Bujumbura, le 11 février 2020 (Net Press) . La victime en question est Clémence Ntirampeba, retraitée depuis quelques années de la radio et télévision nationale RTNB. Il était vers 23 heures de ce lundi 10 février au quartier VII de la zone Ngagara, commune urbaine de Ntahangwa en mairie de Bujumbura, quand sa maison a pris feu. Selon les premières informations, des complications électriques de la Régideso seraient l’origine de cet incendie.
Selon des témoignages sur place, la famille était tranquille et s’apprêtait à aller dormir lorsqu’une petite étincelle suivie d’un incendie qui a vite envahi toute la maison. Les mêmes témoins affirment que la maison, tout comme les biens qui s’y trouvaient, ont été réduits en cendres, obligeant la famille malheureuse a s’évacuer vers une famille voisine pour demander l’hospitalité.
De leur côté, les activistes des droits de l’homme évoquent des allégations, des atteintes et des violations des droits de l’homme enregistrées la semaine dernière. Au moins 5 personnes ont été tuées, 1 autre a été victime de violences basées sur le genre, 6 encore victimes de torture et 2 arrêtées arbitrairement.
Parmi les victimes identifiées figure 1 femme torturée. Des jeunes membres du parti de l’Aigle, des policiers, des agents du Snr et des administratifs sont pointés du doigt comme étant des présumés auteurs de la plupart de ces violations des droits humains. Parmi les victimes enregistrées figurent des membres du parti Cnl, un membre du parti Cndd-Fdd et un membre du parti Uprona. N.R.
Burundi - Politique
Qu’est ce qui se trame au parti "Cnloi" ?
Bujumbura, le 11 février 2020 (Net Press) . Alors que toutes les candidatures aux présidentielles doivent avoir été présentées au plus tard le 20 de ce mois, des analystes politiques à Bujumbura se posent la question de savoir si oui ou non le patron du Cnl va se présenter comme candidat aux élections de mai prochain. D’autant plus qu’il y a déjà une dizaine de candidatures des partis politiques comme des indépendants.
Pour le moment, tout est calme dans cette formation politique. Le président de parti, Agathon Rwasa est devenu "muet", politiquement parlant, ne s’exprime pas sur son éventuelle candidature, ni sur l’intimidation de ses membres et qui fuient le pays l’Ouganda ces derniers jours.
Dans ce pays, l’absence d’information en crée une autre. Pour certains, Agathon Rwasa a été interdit de poser sa candidature par le pouvoir en place car ce dernier a peur d’une victoire écrasante de ce mobilisateur hors pair des foules, lors des présidentielles. Pour les autres, sa formation politique date du 14 février 2019, donc il ne peut pas se présenter car son parti n’a pas 2 ans d’existence juridique.
Toujours dans le cadre des explications données par des uns et des autres, Agathon Rwasa peut réclamer la présidence du Fnl aujourd’hui dirigé par Jacques Bigirimana, lors de la signature du cessez-le-feu, mais cette voie n’est pas possible car son président reconnu par Gitega est également candidat aux présidentielles.
L’on apprend que le parti Cnl a un congrès extraordinaire ce weekend et que son objectif est d’aligner un candidat aux élections de mai prochain. A en croire toujours l’opinion, sa formation politique peut effectivement le mettre en avant et la cour constitutionnelle refuser cette candidature.
L’opinion n’avance pas davantage car elle indique qu’en date du 20 février, le président de la République va convoquer les élections du 20 mai et que dans ces conditions, aucune autre candidature ne sera acceptée. Mais ceux qui connaissent Agathon Rwasa attestent qu’il est prêt à se présenter, avec ou sans parti politique et dans les deux cas, il est presque sûr de gagner, pourvu que les élections soient crédibles et transparentes. J.M.
Burundi – Politique
Le respect du code électoral est obligatoire pendant le scrutin
Bujumbura, le 11 février 2020 (Net Press) . Pierre-Claver Kazihise, président de la commission électorale nationale indépendante, Ceni, l’a répété au cours de la réunion qu’il avait organisée à l’intention des partis politiques et des Indépendants à la fin de la semaine dernière.
Il a profité de cette occasion pour animer une discussion avec les responsables politiques en rapport avec le nombre de documents que chaque candidat doit présenter à la Ceni. La plupart d’entre eux ont alors émis le souhait de réduire les documents exigés pour que les candidats aux élections de 2020 puissent avoir moins d’ennuis avec les services administratifs habilités à délivrer ces dits documents.
