Makamba, le 22 février 2020 (Net Press) . Alors qu’ils se rendaient hier dans la province de Makamba, au Sud du pays, où était organisé un championnat interscolaire, quatre élèves ont connu un accident de roulage dans la même province et ont été blessés. Les informations en provenance de cette entité provinciale indiquent qu’ils reçoivent des soins intensifs dans les hôpitaux de cette circonscription. Ch.N.
Burundi - Justice
De lourdes sanctions contre de jeunes filles par le tribunal de grande instance de Bururi
Bururi, le 22 février 2020 (Net Press). Le tribunal de grande instance de Bururi a rendu son jugement hier sur le dossier Rmp 27030 contre Clarisse Munezero, Sheila Bukiriro, Chance Niyokwizigira et Diella Kazobinka du lycée technique Mgr. Bernard Bududira. L’on signalera que cette dernière est une mineure de moins de 18 ans.
Ces jeunes filles ont été reconnues coupables d’avoir égorgé une nourrisson que venait de mettre au monde Clarisse Munezero. Ainsi, cette demoiselle a été condamnée à perpétuité au moment où les complices ont été condamnées à 20 ans de prison fermes. La mineure, reconnue également coupable de complicité, a été condamnée à 5 ans de prison.
Me Jacques Nshimirimana, défenseur acharné des droits de enfants, qui faisait partie de la Fenadeb il y a seulement quelques années, s’est dit choqué par le sort de ces jeunes filles même si le verdict juridique est juste. Pour lui, cette affaire devrait interpeller tout le monde à multiplier des séances d’éducation parentale et apprendre aux enfants les obligations liées aux responsabilités humaines. N.R.
Burundi - Médias - Justice
L’Onu plaide pour la libération des journalistes d’Iwacu
Genève, le 22 février 2020 (Net Press) . En cette date où nos consœurs et confrères Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Térence Mpozenzi et Egide Harerimana, viennent de passer 4 mois derrière les verrous, l’Onu vient de demander, ce 20 février, que ces journalistes soient libérés avant les échéances électorales de mai prochain.
En effet, ce vœu a été exprimé par les experts des droits de l’homme de l’Onu qui ont vivement critiqué la condamnation des quatre journalistes burundais car leur détention est injuste. Pour ces derniers, non seulement le procès en soi a été entaché de beaucoup d’irrégularités, mais aussi ces journalistes ont été emprisonnés alors qu’ils avaient exercé leur travail de collecte d’informations, ce qui est inacceptable.
L’on rappellera que Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Térence Mpozenzi et Egide Harerimana ont été arrêtés le 22 octobre 2019 alors qu’ils se rendaient dans la commune de Musigati pour couvrir des affrontements armés entre les forces de défense burundaises et une rébellion armée.
A la fin du mois de janvier de cette année, le tribunal de grande instance les avait condamnés à 2 ans et 6 mois de prison et à un million de francs burundais d’amende pour "tentative impossible d’atteinte à la sûreté de l’Etat". Pour ces experts de l’Onu, ces condamnations semblent directement liées à leurs activités de journalistes.
Pour eux donc, des journalistes, qui sont également des défenseurs des droits de l’homme, doivent exercer leur travail de manière indépendante et pouvoir accéder librement aux sources d’information. Ils souhaitent donc que les journalistes soient libérés avant les élections de mai prochain car cette affaire s’inscrit dans le cadre de menace de la liberté d’information.
Ils s’inquiètent du fait que des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme au Burundi ne puissent être considérés comme des opposants, surtout qu’il y a une intolérance politique à l’endroit des membres de l’opposition. J.M.
Burundi - Energie
L’Union européenne au chevet de la population burundaise
Bujumbura, le 22 février 2020 (Net Press) . Une mission des bailleurs a été organisée au Burundi pour le suivi de la construction de deux centrales hydroélectriques en vue de connecter de nombreux ménages au réseau électrique. Pour cela, un communiqué de presse vient d’être rendu public et la rédaction propose son intégralité à son lectorat.
" Du 13 au 21 Février 2020, les équipes de la Banque Européenne d’investissement et de la Délégation de l’Union Européenne au Burundi ont effectué, en étroite collaboration avec le Ministère de l’Energie et de l’Hydraulique et la REGIDESO et les autres bailleurs, une mission de suivi du Projet Hydroélectrique de Jiji et Mulembwe.
