Rutana, le 1er janvier 2020 (Net Press). Une pluie mêlée de vent et de la grêle s’est abattue hier vers 15 heures dans la commune de Musongati, province de Rutana, au Sud-est du pays. La plupart des champs ont été endommagés et les populations n’attendent pas de récoltes suite à cette catastrophe.
L’on apprend que des vaches ont été tuées certainement par la foudre et les populations de cette commune trouvent que c’est de l’anathème à la veille du nouvel an. Signalons que cette contrée est une nouvelle victime des catastrophes naturelles que le pays connaît depuis le mois de novembre dernier. N.R.
Burundi - Nouvel An
Le président de la République s’adresse à la Nation
Gitega, le 1er janvier 2020 (Net Press) . Traditionnellement, à la Saint-Sylvestre, le président de la République s’adresse à la Nation pour lui souhaiter ses meilleurs vœux. Hier, il est revenu sur les recettes du secteur minier qui ont augmenté de plus de 30% au cours de l’année 2019.
Il a félicité la justice burundaise pour avoir bien travaillé pendant cette période et il a profité de cette occasion pour libérer une certaine catégorie de prisonniers, notamment ceux qui ont été condamnés à moins de 5 ans, des femmes enceintes, des détenus qui n’ont pas été présentés au juge pendant une année, etc.
Il s’est dit aussi satisfait des prestations de l’office burundais des recettes, Obr, qui ont collecté des recettes de loin supérieures aux prévisions, plus ou moins 20% de plus que prévu. Quant aux secteurs d’exportation des cultures commerciales, ils sont en train d’être réformés pour qu’ils soient davantage lucratifs. J.M.
Burundi – Sécurité Alimentaire
Flambée des prix des denrées de première nécessité
Bujumbura, le 1er janvier 2020 (Net Press) . Depuis plus de deux semaines, l’on observe une montée fulgurante des prix des produits alimentaires dans tout le pays.
En effet, à la veille du début du nouvel an, la population burundaise assiste dans son impuissance à une augmentation démesurée des prix des denrées alimentaires. Ainsi, il n’est pas rare de trouver qu’un kilo de haricot, de riz, de pomme de terre a augmenté ces derniers jours, passant du simple au double.
C’est aussi le cas des grains de maïs dont le coût est passé de 800 à 1600 francs burundais dans les provinces de l’intérieur du pays, surtout celles situées au Sud du pays. A Bujumbura, ce prix a augmenté de plus de 600 FBu.
Mais le produit alimentaire le plus recherché à la veille du nouvel an est la viande dont le prix a grimpé exponentiellement. Ce 31 décembre 2019, le coût d’un kilo coûtait 12000 francs burundais dans les marchés des quartiers périphériques, avec une augmentation de 3000 Fbu depuis hier matin.
Cette augmentation des prix des produits consommables dans le pays est une conséquence d’un manque de régulation et d’application stricte des prix dans notre pays. Or, cette situation avantage les commerçants spéculateurs qui profitent de l’absence de l’autorité administrative.
Ce que le régime en place feint d’ignorer, c’est que la population a droit à un juste prix. Si donc le pouvoir en place ne s’implique pas dans ce secteur, c’est que le peuple serait laissé à lui-même à la veille des élections de 2020. Dans ce cas, il sera en droit de faire payer ce comportement au parti Cndd-Fdd, le moment venu.
La montée des prix des denrées consommables à la veille du nouvel an n’a pas permis pas à la population de s’approvisionner en vivres pour bien passer les derniers moments de cette année en famille. Ainsi, les familles ont été privées de cette occasion qu’on envisageait de célébrer dans l’austérité, puisque la pauvreté a déjà gangrené tous les ménages sans que le pouvoir ne lève le moindre pouce pour dissuader les commerçants qui veulent constituer leurs capitaux par des moyens malhonnêtes.
Les populations contactées par le reporter de l’agence Net Press à travers tout le pays n’ont pas caché pas leur amertume. Les gens ont dit qu’ils sont laissés à eux-mêmes sans la moindre protection du pouvoir.
Cependant, certaines personnes proches du pouvoir expliquent cette montée des prix par le fait que nous sommes à la fin de l’année et que les gens veulent célébrer la fête du nouvel an, chacun dans les limites de ses moyens. Ce qui aurait occasionné la pénurie des denrées alimentaires qui justifierait par voie de conséquence, la montée des prix car, ce qui est rare est cher. D.N.
Burundi – Ouganda – Réfugiés
Les Albinos burundais réfugiés en Ouganda demandent une assistance particulière
Kampala, le 1er janvier 2020 (Net Press) . Le camp des réfugiés burundais de Nakivale abrite plus de 40 Albinos réfugiés en Ouganda depuis la crise de 2015 suite à ce que les politiciens burundais continuent d’appeler le 3ème mandat.
Ces Albinos crient sur tous les toits que leur alimentation est pauvre en vitamines utiles à leur peau. Or ce sont ces vitamines qui leur permettent de résister aux maladies et autres menaces naturelles de leur peau.
