Gitega, le 24 février 2020 (Net Press). Des hommes armés ont attaqué un domicile des étrangers, médecins à l’hôpital "Espoir" de Kibuye, dans la commune de Bukirasazi, en province de Gitega, la capitale politique de ce pays. Une personne, un lieutenant colonel de grade, y a trouvé la mort, tué par des policiers, au moment où une autre a été blessée.
Ce premier, du prénom de Richard, selon ceux qui l’ont reconnu, était originaire de la zone de Kamenge, commune Ntahangwa, au Nord de la capitale économique Bujumbura. Il avait également participé à la rébellion avant d’intégrer la nouvelle force de défense nationale et des anciens combattants.
Du côté des victimes, un Blanc a été blessé après avoir été battu par les assaillants. De l’argent a été également volé maos pour l’instant, l’on ne connaît pas encore le montant. Un véhicule sur deux qu’utilisaient les agresseurs a été saisi. Pour le moment, selon la police locale, l’heure est au démarrage des enquêtes.
De leur côté, les activistes des droits de la personne indiquent qu’au moins 3 personnes ont été assassinées au cours de la semaine dernière dans différentes localités. Selon eux, une autre victime a échappé de justesse à une attaque à la grenade, tandis qu’un jeune homme est victime de disparition forcée depuis son enlèvement par des hommes en tenue de la police burundaise. J.M.
Burundi - Sécurité
La sécurité perturbée à l’Ouest et au Sud au cours du weekend dernier
Bururi, le 24 février 2020 (Net Press) . Une personne a été tuée et une autre blessée dans la commune de Matana, de la province de Bururi, au Sud du pays. Selon des informations en provenance de cette localité, c’était suite à une explosion de grenade. Dans la matinée de ce lundi 24 février, un corps d’un homme sans vie a été retrouvé dans cette même commune, dans un caniveau. L’on ne connaît pas encore les raisons de son décès.
Dans la province de Bujumbura dit rural, ce dimanche, aux environs de 13 heures, 14 personnes armées ont attaqué dans la commune Nyabiraba, mais ils se sont heurtés à la riposte des policiers qui montaient la garde. Nous apprenons que 12 des assaillants ont trouvé la mort dans ces hostilités et que les deux autres ont été arrêtés.
Du côté de la police, l’on déplore un policier tué et un autre blessé ainsi qu’un civil blessé également. Ces hommes étaient en possession de 6 fusils qui ont été tous saisis. Selon les administratifs et la police locaux, des enquêtes sont déjà en cours. Une certaine opinion a peur que toutes ces confrontations ne prennent une tournure politique à la veille des élections. Ch.N.
Burundi - Sécurité - Politique
"Mort d’un militant de l’opposition après une vague d’arrestations", dixit Rfi
Bujumbura, le 24 février 2020 (Net Press) . Au Burundi, le parti d’opposition Cnl d’Agathon Rwasa, proteste contre une nouvelle vague d’arrestations à quelques semaines des élections. Cette fois, ce seraient ses militants des environs de Bujumbura qui ont été pris pour cibles depuis jeudi dernier. L’un d’eux, Félix Ndikuriyo, a même trouvé la mort, selon le porte-parole du Cnl.
« Nous enregistrons plus de vingt-quatre arrêtés. Dix-sept dans la commune de Isale et sept dans la commune de Mubimbi, a détaillé Thérence Manirambona, que nous avons joint au téléphone. Nous déplorons, encore une fois, un mort dans la commune de Mubimbi, qui avait été arrêté le 20, et que l’on a trouvé mort le lendemain. On ne connaît pas, jusqu’à aujourd’hui, les circonstances de son décès ».
Enterré en catimini
Pour le porte-parole, les autorités ont cherché à cacher ce décès en l’enterrant en catimini sans la présence de sa famille. « On leur a refusé l’accès à la dépouille et l’administration a pris la décision de l’enterrer, sans que sa famille ne participe à son inhumation ».
« Aujourd’hui, dans les prisons et cachots, nous enregistrons plus de 200 personnes - militants et responsables -, qui croupissent dans les geôles, à travers le pays. Et on voit aujourd’hui que c’est une véritable chasse à l’homme, qui vise surtout les responsables locaux du parti CNL dans différentes provinces, poursuit Thérence Manirambona. C’est une situation qui est très inquiétante [dans la perspective] des élections de 2020 ».