" La mission a rencontré toutes les parties prenantes du projet, les autorités comme les populations affectées par les ouvrages, pour discuter en particulier des aspects de sauvegarde environnementale et sociale, de l’état d’avancement des travaux.
" Le projet hydroélectrique de Jiji et Mulembwe est un projet multi-donateurs d’importance stratégique financé à hauteur de 270,4 millions de dollars par l’Etat burundais (6%), l’Union européenne – Banque européenne de développement et Commission européenne - (49%), la Banque Mondiale (37%), et la Banque Africaine de Développement (8%). Ce projet vise la réduction de la pauvreté à travers une augmentation significative de l’offre d’énergie propre, respectueuse de l’environnement, et à un coût abordable au Burundi. Le projet Jiji-Mulembwe vient en complément des autres projets hydroélectriques nationaux (Ruzibazi, KABU 16) et régionaux (RUZIZI III, Rusumo Falls) bénéfiques pour le Burundi et financés par les mêmes bailleurs de fonds.
" Le projet a été lancé en septembre 2019 et devrait être achevé début 2024. Le projet permettra la construction de 2 centrales hydroélectriques sur les rivières Jiji (31,7 MW) et Mulembwe (17 MW) et des lignes de transmission et postes associés, l’électrification des villages à proximité des barrages, ainsi que l’amélioration des capacités de gestion du secteur et de la REGIDESO.
" Une fois terminé, le projet permettra de connecter au réseau électrique plus de 15.000 nouveaux ménages, 7.000 commerces, 1.700 unités industrielles, 54 écoles et centres de santé et 150 ménages dans la zone immédiate des barrages. Jiji-Mulembwe contribuera à l’objectif de faire passer le taux d’accès à l’électricité actuel de 10-15% actuellement à 35% en 2030. Les deux nouvelles centrales hydroélectriques transformeront l’accès à l’énergie au Burundi et soutiendront l’activité économique et la création d’emplois.
" À travers l’Afrique, des millions de personnes sont affectées par le manque d’accès à l’électricité ou dépendent de générateurs diesel très coûteux et polluants. L’hydroélectricité est une source d’énergie renouvelable produite à grande échelle et à faible coût de production." D.N.
Burundi - Education
L’hebdomadaire des enseignants de nouveau dans les kiosques
Bujumbura, le 22 février 2020 (Net Press) . Le journal "La Voix de l’Enseignant" estime que le Burundi fait partie des pays plus touchés par la pauvreté des apprentissages en Afrique. Selon une étude la Banque Mondiale, 86% des enfants âgés de dix ans en Afrique subsaharienne, ne savent pas lire et sont incapables de comprendre un texte simple alors que la lecture est le pilier sur lequel reposent toutes autres compétences, selon les résultats de cette étude.
Par ailleurs, les frais des documents pédagogiques ne sont pas les mêmes pour tous les enseignants. Une somme variant entre deux milles et huit milles francs est la part donnée à chaque enseignant du secondaire pour acheter les cahiers de préparation, d’évaluation, de cotation, les stylos ainsi que d’autres matériels nécessaires à son travail. Cette allocation est décriée par les enseignants en la jugeant de dérisoire et d’injuste car, elle varie d’une province scolaire à une autre. Ils demandent une nouvelle attribution qui tient compte du coût réel du matériel pédagogique.
En matière de scolarité, notre confrère trouve que l’orientation des élèves de la 6ème à la 7ème année mérite d’être repensée. Les échecs observés en 7è année fondamentale sont dus à une mauvaise orientation. Dans la direction communale de l’Education, de la Formation Technique et professionnelle de Ntahangwa, on a tenté d’orienter les élèves de la 6è année sans considérer les résultats annuels de chaque élève.
Les autorités ont voulu éviter que les faibles soient orientés ensemble dans les lycées municipaux et les plus forts dans les lycées publics. Travaillant ensemble, les plus forts aident les moyens. Un enseignant de formation pédagogique n’épouse pas l’idée. Ce système n’est possible que dans les écoles à régime d’internat. Sinon, les soi-disant forts vont chuter de niveau et les faibles vont s’enfoncer d’avantage en se décourageant. Ch.N.