Certes, les experts de la santé listent une série de quelques denrées alimentaires qui aident ceux qui manquent de la mélanine pour développer un système immunitaire mais les Albinos vivant dans un camp de réfugiés n’ont pas de moyens pour s’en procurer souvent.
Par conséquent, ils implorent toute âme gracieuse à leur venir en aide avant que leur santé ne se détériore surtout en ce qui concerne les maladies de la peau.
Soulignons que la région de Nakivale est réputée d’être chaude et dans ces conditions, les Albinos souffrent énormément des conséquences du rayonnement solaire qui endommage leur peau. Ch.N.
Revue annuelle de la presse. Février 2019 (suite et fin)
Burundi - Sécurité
Un père tue son fils dans une bagarre
Ngozi, le 21 février 2019 (Net Press) . Un homme du nom de Révérien Ndayikengurukiye, habitant de la colline Mubanga, dans la commune de Ruhororo de la province septentrionale de Ngozi, a été arrêté et détenu au cachot de la police judiciaire de cette commune, depuis ce 20 février 2019.
Selon des informations de la place, cet homme d’une cinquantaine d’années est poursuivi pour avoir tué son fils âgé de quelques 20 ans dans la matinée d’hier même. Il semble que les deux hommes étaient en conflit ouvert à propos d’une propriété foncière et une dispute autour de ce conflit aurait emmené le père à commettre le forfait, quelques heures avant qu’il ne soit attrapé par la police.
Les relations de parenté deviennent de plus en plus compliquées car pour un oui ou pour un non, il y a décès dans la famille. Des cas où des enfants tuent leurs parents sont légion et la cause est essentiellement un conflit foncier car des enfants veulent que les parents vendent leurs propriétés afin de leur donner de l’argent et ils se heurtent souvent à un niet catégorique de l’autre côté.
Dans d’autres circonstances, ce sont des enfants qui veulent se rendre à l’étranger pour chercher un léger mieux mais se heurtent au problème de moyens. Quant ils parlent à leurs parents de leurs projets, ces derniers affichent une réticence que les mêmes jeunes interprètent comme un refus pour eux de se chercher un meilleur avenir.
Burundi - Développement
Les travaux communautaires autour du nouveau palais présidentiel
Bujumbura, le 22 février 2019 (Net Press) . Les informations qui nous parviennent à la dernière minute précisent que les travaux communautaires de ce samedi 23 février se dérouleront au nouveau palais présidentiel qui est érigé à Gasenyi sur financement de la République populaire de Chine. Selon les mêmes informations, les populations ressortissantes de Bujumbura rural sont invitées à participer à ces travaux qui débuteront à 7 heures du matin.
Elles sont également demandées de se présenter avec des houes, des coupe-coupe et des machettes pour nettoyer ce lieu hautement symbolique et sont informées que même le président de la République sera de la partie. Une certaine opinion pense cependant que le palais qui a été remis la semaine dernière n’avait pas encore besoin d’être nettoyé, surtout que l’on n’a pas encore occupé officiellement ses bureaux.
Burundi - Justice
Le tribunal de grande instance de Rumonge rend le verdict au phénomène de sorcellerie !
Rumonge, le 23 février 2019 (Net Press) . Dans ses dépêches antérieures, la rédaction avait fait état d’un procès en flagrance ce vendredi 22 février dans la province de Rumonge contre un vieillard, du nom de Vyemero, qui avait été torturé par des policiers pour des raisons de sorcellerie.
Le tribunal de grande instance de Rumonge, siégeant en matière criminelle, a rendu son verdict sur les phénomènes de sorcellerie, où le vieil homme, Esron Vyemero, qui a été malmené par la police, a écopé de 20 ans de prison ferme pour recours aux pratiques superstitieuses. Son épouse, Rachelle Niragira, a été condamnée à perpétuité car le ministère public lui reprochait de collaborer avec son mari Esron Vyemero dans des meurtres de personnes vivant sur la colline Mugara, commune et province de Rumonge.
Le parquet de la République de Rumonge l’accuse d’avoir tué sa belle-fille. Esron Vyemero a reconnu les faits et a avoué avoir tué la victime pour avoir refusé de coucher avec lui. Le tribunal de grande Instance a aussi condamné à 2 ans de prison ferme Agnès Nijimbere et Goreth Ndayisaba, citées dans le même dossier. Elles avaient pourtant plaidé non coupables. Cependant, le parquet n’a pas trouvé de témoins à charge contre elles, indiquent nos sources qui ont suivi le procès. Éric Ntunzwenimana a été quant à lui acquitté.
L’on saura que mercredi dernier, ces personnes avaient failli être lynchées. La population de la colline Mugara voulait se faire justice contre Esron Vyemero, soupçonné d’ensorceler les gens de cette colline. Sa maison a été détruite par la population. Ce vendredi, lors de l’audience, le parquet et le tribunal n’ont pas mentionné la torture subie par M. Vyemero de la part des policiers.
