Rumonge, le 18 février 2020 (Net Press) . Un corps sans vie et non encore identifié a été repêché dans la matinée de ce lundi 17 février, dans le lac Tanganyika, dans la localité de Rumonge, au Sud-ouest du pays, selon les pêcheurs qui l’ont vu pour la première fois. La victime a été frappée au niveau de la tête et les mêmes marins privilégient la piste selon laquelle il aurait été tué ailleurs avant d’être jeté dans le lac Tanganyika.
Le gouverneur de la province de Rumonge a ordonné son inhumation immédiate. Les eaux de cette circonscription deviennent de plus en plus dangereuses car des cadavres y sont régulièrement découverts. Pour rappel, depuis le 18 janvier dernier, sept corps sans vie ont été retrouvés dans deux rivières et le lac Tanganyika en province de Rumonge. N.R.
Burundi - Sécurité - Justice
Quand la prison centrale de Ngozi devient le théâtre de tous les maux ...
Ngozi, le 18 février 2020 (Net Press) . Cette information est confirmée par des détenus de cette prison pour hommes qui ont requis l’anonymat. En effet, ils déplorent la situation carcérale à la prison centrale de Ngozi..
Selon nos sources, cet établissement pénitentiaire regorge une surpopulation carcérale qui a atteint son plus haut sommet, au point que dans les cellules, les détenus se relaient pendant la nuit pour dormir et certains de ces prisonniers dorment à la belle étoile. Dans ces circonstances, une bonne partie de détenus sont attaqués par des maladies endémiques comme le paludisme et les maladies pulmonaires.
D’autres détenus s’inquiètent que les murs de cette prison soient imbibés d’eau au niveau de leur fondation. Ils risquent par conséquent de s’écrouler sur les prisonniers, tout en déplorant aussi les mauvaises conditions, d’où certains d’entre eux sont victimes des maladies dites des mains sales.
La ration alimentaire est insuffisante, déplorent-ils. Les prisonniers originaires de cette province sont obligés de s’approvisionner en vivres à partir de chez eux pour en quelque sorte assister les natifs de la province de Kirundo, qui se retrouvent dans l’incapacité de trouver d’autres aliments qui complètent la ration alimentaire fournie par les autorités de cet établissement pénitentiaire.
Quant à la situation des droits de l’homme telle que décrite par les activistes, au moins 2 personnes ont été tuées la semaine dernière. Les jeunes du parti de l’Aigle, des policiers et des administratifs sont soupçonnés d’être les présumés auteurs de la plupart de ces violations des droits de la personne humaine
Les victimes de la semaine dernière se retrouvent dans diverses formations politiques comme le Cndd-Fdd au pouvoir, le Cnl et l’Uprona proche du pouvoir. Ils évoquent des tueries et des arrestations arbitraires dans le pays Ils ont relevé également des cas d’intimidation, de destruction d’une permanence, de limogeage des chefs collinaires et d’ingérence des Imbonerakure dans l’administration. J.M.
Burundi - Environnement - Sécurité
Les populations de Mugoboka dans la peur-panique
Bujumbura, le 18 février 2020 (Net Press) . Depuis peu, les habitants de la localité de Mugoboka, de la zone de Rohero, commune urbaine de Mukaza, vivent la peur au ventre car ils assistent impuissants aux écroulement des bords de la rivière Ntahangwa, ce qui menace leur maisons.
Par ailleurs, suite à ce problème, l’unique chemin qui mène vers cette localité risque lui aussi de s’abîmer. Les habitants de Mugoboka demandent donc à l’administration de faire tout ce qui est en son pouvoir pour bien aménager la rivière Ntahangwa. Ils disent que quand il y a pluie pendant la nuit, ils passent une nuit blanche de peur d’être surpris dans leur sommeil.
