Ngozi, le 18 mars 2020 (Net Press) . Des témoignages recueillis en zone Kananira, commune Tangara, en province de Ngozi, au Nord du pays, indiquent que quelques éléments militants de la ligue des jeunes du parti aux affaires (Imbonerakure) ont battu un militant de l’opposition pour des idées jugées contraires aux leurs. .
Selon nos sources, un militant du Cnl qui partageait un verre avec ses amis du parti Cndd-Fdd au chef-lieu de la zone Kananira, dans son humour, s’est posé la question de savoir à qui profiterait le report des élections de 2020 si le Coronavirus 2019 frappait le Burundi. Quelques militants du partis au pouvoir avec qui ils ont passé la soirée bien arrosée l’on proféré des injures avant qu’il ne soit sérieusement tabassé.
D’autres membres de ce parti présidentiel plus modérés lui ont reproché de dire tout haut ce que les autres pensent tout bas, l’invitant par la même occasion de maîtriser son langage à l’avenir, selon toujours les témoignages. Pourtant, les membres du parti Cnl voient dans ce comportement une intolérance politique.
Dans la même rubrique, un certain Edmond Ndikumana a été enlevé dimanche 15 mars par des jeunes Imbonerakure sur la colline de Karehe, en commune de Rango, dans la province de Kayanza (nord du Burundi). Le militant kidnappé est responsable local du conseil national pour la liberté (Cnl). Des témoins sur place indiquent que ce "cnaloi" était en train de causer avec un autre membre de sa formation politique, il est accusé de tenir une réunion illégale. N.R.
Burundi - Sécurité
La police et l’armée procèdent à l’arrestation de plusieurs suspects à Rugombo
Cibitoke, le 18 mars 2020 (Net Press) . Nous sommes dans la province de Cibitoke, au Nord -Ouest du pays, plus précisément dans la commune de Rugombo, sur les collines Mparambo I et II. La police et l’armée ont encerclé dans la matinée de ce 17 mars les ménages de ces deux localités.
Selon des sources sur place, aucune personne n’était autorisée, dans la matinée de ce mardi, à sortir de ces deux localités. Au cours de cette opération, après une fouille-perquisition, les forces de défense et de sécurité ont arrêté 33 personnes qui vivaient dans cette commune de façon irrégulière.
Cependant, l’aspect sécuritaire n’était pas la seule préoccupation des forces de l’ordre car, en plus des personnes arrêtées, elles ont saisi 33 pagnes, 8 sacs d’engrais et des tenues policières imperméables dont l’effectif n’a pas été précisé. La même police a profité de cette occasion pour mettre en garde toute personne qui sera attrapée en possession des produits issus de la fraude.
L’on saura enfin que pour ceux qui ont été appréhendés pour des raisons d’irrégularité, les autorités policières ont indiqué que chacun doit payer une amende de 5.000 Fbu pour se voir libérer. Ch.N.
Burundi - Environnement
La capitale économique sous la menace des pluies torrentielles
Bujumbura, le 18 mars 2020 (Net Press). La nuit dernière, une pluie torrentielle s’est abattue sur la capitale économique Bujumbura, faisant plusieurs dégâts même si l’on ne déplore pas de pertes en vies humaines. Mais dans la zone de Kanyosha, quartier de Busoro, huit maisons ont été détruites et quatre autres sont en voie de l’être.
La rivière Gacanjishi a débordé suite à ces pluies et s’est dirigée vers les ménages avoisinants. Il semble que par endroits, la rivière charriait de grosses pierres, d’où la destruction des maisons. Les populations de la place demandent aux autorités habilitées de canaliser cette rivière.
Toujours au Sud de la capitale, dans le quartier Kinanira III, la rivière Mpimba a également débordé et les maisons et routes ont été abîmées. C’est le cas de la route Rumonge, entre l’Ecole Internationale et le pont Muha, qui n’était pas praticable ce matin, ce qui a créé des embouteillages indescriptibles aussi sur cette route que sur l’avenue du large.
Dans la zone de Bwiza, au centre-ville, dans la commune de Mukaza, des maisons ont été détruites à la 6ème avenue, obligeant les occupants de déménager dès hier même pour des raisons de sécurité. Mais dans la zone voisine de Nyakabiga tout comme à Buyenzi, toujours dans la même commune, l’on signale rien dans ce sens.
Au Nord de la capitale, la rivière Gasenyi s’est également "fâchée" suite à ces pluies et ses eaux ont inondé les ménages qui étaient tout près, notamment dans les quartiers de Gatunguru et de Gahahe. En début d’après-midi, le ciel n’était pas rassurant car il donnait l’impression qu’il va de nouveau pleuvoir et la population craignait de passer une autre nuit blanche. D.N.
Burundi - Politique
Vers la disqualification de la coalition Kira Burundi ?