L’intrépide président de la Ceni avait répondu majestueusement que sa commission ne fait qu’appliquer le code électoral promulgué par le président de la République le 20 mai 2019. La seule proposition d’allégement concerne les dossiers des candidats aux conseillers communaux où le primus inter pares au niveau collinaire peut présenter des documents au moment où ses suppléants pourront les présenter plus tard.
Mais d’aucuns se demandent pourquoi Pierre –Claver Kazihise s’alarme du respect du code électoral par les partis politiques et des Indépendants plus de deux mois avant la tenue du scrutin ? C’est parce que lui-même n’est pas du tout convaincu s’il ne pourra pas par hasard resurgir une situation de tricherie ou de holdup électoral. Dans ce cas, un état conflictuel peut naître de la contestation des résultats. C’est dans cette perspective que le président de la Ceni veut se fonder sur le prescrit de la loi, ce qui est une très bonne chose en somme.
Certes, de mauvaises langues alimentent l’opinion par le postulat selon lequel, le président de la Ceni aurait été nommé à ce poste pour remplir un cahier des charges lui soumis par le parti au pouvoir, le Cndd-Fdd, afin de lui porter aux fonts baptismaux.
Si tel est le cas, c’est que les propos des jeunes Imbonerakure perçus à travers leurs slogans selon lesquels « le scrutin de 2020 est gagné d’avance, il ne reste que sa validation » sont plus plausibles. Dans ces conditions, le processus électoral ne serait qu’une mascarade politique qui hypothéquerait irrémédiablement le principe électoral dans notre pays. D.N.
Burundi - Droits de l’Homme
La question des droits numériques à l’assemblée nationale
Bujumbura, le 11 février 2020 (Net Press) . L’on entend par droits numériques la partie du droit spécifique aux nouvelles technologies. Ce droit régit les problèmes créés par l’émergence de la société de l’information, et vise principalement la protection de la vie privée mise à mal parla collecte informatique des données ; la protection de la propriété intellectuelle, les œuvres étant facilement copiables illicitement sous leur forme numérique ainsi que l’accessibilité numérique contre fracture numérique.
Ce nouveau type de droit, très récent, tente de se ressourcer sur des textes et conventions régionaux et internationaux pour atteindre leurs objectifs. Au niveau panafricain à titre d’exemple, ces droits sont protégés par la Convention de l’Union Africaine sur la Cybersécurité et la protection des données à caractère personnel ( appelée aussi la Convention de Malabo) adoptée par la 23ème conférence ordinaire de l’Union Africaine en date du 27 Juin 2014.
Nous apprenons que le Burundi est encore en arrière car le taux d’utilisation des nouvelles technologies est de 8%, selon des effectifs des experts en la matière. Lors des questions orales hier à l’assemblée nationale, un député, activiste des droits numériques, a posé la question à la ministre chargée des Tic, Evelyne Buyoyi, de savoir où le gouvernement en est en ce qui concerne l’adhésion à la Convention de Malabo du 27 juin 2014.
La ministre Butoyi a répondu qu’au niveau de son ministère, l’on se penche sur le dossier et que d’un moment à l’autre, il peut être présenté à la table de l’assemblée nationale. L’on saura que plus de la moitié des pays africains sont déjà membres de cette Convention de l’Union Africaine sur la Cybersécurité et la protection des données à caractère personnel. Ch.N.
Burundi - Canada - Droits de l’Homme
La question des droits de l’homme sur la table de la diaspora burundaise
Montréal, le 11 février 2020 (Net Press) . Nous apprenons que l’ABC, assemblée des Burundais du Canada, vient d’annoncer la visite de Charles Mukasi, partisan de la restauration d’un Etat de droit au Burundi, de Me Bernard Maingain et de Me Armel Niyongere, deux avocats œuvrant sur la scène internationale pour la promotion des droits de l’homme au Burundi, au mois de février courant.
Pour cela, l’assemblée invite les Burundais de Montréal et d’ailleurs à une conférence le 22 février 2020, à partir de 16 heures. Ce sera une occasion, poursuit l’annonce, de se rassembler et de discuter, entre autres, des violations des droits de l’homme au Burundi, de l’impact de celles-ci sur le quotidien des Burundais, de l’implication de l’appareil de l’Etat burundais dans les crimes souvent de sang, de la participation des milices Interahamwe stipendiées par l’Etat dans lesdits crimes et bien d’autres témoignages accablants sur l’institutionnalisation de la terreur contre tout supposé opposant au régime burundais.