Signalons que ces derniers jours, les températures sont très élevées dans la capitale économique Bujumbura. Des citadins craignent le retour des pluies diluviennes comme cela de la fin de l’année 2019 qui risquent d’être plus destructrices que les premières. Ils tiennent cette inquiétude du fait que les services de météorologie prédisent des pluies abondantes jusqu’au mois de mai de cette année. Ch.N.
Burundi – Sécurité - Conflit foncier
Des familles expropriées sans indemnisation
Bubanza, le 18 février 2020 (Net Press) . Depuis 2018, la brigade militaire de Muzinda s’est appropriée des domaines fonciers qui s’étendent sur les collines de Mutavuka et de Kibenga en commune de Muzinda de la province Bubanza à l’Ouest du pays.
Dans ces terres, étaient plantées de bananeraies, des palmiers à huile et d’autres cultures. Il faut reconnaître que le camp Muzinda a été construit sous la IIème République de Jean-Baptiste Bagaza, à côté d’autres casernes militaires comme le camp de Cibitoke, le camp Mabanda, le camp Mutukura, le camp Rumonge, le camp Muyinga, le camp Kirundo et le camp Kayanza. Bref, une ceinture nationale pour la sécurité des citoyens et du pays en somme.
En réalité, ce président ne tolérait jamais qu’il y ait de maisons habitées à l’entrée des camps. Les voisins étaient indemnisés pour aller s’installer loin de la caserne militaire. Ce fut le cas pour les populations ayant des propriétés autour du camp Muzinda qui ont reçu des indemnisations pour aller vivre à plus de 150 m du camp.
Mais la rédaction de Net Press ne peut pas nier qu’il existe des gens qui n’auraient pas encore bénéficié de cette indemnisation et qui seraient en droit de la réclamer. Ceux-ci disent que les militaires se sont appropriés de force de leurs terres.
Ils ne demandent que d’être rétablis dans leurs droits. Car, ils n’ont ni accès à leurs terres moins encore, ils ne peuvent pas bénéficier d’aucun régime de banane ou de palmeraie. Les militaires du camp Muzinda s’arrogent le droit de faire louer leurs propriétés foncières aux particuliers alors que les ayants-droit croupissent dans une misère indescriptible.
La plupart d’entre les anciens propriétaires terriens ne sont plus capables de nourrir leurs enfants et ont déjà saisi le gouverneur de la province de Bubanza, Novib Térence Butoyi. Accompagné du procureur provincial et des autorités policières et judiciaires, le gouverneur a effectué une tournée dans cette contrée pour s’enquérir davantage de la situation.
Il a alors rencontré les plaignants pour qui il a manifesté un engagement solennel de s’y employer pour le bien-être de la population de sa circonscription administrative en moins de deux semaines. Mais selon une source en provenance de ce camp, la population plaignante occupait illégalement ces terres aujourd’hui retournées aux mains de l’Etat burundais. N.R.
Burundi - Politique
Validation définitive des insignes des partis politiques et des indépendants
Bujumbura, le 18 février 2020 (Net Press) . C’est ce matin que la commission électorale nationale indépendante, Ceni, a procédé à la validation définitive des insignes des partis politiques et des indépendants. Ainsi, 17 partis politiques, une coalition et un indépendant étaient concernés par cette validation de la Ceni.
C’est une étape décisive qui engagent ceux qui entrent dans la course électorale car dès que la Ceni aura imprimé les bulletins de vote, il ne sera plus possible aux candidats de se désister. Et si un tel cas se présente, il sera frappé par la rigueur de la loi car, au bas mot, il devra au minimum rembourser les frais engagés par la Ceni. D.N.
Burundi - Politique
L’intolérance politique se poursuit sur le terrain
Ngozi, le 18 février 2020 (Net Press) . L’on apprend que dans la province de Ngozi, au Nord du pays, plus précisément dans la commune de Nyamurenza, des "Cnlois" au nombre de 9 au total, sont persécutés depuis dimanche 16 février pour avoir participé au congrès extraordinaire de cette formation politique qui a désigné Agathon Rwasa comme candidat aux élections de mai 2020.
