Bujumbura, le 12 mars 2020 (Net Press) . Il était vers 20 heures de ce mercredi 11 mars, en zone Bwiza, commune Mukaza, tout près de l’hôtel Albatros. Un bandit a tenté de cambrioler une jeune fille qui rentrait tranquillement à pieds. Les policiers sur place sont intervenus et ont tiré sur lui, le blessant au niveau de la jambe gauche, avant de supplier à ces policiers de ne pas l’achever.
D’autres bandits qui s’apprêtaient à partager le butin et dont l’opération a viré vers le calvaire, ont pris le large vers le quartier de Buyenzi, dans la même commune, en passant par l’école primaire dite Bassin au moment où d’autres se sont refugiés vers l’église Israel Church, tout près des bâtiments abritant la régie des œuvres universitaires.
Une autre scène qui dépasse l’entendement humain, selon plusieurs témoignages, c’est l’intervention d’autres hommes venus plus tard pour ordonner à la la police de relâcher ce bandit, arguant qu’il y a d’autres bandits qui volent des deniers publics et qui ne sont pas inquiétés ni par la police ni par la justice.
Ceux qui ont assisté à la scène se sont dit qu’il s’agit probablement d’autres bandits, qui se sont déguisés en humanitaires, pour tenter de convaincre les policiers de relâcher leur collègue pour qu’il aille se faire soigner.
Les citoyens qui étaient sur place saluent cette chasse aux bandits qui a lieu dans la soirée de ce mercredi soir et souhaitent que de tels actes soient une attitude de routine pour tout policier basé dans la ville de Bujumbura. Ils faisaient allusion aux militaires des quartiers de Mutakura et de Cibitoke qui ont éradiqué une fois pour totues le phénomène de banditisme qui avait pris une allure inquiétante dans ces localités. N.R.
Burundi - Sécurité
L’insécurité augmente d’un cran dans la province de Bururi
Bururi, le 12 mars 2020 (Net Press). Dans une réunion de sécurité dans cette province, le gouverneur de Bururi, au Sud du pays, a fait savoir ce 9 mars qu’il y a dans cette entité provinciale des armes détenues illégalement par des populations, allusion faite à deux pistolets qui ont été découverts au domicile d’un certain Niyokindi, de la commune Mugamba.
Le gouverneur a demandé aux administrateurs qui l’entouraient dans cette réunion de faire en sorte que les mêmes populations remettent ces armes. Pour rappel, ce dernier a été abattu par la police dans l’avant-midi du 9 mars, soupçonné de faire partie des groupes rebelles. L’on a également cité le cas d’une découverte de 4 fusils Kalachnikov par la police dans la commune de Songa, toujours dans la même province.
Un autre cas présenté est celui d’un jeune Imbonerakure, affilié au parti de l’Aigle, qui a été tué dans la commune de Matana vers la fin du mois de février dernier. Une dizaine de personnes suspectées ont été arrêtées pour des raisons d’enquêtes et sont toujours en prison, rapportent des sources d’information locales.
Les autorités redoutent donc l’intensification de la criminalité à la veille des élections et demandent à tous les détenteurs de ces armes à feu de les remettre volontairement. Le numéro un de cette province a accordé un délai à tous les détenteurs illégaux d’armes pourqu’ils les remettent, au plus tard le 8 avril. D.N.
Burundi - Justice
Pierre Buyoya et ses anciens collaborateurs dans l’œil du cyclone judiciaire
Gitega, le 12 mats 2020 (Net Press) . Il est prévu une audience publique ce 19 mars 2020 dans la province de Gitega dans le dossier Rmpg 339bis/KI, ministère public contre Buyoya Pierre, Ndayisaba Célestin, Nahigombeye Anicet, Niyonkuru Laurent, Gunungu Gabriel, Simbanduku Pascal, Nzosaba Juvénal.
D’autres personnes poursuivies sont Sinarinzi Mamert, Nkurunziza Alfred, Busokoza Bernard, Niyungeko Vincent, Daradangwa Jean Bosco, Cishahayo Gérard, Mushwabure Ildefonse, Kadege Marie Alphonse, Nduwayo Antoine, Rukingama Luc, Bararunyeretse Libère, Mukasi Charles et Girukwishaka Astère.
Toutes ces personnes devront comparaître à la cour suprême et elles sont poursuivies pour attentat contre le chef de l’Etat, attentat contre l’autorité de l’Etat et attentat tendant à porter le massacre, dévastation et pillage. L’on saura qu’outre quatre d’entre eux qui sont en prison à Gitega, les autres sont en exil.
