Sur place en Tanzanie, un journal local avait fourni l’information comme quoi la requête du Burundi a été acceptée, celle de l’analyse de la crise qui prévaut entre le Burundi et le Rwanda. Nous apprenons qu’il y a eu démenti de la part du bureau de la facilitation et que le calendrier n’a pas été modifié.
Burundi – Justice
L’étau judiciaire se resserre autour des membres de l’opposition !
Rumonge, le 31 janvier 2019 (Net Press) . Cinq membres du parti Msd (Mouvement pour la solidarité et le développement), en l’occurrence Emmanuel Niyonganji, un enseignant de l’école primaire de Busaga, Mélance Irambona, Rénovat Ninteretse, Pascal Ahishakiye et Jean Bosco Niyomwungere, tous de la commune de Burambi (province de Rumonge), ont comparu devant le parquet de la République à Rumonge pour la première fois ce mercredi 30 janvier.
Des sources sur place affirment que les 5 jeunes hommes sont soupçonnés d’avoir effacé les écrits se trouvant sur un monument du parti Cndd-Fdd situé sur la colline Busaga, de la même commune. Les présumés auteurs de ce forfait rejettent en bloc toutes ces accusations avant de déclarer que des mobiles politiques seraient derrière cette condamnation.
Ils avancent que la police de cette entité administrative, n’a pas convaincu d’autant plus qu’il n’y avait pas de témoins à charge, d’où leur détention est pour le moins arbitraire. Leurs familles crient à l’injustice et dénoncent une détention illégale.