Outre 4 enseignants membres de ce parti politique qui sont détenus dans les cachots de la commune Nyamurenza et cinq autres détenus au cachot de la zone de Birambi, l’on apprend qu’il y a d’autres militants qui sont en cavale, fuyant les tracasseries des Imbonerakure et des policiers qui les cherchent à leurs domiciles. Selon toujours les informations en provenance de cette commune, ceux qui ont participé au congrès extraordinaire de Bujumbura sont les plus recherchés.
Les Imbonerakure et l’administration avaient tout fait pour empêcher les militants du parti d’Agathon Rwasa de descendre à Bujumbura et parmi eux, quelques uns ont été retenus. Cette tentative de l’administration a été également perçue dans Bujumbura dit rural où dans la commune de Kanyosha notamment, des militants du Cnl ont été enfermés depuis le petit matin de dimanche le 16 février, empêchant ainsi un bon nombre de sympathisants de cette formation politique de se présenter aux cérémonies prévues ce jour-là. J.M.
Burundi – Education
Malgré la gratuité de l’enseignement primaire, les enfants abandonnent en grand nombre
Bubanza, le 18 février 2020 (Net Press) . Nous sommes sur la colline Nyarusange de la commune et province de Bubanza. Les enfants des familles démunies abandonnent en grand nombre l’école pour œuvrer aux côtés de leurs parents à la recherche de la nourriture.
Ces enfants affirment eux-mêmes qu’ils ont déserté l’école à cause de la misère qui sévit dans leurs ménages. Ils n’ont pas de quoi manger et ne peuvent pas supporter la faim de tous les jours. Très tôt le matin vers 6 heures 30 minutes, ils sont réveillés par leurs parents pour les accompagner à la recherche du travail manuel.
Une jeune élève âgée de 14 ans qui a abandonné l’école et appartenant à une famille plus démunie de 5 enfants, le transport de briques est le travail qui l’occupe tous les jours. Elle affirme que sa maman aidée par ses trois premiers enfants vont transporter chacun au moins 1000 briques par jour pour gagner 1500 francs la journée.
Cet argent va servir à la famille pour s’approvisionner en nourriture et en vêtements. Car, la seule maman, de surcroît veuve, ne pouvait pas nourrir une famille de 6 membres. Il a fallu l’intervention des enfants pour subvenir aux besoins les plus pressants de la famille. Or, ce travail est incompatible avec la scolarité. Il a fallu donc arrêter les études pour assurer leur survie.
Les parents des enfants avouent qu’ils ont retiré leurs enfants de l’école suite à la pauvreté qui tétanise les familles entièrement sans moyens de survivre. Dans les provinces où le programme de cantines scolaires ne fonctionne pas, la majorité des enfants ont abandonné l’école puisqu’ils préfèrent que leurs enfants restent à la maison au lieu d’aller à l’école pour y mourir de faim.
Dans ce cas, le gouvernement du Burundi, malgré la gratuité de l’enseignement, ne pourra pas atteindre les objectifs de l’éducation pour tous tels que prévus par la scolarisation universelle prônée par l’agenda Education 2030. Il va falloir un large programme de cantine scolaire pour toutes les écoles fondamentales où chaque enfant devra bénéficier de collation à l’école.
Ce qui est tout à fait compréhensible pour une population scolaire encore vulnérable et qui, au sein de leurs familles respectives, ne mange qu’une fois la journée dans les conditions les plus favorables alors que dans d’autres cas, dorment le ventre creux sans avoir rien mis sous la dent. Comment est-ce que ces enfants pourraient suivre naturellement les cours durant toute la journée ? Exiger à ces enfants d’étudier dans de telles conditions serait synonyme au crime planifié et exécuté passible sous d’autres cieux de peines capitales. D.N.