Sollicitées par RFI, les autorités des deux communes concernées n’ont pas répondu. Selon un responsable local cité par l’Afp, ces opposants ont été arrêtés pour avoir violé la loi, sans plus de précisions. Pour ce qui est de Félix Ndikuriyo, il serait, selon ce responsable local, mort de maladie. D.N.
Burundi - Politique
Le député Fabien Banciryanino donne la lumière sur sa sécurité physique !
Bujumbura, le 24 février 2020 (Net Press) . Le député de la coalition Amizero y’abarundi, Fabien Banciryanino, lors de l’entretien avec la rédaction, a dit qu’il n’est pas inquiété sur sa sécurité physique après sa révélation époustouflante sur l’élévation du président de la République, Pierre Nkurunziza, au rang de guide Suprême du patriotisme dans sa séance plénière de ce février, le 19 février 2020, qui a suscité des polémiques entre les députés de l’opposition et ceux de la mouvance.
A ce titre, le député indépendant dit qu’il a appris avec amertume des messages diffusés sur les réseaux sociaux faisant appel à la levée de son immunité parlementaire après qu’il eut affirmé que le mandant du président actuel a été ponctué de tueries, des disparitions et de l’exil des milliers de Burundais. En d’autres termes, avait –il conclu, il mérite d’être traduit en justice.
Le député Fabien Banciryanino rappelle que suivant le fonctionnement interne de l’assemblée nationale et du sénat, qu’aucun parlementaire ne peut être inquiété sur son opinion, avant d’ajouter que ceux qui sont derrière ces messages ne sont pas des parlementaires .
Le député Fabien Banciryanino fait savoir que depuis la séance plénière de ce 19 février, il se la coule douce d’autant qu’il participe dans des activités à caractère sportives et sociales. En témoigne qu’en date du 20 février, il a été au service national des renseignements pour s’enquérir sur la disparition mystérieuse de Jules Negamiye, avant d’ajouter que ces révélations à l’assemblée n’engagent que sa personne, jusqu’au preuve du contraire .
Le député Fabien Banciryanino affirme la dégradation de la situation des droits de l’homme au Burundi, que les tueries sont une affaire de la communauté burundaise et non de sa personnalité. Il estime que ceux qui sont derrière ces messages seraient les membres du parti Cndd-Fdd ou de l’opposition ayant l’objectif de ternir l’image de ce parti . N.R.
Burundi - Politique
Interdiction d’un mini-congrès dans la capitale politique
Gitega, le 24 février 2020 (Net Press) . Alors que le parti Mrc (mouvement pour la réhabilitation du citoyen envisageait hier d’organiser un mini-congrès dans la province de Gitega ce dimanche 23 février, les agents du service secret burundais et une armada de policiers ont empêché cette rencontre.
Selon des informations concordantes, l’activité en soi devrait avoir lieu dans la salle de l’hôtel Palmeraie de cette ville de Gitega. Des forces de l’ordre sont intervenues pour interdire le mini congrès, tout en interpellant momentanément les responsables de cette formation qui sont Frédéric Nahimana, secrétaire provincial, Tatien Sibomana et Déo Bizindavyi. Après leur libération, leurs téléphones portables ont été confisqués par le patron du Snr dans la province de Gitega.
Du côté des médias, le nombre de journalistes inquiétés dans l’exercice de leur métier ne cesse d’augmenter. Après les journalistes d’Iwacu incarcérés depuis le 22 octobre de l’année dernière, après l’arrestation du correspondant de la radio Isanganiro dans la province de Karusi, ce fut le tour hier des journalistes Arthur Kavabushi et Amissi Karihungu, correspondant de la radio Isanganiro et celui de la radio Culture dans cette province.
Comme pour les journalistes du groupe de presse Iwacu, leurs téléphones portables ont été également saisis par le même responsable du Snr à Gitega, Blaise Ngomirakiza. Selon les mêmes informations, la rencontre des "Mrciens" visait à préparer la liste des candidats aux élections communales du 20 mai prochain. D.N.