Burundi - Ethiopie - Trafic
Suspension du vol qui devait rentrer les militaires à Bujumbura
Bujumbura, le 25 février 2019 (Net Press) . Selon des informations concordantes, le vol qui devait lier Mogadiscio à Bujumbura ce 24 février 2019 n’a pas eu lieu. Il n’y a pas eu d’explication officielle mais l’on sait qu’il devait avoir à son bord quelques 200 militaires burundais qui allaient regagner Bujumbura.
L’on se souviendra que d’après le calendrier de l’Union africaine, tous les 1.000 soldats burundais doivent être au Burundi avant la fin du mois de février. Mais cette mesure de renvoi des militaires avait été mal accueillie par Bujumbura qui envisageait deux options : soit arrêter cette mesure, soit rapatrier tout le monde pour question de leur sécurité.
Ce serait probablement dans ces circonstances que le Burundi aurait refusé le renvoi de ses militaires aussi longtemps qu’une solution définitive n’aura pas encore été trouvée entre les différents intervenants dans cette problématique.
Burundi - Education
Sit-in d’étudiants au rectorat d’une université privée
Bujumbura, le 26 février 2019 (Net Press) . Le phénomène est assez rare qu’on puisse le mentionne, les grèves ne se voient pas souvent dans des instances privées et pour cause, les services sont monnayés. A l’université Ntare Rugamba, une cinquantaine d’étudiants ont envahi le rectorat pour réclamer la mise en œuvre du nouveau système Baccalauréat - Master - Doctorat (Bmd) qui est en vigueur dans les autres universités.
Les élèves indiquent l’avoir réclamé depuis longtemps mais que la direction fait toujours semblant d’ignorer leurs requêtes. Ils estiment que l’ancien système qui est toujours en vigueur est à l’origine du recul de la qualité de l’enseignement, d’où ils ont préféré passer par cette voie pour que la direction comprenne que trop c’est trop.
Au bout de quelques temps, ces étudiants ont été dispersés par la police et le recteur de l’université affiche un comportement peu communicatif sur ce dossier, une attitude que ceux qui le connaissent ne comprennent pas car d’habitude, c’est un homme ouvert et prêt à discuter sur tous les dossiers.
Burundi - Droits de l’Homme
La Cnidh change un look !
Bujumbura, le 27 février 2019 (Net Press) . La chambre basse du parlement burundais a adopté ce mardi 25 février le nouveau bureau de la commission nationale indépendante des droits de l’homme où Sixte Vigny Nimubona est le nouveau président en remplacement de Jean Baptiste Baribonekeza qui était à la tête de cette commission depuis 2014.
Consolate Habimana a été élue vice-présidente, Antoine Bacanamwo est le secrétaire de ladite commission. Jacques Nshimirima et Janvière Hatungimana ont été élus comme membres. Ce bureau est élu au moment où les relations entre le Burundi et l’Onu en matière de droits de l’homme sont tendues.
Pour rappel, le bureau de du haut commissaire des droits de l’homme a Bujumbura a été fermé. L’ancien patron de la Cnidh, Jean Baptiste Baribonekeza, avait fait savoir qu’il n’avait plus raison d’être au Burundi, estimant que la situation des droits de l’homme au Burundi est au beau fixe.
M. Baribonekeza affirmait que du moment où le Burundi a déjà mis en place l’institution de l’Ombudsman, la Cvr (Commission Vérité Réconciliation), la Cnidh elle-même ainsi que la Commission Nationale pour la Lutte Contre le Génocide, la présence du bureau de l’Office des Nations Unies pour les Droits de l’Homme au Burundi n’était plus nécessaire.
Burundi - Justice
Un acquitté de la justice entre la prison de Rumonge
Rumonge, le 28 février 2019 (Net Press) . Dans ses dépêches antérieures, la rédaction avait fait part de la condamnation d’un vieil homme de plus ou moins 70 ans, Esron Vyemero, qui était accusé de sorcellerie et d’avoir violé sa belle-fille. (voir Net Press du 23 février 2019). Son épouse avait été condamnée à perpétuité au moment où deux autres femmes, Agnès Nijimbere et Goreth Ndayisaba, ont été condamnées à deux ans de prison.
De son côté, Eric Ntunzwenimana, un tradi-praticien, avait été acquitté par la justice pour manque d’éléments à sa charge, une conclusion partagée par la plupart des gens de sa région, évoquant qu’il guérit uniquement à base de la médecine traditionnelle.
Cependant, malgré cet acquittement, il n’a jamais été relâché. Même les autorités de sa circonscription administrative ont tenté d’obtenir sa libération mais en vain. L’on vient de l’apprendre, il a été transféré hier à la prison de Rumonge. Au niveau de sa famille et des voisins, c’est la désolation et la crainte que le ministère public va créer d’autres infractions en dehors de celle qui l’avait fait arrêter.