Bujumbura, le 18 mars 2020 (Net Press) . La commission électorale nationale indépendante, vient d’adresser une correspondance à la coalition des partis politiques Kira Burundi ce 17 mars 2020. A travers cette note, la Ceni fait savoir que nous sommes en période électorale, dans la phase d’analyse des dossiers de candidature à la députation.
Concernant la coalition, la Ceni a tenu à demander de donner des renseignements sur les partis politiques auxquels appartiennent les personnes constituant les listes présentées ainsi que sur le cachet officiel de l’organisation.
L’on saura que cette coalition avait vu sa candidature à la présidentielle refusée, une décision qu’elle avait jugée injuste à son égard car elle estimait que son dossier était complet contrairement aux arguments de la Ceni. L’ancien président de la République Domitien Ndayizeye avait décider de saisir la cour constitutionnelle, mais jusqu’à présent, la réponse se fait attendre. En outre, le président de cette coalition, Aloys Baricako, s’est plaint dernièrement que les commissions électorales provinciales et communales ne leur facilitent pas la tâche. J.M
Burundi - France - Santé
L’ambassade de France ferme quelques services à Bujumbura
Bujumbura, le 18 mars 2020 (Net Press). Suite à la pandémie du coronavirus et sur recommandation du ministère de l’Europe et des affaires étrangères, la section consulaire de l’ambassade de France au Burundi restreint l’accès du public dans ses locaux jusqu’à nouvel ordre, à l’exception des seules urgences.
Par ailleurs, mêmes les activités culturelles de l’Institut français de Bujumbura sont suspendues pour une période de 15 jours à compter du 18 mars 2020 et là aussi, pour des raisons de prévention du coronavirus.
L’on se souviendra que cette mesure est prise au lendemain d’une autre visant la fermeture de l’école française de Bujumbura, pour les mêmes raisons. Nous apprenons, parle biais du ministre de la santé publique et de lutte contre le Sida, Thaddée Ndikumana, que les résultats de l’enseignante de l’école française suspectée d’avoir attrapé le coronavirus après son séjour au Rwanda se sont révélés négatifs.
Selon toujours les propos du ministre Ndikumana, le test a été fait au laboratoire de l’institut national de santé publique, Insp, en collaboration avec l’organisation mondiale de la santé, Oms. Ch.N
Burundi - Santé
Le coronavirus paralyse certaines activités du gouvernement
Gitega, le 18 mars 2020 (Net Press) . A travers une correspondance rendue publique ce 16 mars 2020, le secrétaire général et porte-parole du gouvernement, Prosper Ntahorwamiye, a fait savoir que dans le cadre de la lutte contre la pandémie Coronavirus, les missions officielles à l’étranger sont momentanément suspendues jusqu’à nouvel ordre.
Prosper Ntahorwamiye, dans cette correspondance, indique que les missions autorisées sont celles qui prennent une allure hautement stratégique et très importantes mais également appréciées et autorisées par les plus hautes autorités du pays. N.R.
Burundi -Diplomatie
Accès momentanément interdit à l’espace Schengen
Bujumbura, le 18 mars 2020 (Net Press). Depuis le début de cette semaine, le gouvernement burundais a formellement interdit à ses citoyens tout accès à l’étranger.
En effet, il y a un certain temps, le gouvernement de Gitega a instauré un nouveau document devant figurer parmi tant d’autres qui constituent le dossier de demande de visa pour se rendre à l’étranger. Ce document de non poursuite est délivré par les services administratifs du Burundi.
Cependant, depuis que le coronavirus gagne du terrain, surtout dans les pays de la sous-région, le gouvernement de Gitega ne délivre pas ce document qui, pourtant, ouvre actuellement accès aux conditions d’obtention de visa Schengen.
D’après un document signé par le ministère des relations extérieures et de la coopération internationale, toutes les demandes de visa sont momentanément suspendues pour une durée de 30 jours. Cette période est fixée par Gitega pour observer les développements de la pandémie du coronavirus.
L’on ne sait pas si au-delà de cette période, le virus aura disparu ou sera complètement maitrisé par les structures sanitaires dont dispose notre pays. Mais des informations à notre disposition indiquent qu’une fois ce virus ait pénétré au Burundi, les pratiques de notre coutume favoriseront sa propagation et les victimes se compteront par des centaines de milliers à l’instar de la pandémie du Sida dans certains villages de l’Ouganda qui sont restés vides d’hommes.
Une opinion mal intentionnée tente de faire croire aux gens que le Burundi vient de suspendre toute coopération avec les pays de l’Union européenne en réponse au gel de la diplomatie occidentale envers notre pays.
Mais en réalité, ce comportement du Burundi est dicté par la peur de la propagation du coronavirus sur notre territoire suite aux capacités trop limitées de répondre efficacement contre ce virus. D.N