Bubanza, le 14 février 2020 (Net Press) . Un véhicule de transport a percuté ce matin des passants tout près du marché de Muzinda, sur la route Bujumbura - Bubanza. Selon des témoins, la voiture roulait à toute vitesse malgré la mauvaise qualité de la piste, d’où il a à un certain moment, le chauffeur perdu le contrôle de son engin.
L’on ne déplore pas de morts jusqu’à présent, mais les informations en provenance de cet endroit indiquent qu’il y a eu plusieurs blessés, dont des écoliers, qui ont été évacués d’urgence à l’hôpital.
De leur côté, les défenseurs des droits humains viennent de confectionner un rapport trimestriel sur la situation des droits de l’homme du 1er octobre au 31 décembre 2019. Considérant que des journalistes sont emprisonnés, ces défenseurs des droits de la personne estiment qu’au Burundi, il n’y a pas de témoins.
Dans ce rapport de 21 pages, ils évoquent le contexte politique, des atteintes au droit à la vie et à l’intégrité physique. Ils mentionnent des corps abandonnés dans des cours d’eau ou en brousse non identifiés et qui sont enterrés à la hâte. Il y a également des assassinats sur des personnes bien ciblées restant impunis.
Les mêmes activistes évoquent des exemples à suite, notamment des cas d’assassinat qui sont suivis d’enquêtes policières et de l’arrestation des auteurs présumés. Ils entrevoient même une évolution vers la fin à l’impunité en matière de viols et violences sexuelles. Ils évoquent sur ce point des allégations de disparitions forcées suivies d’exécutions sommaires attribuées aux agents du service national des renseignements.
Ils évoquent enfin des atteintes au droit à la liberté et à la sécurité physique, notamment imputables aux jeunes du parti de l’Aigle en toute impunité. Il y a en plus des arrestations arbitraires politiquement motivées attribuées à des agents de police, des arrestations aux mobiles politiques évidents attribués aux agents du service national des renseignements.
Les mêmes activistes parlent également de persécutions des personnes d’origine rwandaise au Burundi, des atteintes à la liberté de la presse par l’interdiction des témoins. Ils terminent par la conclusion ainsi que des recommandations au gouvernement, à la communauté de l’Afrique de l’Est ainsi qu’à la communauté internationale. N.R.
Burundi - Politique
Le ministre de l’intérieur répond favorablement au président du Cnl
Bujumbura, le 14 février 2020 (Net Press) . A travers une correspondance du 12 février du ministre de l’intérieur et de la formation patriotique adressée au président du Cnl, il apparait que suite à la lettre de ce parti du 10 février dont l’objet est d’organiser un congrès extraordinaire, le ministre Pascal Barandagiye fait savoir qu’il n’y aucune objection de sa part quant à l’organisation dudit congrès le 16 février.
Comme cette activité importante sera suivie d’échanges de vœux et de célébration du 1er anniversaire du parti, le ministre lui demande de prendre toutes les dispositions utiles pour maintenir l’ordre et la sécurité publics durant toute la durée du congrès et de la fête, en collaboration avec les services de sécurité.
Cette réaction positive du ministre Barandagiye vient couper court avec les rumeurs qui avaient suivi la non tenue d’un congrès extraordinaire par la formation politique Cnl. Pour certains, le gouvernement de Gitega avait interdit Agathon Rwasa pour des motifs que les mêmes rumeurs n’ont pas porté à la connaissance de l’opinion.
Pour d’autres, Agathon Rwasa a décidé de se présenter aux élections en tant que candidat indépendant car son parti n’a pas encore 2 ans d’existence juridique. Ils voulaient donc que pour qu’un parti se présente, il doit avoir au moins deux ans d’activités, une condition que le Cnl ne remplit pas. Ch.N.
Burundi - Justice
Deux personnes détenues sans dossier, du nouveau dans le monde judiciaire
Makamba, le 14 février 2020 (Net Press) . Il s’agit de deux commerçants, Boaz Nihorimbere et Jean Ndayambaje qui sont détenus depuis bientôt une semaine dans le cachot communal de police en commune de Kayogoro, de la province de Makamba, au Sud du pays.