Une certaine opinion voit dans cela un harcèlement judiciaire supplémentaire contre ces anciens dignitaires et ce, à la veille des élections, ce qui est une forme de propagande avant le sifflet officiel de la Ceni. En d’autres termes, cette convocation a des visées plus politiques que judiciaires. J.M.
Burundi - Politique
Des "Cnlois" interpellés dans l’Est du pays
Ruyigi, le 12 mars 2020 (Net Press) . Trois militants du Cnl, Jean Nahayo, Vital Ntibarabiraho et Amos Nikobareze, ont été arrêtés ce 9 mars par la police dans la commune de Kinyinya, province de Ruyigi, à l’Est du pays. Selon les administratifs locaux, il est reproché à ces hommes d’avoir collecté, sans autorisation, des grains de maïs des populations.
Avec ces grains, ces personnes auraient l’intention de fabriquer une boisson dénommée "Umugorigori" à boire lors des activités politiques du parti Cnl durant la prochaine campagne. Les responsables de la formation politique d’Agathon Rwasa rejettent ces accusations et placent la triple interpellation sous l’angle de l’intolérance politique et demandent leur libération sans conditions. Le commissaire communal s’est refusé de tout commentaire. Ch.N.
Burundi - Politique
Une éviction au parti de l’Aigle !
Bujumbura, le 12 mars 2020 (Net Press) . Il s’appelle Désiré –Gentil Ndihokubwayo connu sous le sobriquet de Wakoloni (les colons). Il était chef d’orchestre Akarere du parti Cndd-Fdd, compositeurs de chansons anti-impérialistes et anticolonialistes lors des différentes manifestations contre les "colons" qui ont lieu au Centreville de Bujumbura. Nous apprenons qu’il a été demis de ses fonctions par le secrétariat général du parti aux affaires pour avoir chanté en faveur du parti Uprona de Kumugumya.
Dans une correspondance adressée à Désiré –Gentil –Wakoloni Ndihokubwayo l’invitant à rendre le tablier, le secrétariat général du parti de l’Aigle lui reproche qu’en chantant en faveur de l’Uprona, dans une chanson intitulée "le candidat présidentiel du parti Uprona et le premier vice-président de la République, Gaston Sindimwo, est un autre Rwagasore qui est venu sur la scène politique sous une autre forme", est interprété par le parti Cndd-Fdd comme une trahison.
Par conséquent, il n’est plus autorisé de remettre les pieds à la permanence nationale du parti Cndd-Fdd située en zone Ngagara, commune de Ntahanga, au Nord de la capitale économique Bujumbura. La même correspondance évoque d’autres mesures draconiennes à prendre à son endroit, sans précisions.
De son coté, le chef d’orchestre Akarere, Désiré Logentil –Wakoloni Ndihokubwayo dit qu’il n’a rien fait de mal en entonnant une chanson à la louange du candidat présidentiel du parti Uprona, Gaston Sindimwo, arguant qu’il avait obtenu un marché, ce qui constitue son gagne pain. N.R.
Burundi - Société
Les policiers de plus en plus dénoncés par les populations
Bujumbura, le 12 mars 2020 (Net Press) . De nos jours, l’on remarque plusieurs policiers dans les rues de la capitale économique Bujumbura. Qu’ils aillent pour une fouille-perquisition dans les ménages, qu’ils s’occupent de la circulation routière, qu’ils circulent dans les rues ici et là, les populations commencent à voir en eux une source de rançon.
Pour ceux qui ont eu la "visite" des policiers dans la zone de Kanyosha, commune de Muha, dans le quartier de Masama, ils affirment sans détour que les policiers profitent de ces fouilles pour rançonner les populations, qui pour n’être pas inscrit dans un cahier de ménage, qui pour n’avoir par de carte d’identité et demandent de l’argent pour qu’ils n’amènent pas le "coupable" au cachot.
Même son de cloche pour ceux qui régulent la circulation routière. Ils sont sur tous les axes, ils arrêtent un peu n’importe comment les véhicules et celui n’est pas en ordre a deux choix, soit leur laisser quelque chose pour continuer le chemin, soit porter le cas au commandant, une deuxième alternative que les chauffeurs préfèrent de nos jours car les mêmes responsables policiers parfois laissent tomber l’affaire quand ils trouvent que ce n’est pas grave.
Il y a également une course effrénée entre les policiers et les commerçants ambulants dans les rues de la capitale économique. Quand les policiers parviennent à saisir leurs produits, ce sont les négociations qui commencent pour que le commerçant récupère ses produits. Les populations ont donc l’impression qu’elles sont laissées à elles-mêmes du fait que l’administration est muette sur ce phénomène. D.N.