Selon une certaine opinion, le gouvernement de Gitega a tout intérêt à y envoyer des représentants pour défendre ses points de vue car, de prime abord, l’on constate que les conférenciers ne sont pas de nature à donner un quelconque cadeau au régime en place. Dans ces conditions, comme tous les stratèges des questions politiques ne cessent de le dire, la politique de la chaise vide ne peut pas payer car, qu’on le veuille ou pas ; en cas d’absence, l’opinion montréalaise retiendra les versions des trois conférenciers. J.M.
Burundi - Administration
Du nouveau dans l’administration, un haut fonctionnaire de l’Etat jette l’éponge
Bujumbura, le 11 février 2020 (Net Press). Il s’appelle Elie Ntihagowumwe, il était conseiller au bureau d’études stratégiques et de développement à la présidence de la République jusqu’au 28 janvier 2020, date à laquelle il a démissionné. Dans sa correspondance au chef de l’Etat, il exprime d’abord sa gratitude envers le numéro un burundais pour la confiance qu’il a placée en lui en le nommant à ce poste en date du 13 novembre 2019.
Il estime que quand il était encore directeur général de BBS ou Burundi Blackbone System, il a participé à l’éclosion numérique, à la vulgarisation et à la promotion des technologies de l’information dans notre pays. Il déplore néanmoins le fait que quand il a été nommé, alors qu’il représentait le BBS dans AFRICACOM, en Afrique du Sud, il a été victime d’une campagne d’humiliation, suivie d’un déploiement des policiers, à son retour le 16 novembre, l’empêchant d’accéder à son bureau et de procéder à une remise.
Il se dit avoir été victime d’être traité comme un criminel, d’avoir été emprisonné et torturé. Comme il sent que sa sécurité est menacée, il est également humiliée à tel point qu’il est inapte à bien servir le poste que lui a confié le président de la République. Pour cela, il démissionne pour retourner auprès de sa famille.
Une partie de l’opinion estime que c’est une témérité de démissionner alors qu’on est pas n’importe quel conseiller, mais celui de la présidence de la République. Des actions pareilles ne sont pas fréquentes dans notre pays car la plupart des fonctionnaires, toute honte bue, s’accrochent à leurs postes quelles que soient les humiliations subies.
Mais pour d’autres, les raisons de son départ ne sont pas du tout claires et il y aurait autre chose derrière cette démission. Une information non encore vérifiée indique qu’il était nettement mieux payé à BBS qu’à la présidence de la République. La rédaction a tenté de le contacter, mais en vain. D.N.
Burundi –Energie
Electrification du domicile de l’ancien président de la République, Cyprien Ntaryamira
Bujumbura, le 11 février 2020 (Net Press). Le ministre de l’hydraulique, de l’énergie et des mines, Côme Manirakiza, a procédé ce lundi 10 février à l’inauguration de la ligne électrique Mageyo – Kinama – Mubimbi, d’une longueur de 22 km et qui a couté 1,3 milliard de nos francs. Il a profité de cette occasion pour demander l’électrification du ménage de feu président Cyprien Ntaryamira à Mageyo, avant le 06 avril 2020. La date du 6 avril rappelle l’anniversaire de son décès dans le ciel de Kigali, aux côtés de son homologue rwandais, Juvénal Habyalimana.
Nombreux se demandent pourquoi cet ancien président Cyprien Ntaryamira mort dans le ciel de l’aéroport international de Kanombe à Kigali, ne bénéficie pas des avantages juteux d’un ancien chef de l’Etat, d’autant plus que sa maison située en zone Mageyo, commune Mubimbi dans Bujumbura rural, se trouve en mauvais état et dépourvu d’eau et de l’électricité. Autant le président de la République, Pierre Nkurunziza, a construit une villa à la mère du président Ndadaye, autant il devrait le faire pour Ntaryamira.
Les mêmes gens qui se posent des questions trouvent que cela constitue une politique de deux poids, deux mesures. En d’autres termes, concluent-ils, le successeur direct du président Ndadaye devrait avoir des considérations et non que sa famille croupisse dans une misère indescriptible.
Ceux qui participent régulièrement à la commémoration de l’anniversaire de la mort de feu président Cyprien Ntaryamira, le 6 avril de chaque année, sont indignés de voir sa famille mal habillée portant des gerbes de fleurs sur la tombe en présence des hautes personnalités de la République en habits flambants neufs sans qu’un geste ne soit posé à son égard. N.R.