Selon des informations en provenance de cette localité, ils ont été soupçonnés d’utiliser des pratiques superstitieuses sur la colline Sampeke, en commune de Kayogoro, par des jeunes du parti de l’Aigle, qui les ont battus après leur arrestation. Les mêmes informations précisent que ces deux hommes exercent leurs activités commerciales au centre de négoce de Gatwe, sur la colline de Sampeke.
Les milieux proches de ce dossier parlent cependant d’une détention illégale car ces deux hommes ont été accusés sur base de fausses accusations et qu’ils devraient être relaxés sans autre forme de procès. D.N.
Burundi - Economie
L’administrateur directeur adjoint de la Bancobu élevé au rang de président du club des dirigeants de banques d’Afrique
Bujumbura, le 14 février 2020 (Net Press) . Selon des informations concordantes mais brutes, l’administrateur directeur général adjoint de la banque commerciale du Burundi, Bancobu, Sylvère Bankimbaga, vient d’être élu président du club de dirigeants de banques d’Afrique, ce qui est un point positif pour notre pays.
Par ailleurs, il y aurait une reprise de la coopération entre le Burundi et les institutions de Bretton Woods. Il semble que le portefeuille de la banque mondiale est actuellement chiffré à 713 millions de dollars américains. Les projet couvrent tous les secteurs d’activités socio-économiques du pays.
Nous apprenons également qu’une délégation du fond monétaire internationale est au Burundi et qu’elle rencontre des officiels de haut niveau. Au menu du jour, selon des informations concordantes, le sujet abordé serait la reprise du programme cadre du Fmi suspendu en 2015. J.M.
Burundi - Education
A la fonction publique, le enseignants encouragent de recruter sur concours
Bujumbura, le 14 février 2020 (Net Press) . Selon cet hebdomadaire, le ministère de la fonction publique, du travail et de l’Emploi en fait désormais son usage. Après le ministère de l’Education, celui de la santé publique va être pourvu d’agents issus d’un concours. Il s’agit de la mise en application de la loi portant statut général des fonctionnaires. C’est une mesure louable qui fait disparaître le clientélisme et le népotisme. Le dernier concours d’entrée à la fonction publique, excepté chez les enseignants, date de l’année 2000.
Par ailleurs, il n’y a pas de facilités à l’école car avec de fautes légères en conduite, l’élève peut être exclu de l’école. Une fois le règlement scolaire appliqué à la lettre, l’élève peut se retrouver dans une situation d’échec en conduite, ce qui conduit à une exclusion de l’école à la fin de l’année. C’est l’exemple des retards en classe, la non prise des notes, des chemises non enfilées, les cheveux non coupés, etc.
Des parents proposent d’autres punitions que le retrait des points, des travaux de propreté des locaux, ramassage des saletés de la cour intérieure, etc. Dans ce cas c’est l’élève qui est puni alors que le retrait des points en conduite affecte même les parents quand l’enfant échoue l’année.
Les mêmes enseignants constatent que l’éducation à la paix et au respect des droits de l’homme n’est pas si facile. Les enseignants du cours de formation patriotique et humaine disent éprouver des difficultés à faire comprendre aux élèves la nécessité de tolérance et de traiter dignement un adversaire pendant la période de conflit, comme le stipule le droit international humanitaire.
Selon eux, ces difficultés proviennent du fait que d’une part, les jeunes apprenants suivent et intériorisent les discours de haine et d’intolérance propagés par les aînés. D’autre part, en période de conflit, ce sont ces jeunes qui sont utilisés dans les violences contre les gens avec qui ils ne partagent pas les opinions politiques.
Pour que ces notions inculquées à l’école aux jeunes puissent apporter des changements positifs, les enseignants demandent aux parents et surtout aux politiciens de déconstruire les velléités belliqueuses qu’ils ont enseignées aux jeunes et de servir de modèles dans la sauvegarde de la paix et dans la tolérance. Un adversaire politique n’est pas un ennemi à abattre. Ch.N.